La déesse protectrice des enfants

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

L’histoire de La déesse protectrice des enfants: Thi Kinh était une femme très belle et très sage. Un après-midi, elle travaillait à sa couture en regardant son mari qui faisait la sieste. Elle vit sur son menton un poil de barbe qui poussait à rebours et a eu l’idée de l’enlever. Prenant un couteau bien tranchant, elle approcha du visage endormi. Soudain réveillé, le mari eut peur ; il s’agita et se blessa légèrement. Il se mit à crier en accusant sa femme de vouloir attenter à ses jours. D’abord surprise, puis attristée devant son mari en fureur et les voisins hostiles, la pauvre Thi Kinh ne savait que dire. Dans sa faiblesse et dans sa douceur, elle gardait le silence. On prit sa résignation pour un aveu et son mari la chassa. Personne n’avait pitié d’elle. Ses anciens amis se détournaient à son approche, les femmes qui ne lui pardonnaient pas sa beauté, l’insultaient à l’envie. Sa propre famille la renia. Abandonnée de tous, méprisée, Thi Kinh choisit la voie de l’oubli et du renoncement. Après avoir revêtu des habits d’homme, elle se rendit dans une pagode pour demander à entrer dans la communauté des bonzes. Mais malheureusement parmi les fidèles, une jeune fille tomba amoureuse de Thi Kinh. Elle cherchait vainement à attirer son attention. Thi Kinh l’arrêta en la priant de respecter ses vœux. Par dépit, la fille folle se donna à un homme qui la courtisait. Elle devint mère. Elle mis son enfant dans un panier et le déposa à la pagode avec une lettre accusant Thi Kinh d’en être le père. Thi Kinh fut chassée de la communauté. Un moment, la pauvre femme tenta de mettre fin à ses jours mais elle eut pitié de l’enfant abandonné et se résigna à son sort. Elle mendiait pour nourrir l’enfant ; c’est ainsi qu’elle vécut pendant des années, errant par les routes, l’enfant dans ses bras et son bol à la main. Enfin épuisée, elle se traîna jusqu’à la pagode et elle frappa une dernière fois à la porte de Bouddha. En quelques mots, Thi Kinh raconta au Supérieur ses malheurs, demandant qu’aucun tort ne fut fait à tous ceux qui en avaient été cause. Elle pria qu’on lui pardonne son déguisement, et elle confessa qu’elle était encore trop attachée à la terre et même au temps où elle se trouvait heureuse avec son mari. Puis elle mourut. L’empereur de Chine apprit cette histoire; frappé d’admiration pour sa pureté et son abnégation, il a élevé Thi Kinh au rang de divinités avec le titre de Quan Am « la miséricordieuse protectrice des enfants ». Son culte est très répandu au Vietnam et dans tout Extrême-orient.

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