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Huê cité urbaine des patrimoines culturels de l’Asie du Sud-Est

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Huê cité urbaine des patrimoines culturels de l’Asie du Sud-Est: Édifier et développer Huê – cité urbaine des patrimoines culturels de l’Asie du Sud-Est – sera le thème d’un colloque organisé par le Comité populaire provincial de Thua Thiên-Huê (Centre) et l’Association générale de génie civil du Vietnam, prévu le 22 mai à Hanoi.

Lors de la conférence de presse sur ce colloque tenue lundi 19 mai à Hanoi, le Docteur Pham Sy Liêm, président de l’Association générale de génie civil du Vietnam, a présenté deux thème de ce colloque.

Le premier est le rôle important de la ville de Huê (province de Thua Thiên-Huê) dans l’histoire et la culture du Vietnam et la nécessité de faire de cette cité celle des patrimoines culturels originaux de l’Asie du Sud-Est. Le second, la valorisation des atouts et les efforts pour faire de Thua Thiên-Huê un centre urbain de première catégorie relevant du ressort central.

La Porte du Midi à Huê, province de Thua Thiên-Huê

Pham Sy Liêm a aussi présenté la situation socioéconomique de la province de Thua Thiên- Huê. Actuellement, l’agriculture, l’industrie et les services représentent respectivement 10,3%, 35,7% et 54% de son PIB. Le taux de citadins de Huê est de 48,3% en 2012, soit plus qu’à Hanoi (42,8%). Selon le rapport sur l’indice de compétitivité provinciale en 2013, publié en mars dernier, Thua Thiên-Huê a fait une percé en se hissant au 2e rang, soit un gain de 8 places en un an.

À cette occasion, Pham Sy Liêm a émis le souhait que dans un futur proche, Huê deviendrait la ville des patrimoines culturels originaux de l’Asie du Sud-Est, l’une des premières destinations pour les investisseurs nationaux et étrangers, et serait reconnue centre urbain de première catégorie relevant du ressort central.

Drapeau national Vietnam

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Drapeau national Vietnam: Le drapeau vietnamien est le drapeau civil, le drapeau d’État, le pavillon marchand et le pavillon d’État de la République socialiste du Viêt Nam. Il est caractérisé par un fond rouge vif avec une étoile jaune à cinq branches au centre.

Drapeau Vietnam

Le rouge symbolise la révolution et le sang du peuple vietnamien, versé durant la lutte pour l’indépendance et la liberté.

L’étoile jaune à 5 branches représente les ouvriers, les paysans, les soldats, les intellectuels et la jeunesse, réunis ensemble pour la construction du socialisme.

Ce drapeau a été déclaré comme drapeau officiel du Viêt Nam le 10 Novembre 1955.

Fête de culture et de tourisme du Nord Ouest

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Fête de culture et de tourisme du Nord Ouest: Selon le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, la 12e Fête de la culture, des sports et du tourisme des provinces du Nord-Ouest aura lieu début novembre prochain dans la province de Hoa Binh, sur le thème «Le Nord-Ouest, solidarité, intégration vers l’avenir».

Organisée par le Département de la culture des ethnies, en coordination avec les Services de la culture, des sports et du tourisme des provinces du Nord-Ouest, cette édition verra la participation de 2.400 artistes et sportifs des six provinces de Son La, Diên Biên, Lai Châu, Lào Cai, Yên Bai et Hoà Binh.

De nombreuses activités culturelles, sportives et touristiques seront présentées dont des fêtes traditionnelles, des expositions photographiques, des compétitions sportives, un défilé de costumes des ethnies, des jeux populaires, un concours de guides touristiques, une foire commerciale, un marché de montagne…

Fête de culture et de tourisme du Nord OuestFête de culture et de tourisme du Nord Ouest

Cet événement contribuera à renforcer la solidarité entres les ethnies, à promouvoir l’identité culturelle des minorités ethniques ainsi que les potentiels touristiques de ces localités. Il s’agira d’une occasion pour les provinces du Nord-Ouest de présenter la culture traditionnelle, d’honorer les valeurs culturelles des ethnies et de sensibiliser les jeunes à la préservation de celles-ci.

Marche au Nord vietnamFête de culture et de tourisme du Nord Ouest

En 2009, la Fête de la culture, des sports et du tourisme des provinces du Nord-Ouest a eu lieu dans la province de Lai Châu avec la participation de 600 artistes et sportifs.

Ecriture alphabétique vietnamienne

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Ecriture alphabétique vietnamienne: Le Dong Kinh Nghia Thuc.

Au début du XXème siècle, période de bouleversements politiques et économiques, les Vietnamiens, épris de culture et au sens patriotique développé, éprouvent le besoin de développer l’usage d’un procédé de transcription, plus pratique et plus adapté que le chu «. Ce sera le  » Chu Quoc Ngu l’écriture de la langue nationale, transcription maintenant adoptée comme écriture nationale.

Ecriture les lettres

Ce courant a été lancé par un groupe de lettrés modernistes réunis au sein d’une association activiste luttant contre la colonisation et pour la modernisation de la société. C’est le §«ng kinh nghÜa thôc ou « École hanoïenne de la juste cause », créé en 1906 par le lettré réformiste Luong Van Can (1847-1927), rapidement interdit par l’autorité coloniale qui bannira les « cours clandestins » de plus de 5 personnes et condamnera les dirigeants, dont Luong, emprisonné plus tard à Poulo-Condor.

Le symbole de l’École hanoïenne de la juste cause : un jeune Vietnamien souriant portant le globe terrestre. (1907)

Une des formes d’actions préconisées par ce mouvement a été la diffusion du quèc ng÷ comme moyen d’instruction, de sensibilisation à la modernité et de prise de conscience de la valeur de la civilisation vietnamienne. Une chaîne de petites écoles est créée pour donner des cours de vulgarisation, complétés par des manuels et des ouvrages, dont un manuel de lecture littéraire dans lequel figurait une chanson vantant les mérites de l’apprentissage du quèc ng÷ tout autant que la valeur du patriotisme, le respect des femmes, les méfaits de l’alcoolisme. C’est un hymne en faveur de l’ouverture d’esprit mais aussi de la révolte contre l’oppression coloniale :

letters alphabets

Chanson pour inciter à apprendre le Quoc Ngu.

Fac-similé du texte manuscrit, paru dans les publications de l’École hanoïenne de la juste cause (1907).

Pour être un homme digne en ce monde,

il faut s’efforcer de promouvoir l’image du pays.

L’écriture romanisée de la langue nationale est l’essence du pays,

Il faut faire en sorte de la répandre dans la population,

Qu’il s’agisse des ouvrages occidentaux comme de ceux de la Chine,

Quelle que soit la langue d’origine, la langue nationale en donnera une traduction claire.

Paysans, artisans, depuis des lustres, ont des chemins tout tracés,

S’unir nous permettrait de plus facilement vaincre nos appréhensions,

Asie, Europe ensemble dans un même creuset,

Cela façonnera une nouvelle personnalité, celle d’un individu à part entière.

Pour une personne qui étudie, des milliers ont ainsi accès au savoir,

D’un esprit éduqué pourra naître des milliers d’actions bénéfiques,

Nous tenons nos droits entre nos mains,

Le chemin du progrès conduit à des jours prospères.

Le tintement de la cloche de l’indépendance interromp les discours,

Les pétards saluent le réveil des Mers du Sud.

Tableau des peintures lettres

Les publications de l’École hanoïenne de la juste cause sont diffusées à l’occasion des cours gratuits d’apprentissage du quèc ng÷ qui auront rapidement un grand succès car le principe pédagogique était de s’appuyer sur la connaissance de la langue orale, comme en témoignent les extraits du manuel présentant l’introduction à la pratique de la transcription.

A priori, le choix de la transcription romanisée comme support de propagation du mouvement nationaliste anticolonialiste peut paraître surprenant : cette écriture n’est-elle pas le symbole des étrangers qui voulaient faire du Vietnam le terrain privilégié de leur politique de « mission civilisatrice .

Le système du  » Quoc Ngu” a subi une longue évolution qui en fait, en ce début du XXème siècle, un excellent outil de vulgarisation des idées et des connaissances avec un avantage décisif sur le Nôm : son apprentissage est facile pour les locuteurs natifs, de même que son impression. De plus, les caractères chinois représentaient le poids de la tradition d’un confucianisme figé, détourné de ses idéaux originaux – « bâtir l’avenir en s’appuyant sur le passé » -, le choix de ces « lettrés patriotiques » de faire la révolution de l’écriture s’explique donc aisément. C’est une volonté qui sera confirmée en 1955 quand il s’agira de choisir la langue et l’écriture nationales du Vietnam.

Les vers chantant la vie

l’origine du Quoc Ngu

Le point de départ de cette transcription remonte au XVIIème siècle lorsque les missionnaires voulaient mettre au point leur méthode d’évangélisation des habitants de ce qui était, à l’époque, le Tieng Viet, divisé en deux principautés, celle des Trinh au Nord et celle des Nguyen au Sud.

La période de mise au point initiale du quèc ng÷ se situe entre 1620 et 1660. Elle est le fait principalement d’européens, pour la plupart portugais. Le premier missionnaire à avoir rédigé des mémoires sur la langue du Vietnam est le jésuite portugais Francisco de Pina, né en 1585 à Guarda, arrivé en Cochinchine en 1617 (il mourra des suites d’un accident de barque en baie de Da Nang, le 16 décembre 1625). Destiné à servir au Japon, il en avait appris la langue au Collège de Macao de 1611 à 1617 et avait été initié, de ce fait, à sa forme romanisée, le romaji. Dès son arrivée sur les côtes vietnamiennes, il étudie la langue et les problèmes de notation des sons, y compris les tons qui, en modulant systématiquement les aspects vocaliques, peuvent faire varier la signification des mots.

Son travail de linguiste est attesté par un courrier qu’il a fait parvenir à ses supérieurs de Macao, dans les années 1622 ou 1623 et qui figure, sous la forme d’une copie manuscrite datant du XVIIIème siècle, dans les archives portugaises du palais d’Ajuda de Lisbonne, dans la collection « Jesuitas na Asia ». Pina, parlant de la nécessité de former les futurs missionnaires à la langue vietnamienne, indique les travaux qu’il est en train de réaliser dans ce domaine, en particulier un traité de phonétique, un précis de grammaire et un recueil de textes. Il écrit : « En ce qui me concerne, j’ai rédigé un petit traité sur l’orthographe et les tons de la langue et je suis en train de composer une grammaire ». (voir, pour plus d’informations, le mémoire de DEA de Roland Jacques « L’oeuvre de quelques pionniers portugais dans le domaine de la linguistique vietnamienne jusqu’en 1650 », INALCO – novembre 1995). C’est à ce prêtre que reviendra l’honneur d’initier le jésuite Alexandre de Rhodes à la langue vietnamienne, l’homme considéré comme le « père » du Quoc Ngu

alexandre de rhodes missionnaire au vietnam

Alexandre de Rhodes

Né en Avignon en 1593, il débarque sur les côtes du centre du Vietnam en 1624.

Carte présentant la situation administrative et politique du Vietnam au temps d’Alexandre de Rhodes (1645)

Après plus de 20 ans passés en Cochinchine, au Tonkin et à Macao, A. de Rhodes retourne en Europe où il publie les premiers ouvrages occidentaux sur la langue vietnamienne. En 1651, son dictionnaire trilingue (vietnamien, latin et portugais) « Dictionnarium annamiticum, lusitanum et latinum » sort à Rome, accompagné d’un petit traité de grammaire « Linguæ Annamiticæ seu Tunchinensis brevis declaratio ».

Fac-similé de la page de garde du petit traité de grammaire d’Alexandre de Rhodes (Rome 1651)

Les travaux d’Alexandre de Rhodes sont complétés par un manuel de catéchisme « Cathechismus pro iis, qui volunt suscipere Baptismum, in octo dies divisus » publié à Rome en 1651, en présentation bilingue vietnamien-latin.

Fac-similé de la première page du catéchisme d’Alexandre de Rhodes (Rome 1651)

Les oeuvres d’Alexandre de Rhodes ont données une codification de la transcription du vietnamien parlé qui, pour la plus grande partie, reste valable dans l’écriture en utilisation en cette fin du XXème siècle.

Le système est bâti autour de l’utilisation des éléments de la prononciation du portugais et, pour une moindre part, de l’italien, avec une batterie de signes diacritiques pour représenter les 6 différents tons.

Fac-similé de deux entrées, avec la traduction en Quoc Ngu actuel, du dictionnaire d’Alexandre de Rhodes

Pendant plus de trois siècles, la transcription romanisée restera exclusivement en usage dans les milieux catholiques. Les missionnaires des Missions étrangères de Paris continueront à l’étudier et à le perfectionner en publiant des manuels, des grammaires et des dictionnaires.

Langue vietnamienne

Le Quoc Ngu au 20 eme siècle.

Avec la colonisation française qui suit les expéditions militaires de 1858, le monde administratif, les enseignants, les scientifiques s’intéressent à leur tour à cette écriture et à son génie, comme l’atteste M. Abels des Michels, premier professeur titulaire de la chaire d' »annamite » à Paris, dans son ouvrage « Dialogues cochinchinois », publié à Paris en 1871.

Reproduction de la couverture des « Dialogues cochinchinois » d’Abels des Michels (Paris 1871)

L’engouement des lettrés modernistes du Dong Kinh nghia Thuc de 1907 va être préparé par le travail d’un groupe de précurseurs vietnamiens, dont le plus célèbre est le savant polyglotte Pétrus Truonng Vinh Ký à qui l’on doit une des premières méthodes de vietnamien à l’usage des fonctionnaires français : « Cours d’annamite parlé (vulgaire) » Saigon, 1894.

PHUC LOC THO

Après l’élan donné par le mouvement de l’École hanoïenne de la juste cause, le succès du quèc ng÷ va être assuré par le développement du journalisme et de la littérature moderne en vietnamien, dont l’impression se fera quasi exclusivement en écriture romanisée. Le Quoc Ngu deviendra ainsi, malgré les obstacles d’une partie des autorités coloniales, le principal vecteur de la modernité et de l’affirmation du nationalisme militant.

Balade en vélo tout terrain dans la forêt est le nouveau loisir

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Balade en vélo tout terrain dans la forêt est le nouveau loisir: Cet été, la sortie en forêt en vélo tout terrain (VTT) est à la mode chez les adolescents saigonais. À Hô Chi Minh-Ville, des dizaines de clubs de passionnés de VTT ou « mountain bike » en anglais (MTB) ont récemment vu le jour.

Balade en vélo tout terrain dans la forêt est le nouveau loisir

Les tours en VTT proposés par les deux clubs Jett Cycles et Kingfisher séduisent de plus en plus de jeunes. Le circuit «Friendly trail ride» de Jett Cycles propose par exemple de partir à la découverte des forêts et de la nature à vélo, à une centaine de kilomètres de Hô Chi Minh-Ville.

Pour y participer, un équipement complet est nécessaire : casque de protection, vêtements de sport et chaussures adaptés au VTT, lunettes, gants, mouchoir, médicaments, ou encore biscuits et chocolat… Du matériel pour le vélo est également indispensable, comme des chambres à air ou du scotch. Tout participant peut même louer un VTT, moyennant 150.000 dôngs.

Tout récemment, le «Friendly Trail Ride» a réuni une vingtaine de jeunes saigonais, qui ont traversé la forêt Phu Ly, dans la province de Dông Nai (Sud).

Balade est le nouveau loisir

Le départ est fixé à 05h00, où les membres du «Friendly Trail Ride» se voient fournir toutes les informations nécessaires. «J’adore le VTT, et surtout les circuits d’exploration de ce genre. J’ai découvert le club Jett Cycles sur Facebook, puis je m’y suis inscrite en tant que membre», partage une jeune participante.

«C’est la première fois que je participe à ce circuit», ajoute-t-elle. «Ce n’est pas si difficile, et j’aime énormément le vélo en forêt. C’est une sensation géniale que de pédaler entre les arbres, en pleine nature. Au début, j’étais un peu inquiète, mais tout le monde a terminé le circuit sans problème».

Comment traverser la rue au vietnam

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Comment traverser la rue au vietnam: Alors, ça vient ?

« Tiens moi bien la main pour traverser !« . Qui d’entre nous n’a jamais dit cela à ses enfants ? C’est que traverser une chaussée n’est pas un jeu d’enfant. Et au Vietnam, en particulier.

La pluie en ville hanoi

Tous les guides, de papier ou en chair et en os, le disent : une des premières compétences à acquérir si l’on veut se promener en toute tranquillité au Vietnam, c’est de savoir traverser une rue. Bon, je vois d’ici les ricanements de mépris et haussements d’épaules de dédain de tous ceux qui depuis belle lurette n’ont plus besoin qu’on leur tienne la menotte pour traverser rues, routes et boulevards. Et pourtant, combien d’entre ceux-là, fraîchement arrivés au Vietnam, se trouvent paralysés au moment de quitter le pavé pour le macadam. Ils sont là, sur le bord du trottoir, hésitants à traverser ce maelström pétaradant indifférent à leur détresse. En espérant l’improbable : que le flot s’arrête pour laisser passer les piétons. Or, c’est justement là où le bât blesse : ici, le flot ne s’arrête jamais…

circulation routiere

Alors, j’y vais où pas ?

Comment cela jamais ? Mais, là, regardez, il y a bien des feux de signalisation et des bandes blanches sur la chaussée. En langage international, ça veut dire : si le feu est rouge, les véhicules doivent s’arrêter, et les piétons traverser. Tenez, il y a même la petite figurine verte qui s’allume sous le feu tricolore et qui signifie : Allez les piétons, on se bouge un peu, avant que la circulation ne reprenne ses droits ! Sauf qu’entre le langage des signes, ou plutôt des signaux, et les moeurs locales, il y a une différence notable.

Ici, le feu rouge ne signifie pas l’arrêt total et immédiat du flux comme un garrot que l’on poserait pour arrêter une hémorragie, mais un passage optionnel en fonction de la capacité du conducteur à interpréter l’obtempération visuelle.

Pour certains, la plupart heureusement, le sens civique prend le dessus, et ils acceptent de cesser de circuler pour que le piéton circule. Pour d’autres, par contre, c’est au contraire l’occasion de profiter d’un ralentissement du flot pour passer le croisement le plus vite possible. Et le nombre de secondes qui s’affichent pour décompter le temps qui reste avant, soit de démarrer pour ceux qui sont à l’arrêt, soit de s’arrêter pour ceux qui roulent, ne semble être là que pour information.

La peche sur la rue de Hanoi

En effet, nombreux sont ceux qui sur la ligne de départ démarrent avant la fin du compte à rebours, et nombreux sont ceux qui sur leur élan poursuivent leur route, alors que déjà les secondes en vert ont laissé la place aux secondes en rouge. Bref, ici, le passage piéton n’est pas exempt de passage de véhicule quand le piéton doit passer !

En fait, que l’on soit sur un passage piéton ou pas, que l’on traverse une place ou une avenue, il y a LA bonne technique, et toutes les autres.

J’en connais qui, face à cette situation, jouent les fanfarons, en se disant que le meilleur moyen est d’être plus rapide que les véhicules, et qui comptent sur leur vitesse de pointe pour rallier le bord opposé. Sauf que c’est la meilleure façon de percuter violemment quelques centaines de kilos de métal, quand ce n’est pas quelques tonnes, et de vérifier par l’expérience les lois de l’énergie dynamique et du rapport des masses !

Moto vietnamienne

J’en connais d’autres, qui s’arment de patience en attendant que le flot se tarisse, ce qui est une excellente solution si l’on souhaite passer la journée à compter motos, vélos, cyclos, voitures et bus, et si l’on souhaite déjeuner dans le petit restaurant d’en face à 23h00. Et encore, à condition que le restaurant en question ne se trouve pas sur une rue… passante.

J’y vais, au pas !

La bonne technique, elle, consiste à adopter une attitude fluide et déterminée. Et justement, pour les personnes qui viennent me voir, j’ai créé un «Certificat de traversée de phô et duong (rue)», qui résume les compétences à manifester dans cet exercice indispensable pour se déplacer en ville. Je ne résiste pas au plaisir de vous le communiquer ici :

La rue Hanoi

Traversée des rues vietnamiennes phô et duong

Certification sur les compétences et aptitudes suivantes :

Traverser toute voie de communication urbaine ou rurale au Vietnam.

– Sans augmentation du rythme cardiaque.

– Sans manifester de malaises vagaux.

– Sans laisser son testament à l’hôtel.

– Sans avoir de modification notable du transit intestinal.

– Sans souiller la chaussée de liquides incongrus.

– Sans rejeter son contenu gastrique sur le trottoir opposé.

– Sans émettre d’injures ou propos racistes et «biradiaphobes».

– Sans s’accrocher désespérément à un coéquipier de traversée.

– Sans s’arrêter, les bras en croix face et fesses au danger.traverser la rue hanoi

– Sans utiliser d’objets contondants pour rompre le flux.

– Sans casser les pieds et autres organes, utiles par ailleurs de ses coreligionnaires.

– Sans faire demi-tour en hurlant, à faire honte à notre fierté.

– Sans se faire traîner, écraser, écrabouiller, compresser et encombrer les hôpitaux vietnamiens.

Acquérir une attitude fluide et assurée, qui consiste à :

– Fixer le but à atteindre sur le trottoir opposé, en laissant sa vision périphérique s’assurer de la crue et la décrue des flux.

– Oublier la notion de circulation à droite ou à gauche.

Deplacement en Bus au vietnam

– Déplacer lentement son corps de façon décontractée, en un mouvement du bassin et des membres inférieurs vers l’avant, dos droit, et bras ballants.

– Maintenir le mouvement vers l’avant, au pas, sans arrêt, demi-tour ou hésitation, jusqu’à l’arrivée au trottoir opposé.

– Le seul arrêt acceptable est dans le cas du croisement impromptu avec un véhicule véloce et déterminé, de 200 kg à 8 tonnes, muni de 4 roues et d’un pare-chocs imposant.

Voilà, je vous l’offre. Vous pouvez le reproduire et le remettre à vos amis, visiteurs, clients… qui seront fiers désormais de faire partie de la longue cohorte de ceux qui savent.

Transporter en ville Hanoi

Par contre, en ce qui concerne la traversée de routes et autoroutes, je n’ai qu’un conseil : laissez cela aux buffles et autres bêtes à cornes ! À côté d’eux, vous ne faites pas le poids.

Le tourisme du delta du Mékong conquiert le Nord

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Le tourisme du delta du Mékong conquiert le Nord: L’Association du tourisme du delta du Mékong (Sud) vient d’organiser à Hanoi la deuxième Foire de promotion touristique dans l’optique de présenter ses nouvelles offres et programmes promotionnels aux touristes du Nord.

«Le tourisme fluvial, l’éco-tourisme et la visite des vergers font la renommée du delta du Mékong. Ils ont été présentés aux touristes de Hanoi et des provinces du Nord à travers cette foire», a indiqué Vo Thành Thông, vice-président du Comité populaire municipal de Cân Tho, responsable de la délégation chargée de la promotion touristique du delta du Mékong.

Le marché flottant de Phong Điền

L’événement a engendré une forte participation d’entreprises venues de Hanoi, des provinces du Nord, de Cân Tho ou encore des provinces du delta du Mékong. Cela témoigne du rôle important que le marché du Nord a à jouer dans la stratégie de développement du tourisme du delta du Mékong.

Suite à une première campagne de promotion, le nombre de touristes visitant Cân Tho a nettement augmenté. Ils étaient plus d’un million en 2012, beaucoup venus de Hanoi et des provinces du Nord. La création d’une ligne aérienne directe entre Phu Quôc (province de Kiên Giang) et Hanoi fut un élément déterminant pour le développement du tourisme dans cette région.

En 2013, pour faire face à une situation économique défavorable, les agences de voyages, de service et de transport souhaitent renforcer leur coopération afin de baisser le prix de leurs prestations. Ils espèrent ainsi attirer un nombre accru de touristes.

«Les provinces du delta du Mékong ont multiplié les activités de coopération au sein de la région afin de proposer des programmes promotionnels efficaces. Résultats : les compagnies de tourisme et de services installées dans la région s’engagent à réduire de 5% à 40% des prix de leurs offres touristiques. Un programme de réduction des tarifs des billets d’avion est sur le point d’être lancé, suite de notre travail avec la compagnie aérienne VietnamAirlines», a indiqué M.Thông.

Le tourisme fluvial fait la renommée du delta du Mékong

«Enfin, nous avons renforcé la coopération avec les provinces du Nord, notamment Hai Phong et Quang Ninh pour le partage des informations et l’exploitation de nouveaux sites touristiques», conclut M. Thông.

Ces efforts de promotion touristique ont permis aux localités de créer davantage d’emploi, d’augmenter les revenus des travailleurs, tout en contribuant au développement socio-économique de la région et à celui du tourisme domestique.

Le delta du Mékong est considéré comme l’un des plus grands pôles touristiques du pays. Cette région est connue pour ses plantations de cocotiers à Bên Tre, le village floral de Sa Dec (Dông Thap), les marchés flottants de Nga Bay (Hâu Giang), Cai Rang et Phong Diên (Cân Tho), ses vergers ou encore l’île de Phu Quôc… C’est une riche région naturelle, forte de cinq parcs nationaux, quatre réserves naturelles et deux réserves de biosphères mondiales.