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Drapeau national Vietnam

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Drapeau national Vietnam: Le drapeau vietnamien est le drapeau civil, le drapeau d’État, le pavillon marchand et le pavillon d’État de la République socialiste du Viêt Nam. Il est caractérisé par un fond rouge vif avec une étoile jaune à cinq branches au centre.

Drapeau Vietnam

Le rouge symbolise la révolution et le sang du peuple vietnamien, versé durant la lutte pour l’indépendance et la liberté.

L’étoile jaune à 5 branches représente les ouvriers, les paysans, les soldats, les intellectuels et la jeunesse, réunis ensemble pour la construction du socialisme.

Ce drapeau a été déclaré comme drapeau officiel du Viêt Nam le 10 Novembre 1955.

L’hindouisme au Vietnam

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L’hindouisme au Vietnam:Le royaume du Champa a été profon­dément influencé par l’hindouisme, et beaucoup de tours cham qui servaient de sanctuaires hindous, contiennent un lingam (symbole phallique de Shiva) que Vietna­miens et Chinois vénèrent encore. Après la chute du Champa au XVe siècle, la plupart des Cham restés au Vietnam se sont convertis à l’islam tout en continuant de pratiquer différents rites et coutumes brah­maniques.

Mosque Hanoi

Sanctuaire de My Son (Temples hindouistes)

Les monuments du sanctuaire de My Son

Brève synthèse

Du IVe au XIIIe siècle, le littoral du Viet Nam contemporain fut le berceau d’une culture remarquable, d’inspiration spirituelle indienne hindoue. On en trouve l’expression concrète dans les ruines d’une série de tours-sanctuaires impressionnantes dans ce qui fut, pendant quasiment toute son existence, le site spectaculaire de la capitale religieuse et politique du royaume de Champa.

Le sanctuaire de My Son s’est développé  du 4e au 13e siècle de notre ère.  Ses édifices s’élèvent dans la région montagneuse du district de Duy Xuyen de la province de Quang Nam au Centre Viet Nam.  Le sanctuaire est situé dans un cirque élevé, entouré d’une chaîne de montagnes formant le bassin-versant du fleuve sacré de Thu Bon. C’est là que celui-ci  trouve sa source et que, jaillissant du cirque, il suit son cours à proximité des monuments et baigne le centre historique du royaume cham pour se jeter dans la mer de Chine orientale. A l’embouchure du fleuve se trouve l’ancienne ville portuaire de Hoi An.  Cet emplacement confère au sanctuaire une importance stratégique puisque c’était une place forte facile à défendre.

My Son, tour de Cham

Les tours-sanctuaires ont été construites sur dix siècles de développement continu dans ce qui constituait le cœur de la patrie ancestrale du clan règnant des Dua qui ont unifié les clans chams et établi le royaume de Champapura (cité du peuple cham en sanskrit) en 192.  Du 4e au 13e siècle, cette culture unique sur le littoral du Viet Nam actuel, a été tributaire spirituel de l’hindouisme du sous-continent indien.  Sous cette influence, de nombreux temples ont été construits, dédiés à des divinités hindoues telles que Krishna et Vishnou, mais par-dessus tout, Shiva. Bien que le bouddhisme mahayana ait pénétré la culture cham, probablement à partir du 4e siècle, et se soit établi fermement dans le nord du royaume, l’hindouisme shivaïte est demeuré la religion établie d’état.

Les monuments du sanctuaire de My Son sont les constructions les plus importantes de la civilisation de My Son. Les tours-sanctuaires présentent une variété de dessins architecturaux symbolisant la grandeur et la pureté du Mont Méru, la montagne sacrée mythique, berceau des dieux hindous au centre de l’univers, à présent reproduite symboliquement sur terre dans la patrie montagneuse du peuple cham.  Les temples sont construits en brique  cuit et en piliers de pierre décorés de bas-reliefs en grès représentant des scènes de la mythologie hindoue. Leur caractère sophistiqué en matière de technologie témoigne des compétences chams en génie, alors que l’iconographie et le symbolisme élaborés des tours-sanctuaires jettent de la lumière sur le contenu et l’évolution de la pensée religieuse et politique cham.

tour de My Son

Le sanctuaire de My Son est un ensemble architectural remarquable qui s’est développé sur dix siècles.  Il évoque de manière lumineuse la vie spirituelle et politique d’une étape importante de l’histoire de l’Asie du Sud-Est.

Les monuments sont uniques et sans pareil en Asie du Sud-Est.

Critère (ii): Le sanctuaire de My Son est un exemple exceptionnel d’échange culturel où une société autochtone s’adapte à des influences culturelles externes, notamment l’art et l’architecture hindous du sous-continent indien.

Critère (iii): Le royaume cham a été un phénomène important de l’histoire politique et culturelle de l’Asie du Sud-Est, brillamment illustrée par les ruines de My Son.

Intégrité

Les tours hindoues du sanctuaire de My Son sont situées dans un site bien protégé dont les limites sont clairement définies. Il existe huit groupes de 71 monuments conservés, ainsi qu’une archéologie enfouie importante représentant la séquence historique complète de la construction des tours sur le site, couvrant la période entière de l’existence du royaume cham.

La conservation des monuments de My Son a commencé au début du 20e siècle, peu après leur découverte à une époque moderne par des archéologues français. Pendant la seconde guerre mondiale, la première guerre d’Indochine et, surtout, pendant la seconde guerre d’Indochine,  de nombreuses tours ont été endommagées.  Toutefois, du travail de conservation a été fait et le reste des tours-sanctuaires a été entretenu et est bien préservé.

Le site est la proie de conditions climatiques sévères telles que les inondations et la forte humidité, bien que l’élargissement du fleuve et le dégagement de la végétation environnante aient minimisé ces incidences.  Il reste le problème continu de la présence possible de munitions non-identifiées et non-explosées au sein de la zone tampon du site, ce qui a affecté la recherche archéologique de zones récemment découvertes, la restauration de huit zones de monuments, ainsi que la présentation du site aux visiteurs.

Temple My Son

Authenticité

Notre compréhension de l’authenticité du sanctuaire de My Son est tributaire du travail d’Henri Parmentier au début du 20e siècle. Historiquement, l’investigation menée par les archéologues, les historiens et d’autres chercheurs au 19e siècle et au début du 20e siècle a confirmé l’intérêt du site et de ses monuments, lesquels sont des chefs d’œuvre de construction en briques de l’époque, à la fois sur le plan de la technologie de leur construction et du fait de leurs décorations détaillées sculptées dans la brique.  La situation et le caractère sacré du site ont assuré que les monuments sont restés intacts dans leur cadre naturel d’origine, bien que beaucoup d’entre eux aient subi des dommages au cours des années.  Les interventions de conservation menées par des experts français et polonais ont été relativement mineures et ne compromettent pas le niveau général d’authenticité du site. L’authenticité de My Son en matière d’architecture, de matériaux, d’ouvrage et de situation, continue à soutenir son intérêt universel exceptionnel.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Le bien a été reconnu Monument national en 1979 par le ministère de la Culture et Monument national spécial en 2009 par le gouvernement national.  Toutes les collectivités locales et nationales doivent respecter les dispositions de la Loi du patrimoine culturel (2001, amendée en 2009).

tours My son Hoian

Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a la responsabilité générale de la protection du bien, et l’exerce par l’intermédiaire de son département de la Préservation et de la Muséologie.  Cette responsabilité est dévolue au ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme de la province de Quang Nam qui collabore étroitement avec le Comité populaire du district de Duy Xuyen, lequel a établi le conseil de gestion des Vestiges et du Tourisme de My Son.  Une place est accordée aux besoins spéciaux du patrimoine historique dans le Plan national du développement du tourisme, ainsi que dans le Plan général de développement socioéconomique du district de Duy Xuyen.

Une stratégie en vue de la révision du Plan principal de conservation de My Son est en train d’être mise au point dans le cadre du projet actuel pour définir My Son comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO pour la région de l’Asie et du Pacifique et devrait être intégrée au plan de gestion mis à jour du site.

Après l’unification du Viet Nam en 1975, le travail de conservation recommença pour de bon et, à présent, la conservation du bien satisfait à des normes élevées.  Des équipes nationales et internationales travaillent sur le site.

Bien que les autorités vietnamiennes aient déminé les munitions non-explosées entourant quatre monuments principaux depuis 1975, le travail progresse lentement et une grande partie du travail de déminage reste à faire.

Afin de sauvegarder le bien, le premier ministre du Viet Nam a promulgué la Décision 1915/ QĐ-TTg, laquelle autorisait officiellement le Plan principal du bien (de 2008 à 2020) et fournissait des crédits pour sa conservation et sa promotion touristique.

My Son

La gestion des zones boisées des alentours du site a besoin d’être améliorée pour permettre une meilleure protection environnementale du bien.  La surveillance aiguë de ces zones relative aux effets des conditions climatiques extrêmes devrait se poursuivre et devrait être incluse dans la gestion future à long-terme du bien.

Du fait de l’augmentation considérable du nombre de touristes visitant le site, la gestion de sa capacité d’accueil sera de plus en plus importante et devrait également faire partie du Plan de gestion requis pour le site.

Il est essentiel de continuer le travail de déminage afin d’assurer la sécurité des personnes et de permettre l’accès approprié au site et la compréhension des monuments dans leur cadre.

Description historique

Le royaume de Champâ est né en 192 après J.- C., quand le peuple de la région de Tuong Lam se dressa contre ses suzerains chinois et fonda un État indépendant dans l’étroite bande de terre qui longe la côte de l’Annam. Cet État est connu d’après des archives chinoises sporadiques, dans lesquelles il apparaît successivement sous le nom de Lam Ap, Hoan Vuong et de Chiem Thanh, une transcription de Champâpura, qui signifie « la cité du peuple cham ». L’économie cham était basée sur l’agriculture (culture en rizières), la pêche et le commerce maritime.

Les Chams tombèrent sous l’influence de l’hindouisme du sous-continent indien à un stade précoce de leur développement, quoique la date exacte ne soit pas connue. Ils construisirent de nombreux temples dédiés aux divinités hindouistes : Krishna et Vishnou, par exemple, mais par-dessus tout Shiva. Le bouddhisme mahayana, qui doit avoir pénétré la culture cham plus tard, probablement au IVe siècle, s’implanta solidement au nord du royaume de Champâ, mais le l’hindouisme et plus particulièrement le culte de Shiva resta la religion officielle.

Ce royaume comptait deux cités sacrées, appartenant chacune à un grand clan. Mi-sön (dont le nom, en vietnamien, signifie « belle montagne ») était sacrée pour le clan Dua (Narikelavansa en sanscrit), qui vénérait le roi mythique Srisanabhadresvara et gouvernait Amaraveti, la région septentrionale du royaume ; c’était également la capitale de tout le royaume de Champâ. Si la signification religieuse de Mi-sön était importante, son emplacement lui donnait également une importance stratégique car, nichée au coeur d’un petit cirque montagneux, la cité était une place forte facile à défendre.

Les monarques qui se succédèrent du VIe au VIIIe siècle favorisèrent Mi-sön et la dotèrent de temples magnifiques. Entre 749 et 875, le clan Cau prit le pouvoir et, pendant un temps, la capitale fut transférée à Vivapura, au sud du territoire. Néanmoins, Mi-sön conserva son importance religieuse, et reprit sa place au début du IXe siècle, sous le règne de Naravarman Ier, qui remporta nombre de batailles contre les armées chinoise et khmère.

Le royaume Champa et les tours Cham

Dés le début du Xe siècle, l’influence du bouddhisme commença à s’étioler, au bénéfice de Mi-sön, où l’hindouisme avait toujours dominé. Quand arriva le règne de Giaya Simhavaram, à la fin du Xe siècle, il s’était hissé à un pied d’égalité avec le bouddhisme dans le royaume cham. C’est à cette époque que furent construits la majorité des plus beaux monuments architecturaux subsistants.

Pendant la plus grande partie du XIe siècle, la guerre fit rage et Mi-sön, à l’instar d’autres sites sacrés de Champâ, en pâtit grandement. Harivarman IV ramena la paix dans le royaume. Vers la fin du siècle, il avait transféré sa capitale à Do Ban, mais entreprit néanmoins de restaurer Mi-sön. La guerre éclata à nouveau au XIIe siècle, quand Jaya Indravarman IV attaqua l’empire khmer et mit sa capitale à sac. Les représailles furent immédiates, et le royaume cham fut occupé par les Khmers de 1190 à 1220.

À partir du XIIIe siècle, le royaume cham déclina lentement et fut absorbé par le pouvoir croissant du Viêt-nam. Il cessa d’exister en tant qu’entité à la fin du XVe siècle, et Mi-sön cessa parallèlement d’être un lieu de culte.

Balade en vélo tout terrain dans la forêt est le nouveau loisir

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Balade en vélo tout terrain dans la forêt est le nouveau loisir: Cet été, la sortie en forêt en vélo tout terrain (VTT) est à la mode chez les adolescents saigonais. À Hô Chi Minh-Ville, des dizaines de clubs de passionnés de VTT ou « mountain bike » en anglais (MTB) ont récemment vu le jour.

Balade en vélo tout terrain dans la forêt est le nouveau loisir

Les tours en VTT proposés par les deux clubs Jett Cycles et Kingfisher séduisent de plus en plus de jeunes. Le circuit «Friendly trail ride» de Jett Cycles propose par exemple de partir à la découverte des forêts et de la nature à vélo, à une centaine de kilomètres de Hô Chi Minh-Ville.

Pour y participer, un équipement complet est nécessaire : casque de protection, vêtements de sport et chaussures adaptés au VTT, lunettes, gants, mouchoir, médicaments, ou encore biscuits et chocolat… Du matériel pour le vélo est également indispensable, comme des chambres à air ou du scotch. Tout participant peut même louer un VTT, moyennant 150.000 dôngs.

Tout récemment, le «Friendly Trail Ride» a réuni une vingtaine de jeunes saigonais, qui ont traversé la forêt Phu Ly, dans la province de Dông Nai (Sud).

Balade est le nouveau loisir

Le départ est fixé à 05h00, où les membres du «Friendly Trail Ride» se voient fournir toutes les informations nécessaires. «J’adore le VTT, et surtout les circuits d’exploration de ce genre. J’ai découvert le club Jett Cycles sur Facebook, puis je m’y suis inscrite en tant que membre», partage une jeune participante.

«C’est la première fois que je participe à ce circuit», ajoute-t-elle. «Ce n’est pas si difficile, et j’aime énormément le vélo en forêt. C’est une sensation géniale que de pédaler entre les arbres, en pleine nature. Au début, j’étais un peu inquiète, mais tout le monde a terminé le circuit sans problème».

Visite la pagode Van Niên à Hanoi

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Visite la pagode Van Niên à Hanoi: L’ancienne pagode Van Niên est située sur la route Lac Long Quân à l’ouest du lac de l’Ouest à Hanoi. Cette pagode millénaire est l’une des plus célèbres dans l’ancienne capitale de Thang Long.

Selon les registres historiques, elle a été construite dans la 2e année du règne de Thuân Thiên sous la dynastie des Ly, un an après que le roi Ly Thai Tô a transféré la capitale de Hoa Lu à Thang Long. Autrefois, la pagode était appelée Van Tuê et située à Quan La, aujourd’hui village de Vê Hô, quartier de Xuân La, district de Tây Hô.

Visite la pagode Van Niên à Hanoi

Le livre intitulé « Thang Long Cô Tich Khao» dit que : «Dans la 5e année de Ly Thuân Thiên (1014), le très vénérable Huu Nhai, patriarche de la Shangha bouddhiste du Vietnam, a demandé au roi d’établir une plate-forme dans la pagode et d’organiser des rites pour ceux qui voulaient suivre la religion bouddhiste. Le roi publia un édit pour matérialiser la suggestion du moine ». Ce fait montre que la pagode a été construite probablement avant la dynastie des Ly, car à ce moment-là, il fut le lieu de prédilection pour de nombreux vénérables et moines.

La pagode a un porche à 5 travées et un sanctuaire à 3 travées formant le caractère chinois ( 丁 ). Comme d’autres pagodes dans le Nord, elle a trois statues de Bouddha – du passé, présent et futur – placés dans la position la plus élevée, suivies par le Bouddha Amitabha et la déesse de la Miséricorde. À l’extérieur, il y a une statue de Bouddha nouveau-né. Sur le toit de la pagode, il y a trois lettres « Van Niên Tu » qui signifie «la pagode existera à jamais».

Bien que la pagode ait connu plusieurs restaurations, elle conserve encore des caractéristiques et des objets qui ont une grande valeur historique et artistique, comme le mur de la salle principale construit avec un genre typique de brique vô de la dynastie des Ly. Elle dispose également d’un ensemble de 46 statues rondes, dont 26 statues de Bouddha, 20 statues de déesses mères et patriarches, deux cloches de bronze moulées sous le règne de la dynastie des Nguyên, 11 ordonnances de génie et de nombreux autres objets de culte. Notamment, sur la cloche de la dynastie Gia Long (1802-1820) a été gravée une chronique qui informe que la pagode Van Niên est un vestige et une belle place à l’ouest de la capitale impériale de Thang Long. Bien que la pagode ne soit pas grande, sa présence au bord du lac de l’Ouest lui donne un aspect spacieux. Les premier et quinzième jours de chaque mois lunaire, les gens vont souvent à la pagode pour prier pour la paix, la santé et le bonheur.

Visite la pagode Van Niên Hanoi

Avec ses grandes valeurs en termes d’histoire et de culture, la pagode a été classée vestige historique et culturel national en 1996 par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme. Au fil des années, les autorités et les habitants du district de Tây Hô, et le maître Thich Minh Tuê, le gérant de la pagode, n’ont pas épargné leurs efforts pour préserver la beauté antique de ce monument.

Touriste venu au Vietnam traite le paludisme

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Touriste venu au Vietnam traite le paludisme: Pourquoi se faire du mauvais sang ?

Quand un touriste choisit de venir visiter le Vietnam, une de ses premières questions est souvent : «Doit-on prendre un traitement contre le paludisme ?». La crainte qu’inspire le moustique est à la hauteur de sa réputation. Pourtant, pas de quoi en faire une histoire ! Quoique…

Medicament

Selon le dictionnaire, le moustique est un petit insecte ailé dont la femelle pique la peau pour aspirer le sang. Selon les hommes, c’est une «saleté de petite bête qui fait mal quand elle pique, et transmet plein de maladies, pas agréables du tout». Et, n’en déplaise aux fervents défenseurs du féminisme, ce sont les femelles de l’espèce qui harcèlent les humains, alors que les mâles se contentent de jouer leur rôle de reproducteur auprès de leurs compagnes vampires. Et le pire, c’est que ces mégères n’éprouvent aucun sentiment de solidarité vis-à-vis de la gent féminine en général.

Hommes ou femmes, peu importe. Elles piquent, sans discrimination ! Et à chaque fois que ma fille en fait la cruelle expérience, je ne peux m’empêcher de lui conter la terrifique mais véridique histoire du moustique que le Vietnam, dans sa sagesse populaire ancestrale, a inventé pour expliquer l’acharnement avec lequel les moustiques… femelles s’acharnent sur les humains.

Sac a coucher

Du sang froid…

Il était une fois, deux époux qui s’aimaient le plus tendrement du monde. Hélas ! Peu de temps après leur mariage, la jeune femme mourut subitement. Son mari connut une douleur sans bornes, au point de vouloir se suicider. Mais pour que le conte puisse se poursuivre, il était évident que malgré de multiples tentatives, il ne put y arriver.

Or, le jour des funérailles, un sorcier lui indiqua le moyen de faire revivre sa bien-aimée. Il suffisait d’embrasser trois fois par jour la défunte, et au bout de deux mois elle ressusciterait. Je ne sais pas si le sorcier s’était fait payer pour cette information, mais si tel a été le cas, le pauvre mari s’était fait avoir.

En effet, n’est pas Blanche-Neige ou la Belle au bois dormant qui veut, et malgré les bisous répétés du mari, le cadavre continuait à rester ce qu’il était. Alors que le mari dépité commençait à se faire mal voir des voisins (N’oubliez pas que la pauvre femme était morte depuis près de deux mois et qu’elle n’était toujours pas enterrée ! Vous sentez ce que je veux dire ?), il décida de s’installer, avec son épouse défunte, au bord de la rivière…

cochons vietnamiens

Assis sur la rive, il vit arriver un vieillard à la barbe blanche, qui lui dit : «Verse trois gouttes de ton sang dans la bouche de ta femme et elle revivra !». Aussitôt dit, aussitôt fait, et la morte redevint aussitôt la belle et tendre femme qu’il avait connue. Joie, exaltation, remerciements, c’était la fête. Mais le vieillard calma le jeu en disant à la femme : «Éprouvez-vous de l’amour pour ce jeune homme qui vous a prêté trois gouttes de sang pour votre résurrection ?». Pensez bien que la femme jura plutôt deux fois qu’une qu’elle n’aimait que lui ! Sur ce, le vieillard ajouta : «Trois gouttes de sang, c’est peu de choses. Si un jour vous ne l’aimez plus, vous n’aurez qu’à lui rendre !». Et il disparut dans la brume matinale. Parce que dans les contes, la brume c’est bien pratique pour que les héros ou les magiciens disparaissent.

De toute façon, les amoureux s’en souciaient comme de leur première chemise, et tout au bonheur de se retrouver, décidèrent de regagner leur maison, histoire de se refaire une deuxième nuit de noce.

animaux vietnamiens

… ou du sang neuf !

En cours de route, ils croisèrent un riche et jeune marchand, qui tomba sous le charme du premier regard que lui a lancé la nouvelle ressuscitée. Foudroyé d’amour et de désir, le marchand décida de suivre les deux époux jusqu’à leur maison. Alors que ceux-ci auraient bien voulu être seuls, le marchand insista pour leur montrer de belles étoffes de soie, des bijoux en jade et en argent, des objets précieux…

La jeune femme, durant son séjour chez les morts, n’avait pas oublié la beauté de toutes ces choses, et demanda à son mari d’offrir à manger au marchand, tandis qu’elle ouvrait une à une les malles que les serviteurs apportaient. Pendant le repas, le marchand, séducteur transi, versa discrètement du somnifère dans le verre du mari, amoureux tout autant transi. Bientôt, ce dernier sombra dans un profond sommeil. Pendant que le mari était dans les bras de Morphée, la jeune femme tomba dans ceux du marchand et partit avec lui sur sa jonque.

Une peau trop dure pour un moustique, mais qui supporte bien un autre «moustique».

À son réveil, le mari apprit l’histoire par des voisins… bien intentionnés ! Aussitôt, il se précipita vers la rivière et sauta dans une barque. Poussé par l’énergie du désespoir, il rama, rama, et réussît à rejoindre la jonque. Il hurla à sa femme : «Saute ! Je ne peux vivre sans toi ! Je te rendrai heureuse !» (Ils disent tous ça). Elle répondit : «Rentre chéri ! Je suis ingrate à ton égard. Pardonne-moi !», comme si l’excuse était suffisante.

Aussitôt, miraculeusement, le vieillard réapparut et dit à la femme : «Rend à ton mari les trois gouttes de sang qu’il t’a donné, puisque tu ne l’aimes plus !». Aussitôt dit, aussitôt fait, comme je l’ai dit plus haut ! Mais aussitôt, morte de nouveau ! Le riche marchand eût beau dépenser sa fortune pour la faire revivre… Impossible. Finalement, désespéré, il jeta son corps à la mer. Or, au moment d’être engloutie dans les flots, par je ne sais quel tour de magie, la jeune morte se transforma en moustique. Et depuis, elle va de-ci de-là, piquant les gens pour récupérer ses trois gouttes de sang, et qu’importe que vous fussiez homme ou femme ! Il faut dire qu’un cerveau de moustique ne doit pas faire la différence…

Les habits en écorce de l’ethnie Hà Lang

Comme quoi des démangeaisons intimes peuvent produire bien des démangeaisons cutanées! Maintenant, je suis certain que lorsque vous verrez des moustiques au Vietnam, vous ne les considèrerez pas de la même façon. Mais sortez couverts malgré tout !

Cù Lao Chàm Quang Nam

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Cù Lao Chàm Quang Nam: Cù Lao Chàm est constituée de huit îlots : Hon Lao, Hon Dài, Hon Mô, Hon Khô Me, Hon Khô Con, Hon La, Hon Tai et Hon Ong. La beauté de cet archipel et le contact chaleureux de ses habitants en font une destination de charme pour les touristes vietnamiens et les étrangers.

Cù Lao Chàm est un lieu superbe de pêche, de détente ou de loisir, sur une eau turquoise

Situé dans la commune de Tân Hiêp, ville de Hôi An, province de Quang Nam, (Centre), Cù Lao Chàm s’étend sur près de 16 km², et compte environ 3.000 habitants. Facile d’accès, à environ 15 km de la plage de Cua Dai, l’archipel présente également l’avantage de n’avoir que peu de circulation.

On y accède en canoë ou en bateau depuis Cua Dai, en seulement 15 minutes. Les canoës sont une première bonne impression lorsque l’on se rend à Cù Lao Chàm : c’est un moyen propre, sûr, esthétique, et le personnel y est fort amical. Depuis peu, les touristes les plus aisés peuvent également s’y rendre en hélicoptère. Belle occasion d’admirer la beauté de l’île depuis les airs !

Une fois sur les lieux, cet archipel, élu réserve protégée pour la diversité de ses espèces marines par l’UNESCO en 2009, dévoile tous ses charmes : on ne compte plus les coraux, algues, crustacés et mollusques en tout genre.

Plusieurs facteurs participent à faire de cet archipel un lieu de calme et de beauté. Tout d’abord, les habitants n’usent pas de sacs plastiques, et les déchets sont tous destinés aux nombreuses poubelles de l’île. Cette réglementation permet au site de rester très propre et accueillant, malgré le nombre croissant de touristes.

À Cù Lao Chàm, les habitants utilisent l’électricité solaire et s’efforcent au maximum d’économiser leur consommation énergétique. Ici, pas de grands complexes disgracieux ou d’hôtels de luxe, seulement de petites Guest Houses (maisons d’hôtes). Douze familles ont récemment remis à neuf leurs maisons pour accueillir les touristes.

 À Cù Lao Chàm, les touristes ont l’occasion de vivre au cœur de la nature

Enfin, Cù Lao Chàm séduit par la bonté de ses habitants, qui se font excellents guides touristique à l’occasion, présentant jusqu’aux recoins les plus secrets de leur île. L’hospitalité et l’honnêteté des locaux contribuent indéniablement à l’attractivité de Cù Lao Chàm.

De riches fonds marins

Selon les archéologues, la naissance de l’archipel remonte à 3.000 ans et les premiers contacts commerciaux avec l’extérieur à un millier d’années. Cù Lao Chàm conserve de nombreuses constructions d’architecturales du XVIIIe, XIXe et XXe siècle. Parmi ce patrimoine culturel, citons la pagode Hai Tang, le sanctuaire de Bai Huong dédié à Thân Yên Sào, ou encore les temples de Tiên Hiên, Thân Nông, Dai Hàn…

L’île regorge également d’antiquités, à cause des nombreux navires ayant fait naufrages au cours des siècles dans les alentours. Nombre d’objets repêchés dans ces bateaux ont ensuite fait le tour du monde. En octobre 2000, la compagnie Butterfield organise à San Francisco la première vente aux enchères d’objets anciens issus des bateaux sombrés à Cù Lao Chàm. Les recettes de cette vente s’élèvent à près de 3 millions de dollars. Près d’un quart de ces antiquités ont été achetées par des Vietnamiens vivant aux États-Unis.

En tant que réserve naturelle maritime, l’archipel regroupe 135 différentes variétés de coraux, dont 6 furent découvert pour la première fois au Vietnam. La richesse naturelle de Cù Lao Chàm, c’est aussi plus de 500 espèces d’algues, 202 espèces de poissons, 84 espèces de mollusques, et 4 types de homards. Lorsque la mer est calme, les visiteurs peuvent emprunter de petits bateaux pour découvrir les différents îlots. C’est un lieu superbe de pêche, de détente ou de loisir, sur une eau turquoise.

Cù Lao Chàm province de Quang Nam (Centre du Vietnam)

Vivre au cœur de la nature, découvrir à pied ou à vélo les somptueux paysages, se régaler des plats locaux et échanger avec les habitants sont autant de plaisirs qui font de Cù Lao Chàm une destination de premier choix au Vietnam.

La vertu du repas vietnamien

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

La vertu du repas vietnamien : Tout le monde est occupé ou même très occupé au point qu’il reste très peu de temps, voire pas du tout pour les membres de la famille de se retrouver. Il y a pourtant une très belle occasion de retrouvailles qui fait beaucoup de bien à tous : le moment du repas.

La famille vietnam

Mme Anh, cadre d’une compagnie d’audit, confie que depuis que son mari a ouvert une société, les dîners en famille sont devenus rarissimes. «Après le travail, je prépare la table puis je lis des journaux en attendant mon mari. Mais la plupart du temps, je dîne seule». Et quand elle appelle son mari pour lui dire de venir manger, celui-ci est en colère : «À notre époque, pourquoi une femme doivent-elle encore attendre son mari pour dîner ? Envoie un message ou téléphone pour demander si je dîne à la maison ou pas, ça suffit. Pourquoi tu ne le fais pas ?».

Chaque jour à la sortie du bureau, M. Hai se demande toujours où son fils et lui vont manger ce soir. Sa femme, Hang, est en train de faire un master d’économie. Consacrer une heure ou deux à la préparation d’un repas familial est pour elle hors de question.

Mme Hoà, chef du service marketing d’un groupe, est très occupée. Son mari, M. Thành, directeur de marketing d’une coentreprise, est aussi très impliqué dans son travail. Leurs deux enfants sont pris en charge par une femme de ménage de 50 ans. Les repas de famille sont rares.

Les membres de famille préparent un repas

Resserrer les liens familiaux

Cette situation n’est pas exceptionnelle à Hanoi. Dans de nombreuses familles, les parents ne peuvent prendre qu’un ou deux repas par semaine avec ses enfants.

En partageant un repas avec la famille, les enfants apprennent une foule de choses sur ce qui est permis et interdit, des choses qui ont peu ou rien à voir avec leurs besoins nutritifs à proprement parler. Les repas représentent des moyens pour enseigner les bonnes manières et les contraintes comportementales requises pour vivre en société. Aux repas en famille, les enfants développent diverses habiletés, comme manipuler les baguettes, et ils acquièrent le langage et développent leurs compétences linguistiques en participant aux conversations. Pour les jeunes enfants en particulier, «ce qui se dit à table» peut être la principale source d’exposition aux conversations familiales. L’échange d’histoires, d’anecdotes et de nouvelles permet aux enfants de découvrir le monde des adultes et les intérêts et les valeurs de leurs parents, et permet aux adultes à leur tour de découvrir le monde, les intérêts et les valeurs de leurs enfants.

Selon des statistiques, dans les grandes villes, 25-30% des familles n’ont pas régulièrement de repas en commun. Aux dires d’experts, une des clés du bonheur familial, c’est de créer un lien entre les membres de la famille. C’est le rôle du repas.

Un moment de partage

Bien que sa journée soit bien remplie, Mme Thanh Thao, chargée du marketing dans une compagnie de distribution des ustensiles ménagers, fait en sorte que sa famille prenne quotidiennement au moins un repas en commun. Au début, elle a rencontré des difficultés dans l’organisation de l’emploi du temps. Alors, elle a demandé l’aide de son mari.

Celui-ci, Dinh Hoài, qui aime les petits plats préparés par sa femme, a accepté la proposition. Le couple a conçu un emploi du temps pour partager les travaux et s’est mis d’accord pour prendre ensemble au moins un repas par jour. Et si quelqu’un ne respecte pas cette règle, il devra faire davantage de travaux ménagers.

Union de famille de trois générations

Chaque jour, la famille se réunit autour de la table, raconte sa journée ou discute des excursions pour le week-end. «Une famille idéale, c’est une famille qui peut maintenir des repas en commun. C’est un moment qui aide à chasser la fatigue et le stress», insiste Mme Thao.

Comme rituel quotidien, le repas familial est le symbole d’une vie familiale commune. Il sert à organiser la vie en famille, réunissant ses membres régulièrement et contribuant à leur bien-être physique, mental et social. Il établit un rythme et une structure prévisible au quotidien, ce qui peut être rassurant sur le plan psychologique.