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Visiter Mai Chau - Grottes Mo Luong et Chieu

Voyage Mai Chau et ses incontournables

Ecrit par sur . Publié dans Hoa Binh

Comme vous savez, Mai Chau possède une nature paisible et des villages pleins de charme où il fait bon vadrouiller lors des voyages entre amis ou en famille. Idéal pour échapper au brouhaha des villes et ressentir la douceur de vivre au travers de ses sentiers de randonnée sauvages, des coutumes ancestrales et des rencontres chaleureuses au haut Tonkin.

Voyage Mai Chau et ses incontournables: il se trouve à plus de 140km de Hanoi et à 60 km de la ville de Hoa Binh à nord-ouest.

La province de Hoa Binh est peuplée par sept ethnies dont six minorités que sont les Muong, Thai, Dao, Tay, Hmong et Chinois. Habitant principalement dans le district Mai Chau, les Thais blancs et les Thais noirs se distinguent par la couleur de leur tenue traditionnelle.

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Les sites touristiques à visiter à Mai Chau: (Voyage Mai Chau et ses incontournables)

Villages Lac et Poom Coong

Ces voisins qui sont deux plus grands et fréquentés de Mai Chau se visitent idéalement à pied ou à vélo pour plonger dans une ambiance paisible et un cadre pittoresque. Flânez-vous au fil des maisons sur pilotis et de jolies boutiques pour rencontrer les femmes et filles au tissage traditionnel et admirer, entre autres, de belles échappes créées sous leurs mains. Un tour du village permet de partir à la rencontre de la culture locale et du mode de vie des Thaïs à travers les plats populaires et les coutumes bien ancrées. C’est par ici que les visiteurs pourront profiter d’un accueil convivial en séjournant chez l’habitant.

Voyage Mai Chau et ses incontournables - Villages LacVoyage Mai Chau et ses incontournables – Villages Lac

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Col de Thung Khe

Voyage Mai Chau et ses incontournables: direction de la route national 6; à environ 1000m d’altitude; le col Thung Khe qui offre une vue imprenable sur toute la vallée est une des plus photogéniques de Mai Chau. Si l’endroit n’est pas connu pour des escarpements ou des boucles tortueuses; il pose un vrai enjeu à l’égard des conducteurs en raison de la voile brumeuse qui règne du bon matin et au coucher du soleil. Vous rencontrerez; le long de la route; des gargotes où l’on sert des friandises populaires de montagne comme mais; cannes à sucre ou encore com lam.

Drapeau de Mai Chau

Quittant Thung Khe; prenez le temps; avant d’accéder au centre de Mai Chau; de vous arrêter au carrefour Tong Dau pour vous offrir un autre superbe point de vue panoramique. Depuis la tour du drapeau; mettez-vous en plein les yeux en respirant son grand bol d’air pour un instant mémorable.

Village Van

Situé au pied des montagnes Pu Van et à dix minutes de marche du bourg Mai Chau; le village Van conserve toujours les habitations et les métiers traditionnelles à citer notamment la riziculture, l’élevage, le tricotage, la broderie… Lors de la fête de nouvel an; les spectacles et jeux populaires très animés regroupant toute la tribu vont faire la joie de tous les passagers comme par exemple tir à la corde; jet de ballon en tissu; tir à l’arc, la manifestation légendaire de keng loong, etc.

Village Buoc

Un peu plus loin; rendez-vous au village Buoc trouvé à trente kilomètres du centre de Mai Chau à sud-ouest qu’on aperçoit de loin par la forêt de palmiers verdoyants. Les habitants des Thaïs y ont hérité un riche patrimoine immatériel qui; enrichit les festivités avec les scènes folkloriques ravissantes en soirée. Un régal pour les yeux.

Ba Khan, joyau oublié

Ce coin comme à l’autre  bout du monde se situant aux limitrophes de Mai Chau et Moc Chau vous convie à une halte entre rives escarpés; montagnes ondulantes; lac; et chutes d’eau. Longeant la fameuse rivière Noire et couvrant quelque vingt kilomètres carrés; la commune Ba Khan offre des paysages insolites et décontractants encore peu connus. Surnommé « Baie d’halong terrestre de Hoa Binh » en raison de nombreux rochers noyés; sous deux cents mètres; depuis des milliers d’années; Ba Khan se dévoile tout récemment par ceux en quête de la tranquillité en pleine nature. Un tour du lac en barque ou en kayak vaut la peine pour profiter d’un cadre magnifique bien à l’abri de la foule touristique.

Grottes Mo Luong et Chieu

En beau milieu des montagnes Pu Kha et à deux kilomètres de marche du village Lac; se trouve la grotte Mo Luong qui mérite un bel arrêt. Également appelé « Bo Luong » signifiant une énorme retenue d’eau par les Thaïs blancs; elle se compose de quatre cavernes aux concrétions millénaires stupéfiantes. Côté historique; l’endroit est connu pour abritant le lieu de rencontre et de travail de nos compatriotes et combattants pendant le temps de guerre. À l’autre bout de la grotte; vous entendrez murmurer une source souterraine qui; coule tranquillement avant de se jeter dans le lac.

Visiter Mai Chau - Grottes Mo Luong et ChieuVisiter Mai Chau – Grottes Mo Luong et Chieu

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Une belle cousine de la grotte Mo Luong est Hang Chieu ou « grotte de l’Après-midi » qui accueille; en après-midi; les rayons du soleil pour renforcer l’éclat des multiples stalactites tellement belles que mystiques.

Hébergement à Mai Chau – Où dormir à Mai Chau?

En plus d’un large choix de séjour que proposent les familles dans les villages Lac et Pom Coong; vous trouverez tout type de chambre dans les communes aux alentours.

Que manger à Mai Chau?

Laissez-vous guider par un itinéraire gourmand riche de saveurs qu’offre cette terre vallonnée en dégustant le fameux riz com lam de Mai Chau; sa viande de porc d’exception et bien d’autres.

  • Com lam ou riz gluant cuit dans un tube de bambou.
  • Viande de porc des Muong; connu également sous le nom de porc à porter sous les bras ou encore porc nain; le porc des Muong se caractérise par un long corps et des petites oreilles qu’on élevage dans un environnement sauvage.
  • Jeune bambou amer est un autre goût populaire de Mai Chau que vous pourrez essayer dans presque tous les repas de ses ethnies.

Quand voyage Mai Chau et ses incontournables? 

Distingué par une température favorable aux visites toute l’année, le climat de Mai Chau connait deux saisons distinctes. La saison des pluies dure de mai à octobre dont la période la plus pluvieuse varie entre juillet et septembre. Le reste est la saison sèche où il y a des jours d’hiver ponctués de crachin et de brume en montagne.

Mai Chau est, sans doute, plus beau et plus agréable pour partir entre octobre et décembre ou entre mars et avril. Notons aussi que chacune des périodes attire par ses surprises à savoir:

  • Entre mars et avril: le climat tempéré permet d’admirer les bauhinias en plein épanouissement.
  • Entre mai et juin ou entre septembre et octobre, la récolte du riz avec d’immenses champs jaunes en toute beauté.
  • Entre mai et août : il est idéal d’y aller pour éviter la chaleur du nord et d’accueillir les prunes et pêches.
  • Entre novembre et février, le froid d’hiver est synonyme des tapis de fleurs de pêcher et de prunier.

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Xing Nha épopée des Ê dê et des Jarai à Tay Nguyen

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Xing Nha épopée des Ê dê et des Jarai à Tay Nguyen: Le Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre) est l’habitat de nombreuses ethnies minoritaires parmi lesquelles les Ê dê et les Jarai. Dans la riche littérature orale de ces ethnies, la chanson épique Xing Nha est un véritable joyau.

L’épopée Xing Nha reflète les mœurs et coutumes d’une société primitive. Le héros de l’épopée, Xing Nha, incarne l’invincibilité du peuple dans le combat contre l’oppression et son cortège de cruautés, de violences et d’injustices que représente le vieux chef de tribu Jaro Bu. Xing Nha était le fils du chef de tribu Jaro Kok. Celui-ci vivait, paisible et heureux, au milieu de ses gens avec sa femme et son enfant. Mais le chef d’une tribu voisine, Jaro Bu, qui convoitait ses richesses, lui déclara la guerre.

Au cours de la bataille, Jaro Kok tomba sous les coups de Jaro Bu. Sa femme, Hobia Da, fut emmenée en esclavage. Les gens fidèles au chef vaincu réussirent cependant à sauver le petit Xing Nha. Des années s’écoulèrent, Xing Nha devint un fort et grand jeune homme. Il se rendit seul dans le village de Jaro Bu pour venger son père. Il réussit à tuer Jaro Bu et à libérer sa mère Hobia Da.

 Les Ê dê et les Jarai vivent majoritairement au Tây Nguyên

Nous donnons ci-dessous la traduction faite par Nguyên Van Thu d’un extrait de la chanson qui relate les péripéties du voyage de Xing Nha vers le village de Jaro Bu, le combat à mort qui s’en suivit et la victoire du jeune héros). Les intertitres de l’extrait donnés par la rédaction sont là pour faciliter la lecture.

Rencontre de sa mère

(Xing Nha, armé de son bouclier et de son long sabre, partit en direction du soleil couchant. Il rencontra la fille Hobia Blao qui gardait le rây (1) de la tribu de Jaro Bu. On l’informa que sa mère était devenue esclave chez Jaro Bu. Déchiré à l’idée de savoir que sa mère était maltraitée, il chercha à rendre visite à sa mère grâce à l’aide de Hobia Blao, ndlr).

À la vue de sa mère, si maigre et si misérable, Xing Nha pu à peine contenir des larmes de douleur.
– Bien le bonjour, à vous, jeune hôte ! dit Hobia Da. Que voulez-vous de moi ?
– Je suis l’ami de votre fils Xing Nha. Il m’a demandé de venir vous rendre visite, Juk(2) !
Au nom de Xing Nha, Hobia Da défailla de douleur et de joie, et pleura à chaudes larmes.
– Ô mon fils bien-aimé, se lamenta-t-elle, quand tu étais petit, ta mère te portait sur le dos, ton père te nourrissait de légumes des forêts, de l’eau des sources. Je te regardais grandir chaque jour, j’espérais te voir devenir un homme afin d’aider ton père à confectionner les bottes de paille et les liens de bambous pour construire les maisons. Mais, hélas ! Ils sont venus jusque dans sa maison capturer ta mère et l’ont emmenée en esclavage garder les porcs et chasser les oiseaux. Devant les larmes de sa mère, Xing Nha ne pouvait plus contenir sa douleur. Il se leva et s’écria:
– Mère ! Me voici, je suis ton fils Xing Nha !
– Ô Dieu Yang ! ce n’est pas possible !…, cria Hobia Da, saisie d’une indicible émotion. Mon fils couvert de bracelets d’or et d’argent m’a été déjà enlevé par les diables. Xing Nha lui montra alors la jupe que sa fiancée lui avait remise.
– Regarde mère ! Reconnais-tu ton ancienne jupe ? Reconnais-tu les broderies que tu as exécutées de tes propres mains lors des veillées à notre +rây+ ? C’est moi, ton fils Xing Nha qui te la rapporte aujourd’hui !
Les yeux hagards, Hobia Da reconnut la jupe. Elle tomba à genoux en pleurant à chaudes larmes.
– Ô merci Dieu Yang, sanglota-t-elle ! Sauve-moi, ramène-moi chez nous, je n’en peux plus…
– Je te le promets, mère ; mais plus tard. Tu vois, je suis jeune et vigoureux, je voudrais d’abord me rendre au village de Jaro Bu !…
Tout en parlant, Xing Nha fit scintiller la lame de son sabre au soleil. Puis il tailla rapidement des gros bâtons avec lesquels il se mit à dévaster furieusement le paddy de Jaro Bu sur toute l’étendue d’une colline.

 Sourires des filles Ê dê.

La belle Hobia Blao

Hobia Blao, fascinée, les yeux brillants de joie comme si une paire d’oiseaux +cu cu+ y chantaient, plongea son regard dans les yeux du jeune homme et dit :
– Ô oiseau étranger ! Pour qui as-tu chanté jusqu’ici ?
Xing Nha qui la comprit à demi-mot, répartit aussitôt :
– Ô, belle Hobia Blao ! Dans ce village, le rat a-t-il déjà grimpé sur le +pra+, le rhinocéros a-t-il déjà élu domicile sous les pilotis ?
– Hélas, pas encore, Xing Nha ! Mon corps est comme l’arbre calciné…placé sur le chemin, aucun voyageur ne voudrait le ramasser. Maladroites sont mes mains incapables de broder les papillons volant au-dessus des fleurs, ou les étoiles et les nuages dans le ciel.
Puis les deux jeunes gens échangèrent du bétel et du tabac et se tinrent longuement par la main, la jambe gauche du jeune homme s’allongeait à côté de celle, blanche comme du coton, de Hobia Blao.
– Le jeune homme, soupira Xing Nha, est hélas boiteux, borgne et manchot. Voudrais-tu de lui, Hobia Blao ?
– Ô, Xing Nha ! Il paraît que tu es déjà marié ? Ta femme ne s’appelle-t-elle pas Bra Tang ?
– … Je suis séparé de ma mère depuis ma tendre enfance, je suis orphelin de père depuis le temps où je ne savais pas encore lâcher le cerf-volant. Qui donc aurait voulu m’épouser, pauvre et miséreux comme je suis ?
– Réponds-moi franchement, Xing Nha pourquoi Bra Tang ne t’a-t-elle pas accompagné ?
– Je n’ai besoin de personne, autre que ma Hobia Blao. J’ai fixé désormais mon choix dans ce village pour planter mon maïs, mon riz et mes bananiers. Et après une journée passée dans la hutte de Hobia Blao, celle-ci lui dit :
– Ô Xing Nha ! Nous voilà désormais comme les deux gongs suspendus au vent, notre amour est comme la flamme de la lampe qui brille dans la nuit…
Vint la nuit. Hobia Blao s’assit tout près de son bien-aimé. Elle chanta un chant mélodieux pareil à la saveur sucrée du tendre maïs, de l’épi naissant du paddy. Son chant merveilleux s’épanchait comme une source intarissable jusqu’à l’aurore.
Le lendemain, il prirent tous les trois le chemin du village de Jaro Bu, Hobia Da marchant en tête suivie de Hobia Blao, Xing Nha fermant la marche. À la porte du village, le jeune homme déposa son bouclier et son sabre au pied d’un pilier qui s’incurva sous le poids de l’arme.

Ethnie du Vietnam Ethnie du Vietnam
Les Ê-đê préservent toujours leur régime matriarcal


Le combat

(Xing Nha suit sa mère et Hobia Blao à la maison de Jaro Bu. Il voit sa mère maltraitée par Hobia Gue, la femme de Jaro Bu. Xing Nha et Jaro Bu se sont affrontés, ndrl).

Jaro Bu lacha l’éléphant de Porong Mung, le même qui avait tué jadis Jaro Kok, un éléphant terrible toujours prêt au combat ! La bête fonça alors sur Xing Nha, l’une de ses redoutables défenses pointées vers le haut, l’autre vers le bas. Xing Nha bondit. Il empoigna les défenses de la bête, les secoua en avant et en arrière. L’éléphant barrit rageusement….
– Ô mes frères, cria Jaro Bu, affolé ! Xing Pu, Xing Pa, Xing La, Porong Tit, Porong Pha, Porong Mung ! Le plus redoutable de nos éléphants a été vaincu par Xing Nha.
– Ô Jaro Bu ! s’écria Xing Nha, prenez donc votre bouclier et votre sable !
Jaro Bu brandit le bouclier et le sabre. Mais à sa surprise, ils se brisèrent en morceaux.
– Ô Dieu Yang ! se lamenta Jaro Bu, qu’avez-vous fait de mes armes ?
– Ainsi votre bouclier et votre sabre ont vieilli comme vous. Allons ! que les sept frères Jaro Bu viennent avec moi à la porte du village examiner mon bouclier et mon sabre.
À cet instant, des nuages gros comme des montagnes obscurcissaient le ciel. Le tonnerre gronda. La porte du village était fortement inclinée d’un côté.
– Ce diable de Xing Nha a renversé la porte de notre village, hurla Jaro Bu.
– Ô Jaro Bu ! que vous et vos six frères essayent donc de soulever mon bouclier.
Jaro Bu s’arcbouta. Il saisit les courrois du bouclier et fit un effort prodigieux pour le soulever. La sueur inondait son front et sa poitrine, mais le bouclier ne bougea pas. Cinq autres frères de Jaro Bu lui prêtèrent vainement la main. C’était maintenant au tour de Porong Mung. De toutes ses forces, il réussit seulement à soulever le bouclier assez haut pour qu’un coq pût passer dessous. Xing Nha saisit alors son arme, la brandit bien haut au-dessus de sa tête et commença à exécuter des moulinets. Xing Nha tournoya le bouclier vers l’avant, provoquant un tel souffle qu’une toiture fut emportée. Puis il le tournoya vers l’arrière et c’était une autre qui s’écroula. Xing Nha tournoya toujours son arme.

 Une classe du primaire des Ê-đê au Tây Nguen
Une classe du primaire des Ê-đê au Tây Nguen


Des moulinets de Xing Nha

La maison de Jaro Bu vacilla. Le vent souffla de la montagne +Mo dan+. La maison du village de Jaro Bu furent bousculées. La tempête se déchaîna de la montagne +Ho mu+. Les maisons du village de Jaro Bu furent bousculées. La volaille, les cochons volèrent en l’air comme des feuilles d’arbres. L’eau du ruisseau déborda de son lit, emportant sur son passage poules, cochons, bœufs, buffles et esclaves de Jaro Bu.
Jaro Bu, épouvanté, appela à l’aide :
– Ô Hobia Blao ! Dis à Xing Nha de s’arrêter. Je ne garderai plus sa mère prisonnière. Je lui rendrai les gens, les esclaves, les biens de son père.
– Je ne le ferais point ! Et n’essayez pas de tromper une pauvre fille.
– Si j’essayais de te tromper, tous mes biens passeraient entre tes mains et je deviendrais ton domestique, le gardien de ta basse-cour.
Hobia Blao se vêtit de sa belle jupe, passa à ses chevilles des colliers d’or étincelant comme des étoiles. Elle courut vers Xing Nha qui continua à faire des moulinets avec son bouclier.
– Qui es-tu ?
– C’est moi Hobia Blao !
– Que veux-tu ?
– Jaro Bu te prie de cesser tes moulinets. Le vent a brisé toutes les jarres. Les esclaves de Jaro Bu ont été jetés à terre comme le citronnier et l’arbre «lach» submergés par les grandes crues. Jaro Bu et ses frères proposent de rendre la liberté à ta mère et de te restituer tous les biens qui appartenaient à ton père.
Xing Nha laissa choir son arme, apaisant d’un seul coup la tempête qui s’abattit sur le village. Les oiseaux +ket+ les oiseaux +ko tuôn+ recommencement à se disputer les fruits sur les arbres et reprirent leurs gazouillis.
– Je vous rendrai tous les gongs et les jarres qui appartenaient à votre père, lui dit Jaro Bu.
– D’accord ! répondit Xing Nha. Mais attention Jaro Bu ! Si, par malheur vous reniez vos paroles je saurai alors vous retrouver et vous abattre.
Le lendemain matin, Xing Nha retourna au +rây+ de Hobia Blao. Hobia Da, sa mère, lui dit :
– Ô Xing Nha ! Mon fils bien-aimé ! Maintenant rentrons vite chez nous.
– Ô ma mère ! Comment pourrions-nous rentrer chez nous alors que mon corps est encore en sueur, que ma gorge est sèche, alors que je n’ai pas pu encore venger complètement les os de mon père ?
Devant lui, se tenait Hobia Blao qui revint du +rây+, le corps mouillé par la brume matinale, les seins adorables et frais comme le soleil à son lever.