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Xing Nha épopée des Ê dê et des Jarai à Tay Nguyen

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Xing Nha épopée des Ê dê et des Jarai à Tay Nguyen: Le Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre) est l’habitat de nombreuses ethnies minoritaires parmi lesquelles les Ê dê et les Jarai. Dans la riche littérature orale de ces ethnies, la chanson épique Xing Nha est un véritable joyau.

L’épopée Xing Nha reflète les mœurs et coutumes d’une société primitive. Le héros de l’épopée, Xing Nha, incarne l’invincibilité du peuple dans le combat contre l’oppression et son cortège de cruautés, de violences et d’injustices que représente le vieux chef de tribu Jaro Bu. Xing Nha était le fils du chef de tribu Jaro Kok. Celui-ci vivait, paisible et heureux, au milieu de ses gens avec sa femme et son enfant. Mais le chef d’une tribu voisine, Jaro Bu, qui convoitait ses richesses, lui déclara la guerre.

Au cours de la bataille, Jaro Kok tomba sous les coups de Jaro Bu. Sa femme, Hobia Da, fut emmenée en esclavage. Les gens fidèles au chef vaincu réussirent cependant à sauver le petit Xing Nha. Des années s’écoulèrent, Xing Nha devint un fort et grand jeune homme. Il se rendit seul dans le village de Jaro Bu pour venger son père. Il réussit à tuer Jaro Bu et à libérer sa mère Hobia Da.

 Les Ê dê et les Jarai vivent majoritairement au Tây Nguyên

Nous donnons ci-dessous la traduction faite par Nguyên Van Thu d’un extrait de la chanson qui relate les péripéties du voyage de Xing Nha vers le village de Jaro Bu, le combat à mort qui s’en suivit et la victoire du jeune héros). Les intertitres de l’extrait donnés par la rédaction sont là pour faciliter la lecture.

Rencontre de sa mère

(Xing Nha, armé de son bouclier et de son long sabre, partit en direction du soleil couchant. Il rencontra la fille Hobia Blao qui gardait le rây (1) de la tribu de Jaro Bu. On l’informa que sa mère était devenue esclave chez Jaro Bu. Déchiré à l’idée de savoir que sa mère était maltraitée, il chercha à rendre visite à sa mère grâce à l’aide de Hobia Blao, ndlr).

À la vue de sa mère, si maigre et si misérable, Xing Nha pu à peine contenir des larmes de douleur.
– Bien le bonjour, à vous, jeune hôte ! dit Hobia Da. Que voulez-vous de moi ?
– Je suis l’ami de votre fils Xing Nha. Il m’a demandé de venir vous rendre visite, Juk(2) !
Au nom de Xing Nha, Hobia Da défailla de douleur et de joie, et pleura à chaudes larmes.
– Ô mon fils bien-aimé, se lamenta-t-elle, quand tu étais petit, ta mère te portait sur le dos, ton père te nourrissait de légumes des forêts, de l’eau des sources. Je te regardais grandir chaque jour, j’espérais te voir devenir un homme afin d’aider ton père à confectionner les bottes de paille et les liens de bambous pour construire les maisons. Mais, hélas ! Ils sont venus jusque dans sa maison capturer ta mère et l’ont emmenée en esclavage garder les porcs et chasser les oiseaux. Devant les larmes de sa mère, Xing Nha ne pouvait plus contenir sa douleur. Il se leva et s’écria:
– Mère ! Me voici, je suis ton fils Xing Nha !
– Ô Dieu Yang ! ce n’est pas possible !…, cria Hobia Da, saisie d’une indicible émotion. Mon fils couvert de bracelets d’or et d’argent m’a été déjà enlevé par les diables. Xing Nha lui montra alors la jupe que sa fiancée lui avait remise.
– Regarde mère ! Reconnais-tu ton ancienne jupe ? Reconnais-tu les broderies que tu as exécutées de tes propres mains lors des veillées à notre +rây+ ? C’est moi, ton fils Xing Nha qui te la rapporte aujourd’hui !
Les yeux hagards, Hobia Da reconnut la jupe. Elle tomba à genoux en pleurant à chaudes larmes.
– Ô merci Dieu Yang, sanglota-t-elle ! Sauve-moi, ramène-moi chez nous, je n’en peux plus…
– Je te le promets, mère ; mais plus tard. Tu vois, je suis jeune et vigoureux, je voudrais d’abord me rendre au village de Jaro Bu !…
Tout en parlant, Xing Nha fit scintiller la lame de son sabre au soleil. Puis il tailla rapidement des gros bâtons avec lesquels il se mit à dévaster furieusement le paddy de Jaro Bu sur toute l’étendue d’une colline.

 Sourires des filles Ê dê.

La belle Hobia Blao

Hobia Blao, fascinée, les yeux brillants de joie comme si une paire d’oiseaux +cu cu+ y chantaient, plongea son regard dans les yeux du jeune homme et dit :
– Ô oiseau étranger ! Pour qui as-tu chanté jusqu’ici ?
Xing Nha qui la comprit à demi-mot, répartit aussitôt :
– Ô, belle Hobia Blao ! Dans ce village, le rat a-t-il déjà grimpé sur le +pra+, le rhinocéros a-t-il déjà élu domicile sous les pilotis ?
– Hélas, pas encore, Xing Nha ! Mon corps est comme l’arbre calciné…placé sur le chemin, aucun voyageur ne voudrait le ramasser. Maladroites sont mes mains incapables de broder les papillons volant au-dessus des fleurs, ou les étoiles et les nuages dans le ciel.
Puis les deux jeunes gens échangèrent du bétel et du tabac et se tinrent longuement par la main, la jambe gauche du jeune homme s’allongeait à côté de celle, blanche comme du coton, de Hobia Blao.
– Le jeune homme, soupira Xing Nha, est hélas boiteux, borgne et manchot. Voudrais-tu de lui, Hobia Blao ?
– Ô, Xing Nha ! Il paraît que tu es déjà marié ? Ta femme ne s’appelle-t-elle pas Bra Tang ?
– … Je suis séparé de ma mère depuis ma tendre enfance, je suis orphelin de père depuis le temps où je ne savais pas encore lâcher le cerf-volant. Qui donc aurait voulu m’épouser, pauvre et miséreux comme je suis ?
– Réponds-moi franchement, Xing Nha pourquoi Bra Tang ne t’a-t-elle pas accompagné ?
– Je n’ai besoin de personne, autre que ma Hobia Blao. J’ai fixé désormais mon choix dans ce village pour planter mon maïs, mon riz et mes bananiers. Et après une journée passée dans la hutte de Hobia Blao, celle-ci lui dit :
– Ô Xing Nha ! Nous voilà désormais comme les deux gongs suspendus au vent, notre amour est comme la flamme de la lampe qui brille dans la nuit…
Vint la nuit. Hobia Blao s’assit tout près de son bien-aimé. Elle chanta un chant mélodieux pareil à la saveur sucrée du tendre maïs, de l’épi naissant du paddy. Son chant merveilleux s’épanchait comme une source intarissable jusqu’à l’aurore.
Le lendemain, il prirent tous les trois le chemin du village de Jaro Bu, Hobia Da marchant en tête suivie de Hobia Blao, Xing Nha fermant la marche. À la porte du village, le jeune homme déposa son bouclier et son sabre au pied d’un pilier qui s’incurva sous le poids de l’arme.

Ethnie du Vietnam Ethnie du Vietnam
Les Ê-đê préservent toujours leur régime matriarcal


Le combat

(Xing Nha suit sa mère et Hobia Blao à la maison de Jaro Bu. Il voit sa mère maltraitée par Hobia Gue, la femme de Jaro Bu. Xing Nha et Jaro Bu se sont affrontés, ndrl).

Jaro Bu lacha l’éléphant de Porong Mung, le même qui avait tué jadis Jaro Kok, un éléphant terrible toujours prêt au combat ! La bête fonça alors sur Xing Nha, l’une de ses redoutables défenses pointées vers le haut, l’autre vers le bas. Xing Nha bondit. Il empoigna les défenses de la bête, les secoua en avant et en arrière. L’éléphant barrit rageusement….
– Ô mes frères, cria Jaro Bu, affolé ! Xing Pu, Xing Pa, Xing La, Porong Tit, Porong Pha, Porong Mung ! Le plus redoutable de nos éléphants a été vaincu par Xing Nha.
– Ô Jaro Bu ! s’écria Xing Nha, prenez donc votre bouclier et votre sable !
Jaro Bu brandit le bouclier et le sabre. Mais à sa surprise, ils se brisèrent en morceaux.
– Ô Dieu Yang ! se lamenta Jaro Bu, qu’avez-vous fait de mes armes ?
– Ainsi votre bouclier et votre sabre ont vieilli comme vous. Allons ! que les sept frères Jaro Bu viennent avec moi à la porte du village examiner mon bouclier et mon sabre.
À cet instant, des nuages gros comme des montagnes obscurcissaient le ciel. Le tonnerre gronda. La porte du village était fortement inclinée d’un côté.
– Ce diable de Xing Nha a renversé la porte de notre village, hurla Jaro Bu.
– Ô Jaro Bu ! que vous et vos six frères essayent donc de soulever mon bouclier.
Jaro Bu s’arcbouta. Il saisit les courrois du bouclier et fit un effort prodigieux pour le soulever. La sueur inondait son front et sa poitrine, mais le bouclier ne bougea pas. Cinq autres frères de Jaro Bu lui prêtèrent vainement la main. C’était maintenant au tour de Porong Mung. De toutes ses forces, il réussit seulement à soulever le bouclier assez haut pour qu’un coq pût passer dessous. Xing Nha saisit alors son arme, la brandit bien haut au-dessus de sa tête et commença à exécuter des moulinets. Xing Nha tournoya le bouclier vers l’avant, provoquant un tel souffle qu’une toiture fut emportée. Puis il le tournoya vers l’arrière et c’était une autre qui s’écroula. Xing Nha tournoya toujours son arme.

 Une classe du primaire des Ê-đê au Tây Nguen
Une classe du primaire des Ê-đê au Tây Nguen


Des moulinets de Xing Nha

La maison de Jaro Bu vacilla. Le vent souffla de la montagne +Mo dan+. La maison du village de Jaro Bu furent bousculées. La tempête se déchaîna de la montagne +Ho mu+. Les maisons du village de Jaro Bu furent bousculées. La volaille, les cochons volèrent en l’air comme des feuilles d’arbres. L’eau du ruisseau déborda de son lit, emportant sur son passage poules, cochons, bœufs, buffles et esclaves de Jaro Bu.
Jaro Bu, épouvanté, appela à l’aide :
– Ô Hobia Blao ! Dis à Xing Nha de s’arrêter. Je ne garderai plus sa mère prisonnière. Je lui rendrai les gens, les esclaves, les biens de son père.
– Je ne le ferais point ! Et n’essayez pas de tromper une pauvre fille.
– Si j’essayais de te tromper, tous mes biens passeraient entre tes mains et je deviendrais ton domestique, le gardien de ta basse-cour.
Hobia Blao se vêtit de sa belle jupe, passa à ses chevilles des colliers d’or étincelant comme des étoiles. Elle courut vers Xing Nha qui continua à faire des moulinets avec son bouclier.
– Qui es-tu ?
– C’est moi Hobia Blao !
– Que veux-tu ?
– Jaro Bu te prie de cesser tes moulinets. Le vent a brisé toutes les jarres. Les esclaves de Jaro Bu ont été jetés à terre comme le citronnier et l’arbre «lach» submergés par les grandes crues. Jaro Bu et ses frères proposent de rendre la liberté à ta mère et de te restituer tous les biens qui appartenaient à ton père.
Xing Nha laissa choir son arme, apaisant d’un seul coup la tempête qui s’abattit sur le village. Les oiseaux +ket+ les oiseaux +ko tuôn+ recommencement à se disputer les fruits sur les arbres et reprirent leurs gazouillis.
– Je vous rendrai tous les gongs et les jarres qui appartenaient à votre père, lui dit Jaro Bu.
– D’accord ! répondit Xing Nha. Mais attention Jaro Bu ! Si, par malheur vous reniez vos paroles je saurai alors vous retrouver et vous abattre.
Le lendemain matin, Xing Nha retourna au +rây+ de Hobia Blao. Hobia Da, sa mère, lui dit :
– Ô Xing Nha ! Mon fils bien-aimé ! Maintenant rentrons vite chez nous.
– Ô ma mère ! Comment pourrions-nous rentrer chez nous alors que mon corps est encore en sueur, que ma gorge est sèche, alors que je n’ai pas pu encore venger complètement les os de mon père ?
Devant lui, se tenait Hobia Blao qui revint du +rây+, le corps mouillé par la brume matinale, les seins adorables et frais comme le soleil à son lever.

Le jeu traditionnel de tir à la corde candidat au patrimoine mondial de l’UNESCO

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Le jeu traditionnel de tir à la corde candidat au patrimoine mondial de l’UNESCO: Le Vietnam collabore avec plusieurs pays d’Asie pour présenter cette année un dossier sur le jeu traditionnel de tir à la corde en vue d’une reconnaissance par l’UNESCO en tant que patrimoine immatériel de l’humanité.

Le Département général des patrimoines culturels de la République de Corée a invité le Vietnam à participer à l’élaboration de ce dossier avec plusieurs autres pays d’Asie de l’Est. «C’est la première fois que nous collaborons avec d’autres pays dans l’établissement d’un dossier de patrimoine pour l’UNESCO. Il s’agit d’une belle occasion pour nous de renforcer son intégration à la région asiatique et d’acquérir des expériences des pays dans ce domaine», a affirmé un spécialiste du Comité national de l’UNESCO du Vietnam.

Selon Ngô Duc Thinh, membre du Conseil national des patrimoines culturels, au Vietnam, le tir à la corde se pratique largement au sein des ethnies Kinh, Thai, Tày, Nùng, Giay… et ce depuis très longtemps. Ce jeu est souvent pratiqué lors des fêtes traditionnelles de plusieurs pays de la région Asie-Pacifique. Considéré comme l’une des expressions de la culture agricole, il représente la solidarité au sein de la communauté. Il participe également à la conception de la vie, du monde, tout en exprimant le souhait de bénéficier de bonnes moissons ainsi que d’une vie prospère et heureuse.

Le jeu traditionnel de tir à la corde candidat au patrimoine mondial de l’UNESCO

Une fête séculaire

Au Vietnam, parmi les localités pratiquant ce jeu, le village de Huu Châp (province de Bac Ninh, Nord) est celui qui en a gardé toutes les caractéristiques, notamment en matière de rituels avant le jeu et de sélection des participants. «Selon les annales historiques du village, ce jeu existe depuis près de 400 ans», a affirmé Nguyên Van Son, chef du village. Les 70 tireurs sont sélectionnés parmi les jeunes. Le jour J, à demi nu et vêtus d’un pantalon de soie blanche, ils sont divisés en deux équipes, l’une à turbans bleus et l’autre rouges, orientées selon un axe est-ouest. «Selon les personnes âgées, si l’équipe de l’est gagne, le village aura un bonne moisson», a raconté M. Son.

Le dossier du tir à la corde sera présenté cette année à l’UNESCO pour un examen vers la fin de 2015. Le Vietnam espère avoir l’an prochain un nouveau patrimoine immatériel de l’humanité !

Le vieux quartier Dông Van

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Le vieux quartier Dông Van: Perché à 1.000 m d’altitude, le vieux quartier du plateau karstique de Dông Van, dans la province montagneuse de Hà Giang (Nord), apparaît au milieu de la brume, lui donnant un côté mystérieux. Sa population est unique à bien des égards.

Le vieux quartier Dông VanLe vieux quartier de Dông Van est considéré comme un vestige architectural, historique et culturel. Beaucoup de ses visiteurs sont impressionnés par l’environnement et l’activité sociale, économique et culturelle de sa population, dont les caractéristiques ont été bien préservées au fil des générations.

Dông Van a une longue histoire où les ethnies H’mông, Hoa, Ráy, Tày, Nùng… vivent ensemble depuis longtemps. Ces groupes ethniques partagent en partie une même culture traditionnelle, et c’est peut-être la raison du nom de la ville : « Dông Van » signifie en effet « partage de culture ».

Une ancienne maison à Dông VanLe vieux quartier de Dông Van comprend une quarantaine de vieilles maisons, construites entre 1810 et 1820, la plupart des autres ayant été construites à partir de la fin du XIXe siècle, après que les colonialistes français ont pris le contrôle de la région et mis en place une administration locale.

Ces vieilles maisons sont très similaires sur le plan architectural, mais témoignent de subtiles caractéristiques propres selon la minorité ethnique. Elles ont un ou deux étages, avec un toit de tuiles Ying-Yang et des murs en terre séchée d’une épaisseur de 30-60 cm, donnant des conditions de vie stables à leurs habitants quelle que soit la saison…

Les bâtisses possèdent des structures aériennes en bois, du bois de fer qui résiste au temps comme aux intempéries. Le temps qui passe ne fait que buriner cesmaisons, lesquelles se fondent de plus en plus dans ce paysage mythique qu’est leplateau rocheux de Dông Van. Une tradition ancestrale s’est maintenue chez les habitants de ce vieux quartier de Dông Van, celle d’accrocher des lanternes aux pignons de leurs maisons.

marché de Dông VanLe marché de Dông Van est un lieu que l’on ne peut dédaigner en arrivant sur leplateau de Dông Van. Il a été construit en pierre de taille de 1925 à 1928, lui permettant aussi de traverser les décennies.

Les bruits de pas et les rires des jeunes hommes et jeunes filles sur le chemin du marché, les sons d’une flûte khèn, et des chants entendus de-ci de-là donnent une atmosphère de fête à tout le quartier. Le moment idéal pour visiter ce lieu.

Le vieux quartier de Dông Van à l’architecture unique et l’activité quotidienne des habitants des environs forment un tableau impressionniste.

L’église de Hanh Thông Tây

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L’église de Hanh Thông Tây; Située au milieu d’une zone verdoyante, l’ancienne église de Hanh Thông Tây semble à l’écart de la vie trépidante du plus grand centre urbain du Vietnam.

L’église de Hanh Thông Tây est située au n ° 53/7 rue Quang Trung, quartier 11, district de Go Vâp, Hô Chi Minh-Ville. Contrairement à la plupart des églises du Vietnam conçues selon les styles gothique ou roman, cette église est d’architecture byzantine. Elle est peinte en blanc et gris ce qui lui donne une beauté austère et élégante. L’un des traits distinctifs de l’architecture byzantine est clairement visible à travers une tour ronde avec son dôme ressemblant à la moitié supérieure d’une sphère. Au-dessus du dôme se trouve une tour pyramidale pour laisser entrer la lumière. Les murs extérieurs sont décorés simplement avec des bords et reliefs et des modèles en plâtre. Le clocher abrite trois cloches de trois sons différents fondues en 1925 par Paccard, un célèbre fabricant de cloches d’Annecy. La partie inférieure du clocher a été construite avec de gros rochers.

L’église Hanh Thông Tây à Hô Chi Minh-Ville a été construite selon le style byzantin.

Une messe le dimanche.

L’église de Hanh Thông TâyUne mosaïque dépeignant Jésus qui donne ses dernières volontés à Marie et St Jean.
L'un des trois autels.L’un des trois autels.
L'église est caractérisée surtout par des dômes massifs de base carrée de mosaïques de verre.L’église est caractérisée surtout par des dômes massifs de base carrée de mosaïques de verre.
Statues dépeignant des scènes bibliques.Statues dépeignant des scènes bibliques.
La cour de l'église après la classe d'une école primaire.La cour de l’église après la classe d’une école primaire.

Comme les églises byzantines, l’église Hanh Thông Tây est ornée de mosaïques à l’intérieur. De l’extérieur, elle donne une certaine image d’austérité. L’église est caractérisée surtout par des dômes massifs à base carrée et des arcs et des flèches rondes, et beaucoup de mosaïques de verre. Les trois autels du chœur ont été sculptés dans du marbre jaune d’Italie, les murs et les plafonds sont ornés de nombreuses mosaïques, dont une sur Jésus qui donne ses dernières volontés à Marie et St Jean.

L’église fut construite de 1921 à 1924 par deux entrepreneurs : Baader et Lamorte (France). L’investisseur est Lê Phat An, oncle maternel de la reine Nam Phuong et fils de Le Phat Dat, l’un des plus célèbres propriétaires dans le Sud à cette époque. Lui et son épouse ont été enterrés à droite dans le chœur. Ils ont également placé deux statues en marbre devant leur tombe. Ces statues en tenue traditionnelle ont été conçues par deux célèbres architectes français : A.Contenay et P.Ducuing.

Aujourd’hui, l’église accueille chaque jour près de 6.000 fidèles de la paroisse de Hanh Thông Tây. Au fil des ans, elle est devenue un trésor patrimoniale du Sud

la nature sur l’île de Quan Lan

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la nature sur l’île de Quan Lan; Située dans la baie de Bai Tu Long, l’île de Quan Lan figure parmi les sitestouristiques les plus fréquentés de la province de Quang Ninh (Nord).

Situé à 45 km au nord-ouest de la baie de Ha Long, dans le district insulaire de Vân Dôn, l’île de Quan Lan couvre une superficie de 11 km². Elle se trouvait sur une importante voie maritime reliant le Vietnam à la Chine, au Japon, à la Thaïlande et aux Philippines, c’est pour cette raison qu’elle abritait autrefois un port de commerce animé.

Le village de pêcheur de Quan LanL’ancien port n’existe plus. Il nous reste seulement des traces archéologiques. Les activités commerciales et de transport se sont déplacées vers les autres ports de la province. Cette île possède de nouveaux charmes que sont ses ressources naturelles et touristiques. Pour s’y rendre, il faut prendre un bateau au port de Bai Chay (4 heures de traversée) ou à celui de Cai Rông (une heure seulement).

En débarquant sur l’île, les touristes sont impressionnés par les plages, les plus belles du Nord paraît-il, entourées de pains de sucre couverts de végétation. Certaines sont exploitées pour la production de verre. Les plus belles sont Son Hào et Minh Châu.

La maison communale de Quan Lan,

L’île n’est pas très grande (20 km de long), ce qui permet d’en faire le tour à vélo. On croise des habitants qui travaillent dans les champs de cacahuètes et dans les rizières ou d’autres qui labourent avec les buffles. On se croirait à une autre époque.

Le plat local ici, c’est le poisson, forcément… Et aussi le bibi ou siponcle nu (Sipunculus nudus), un ver marin.

Pour aller à la plage de Minh Châu, aux eaux limpides, les touristes traversent un bois de trâm ou jamelonier (Sizygium cumini) de 14 ha, le plus grand du Vietnam selon les experts. Les personnes âgées estiment qu’il existe depuis 300 ans. Depuis longtemps, les habitants de la commune de Minh Châu le protègent.

La plage de Nhang Ria est le lieu idéal pour faire du camping. En outre, les touristes sont invités à participer à diverses activités dont la pêche ou l’exploration de grottes.

Des vestiges à découvrir

L’île de Quan Lan a été un ancien port de commerce animé, dénommé Vân Dôn. Ce qui explique qu’elle abrite encore des pagodes de grande envergure et de nombreux vestiges archéologiques. L’une des fiertés des habitants est la maisoncommunale (đình). Située au centre de l’île, elle est vieille de 300 ans. Son originalité est son plancher en bois, d’un style architectural rare et ancien au Vietnam. Elle est dédiée à des généraux de la dynastie de Trân qui ont eu de grands mérites pendant la guerre contre les Mongols au XIIIe siècle. Cette đình est l’une des deux plus anciennes de Quang Ninh et la seule datant du règne du roi Ly Anh Tông, qui a fondé le port de commerce de Vân Dôn en 1149.

Le tuk-tuk, le moyen de transport le plus utilisé par les touristesÀ côté d’elle trône la pagode de Quan Lan, baptisée Linh Quang Tu, dédiée à Bouddha et à la déesse Liêu Hanh. Elle conserve aussi la statue du vieux Hâu, qui a largement contribué à la construction de cette pagode.

L’île de Quan Lan arbore la beauté d’un village de pêche vietnamien traditionnel. Les habitants gagnent leur vie par la pêche bien sûr, du siponcle nu notamment, et la fabrication de nước mắm (saumure de poisson). Le développement dutourisme change progressivement sa physionomie. De nombreux restaurants et hôtels sont déjà présents, mais l’île n’est pas encore électrifiée. L’électricité provient de générateurs, ce qui explique que les prix des services sont bien plus élevés (de 2 à 3 fois) que sur le continent. Espérons seulement que le développement se fera de manière raisonnée, dans le respect des paysages, afin que l’île puisse garder son âme…

Tourisme Sa Pa

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Tourisme Sa Pa: Le bourg d’altitude de Sa Pa est devenue depuis deux décennies le site incontournable des touristes visitant le Nord du Vietnam. On y trouve même des dessins et inscriptions rupestres dont le sens mystérieux échappe encore aux chercheurs.

Sa Pa, le «Pays Bleu» à 350 km de Hanoi, à près de 2.000 mètres d’altitude, est situé dans un magnifique cirque de croupes verdoyantes parsemées de villages de minorités ethniques et de rizières en terrasses.

Paysage poétique à Sa PaIl y a plus d’un demi-siècle, l’écrivain Nguyên Thanh Long (1925-1991) a écrit unenouvelle assez célèbre intitulée Dans le silence de Sa Pa. Ce site était alors très peu fréquenté. Dans son œuvre, l’auteur chante la beauté d’âme d’un jeune technicien qui, seul dans la Station météo complètement isolé de Sa Pa, trouve un sens à la vie en se consacrant à une tâche obscure mais d’une grande importance pour son pays.

Ci-dessous est la traduction d’un extrait de cette nouvelle.

(Le car fait une halte au mont Yên Son, altitude 2.600 mètres. Deux voyageurs, un vieux peintre et une jeune fille ingénieur, découvrent avec admiration un météorologiste de vingt-sept ans qui vit en ermite mais aime son métier, les hommes et la nature).
«… La jeune fille, pousse un «oh» de stupéfaction. À quatre cents kilomètres de Hanoi, après deux jours de voyage, dans les nuages et la brume, à la hauteur d’un arc-en-ciel, il y a une véritable explosion de fleurs jaunes, violettes et rouges des pivoines, des dahlias, des belles-de-nuit… parmi des ruches d’abeilles. Et dire qu’au pied de la montagne, c’est l’été brûlant.

Rizières en gradins à Sa Pa.Ravie au point d’oublier toute réserve, l’invitée court vers le maître de la maisonqui lui offre un bouquet comme à une vieille amie. Elle accepte les fleurs aussi simplement.

– Laissez-moi, lui dit-il, en ajouter quelques-unes.
Après, libre à vous d’en cueillir autant que vous voudrez. Faites un énorme bouquet, videz mon jardin si vous le pouvez. Les plantes poussent ici sans difficultés. Pivoines, dahlias, belles-de-nuit, tournesols, que sais-je encore !
Mais comment pourrais-je marquer ce jour faste ?
Vous êtes mon deuxième convoi de visiteurs depuis le Têt. Mademoiselle vous êtes la première Hanoïenne à mettre les pieds chez moi depuis quatre ans.

Il a une manière émouvante et charmante d’exprimer tout haut ses pensées. Le bouquet contre sa poitrine, elle le regarde droit dans les yeux. Troublé par ce regard, il essuie une goutte de sueur sur son nez, sourit et demande d’une voix plus basse :
– Vous êtes membre des Jeunesses ?
– Ouis, répond-elle doucement.
– Alors laissons de côté la cueillette des fleurs, s’écrit-il comme s’il se réveillait d’un songe.

Vente d'articles de broderie à Sa Pa.

Vent, pluie, soleil et neige

Le chauffeur ne vous donne que trente minutes. Cinq minutes sont déjà passées. Laissez-moi vous mettre au courant de mon travail en quelques minutes. Il en reste vingt. Vous prendrez un peu de thé et me parlerez du bas pays. J’ai grande envie d’avoir des nouvelles. Mes occupations gravitent autour de ces appareils en plein air, que vous trouvez dans n’importe quelle station de météo. Cette chaîne de montagnes a une influence prépondérante sur la mousson du nord-est qui souffle sur le Nord de notre pays. Ma tâche consiste à mesurer le vent, la pluie, le soleil, les mouvements sismographiques, à sonder les nuages, à prévoir le temps qu’il va faire chaque jour. Voici mes instruments.

Ce baquet sert à mesurer la pluie : il suffit de verser l’eau de pluie dans un verre gradué pour avoir une estimation exacte. Voici un appareil pour enregistrer la lumière du soleil : les rayons pénètrent à travers ce verre, brûlent ce morceau de papier, la quantité de soleil est déterminée d’après le degré et la forme de la brûlure produite. Ceci est un thermographe, l’intervalle entre les dents de la roue permet de prévoir le vent. La nuit, quand il n’y a pas de nuages, je repère la direction du vent en observant les feuilles ou les étoiles. Je note celles qui manquent, et celles qui brillent. Là, en profondeur, se trouve le sismographe qui mesure les secousses de la croûte terrestre. J’enregistre les chiffres et les transmets à la «maison» par radio : à quatre heures, onze heures, sept heures du soir, une heure du matin, les heures de «pointe» comme nous disons. Le travail n’est pas bien compliqué, c’est l’exactitude qui compte. Mais c’est le boulot fait à une heure du matin qui est le plus dur. Il fait froid, parfois il neige.

Les touristes étrangers à Sa Pa.

Paysage nocturne

En pleine nuit, quand on est emmitouflé dans une couverture chaude, comme on en veut à la sonnerie du réveil ! La lampe-tempête éclaire mal. Au jardin, les tourbillons de neige et le silence nous assaillent tour à tour. Un silence terrible que le vent semble découper en morceaux. Les rafales, comme de grand coups de balais, renversent et éparpillent tout… Il y a parfois des moments de silence glacial et en même temps brûlant. Le travail fini, on rentre, mais il est difficile de s’endormir à nouveau. Le silence à cette heure agit comme du thé fort.

Le jeune homme s’est brusquement interrompu. Le peintre, lui, est un peu troublé. Est-ce de voir la jeune fille, gracieuse et timide au milieu des pivoines, s’arrêter de cueillir les fleurs pour serrer son bouquet contre sa poitrine en regardant fixement son interlocuteur ? Est-ce parce qu’il vient d’entendre les paroles de ce dernier, paroles qui traduisent un tempérament capable de l’inspirer au point de justifier son long voyage ?»

Musée d’ethnographique Hanoi

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Musée d’ethnographique Hanoi: Tripadvisor: un des grands sites de voyage du monde, vient de remettre le 2ècertificat d’excellence au Musée d’ethnographique du Vietnam.

Cette année, ce musée a reçu 4,5 étoiles sur 5 à l’issue d’une enquête basée sur les avis des visiteurs de ce site. Il a été élu meilleure destination de la capitale et figure à la 6è place du Top 25 des meilleurs musées d’Asie.

Ce premier semestre, le Musée d’ethnographique du Vietnam a accueilli plus de 243.800 visiteurs, soit une croissance de 6% en glissement annuel, parmi ces eux, 195.000 vietnamiens et 48.750 étrangers venus de 59 pays et territoires.

Musée d’ethnographique Hanoi

En 2012, il avait également reçu le certificat d’excellence de TripAdvisor avec 4,5 étoiles.

Inauguré en novembre 1997 à l’occasion du VIIe Sommet de la Francophonie organisé à Hanoi, le Musée d’ethnographie du Vietnam est un centre de collecte et de présentation des valeurs culturelles du Vietnam et des pays de l’ASEAN.

Ces quinze dernières années, le Musée d’ethnographie a accueilli plus de 3,2 millions de visiteurs dont environ un million d’étrangers venus de 70 pays et territoires. Il est devenu une destination de choix pour de nombreux touristes, surtout étrangers.

D’après le directeur Vo Quang Trong, ce musée s’intéresse beaucoup à sa coopération avec l’étranger. Outre sa coopération avec la France depuis 1995, le musée a établi des relations avec les musées de nombreux pays dont ceux de l’ASEAN, des États-Unis, du Japon, de la République de Corée, des Pays-Bas, de la Chine, de l’Italie…

Par ailleurs, il a reçu les soutiens des ambassades de Finlande, de Norvège, d’Allemagne et d’Australie au Vietnam, et des organisations internationales dont les Fonds américains Ford et Rockefeller, le Fonds de développement culturel Suède-Vietnam…