La langue vietnamienne.

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

D’origine austro asiatique, le vietnamien s’est développé à partir d’une langue môn-khmère non tonale.

Si la formation de l’ethnie kinh a été complexe; celle de sa langue ne I’a pas été moins. Elle garde de son origine une part importante dans son vocabulaire de base, même si des termes pluri syllabiques d’origine ont été réinterprétés en éléments monosyllabiques.

Cette langue originelle a reçu ensuite des apports thaï importants, en particulier des éléments grammaticaux et les premières formes de tonalité.

C’est à la fin de cette étape d’évolution que la langue vietnamienne a suivi une voie différente de celle du muong dont elle est linguistiquement proche.Alors que ce dernier évolue de manière endogène, par contamination par les parlers tay-thái de ses voisins et par des apports de vietnamien, la langue vietnamienne, subit de nouvelles transformations, principalement lexicales et tonales, sous l’influence de la présence chinoise.

La langue vietnamienne apparaît donc aujourd’hui comme une langue à structure fort hiérarchisée; vocabulaire et grammaire sont à base austro asiatiques. Sa superstructure vocabulaire (philosophique, religieux, administratif, technique) est chinoise. Un bel exemple d’interférences culturelles

Le vietnamien est donc une langue monosyllabique tonale, un mot pouvant néanmoins être constitué de plusieurs syllabes. Quant au système tonal c’est un moyen d’augmenter Ie nombre de prononciations différentes d’une même voyelle de base. Il donne à la langue richesse et souplesse d’utilisation, en plus de son aspect chantant.

Il est aussi, malheureusement, un véritable casse-tête pour quiconque, n’appartenant pas à la sphère des langues tonales, débute dans l’apprentissage de l’une de ces langues. Le vietnamien en est peut-être la plus difficile à assimiler.

Ainsi un “a”, par exemple, peut-il être montant, descendant, neutre sonore, neutre sourd, montant descendant, descendant montant . Une erreur de prononciation ou de compréhension peut conduire à de véritables quiproquos, même si, dans l’ensemble, le contexte permet de limiter les risques d’erreur.

A ces tons, peuvent être ajoutés des accents, ce qui fait qu’il n’est pas rare de trouver dans un texte vietnamien des voyelles accompagnées de deux signes diacritiques qui peuvent être placés au-dessus, au-dessous, voire en haut à droite d’une lettre. Dans l’ensemble, les 24 sons vocaux du vietnamien peuvent être prononcés de 66 manières différentes.

Si la langue écrite et parlée est partout la même, il existe des différences d’accents entre le Nord, le Centre et Ie Sud (cinq tons dans Ie Sud au lieu de six dans Ie Nord); par exemple la lettre « d » se prononce « z » dans Ie Nord, « y » dans le Sud; s’y ajoutent des variations régionales dont certaines proviennent des emprunts faits localement aux langues des ethnies minoritaires.

L’écriture aussi a évolué au cours des siècles. Jusqu’à présent aucune écriture antérieure à la période de domination chinoise n’a été découverte. A la fin de cette époque et pendant les siècles qui suivirent, de dynastie en dynastie, la Cour vietnamienne a conservé la langue et I’écriture chinoises (Ie chu nho ou chu han) pour tous les documents officiels. Ordonnances royales, études, dossiers et concours mandarinaux, testaments et tous les contrats étaient transcrits en chu nho.

L’enseignement fut d’abord du ressort de bonzes érudits, puis des « Lettrés » à partir de Ia fondation de « l’Ecole des Fils de I’Etat » (Quôc tu giám), première université du pays installée dans l’enceinte du Temple de Ia Littérature (Van Miêu) à Hanoi. L’utilisation des caractères chinois chu nho y a été enseignée jusqu’à la suppression des concours mandarinaux par l’administration française en 1919.

Dès le Xl ème siècle, des « Lettrés », pour se démarquer de l’emprise culturelle chinoise, ont imaginé Ia création d’une graphie proprement vietnamienne;

Déjà en 791 Ie roi au règne éphémère Phùng Hung, fut élu « Bô Cái Dai Vuông », c’est-à-dire Ie “prince/roi Père et Mère du Dai Viêt” ; les expressions Bô et Cái sont des termes typiquement vietnamiens et non chinois. C’est le poète Han Thuyên qui, récapitulant les travaux des précurseurs, inventa un nouveau système calligraphique, Ie chu nôm. Quoi que utilisée par les poètes, les savants, cette graphie ne fut jamais reconnue officiellement par la Cour qui resta fidèle au modèle chinois pour toutes les questions administratives et diplomatiques.

Dérivé des caractères chinois, Ie chu nom se voulait partie idéographique, partie phonétique. C’est ainsi qu’il y a eu quatre catégories de caractères:
– des idéogrammes chinois, adoptés comme tels sans modifications, si non mineures, de sens et de prononciation;
– des idéogrammes dont la prononciation viét est complètement différente de la prononciation chinoise, mais dont la signification identique;
– des idéogrammes dont la signification est différente de celle des modèles chinois, mais dont la prononciation est identique, ou presque
– des idéogrammes enfin qui n’ont aucune relation de sens ou de prononciation avec leurs modèles chinois.

La “fabrication” des signes chu nom se fit alors au moyen des trois procédés suivants :
– emprunt pur et simple d’un caractère chinois,
– assemblage de deux caractères chinois dont l’un représentait Ie sens, l’autre la prononciation,
– assemblage d’un caractère chinois exprimant Ie sens et d’un caractère nôm exprimant la prononciation.

L’arrivée des premiers Européens au XVllème siècle va conduire à de nouveaux changements. Dans un but d’évangélisation, les premiers missionnaires vont se faire un devoir de simplifier l’écriture vietnamienne et d’introduire les caractères latins que les Vietnamiens appellent Ie quôc ngu.

Deux prêtres portugais, Gaspar de Amaral et Antonio de Barbosa rédigent deux manuscrits “Annanuticum-Lusjtanum” et “Lusitanum Annamiticum” et instaurent un premier modèle de romanisation.

Peu après Ie jésuite francais Alexandre de Rhodes perfectionne Ie système et publie son “Dictionnarium annamiticum, lusitanum et latinum” à partir des éléments de ses prédécesseurs portugais. Ce système fût sensiblement remanié par la suite, mais sa validité et son adaptation à la langue vietnamienne, lui a permis de durer et d’être définitivement adopté après avoir été imposé dès 1906 par les Français dans l’enseignement secondaire.

Les premiers textes transcrits furent bien naturellement un catéchisme, puis des ouvrages religieux.

Au XlXème siècle, les missionnaires apportèrent l’écriture à des groupes ethniques de tradition orale et eurent à coeur d’utiliser le Nouveau Testament comme ouvrage de référence. Quant à l’influence des langues européennes, si celles de l’anglais et du russe ont été faibles jusqu’à présent, par contre celle du français, par la colonisation et les transformations sociales qu’elle a engendrées, est plus marquée. Pour certains mots, la filiation est encore évidente au voyageur français. Ca phé : café; xi mang : ciment ; ô tô auto ; etc.

Pour d’autres mots, les règles de la phonétique vietnamienne, ou le passage intermédiaire par une transcription chinoise ou sino-vietnamienne ne trahissent plus aussi aisément leur origine (phóng set : fourchette; xu hào : chou-rave; lop : pneu/enveloppe; mùi soa : mouchoir, etc.

En réaction à cette influence, des intellectuels, puis des politiques (donc influence également !), par les directives prises en 1930 par le Parti Communiste Indochinois, ont vietnamisé autant que faire se peut, par des mots forgés à partir de mots vietnamiens, tous les termes nouveaux empruntés à d’autres langues, que ce soit pour désigner des termes techniques (concrets) ou de nouveaux concepts (abstraits) politiques ou sociaux (chu nghia thuc dân : régime qui mange le peuple, colonialisme; tàu bay : bateau volant, avion…)
Sinon, dans Ia pratique, les langues européennes sont assez peu employées.

Même si le français est encore parlé (plutôt dans Ie Nord) par quelques personnes qui ont connu la période coloniale, il retrouve grâce depuis peu auprès des jeunes qui escomptent des débouchés professionnels dans Ie développement culturel et touristique, et éventuellement, au sein des entreprises françaises ou franco-vietnamiennes qui se développent. Cette langue est, dans l’ensemble, peu parlée.

Le tenue du Sommet de la Francophonie à Hanoi en 1997 devrait toutefois permettre d’en relancer la pratique.

L’anglais, plus parlé dans Ie Sud que dans le Nord en raison de deux décennies de présence américaine, est en pleine expansion du fait de la récente politique d’ouverture économique du pays qui profite également, dans une moindre mesure, à I’enseignement du chinois et du japonais.
Le russe a été enseigné dans toutes les écoles mais les élèves se sont sentis peu concernés. Il peut toutefois être encore utile dans des conversations avec des fonctionnaires.
L’allemand, peu répandu, est surtout pratiqué par des gens qui ont fait leurs études en Allemagne de l’Est, comme l’espagnol l’est par Ies étudiants qui furent envoyés à Cuba.

Le royaume Champa et les tours Cham

Le royaume Champa et les tours Cham

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Le royaume Champa et les tours Cham: Le Champa est le nom donné autrefois localement à un arbre à la fleur généralement blanche et très odorante, le Michelia Champaca. Le royaume du Champa s’étendait sur plusieurs centaines de km du nord au sud (de Da Nang- Quy Nhon- Nha Trang- à Phan Rang). Son territoire était étroit et possédait des terres moins riches que le Tonkin. Cependant il possédait des riches minières, avec tout particulièrement de l’or. Ils pratiquaient l’agriculture et la navigation maritime (deux récoltes de riz par an). Ils étaient aussi d’excellents commerçants. Ils exploitaient les produits forestiers de grande valeur : bois de santal, cannelle, poivres, défenses d’éléphant , cornes de rhinocéros et les bois précieux qu’ils vendaient aux Indiens, Arabes, Chinois, Japonais. Le bois de santal des Cham était connu dans plusieurs pays de la région et recherché par les rois et les seigneurs de l’Asie centrale et orientale. Des céramiques émaillées étaient aussi très connues chez les Chams.

Le royaume Champa et les tours Cham

Au 6ème siècle, la capitale Cham était installée à Simhapura, sur l’emplacement de l’actuelle Tra Kieu. Une vingtaine de km plus au Sud-ouest, était installée la capitale sainte de My Son. Au 8ème, 9ème siècle la capitale était déplacée plus au sud, à Po Nagar (Nha Trang). Vers la fin du 9ème, 10ème siècle, nouveau déménagement, la capitale était transférée de nouveau au nord, à Dong Duong, une quinzaine de km de l’ancienne Tra Kieu, puis à Qui Nhon en 1001. Le champa adoptait le bouddhisme au 7ème siècle, sans toutefois rejeter ses anciennes croyances. L’architecture Cham est une architecture religieuse. Elle comprend des tours de briques qui dataient du 7ème siècle à 17ème siècle. Avant 7ème siècle, les tours étaient en bois, ils ont été incendiés au cours des guerres. Bien qu’ils ne soient pas de monuments grandioses comme Angkor au Cambodge, Pagan en Birmanie, Borobudur en Indonésie, les temples et les tours Cham sont d’une grande beauté pleine de grâce et de poésie. Malgré leurs modestes dimensions. Ils ont une apparence monumentale et solennelle grâce à une décoration composée de riches sculptures en grès et des motifs ornementaux finement gravée dans des briques. L’architecture Cham est d’inspiration indienne. Les ouvrages forment des ensembles comprenant un temple principal (Kalan) entouré de tours et de dépendances. Dans le Kalan, le culte d’une divinité se fait à l’intérieur du sanctuaire, petite pièce carrée à toiture en forme de pyramide. Le Kalan est le symbole en miniature de l’univers sacré. Le corps de la tour est assimilé à un autel dont la toiture représente le mont Méru, royaume de Shiva, lieu de séjour des divinités. D’ordinaire, les Kalan s’ouvrent à l’est, direction du soleil levant où commence le mouvement du temps cosmique. La statue de la divinité dans le sanctuaire repose sur un socle, pourvu côté nord d’une sorte de gargouille pour l’écoulement de l’eau provenant de la sainte ablution. Quelquefois une cuvette cubique sous l’autel recueille cette eau qui, dans d’autres cas, s’écoule hors de la tour par un orifice. Autour de l’autel, il y a un étroit corridor où circulaient les officiants. La porte du sanctuaire donne sur un vestibule où repose, à gauche, un Nandin couché, la tête tournée vers l’autel (Po Klong Giarai et Po Rome). L’accès au vestibule est flanqué de chaque côté d’une ante en grès finement sculpté. Ces antes qui sont circulaires, octogonales ou rectangulaires selon les époques, portent souvent des inscriptions. Le Kalan Cham est construit suivant un modèle de base : corps de la tour de forme carrée, toiture pyramide, à trois étages, sommet pointu en grès. Chaque Kalan se compose de trois parties : le socle ou le piédestal qui symbolise le monde matériel, le corps de la tour qui symbolise le monde prémonitoire, la toiture qui symbolise le monde spirituel. Un ensemble temple- tours comprend : Au centre, un Kalan, face au Kalan une tour portique dont les portes sont orientées est-ouest, devant la tour portique se dresse l’édifice tout en longueur, couvert de tuiles, percé de plusieurs fenêtres et de deux portes suivant la direction est-ouest. L’édifice est un lieu de méditations et de prières qui précèdent la cérémonie rituelle au Kalan. Dans certains cas, l’édifice est construit entre le Kalan et la tour portique. Il y a trois type de Mandapa : Mandapa muré, percé de plusieurs fenêtres comme à My Son, non muré dont les colonnades supportent une toiture en tuile, comme à My Son, Po Nagar.

Le royaume Champa et les tours Cham

. Mandapa dont la toiture est supportée par des colonnes en bois comme à Po Klong Giarai. Devant le Kalan et à droite se trouve toujours un dépôt d’objets de culte, construction en briques et toiture recourbée en forme de barque, à une ou deux pièces et dont la porte principale est toujours tournée vers le nord, direction du génie de la prospérité Kuvera, et les fenêtres sont ouvertes dans la direction est- ouest. Le Kalan et ses dépendances sont entourés d’une enceinte carrée en briques qui se ferme à l’endroit de la tour- portique. À l’extérieur de l’enceinte, se dresse souvent une tour à stèle (My Son). Les tours Cham sont construites avec des briques en terre cuite associées à des ornements en grès. Les briques Cham étaient chauffées à petit feu, d’où leur faible résistance. Il n’y a aucune trace de mortier et pourtant les tours Cham résistent depuis des millénaires aux attaques des intempéries, ce qui prouve que la technique de fabrication et d’utilisation des briques avait atteint chez les Cham à un très haut niveau. Ces tours ont certes subi l’action érosive de la pluie, du soleil et du vent mais les briques sont restées soudées les unes aux autres. Les recherches sont en cours pour en percer le secret (Ils auraient employées la résine de Dau Rai en ébullition, mélangé à la chaux provenant de la cuisson des coquillages et à la poudre de brique. Aujourd’hui les habitants du Centre utilisent encore cette résine pour calfater leurs embarcations. Le mélange est très adhésif et très résistant). Ce n’est qu’après la construction de la tour qu’on en décorait les murs de motifs ornementaux, de figures humaines et animales suivant une technique extrêmement délicate

Le Taoïsme au Vietnam

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Le Taoïsme est une philosophie – religion qui s’est constituée au IIe siècle après J.-C. au cours de la révolution paysanne  du Sud de la Chine.
Etablie sur la base de la théorie philosophique du Dao Gia, développé par Lao Zi (philosophe Chinois) et parachevée par Zhuang Zi, la philosophie du taoïsme se fonde sur la Voie de la sagesse et de la Vertu.

La Voie (de la Sagesse) est une notion abstraite évoquant « l’essence de l’Univers » présente en toutes choses: l’Homme imite la Terre, la Terre imite le Ciel, le Ciel imite la Voie, la Voie  est à l’origine de toutes choses. Tandis que la Vertu est la matérialisation de la Voie a travers  chaque chose. Tous les hommes y puisent une morale universelle.
Le Taoïsme au Vietnam:

L’arrivée du Taoïsme au Vietnam se situe vers la fin du IIe siècle après J.-C. A cette époque, nombre de mandarins chinois nommés gouverneurs, sont déjà versés dans diverses pratiques dogmatiques mystiques et le Taoïsme ne rencontre pas de difficulté à se propager.
Par ailleurs des croyances similaires existaient déjà sur place depuis des temps immémoriaux : les Vietnamiens, des régions montagneuses jusqu’aux deltas ont toujours cru aux pouvoirs magiques, et sont fétichistes. Ils croient que les talismans, les incarnations… peuvent soigner des maladies, chasser les esprits maléfiques, augmenter la force ou la virilité, conférer l’invulnérabilité.

Les magiciens des « hautes régions » connaissent le pouvoir de se rendre invisible, de créer des être fictifs, des armées virtuelles à partir d’herbes surnaturelles ou de haricots magiques… Même les bonzes ont appris à utiliser des pratiques de médecine ésotérique et d’exorcisme pour convaincre les fidèles superstitieux  d’adopter le Bouddhisme.

Selon la cosmologie Taoïste, l’empereur de Jade, dont la demeure est dans les cieux, dirige un monde de divinités et d’êtres surnaturels : génies ; grands personnages historiques divinisés ; esprits et démons dans lesquels les forces de la nature sont incarnées.
Diverses pratiques ancestrales de sorcellerie et de magie, qui influencent encore de nos jours les superstitions et les croyances mystiques populaires, tirent leur origine du Taoïsme.

Cette religion s’est perpétué au fil des siècles et de nos jours elle est étroitement liée avec les pensées philosophiques que sont le  Bouddhisme et le Confucianisme dans le cadre du Tam Giao, la « triple religion ».

Le culte de l’empereur de Jade est toujours en vigueur dans les temples Bouddhistes, ainsi que l’utilisation des esprits d’incarnation dans les motifs décoratifs architecturaux.

Elle cohabite aussi avec les croyances animistes et le culte des ancêtres.

Le Taoïsme fait donc partie de la vie quotidienne des Vietnamiens modernes, dans leur comportement social, les usages et les coutumes, autant que dans leur environnement.

C’est un des facteurs clef permettant de mieux comprendre le Vietnam d’aujourd’hui.

L'islam au Vietnam

L’islam au Vietnam

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L’islam au Vietnam: Les musulmans, essentiellement des Khmers et des Cham, constituent environ 0,5% de la population du Vietnam. L’islam a été introduit au Vietnam au VIIe siècle par les commerçants et marins arabes, qui sur la route de la Chine, et se sont probablement arrêtés au Vietnam.

Les Cham vietnamiens se considèrent musulmans tout en suivant la théologie et les lois islamiques dans une version qui leur est propre. Leurs prières consistent à réciter quelques versets du Coran dans une version locale.

HO CHI MINH VILLE: L’appel à la prière du haut du minaret atteint au-dessus des allées bien-emballés dans un Ho Chi Minh Ville quartier que les hommes blancs tricotés calottes et des sarongs colorés à pied de la mosquée locale.

La scène rappelle plus de la Malaisie, de l’Indonésie ou de Brunei – pas le Vietnam et son influence chinoise culture où les musulmans représentent une fraction infime de la population.

Cette petite communauté dans une zone connue sous le nom de district 8 dit que c’est la plus grande enclave de musulmans Cham dans la métropole de manière informelle encore connu sous le nom de Saigon.

Il a plus de 1,300 résidents, des restaurants halal, une grande mosquée et une madrassa qui envoie régulièrement des étudiants en Malaisie pour une étude plus approfondie.

Ces communautés Cham et d’autres dans le sud et le centre du Vietnam sont tout ce qui reste du royaume Champa qui a régné pendant des siècles.

Il ya plus de 100,000 Chams dans le pays bouddhiste dominé par des 86 de dollars, le gouvernement dit.

« Le Cham est tombé et a perdu leur pays. J’ai l’impression de vivre dans un autre pays et ce n’est pas ma maison », dit une nouille-seller qui a donné son nom seulement comme Hachot, 49.

Les Chams étaient un peuple hindou qui a régné parties du sud et du centre du Vietnam pour des centaines d’années, et peu à peu converti à l’islam.

Mais en fin de siècle 15th les Vietnamiens avaient poussé sud et Champa était en déclin.

Aujourd’hui, l’héritage le plus visible du royaume est la ruine My Son temple près de la ville de Danang. Il s’agit d’un site du patrimoine mondial de l’UNESCO et populaire auprès des touristes.

Ces jours-ci pour cent de plus que 80 de Cham sont adeptes de l’islam, les chercheurs disent.

Selon les données du gouvernement, les musulmans sont la plus petite des six principaux groupes religieux du pays, avec le bouddhisme le plus grand.

L'islam au Vietnam

L’activité religieuse reste sous contrôle de l’Etat dans le Vietnam communiste, mais adorer parmi une variété de religions est en plein essor. Cependant, les catholiques ont eu un différend de longue date avec le gouvernement sur la terre, et certains groupes minoritaires bouddhistes se sont plaints de la persécution.

La religion musulman dans le delta du Mékong autour de la ville de Châu Đốc, province d’An Giang, (Việt Nam), la communauté musulmane résiste aux tentatives de purification de l’islam imposée par la mouvance salafie. Depuis trente ans, des réformateurs issus des universités islamiques du Proche-Orient veulent abolir l’héritage culturel islamique non conforme aux sources écrites de la religion. Des villages se sont divisés, des discordes ont éclaté au sein des familles, marquant profondément la communauté. Aujourd’hui des rites tels que l’anniversaire du Prophète et le culte des saints musulmans, condamnés par l’islam salafi, sont en pleine expansion. La politique vietnamienne de contrôle et d’encadrement des pratiques religieuses a contribué à limiter l’influence du salafisme. Retour sur une tentative avortée de réforme des musulmans vietnamiens.

Le culte des ancêtres

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Le culte des ancêtres est le trait le plus saillant de la vie spirituelle vietnamienne. Le culte des ancêtres est pratiqué dans tout le pays et par tous les Vietnamiens, quelle que soit leur appartenance sociale ou leur idéologie politique.

Le but du culte des ancêtres est de perpétuer un complexe émotionnel aussi intense que possible, liant d’une façon indissoluble les vivants et les morts d’un même clan. Il a pour objet l’entretien des tombes, mais surtout le culte qui doit être rendu dans le temple familial aux tablettes des quatre générations ascendantes : trisaïeul et sa femme, bisaïeul et sa femme, aïeul et aïeule, père et mère. Au fur et à mesure, on enterre les tablettes des générations les plus vieilles sous le sol du temple.

L’autel des ancêtres peut occuper toute une pièce dans les grandes maisons ou la travée principale dans les maisons de campagne, mais en tout cas le cœur du foyer. C’est généralement une planche fixée au mur ou une table assez haute où sont déposées les photos de morts, un ou plusieurs bols pour baguettes d’encens, deux chandeliers, parfois un petit brûle-parfums.

Dans l’esprit des vietnamiens, il n’y a pas de séparation entre le monde des vivants et celui des morts. Ainsi, même un ascendant décédé il y a des siècles hante toujours l’autel des ancêtres, revient parmi les vivants aux jours de fêtes et aux anniversaires de sa mort. Il suit ses descendants dans leur vie quotidienne et est capable d’être au courant de ce que font ces derniers. Il partage ainsi leurs peines et leurs joies, il est malheureux quand leurs descendants font du mal, il est fier quand ceux-ci font du bien. C’est ainsi que les Vietnamiens sacrifient à leurs feux ascendants à l’occasion de tous les grands événements de la famille : naissance d’un enfant, début des études d’un garçon, réussite à l’examen, fiançailles, mariage, deuil, grand voyage…On leur envoie tous les conforts de la vie terrestre, en brûlant à leur intention des objets votifs en papier : vêtements, chapeau, armoire, lit, voiture, moto et même des dollars américains, en faux bien entendu…

Pour que le culte des ancêtres puisse être dignement célébré, on réserve dans le patrimoine du clan une part dite de l’encens et du feu dont l’héritier a l’usufruit.

Dans la famille, Le culte des ancêtres des parents décédés est généralement assumé par les fils, et notamment le fils aîné. Les filles ne sont autorisées à s’occuper de l’autel des ancêtres que si elles n’ont pas de frères. C’est ainsi que les vietnamiens, encouragés par la loi à faire deux enfants au maximum, préfèrent avoir deux fils que deux filles, deux enfants de sexe opposé étant idéal. C’est ainsi aussi que beaucoup de vietnamiens se divorcent, ou se laissent tentés par l’adultère, dans cet effort de laisser après leur mort, un homme pour s’occuper de leur âme et perpétuer leur souvenir.

Si quelqu’un meurt sans laisser de descendants, il n’aura pas d’autel pour revenir parmi les vivants et son âme sera condamnée à une errance éternelle. La plus grande malédiction pour un vietnamien est donc de mourir sans laisser d’enfants. La solution dans ce cas est d’adopter un enfant ou bien faire don de son patrimoine à des pagodes bouddhiques, à des temples communaux qui assureront en contrepartie son culte posthume.

Car ce n’est pas seulement la mort mais également le rituel qui ouvre le chemin à la vie future. Le rituel seul et non la mort peut constituer le transfert de vie ou de puissance dont le mort a besoin. Grâce au rituel, le Vietnam croit aux morts, tandis que l’Occident ne croit qu’à la Mort.

Le catholicisme au Vietnam

Le catholicisme au Vietnam

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Le catholicisme au Vietnam: Il a été introduit au Vietnam au XVIe siècle par des missionnaires venus du Portugal, d’Espagne et de France. Ce sont ces premiers jésuites français et dominicains portugais qui commencèrent à évangéliser le pays.

LE CHRISTIANISME AU VIETNAM

Le catholicisme au Vietnam: Bien que des missinnairaires occidentaux se soient rendus brièvement au Tonkin en 1533, et en Annam en 1596, ce ne fut qu’en 1615 que des dominicains portugais fondèrent les premières missions catholiques à Hoi An, Danang et Hanoi. Les premiers prêtres vietnamiens devaient être ordonnés en 1668.

Mais cette religion étrangère, Le catholicisme au Vietnam qui menaçait les fondements mêmes de la société vietnamienne en considérant le culte du Ciel et celui des Ancêtres comme des pratiques superstitieuses, ne pouvait qu’inquiéter l’élite madarinale. Dès 1630, la dynastie des Trinh publia le premier d’une série d’édits proscrivant lechristianisme. Tout au long du XVIII siècle, les Trinh et les Nguyen menèrent une politique fluctuante, alternant persécutions et tolérance religieuse. C’est à cette époque de troubles que le missionnaire jésuiste Alexandre de Rhodes mit au point le Quoc Ngu, ou romanisation de l’écriture vietnamienne, encore utilisé de nos jours. Le pigneau de Behaine, évêque d’Adran, Joua, un rôle déterminant dans l’histoire, tant relligieuse que politique, du Vietnam. Il aida Nguyen Anh dans sa politique de reconquête du pays et , de sous le règne du fondateur de la dynastie des Nguyen (1802-1820), les chrétiens jouirent d’une totale liberté religieuse.

Il n’en alla pas de même pour ses successeurs, trs attachés à l’idéologie confucéenne, Minh Mang (1820-1841) interdit en 1825 l’entrée de missionnaires chrétiens sur le territoir vietnamien. Trieu Tri (1841-1847) se montra plus tolérant, mais Tu Duc(1848-1883) fit persécuter les chrétiens. Ces prises de position intransigeantes fournirent un prétexte aux Français pour leur intervention au Vietnam. Parle traité signé en 1862 avec la France, Tu Duc reconnut le libre exercice du culte catholique au Vietnam, mais les persécutions reprirent de plus belle entre 1882 et 1884. Elles devaient cesser en 1885, quand la France eut conquis tout le pays.
Le catholicisme au VietnamLe catholicisme au Vietnam

Les chrétiens du Vietnam purent dès lors pratiquer leur religion sans être inquiétés. Les congrégations s’implantèrent, ouvrant des écoles, des hôpitaux, et l’Eglise s’organisa. En 1939, on estimait à cent mille le nombre de catholiques, sur une population de dix-huit millions de Vietnamiens.

Pourtant, l’avènement dela réplublique démocratique du vietnam en 1954, devait changer la face des choses: Sur les huit cent mille Nord-Vietnamiens qui s’enfuirent vers le sud, six cent mille étaient catholiques. Depuis 1975, la liberté de culte est théoriquement garantie, mais il n’en demeure pas moins que le nombre des ordiantions est limité et que toutes les écoles catholiques ont été laicisées. A l’heure actuelle, le Vietnam compte environ cinq millions de catoliques.

Le protestantisme fit son entrée au Vietnam en 1911. Cette communauté recrute la plupart de ses fidèles (environ deux cent mille) parmi les tribus montagnardes du Centre. Comme celle des prêtres catholiques, l’activité des pasteurs protestants est aujour’hui limitée par le Gouvernement.
On retiendra le nom du père Alexandre de Rhodes qui, au XVIIe siècle inventa l’alphabet vietnamien, le quoc ngu, avec les lettres de l’alphabet romain. Sous la domination française, l’Église catholique a bénéficié d’un statut spécial et renforcé son influence.

Aujourd’hui, le Vietnam est le second pays catholique d’Asie, après les Philip­pines. Les catholiques représentent entre 8 et 10% de la population.

Le bouddhisme au vietnam

Le bouddhisme au vietnam

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Le bouddhisme au vietnam: Le bouddhisme vietnamien: Le bouddhisme a pénétré le Vietnam au IIe siècle sous les formes du Thera­vada via des pèlerins venant des Indes, et du Mahavana à travers des moines chinois. Plusieurs siècles furent nécessaires pour que la religion se mélange aux croyances populaires.

Bénéficiant de la protection royale à partir du Xe siècle et jusqu’au XIIIe siècle, chaque village a alors sa pagode et la religion devient offi­cielle au milieu du XIIe siècle. A la fin du XIVe siècle, le bouddhisme s’est en partie estompé, mais ses pensées exercent encore une influence durable sur la vie sociale et les activités quotidiennes, laissant de nombreuses empreintes dans les domaines culturel et architectural.

A présent, les pagodes sont devenues pour les Vietnamiens à la fois un abri temporel et un refuge spirituel. Le bouddhisme est largement répandu parmi la population, et exerce une profonde influence sur la vie sociale.

Le bouddhisme au vietnam

Religion dominante au Vietnam, le bouddhisme mahayana, Dai Thua Ou Bac Tong signifiant « qui vient du Nord », est également connu sous les noms d’école du Grand Véhicule. Son idéal est d’atteindre les vertus essentielles : générosité, moralité, patience, vigueur, concentration et sagesse, puis de rester dans le monde pour aider les autres.

Parmi les caractéristiques communes des pagodes vietnamiennes du boud­dhisme mahayana, on trouve la statue blanche de Quan The Am Bo Tat en position debout. Elle est parfois appelée Chuan De et est alors représentée avec plusieurs bras, voire plusieurs yeux et oreilles. Dans le sanctuaire principal, sont représentés les trois Boud­dhas : A Di Da, le Bouddha du passé ; Thich Ca Mau Ni, le Bouddha historique ; Di Lac, le Boud­dha du futur. A côté, un autel est quelque fois voué à des divinités taoïstes : Ngoc Hoang, l’empereur de Jade, ou Thien Hau, la déesse de la Mer ou reine du Paradis. Dans chaque pagode l’on retrouve des tablettes funéraires à la mémoire des bonzes décédés.

Le bouddhisme theravada

Le bouddhisme theravada, Tieu Thua ou Nam Tong signifiant « qui vient du sud », est également appelé école du Petit Véhicule. Il est essentiellement pratiqué par les communautés d’origine khmère dans la région du delta du Mékong.