Carte d’identité vietnam

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Carte d’identité vietnam: Général

vietnamNom Officiel : République socialiste du Viêt Nam

Capitale : Hà Nội

Gentilé : Vietnamien, Vietnamienne

Langue officielle : Vietnamien

Fête Nationale : 2 septembre (Jour de l’indépendance)

Décalage horaire : +5 heures en été et +6 heures en hiver (par rapport à la France)(consulter l’heure actuelle)

Nombre d’habitants : 86 116 559 habitants

Densité de population : 253 habitants/km²

Espérance de vie : hommes : 68,52 ans / femmes : 74,33 ans

Indicatif téléphonique : +84

Voltage : 220 volts

Domaine internet : .vn

Politique & Religions

Régime politique : Communiste

Chef d’état : Nguyễn Minh Triết (Président)

drapeau vietnamChef du gouvernement : Nguyễn Tấn Dũng (Premier Ministre)

Religions : culte des ancêtres, bouddhisme, christianisme, confucianisme, taoïste

Economie

Monnaie : Đồng (consulter le taux de change)

P.I.B. : 90,09 milliards de dollars

Principaux exports : Pétrole, Riz, Café, Textile, Poisson

 

Climat & Géographie

Situation Géographique : le Việt Nam est une bande de terre étroite dont la forme rappelle la lettre S, situé au centre de l’Asie du Sud-Est et limitrophe de la Chine, du Cambodge et du Laos

Superficie : 331 211 km²

Villes principales : Hồ Chí Minh, Huế, Hà Nội, Hải Phòng, Đà Nẵng

Hymne National vietnam

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Hymne National vietnam: Le « Tiến quân ca » (Marche vers le Front) est l’hymne national du Viêt Nam. Il a été écrit et composé par Văn Cao (1923 – 1995) et a été adopté officiellement en 1946.

Fleur lotusParoles traduites en français

Soldats vietnamiens, nous allons de l’avant,

Mus par une même volonté de sauver la patrie.

Nos pas redoublés sonnent sur la route longue et rude.

Notre drapeau, rouge du sang de la victoire, porte l’âme de la nation.

Le lointain grondement des canons rythme les accents de notre marche.

Le chemin de la gloire se pave de cadavres ennemis.

Triomphant des difficultés, ensemble, nous édifions nos bases de résistance.

Jurons de lutter sans répit pour la cause du peuple.

Courons vers le champ de bataille !

En avant ! Tous ensemble, en avant !

Notre patrie vietnamienne est solide et durable.

Soldats vietnamiens, l’étoile d’or au vent

Conduisant notre peuple et notre patrie hors de la misère et des souffrances.

Unissons nos efforts dans la lutte pour l’édification de la vie nouvelle.

Debout ! D’un même élan, rompons nos fers !

Depuis si longtemps, nous avons contenu notre haine !

Soyons prêts à tous les sacrifices et notre vie sera radieuse.

Jurons de lutter sans répit pour la cause du peuple.

Courons vers le champ de bataille !

En avant ! Tous ensemble, en avant !

Notre patrie vietnamienne est solide et durable.

 

carte du vietnamParoles Originales en vietnamien

Đoàn quân Việt Nam đi,

Chung lòng cứu quốc.

Bước chân dồn vang trên đường gập ghềnh xa.

Cờ in máu chiến thắng mang hồn nước,

Súng ngoài xa chen khúc quân hành ca.

Đường vinh quang xây xác quân thù,

Thắng gian lao cùng nhau lập chiến khu.

Vì nhân dân chiến đấu không ngừng,

Tiến mau ra sa trường,

Tiến lên, cùng tiến lên.

Nước non Việt Nam ta vững bền.

Đoàn quân Việt Nam đi,

Sao vàng phấp phới.

Dắt giống nòi quê hương qua nơi lầm than.

Cùng chung sức phấn đấu xây đời mới,

Đứng đều lên gông xích ta đập tan.

Từ bao lâu ta nuốt căm hờn,

Quyết hy sinh đời ta tươi thắm hơn.

Vì nhân dân chiến đấu không ngừng,

Tiến mau ra xa trường,

Tiến lên, cùng tiến lên.

Nước non Việt Nam ta vững bền.

Carte du Vietnam

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Le Viêt Nam, Viet Nam: Vietnam ou Viêtnam, en forme longue la République socialiste du Viêt Nam, en vietnamien Việt Nam Prononciation du titre dans sa version originale Écouter et Cộng hoà Xã hội Chủ nghĩa Việt Nam Prononciation du titre dans sa version originale Écouter, est un pays d’Asie du Sud-Est situé à l’est de la péninsule indochinoise. Il a une superficie de 330 967 km2 et compte environ 92,7 millions d’habitants en 20161. Il est bordé par la Chine au nord, le Laos, le Cambodge et le golfe de Thaïlande à l’ouest et la mer de Chine méridionale à l’est et au sud. Sa capitale est Hanoï.

Le pays a dépassé récemment les 90 millions d’habitants, et sa population continue de croître à un rythme légèrement supérieur à 1 % par an. Le taux de natalité reste très élevé, et désormais le taux de mortalité est très bas du fait d’une population particulièrement jeune. Le pays doit se débattre avec une augmentation forte de sa population active et une économie en pleine transition.

La dépendance vis-à-vis de l’ex-URSS n’est plus d’actualité, et l’économie à l’occidentale, sorte d’économie de marché principalement dirigée par l’Etat, a pris le dessus.

Cependant les infrastructures, notamment de transport, restent encore désuètes même si les efforts fournis sont conséquents pour moderniser le pays, qui a beaucoup souffert de la guerre d’indépendance contre la France à partir du début des années 1950, puis contre les États-Unis jusqu’en 1975.

Ces deux pays y ont perpétré des massacres à grande échelle, les États-Unis tuant à eux seuls environ 2 millions de personnes, pour la plupart des civils, notamment à l’aide de bombes chimiques dévastatrices (napalm, agent orange). Une partie importante du territoire conserve les cicatrices des combats, et la restauration de cet environnement très pollué est un défi de taille. Entre 2,1 millions et 4,8 millions de Vietnamiens en ont été victimes, et de nombreux enfants sont aujourd’hui handicapés des suites de l’épandage à grande échelle de l’herbicide agent orange.

Carte du Vietnam:

carte du vietnam

Le Viêt Nam en Asie:

carte d'asieCarte du Vietnam

Les droits humains, quant à eux, ne sont toujours pas respectés, de nombreux prisonniers de conscience se trouvant emprisonnés au Viêt Nam. L’État est en effet dirigé par un parti unique, le Parti communiste vietnamien.

Enfin, les relations avec ses voisins sont souvent tendues, notamment la Chine et le Cambodge, même si la paix, fragile, est revenue. Les pays de la région entourant la mer de Chine méridionale se disputent des îles situées au large du pays, les Paracels et les Spratleys.

Fleur lotus au Vietnam

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Fleur lotus: Le lotus (Hoa sen) est une fleur qui porte beaucoup de sens dans la vie quotidienne au Viêt Nam. Elle n’est pas déclarée officiellement fleur nationale du pays.

Toutefois, depuis toujours au Viêt Nam, l’image du lotus symbolise la beauté, la sérénité, l’élévation spirituelle, la pureté. Dans le bouddhisme la fleur de lotus est emblématique de Bouddha.
Depuis longtemps, cette fleur figure des les proverbes traditionnels, des oeuvres littéraires, dans des structures, objets religieux, sur les bâtiments anciens et des objets artisanaux…
Elle est indispensable comme décoration pour des grandes occasions.

Le lotus dans la culture vietnamienne: Le lotus est toujours présent dans la culture du Vietnam. Il se rencontre dans l’art aussi bien que dans la vie quotidienne.
Au Vietnam, le changement de saisons s’exprime souvent par le langage symbolique des fleurs. Dans son discours prononcé au Palais de la présidence lors de sa visite à Hanoi le 17 novembre 2000, le Président américain Bill Clinton s’est rappelé de cet usage, en citant deux vers du Kiêu de Nguyên Du, poète du XVIIIe siècle :
«Les lotus se fanaient, les chrysanthèmes commençaient à fleurir.
Longue était la tristesse, courts les jours. De l’hiver, on passa au printemps.»
Un ami vient de m’envoyer de Paris, Vietnam, le destin du lotus, recueil de morceaux choisis sur la culture vietnamienne, en français. Les auteurs expliquent pourquoi ils ont choisi le lotus : «Domination chinoise, colonisation française, division du pays, guerre de libération nationale, comme le lotus, capable de s’épanouir sur les marais les plus fangeux, la littérature vietnamienne moderne et contemporaine est née sur un sol mouvant de violence».
le lotus dans tous ses états est un film écrit et réalisé en 2011 par Philippe Rostan de Paris. «Les images distillent de bien belles émotions… Il faut les voir et revoir. Elles nous disent le lotus, bien sûr, mais bien d’autres choses, tellement subtiles que les mots ne savent pas le dire…» (Janine Gillon). C’est dire aussi l’actualité du lotus, fleur qui occupe une place importante dans la psyché vietnamienne.

Fleur lotus au VietnamFleur lotus au Vietnam

Image de pureté: Au temps de la colonisation française, j’étudiais par cœur à l’école, à l’âge de six ans la chanson populaire:
Dans l’étang, qu’y a-t-il d’aussi beau que le lotus ?
Feuilles vertes, fleurs blanches, étamines d’or.
Étamines d’or, fleurs blanches, feuilles vertes,
Proche de la boue, mais sans la puanteur de la boue.
L’explication : «Ce texte parle du lotus qui pousse dans les endroits boueux mais qui garde toujours son parfum et ses belles couleurs. Tout comme l’homme de bien gré, bien que vivant avec des personnes mauvaises, ne perd pas son cœur loyal».

Drapeau national Vietnam

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Drapeau national Vietnam: Le drapeau vietnamien est le drapeau civil, le drapeau d’État, le pavillon marchand et le pavillon d’État de la République socialiste du Viêt Nam. Il est caractérisé par un fond rouge vif avec une étoile jaune à cinq branches au centre.

Drapeau Vietnam

Le rouge symbolise la révolution et le sang du peuple vietnamien, versé durant la lutte pour l’indépendance et la liberté.

L’étoile jaune à 5 branches représente les ouvriers, les paysans, les soldats, les intellectuels et la jeunesse, réunis ensemble pour la construction du socialisme.

Ce drapeau a été déclaré comme drapeau officiel du Viêt Nam le 10 Novembre 1955.

L’hindouisme au Vietnam

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L’hindouisme au Vietnam:Le royaume du Champa a été profon­dément influencé par l’hindouisme, et beaucoup de tours cham qui servaient de sanctuaires hindous, contiennent un lingam (symbole phallique de Shiva) que Vietna­miens et Chinois vénèrent encore. Après la chute du Champa au XVe siècle, la plupart des Cham restés au Vietnam se sont convertis à l’islam tout en continuant de pratiquer différents rites et coutumes brah­maniques.

Mosque Hanoi

Sanctuaire de My Son (Temples hindouistes)

Les monuments du sanctuaire de My Son

Brève synthèse

Du IVe au XIIIe siècle, le littoral du Viet Nam contemporain fut le berceau d’une culture remarquable, d’inspiration spirituelle indienne hindoue. On en trouve l’expression concrète dans les ruines d’une série de tours-sanctuaires impressionnantes dans ce qui fut, pendant quasiment toute son existence, le site spectaculaire de la capitale religieuse et politique du royaume de Champa.

Le sanctuaire de My Son s’est développé  du 4e au 13e siècle de notre ère.  Ses édifices s’élèvent dans la région montagneuse du district de Duy Xuyen de la province de Quang Nam au Centre Viet Nam.  Le sanctuaire est situé dans un cirque élevé, entouré d’une chaîne de montagnes formant le bassin-versant du fleuve sacré de Thu Bon. C’est là que celui-ci  trouve sa source et que, jaillissant du cirque, il suit son cours à proximité des monuments et baigne le centre historique du royaume cham pour se jeter dans la mer de Chine orientale. A l’embouchure du fleuve se trouve l’ancienne ville portuaire de Hoi An.  Cet emplacement confère au sanctuaire une importance stratégique puisque c’était une place forte facile à défendre.

My Son, tour de Cham

Les tours-sanctuaires ont été construites sur dix siècles de développement continu dans ce qui constituait le cœur de la patrie ancestrale du clan règnant des Dua qui ont unifié les clans chams et établi le royaume de Champapura (cité du peuple cham en sanskrit) en 192.  Du 4e au 13e siècle, cette culture unique sur le littoral du Viet Nam actuel, a été tributaire spirituel de l’hindouisme du sous-continent indien.  Sous cette influence, de nombreux temples ont été construits, dédiés à des divinités hindoues telles que Krishna et Vishnou, mais par-dessus tout, Shiva. Bien que le bouddhisme mahayana ait pénétré la culture cham, probablement à partir du 4e siècle, et se soit établi fermement dans le nord du royaume, l’hindouisme shivaïte est demeuré la religion établie d’état.

Les monuments du sanctuaire de My Son sont les constructions les plus importantes de la civilisation de My Son. Les tours-sanctuaires présentent une variété de dessins architecturaux symbolisant la grandeur et la pureté du Mont Méru, la montagne sacrée mythique, berceau des dieux hindous au centre de l’univers, à présent reproduite symboliquement sur terre dans la patrie montagneuse du peuple cham.  Les temples sont construits en brique  cuit et en piliers de pierre décorés de bas-reliefs en grès représentant des scènes de la mythologie hindoue. Leur caractère sophistiqué en matière de technologie témoigne des compétences chams en génie, alors que l’iconographie et le symbolisme élaborés des tours-sanctuaires jettent de la lumière sur le contenu et l’évolution de la pensée religieuse et politique cham.

tour de My Son

Le sanctuaire de My Son est un ensemble architectural remarquable qui s’est développé sur dix siècles.  Il évoque de manière lumineuse la vie spirituelle et politique d’une étape importante de l’histoire de l’Asie du Sud-Est.

Les monuments sont uniques et sans pareil en Asie du Sud-Est.

Critère (ii): Le sanctuaire de My Son est un exemple exceptionnel d’échange culturel où une société autochtone s’adapte à des influences culturelles externes, notamment l’art et l’architecture hindous du sous-continent indien.

Critère (iii): Le royaume cham a été un phénomène important de l’histoire politique et culturelle de l’Asie du Sud-Est, brillamment illustrée par les ruines de My Son.

Intégrité

Les tours hindoues du sanctuaire de My Son sont situées dans un site bien protégé dont les limites sont clairement définies. Il existe huit groupes de 71 monuments conservés, ainsi qu’une archéologie enfouie importante représentant la séquence historique complète de la construction des tours sur le site, couvrant la période entière de l’existence du royaume cham.

La conservation des monuments de My Son a commencé au début du 20e siècle, peu après leur découverte à une époque moderne par des archéologues français. Pendant la seconde guerre mondiale, la première guerre d’Indochine et, surtout, pendant la seconde guerre d’Indochine,  de nombreuses tours ont été endommagées.  Toutefois, du travail de conservation a été fait et le reste des tours-sanctuaires a été entretenu et est bien préservé.

Le site est la proie de conditions climatiques sévères telles que les inondations et la forte humidité, bien que l’élargissement du fleuve et le dégagement de la végétation environnante aient minimisé ces incidences.  Il reste le problème continu de la présence possible de munitions non-identifiées et non-explosées au sein de la zone tampon du site, ce qui a affecté la recherche archéologique de zones récemment découvertes, la restauration de huit zones de monuments, ainsi que la présentation du site aux visiteurs.

Temple My Son

Authenticité

Notre compréhension de l’authenticité du sanctuaire de My Son est tributaire du travail d’Henri Parmentier au début du 20e siècle. Historiquement, l’investigation menée par les archéologues, les historiens et d’autres chercheurs au 19e siècle et au début du 20e siècle a confirmé l’intérêt du site et de ses monuments, lesquels sont des chefs d’œuvre de construction en briques de l’époque, à la fois sur le plan de la technologie de leur construction et du fait de leurs décorations détaillées sculptées dans la brique.  La situation et le caractère sacré du site ont assuré que les monuments sont restés intacts dans leur cadre naturel d’origine, bien que beaucoup d’entre eux aient subi des dommages au cours des années.  Les interventions de conservation menées par des experts français et polonais ont été relativement mineures et ne compromettent pas le niveau général d’authenticité du site. L’authenticité de My Son en matière d’architecture, de matériaux, d’ouvrage et de situation, continue à soutenir son intérêt universel exceptionnel.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Le bien a été reconnu Monument national en 1979 par le ministère de la Culture et Monument national spécial en 2009 par le gouvernement national.  Toutes les collectivités locales et nationales doivent respecter les dispositions de la Loi du patrimoine culturel (2001, amendée en 2009).

tours My son Hoian

Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a la responsabilité générale de la protection du bien, et l’exerce par l’intermédiaire de son département de la Préservation et de la Muséologie.  Cette responsabilité est dévolue au ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme de la province de Quang Nam qui collabore étroitement avec le Comité populaire du district de Duy Xuyen, lequel a établi le conseil de gestion des Vestiges et du Tourisme de My Son.  Une place est accordée aux besoins spéciaux du patrimoine historique dans le Plan national du développement du tourisme, ainsi que dans le Plan général de développement socioéconomique du district de Duy Xuyen.

Une stratégie en vue de la révision du Plan principal de conservation de My Son est en train d’être mise au point dans le cadre du projet actuel pour définir My Son comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO pour la région de l’Asie et du Pacifique et devrait être intégrée au plan de gestion mis à jour du site.

Après l’unification du Viet Nam en 1975, le travail de conservation recommença pour de bon et, à présent, la conservation du bien satisfait à des normes élevées.  Des équipes nationales et internationales travaillent sur le site.

Bien que les autorités vietnamiennes aient déminé les munitions non-explosées entourant quatre monuments principaux depuis 1975, le travail progresse lentement et une grande partie du travail de déminage reste à faire.

Afin de sauvegarder le bien, le premier ministre du Viet Nam a promulgué la Décision 1915/ QĐ-TTg, laquelle autorisait officiellement le Plan principal du bien (de 2008 à 2020) et fournissait des crédits pour sa conservation et sa promotion touristique.

My Son

La gestion des zones boisées des alentours du site a besoin d’être améliorée pour permettre une meilleure protection environnementale du bien.  La surveillance aiguë de ces zones relative aux effets des conditions climatiques extrêmes devrait se poursuivre et devrait être incluse dans la gestion future à long-terme du bien.

Du fait de l’augmentation considérable du nombre de touristes visitant le site, la gestion de sa capacité d’accueil sera de plus en plus importante et devrait également faire partie du Plan de gestion requis pour le site.

Il est essentiel de continuer le travail de déminage afin d’assurer la sécurité des personnes et de permettre l’accès approprié au site et la compréhension des monuments dans leur cadre.

Description historique

Le royaume de Champâ est né en 192 après J.- C., quand le peuple de la région de Tuong Lam se dressa contre ses suzerains chinois et fonda un État indépendant dans l’étroite bande de terre qui longe la côte de l’Annam. Cet État est connu d’après des archives chinoises sporadiques, dans lesquelles il apparaît successivement sous le nom de Lam Ap, Hoan Vuong et de Chiem Thanh, une transcription de Champâpura, qui signifie « la cité du peuple cham ». L’économie cham était basée sur l’agriculture (culture en rizières), la pêche et le commerce maritime.

Les Chams tombèrent sous l’influence de l’hindouisme du sous-continent indien à un stade précoce de leur développement, quoique la date exacte ne soit pas connue. Ils construisirent de nombreux temples dédiés aux divinités hindouistes : Krishna et Vishnou, par exemple, mais par-dessus tout Shiva. Le bouddhisme mahayana, qui doit avoir pénétré la culture cham plus tard, probablement au IVe siècle, s’implanta solidement au nord du royaume de Champâ, mais le l’hindouisme et plus particulièrement le culte de Shiva resta la religion officielle.

Ce royaume comptait deux cités sacrées, appartenant chacune à un grand clan. Mi-sön (dont le nom, en vietnamien, signifie « belle montagne ») était sacrée pour le clan Dua (Narikelavansa en sanscrit), qui vénérait le roi mythique Srisanabhadresvara et gouvernait Amaraveti, la région septentrionale du royaume ; c’était également la capitale de tout le royaume de Champâ. Si la signification religieuse de Mi-sön était importante, son emplacement lui donnait également une importance stratégique car, nichée au coeur d’un petit cirque montagneux, la cité était une place forte facile à défendre.

Les monarques qui se succédèrent du VIe au VIIIe siècle favorisèrent Mi-sön et la dotèrent de temples magnifiques. Entre 749 et 875, le clan Cau prit le pouvoir et, pendant un temps, la capitale fut transférée à Vivapura, au sud du territoire. Néanmoins, Mi-sön conserva son importance religieuse, et reprit sa place au début du IXe siècle, sous le règne de Naravarman Ier, qui remporta nombre de batailles contre les armées chinoise et khmère.

Le royaume Champa et les tours Cham

Dés le début du Xe siècle, l’influence du bouddhisme commença à s’étioler, au bénéfice de Mi-sön, où l’hindouisme avait toujours dominé. Quand arriva le règne de Giaya Simhavaram, à la fin du Xe siècle, il s’était hissé à un pied d’égalité avec le bouddhisme dans le royaume cham. C’est à cette époque que furent construits la majorité des plus beaux monuments architecturaux subsistants.

Pendant la plus grande partie du XIe siècle, la guerre fit rage et Mi-sön, à l’instar d’autres sites sacrés de Champâ, en pâtit grandement. Harivarman IV ramena la paix dans le royaume. Vers la fin du siècle, il avait transféré sa capitale à Do Ban, mais entreprit néanmoins de restaurer Mi-sön. La guerre éclata à nouveau au XIIe siècle, quand Jaya Indravarman IV attaqua l’empire khmer et mit sa capitale à sac. Les représailles furent immédiates, et le royaume cham fut occupé par les Khmers de 1190 à 1220.

À partir du XIIIe siècle, le royaume cham déclina lentement et fut absorbé par le pouvoir croissant du Viêt-nam. Il cessa d’exister en tant qu’entité à la fin du XVe siècle, et Mi-sön cessa parallèlement d’être un lieu de culte.

Ecriture alphabétique vietnamienne

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Ecriture alphabétique vietnamienne: Le Dong Kinh Nghia Thuc.

Au début du XXème siècle, période de bouleversements politiques et économiques, les Vietnamiens, épris de culture et au sens patriotique développé, éprouvent le besoin de développer l’usage d’un procédé de transcription, plus pratique et plus adapté que le chu «. Ce sera le  » Chu Quoc Ngu l’écriture de la langue nationale, transcription maintenant adoptée comme écriture nationale.

Ecriture les lettres

Ce courant a été lancé par un groupe de lettrés modernistes réunis au sein d’une association activiste luttant contre la colonisation et pour la modernisation de la société. C’est le §«ng kinh nghÜa thôc ou « École hanoïenne de la juste cause », créé en 1906 par le lettré réformiste Luong Van Can (1847-1927), rapidement interdit par l’autorité coloniale qui bannira les « cours clandestins » de plus de 5 personnes et condamnera les dirigeants, dont Luong, emprisonné plus tard à Poulo-Condor.

Le symbole de l’École hanoïenne de la juste cause : un jeune Vietnamien souriant portant le globe terrestre. (1907)

Une des formes d’actions préconisées par ce mouvement a été la diffusion du quèc ng÷ comme moyen d’instruction, de sensibilisation à la modernité et de prise de conscience de la valeur de la civilisation vietnamienne. Une chaîne de petites écoles est créée pour donner des cours de vulgarisation, complétés par des manuels et des ouvrages, dont un manuel de lecture littéraire dans lequel figurait une chanson vantant les mérites de l’apprentissage du quèc ng÷ tout autant que la valeur du patriotisme, le respect des femmes, les méfaits de l’alcoolisme. C’est un hymne en faveur de l’ouverture d’esprit mais aussi de la révolte contre l’oppression coloniale :

letters alphabets

Chanson pour inciter à apprendre le Quoc Ngu.

Fac-similé du texte manuscrit, paru dans les publications de l’École hanoïenne de la juste cause (1907).

Pour être un homme digne en ce monde,

il faut s’efforcer de promouvoir l’image du pays.

L’écriture romanisée de la langue nationale est l’essence du pays,

Il faut faire en sorte de la répandre dans la population,

Qu’il s’agisse des ouvrages occidentaux comme de ceux de la Chine,

Quelle que soit la langue d’origine, la langue nationale en donnera une traduction claire.

Paysans, artisans, depuis des lustres, ont des chemins tout tracés,

S’unir nous permettrait de plus facilement vaincre nos appréhensions,

Asie, Europe ensemble dans un même creuset,

Cela façonnera une nouvelle personnalité, celle d’un individu à part entière.

Pour une personne qui étudie, des milliers ont ainsi accès au savoir,

D’un esprit éduqué pourra naître des milliers d’actions bénéfiques,

Nous tenons nos droits entre nos mains,

Le chemin du progrès conduit à des jours prospères.

Le tintement de la cloche de l’indépendance interromp les discours,

Les pétards saluent le réveil des Mers du Sud.

Tableau des peintures lettres

Les publications de l’École hanoïenne de la juste cause sont diffusées à l’occasion des cours gratuits d’apprentissage du quèc ng÷ qui auront rapidement un grand succès car le principe pédagogique était de s’appuyer sur la connaissance de la langue orale, comme en témoignent les extraits du manuel présentant l’introduction à la pratique de la transcription.

A priori, le choix de la transcription romanisée comme support de propagation du mouvement nationaliste anticolonialiste peut paraître surprenant : cette écriture n’est-elle pas le symbole des étrangers qui voulaient faire du Vietnam le terrain privilégié de leur politique de « mission civilisatrice .

Le système du  » Quoc Ngu” a subi une longue évolution qui en fait, en ce début du XXème siècle, un excellent outil de vulgarisation des idées et des connaissances avec un avantage décisif sur le Nôm : son apprentissage est facile pour les locuteurs natifs, de même que son impression. De plus, les caractères chinois représentaient le poids de la tradition d’un confucianisme figé, détourné de ses idéaux originaux – « bâtir l’avenir en s’appuyant sur le passé » -, le choix de ces « lettrés patriotiques » de faire la révolution de l’écriture s’explique donc aisément. C’est une volonté qui sera confirmée en 1955 quand il s’agira de choisir la langue et l’écriture nationales du Vietnam.

Les vers chantant la vie

l’origine du Quoc Ngu

Le point de départ de cette transcription remonte au XVIIème siècle lorsque les missionnaires voulaient mettre au point leur méthode d’évangélisation des habitants de ce qui était, à l’époque, le Tieng Viet, divisé en deux principautés, celle des Trinh au Nord et celle des Nguyen au Sud.

La période de mise au point initiale du quèc ng÷ se situe entre 1620 et 1660. Elle est le fait principalement d’européens, pour la plupart portugais. Le premier missionnaire à avoir rédigé des mémoires sur la langue du Vietnam est le jésuite portugais Francisco de Pina, né en 1585 à Guarda, arrivé en Cochinchine en 1617 (il mourra des suites d’un accident de barque en baie de Da Nang, le 16 décembre 1625). Destiné à servir au Japon, il en avait appris la langue au Collège de Macao de 1611 à 1617 et avait été initié, de ce fait, à sa forme romanisée, le romaji. Dès son arrivée sur les côtes vietnamiennes, il étudie la langue et les problèmes de notation des sons, y compris les tons qui, en modulant systématiquement les aspects vocaliques, peuvent faire varier la signification des mots.

Son travail de linguiste est attesté par un courrier qu’il a fait parvenir à ses supérieurs de Macao, dans les années 1622 ou 1623 et qui figure, sous la forme d’une copie manuscrite datant du XVIIIème siècle, dans les archives portugaises du palais d’Ajuda de Lisbonne, dans la collection « Jesuitas na Asia ». Pina, parlant de la nécessité de former les futurs missionnaires à la langue vietnamienne, indique les travaux qu’il est en train de réaliser dans ce domaine, en particulier un traité de phonétique, un précis de grammaire et un recueil de textes. Il écrit : « En ce qui me concerne, j’ai rédigé un petit traité sur l’orthographe et les tons de la langue et je suis en train de composer une grammaire ». (voir, pour plus d’informations, le mémoire de DEA de Roland Jacques « L’oeuvre de quelques pionniers portugais dans le domaine de la linguistique vietnamienne jusqu’en 1650 », INALCO – novembre 1995). C’est à ce prêtre que reviendra l’honneur d’initier le jésuite Alexandre de Rhodes à la langue vietnamienne, l’homme considéré comme le « père » du Quoc Ngu

alexandre de rhodes missionnaire au vietnam

Alexandre de Rhodes

Né en Avignon en 1593, il débarque sur les côtes du centre du Vietnam en 1624.

Carte présentant la situation administrative et politique du Vietnam au temps d’Alexandre de Rhodes (1645)

Après plus de 20 ans passés en Cochinchine, au Tonkin et à Macao, A. de Rhodes retourne en Europe où il publie les premiers ouvrages occidentaux sur la langue vietnamienne. En 1651, son dictionnaire trilingue (vietnamien, latin et portugais) « Dictionnarium annamiticum, lusitanum et latinum » sort à Rome, accompagné d’un petit traité de grammaire « Linguæ Annamiticæ seu Tunchinensis brevis declaratio ».

Fac-similé de la page de garde du petit traité de grammaire d’Alexandre de Rhodes (Rome 1651)

Les travaux d’Alexandre de Rhodes sont complétés par un manuel de catéchisme « Cathechismus pro iis, qui volunt suscipere Baptismum, in octo dies divisus » publié à Rome en 1651, en présentation bilingue vietnamien-latin.

Fac-similé de la première page du catéchisme d’Alexandre de Rhodes (Rome 1651)

Les oeuvres d’Alexandre de Rhodes ont données une codification de la transcription du vietnamien parlé qui, pour la plus grande partie, reste valable dans l’écriture en utilisation en cette fin du XXème siècle.

Le système est bâti autour de l’utilisation des éléments de la prononciation du portugais et, pour une moindre part, de l’italien, avec une batterie de signes diacritiques pour représenter les 6 différents tons.

Fac-similé de deux entrées, avec la traduction en Quoc Ngu actuel, du dictionnaire d’Alexandre de Rhodes

Pendant plus de trois siècles, la transcription romanisée restera exclusivement en usage dans les milieux catholiques. Les missionnaires des Missions étrangères de Paris continueront à l’étudier et à le perfectionner en publiant des manuels, des grammaires et des dictionnaires.

Langue vietnamienne

Le Quoc Ngu au 20 eme siècle.

Avec la colonisation française qui suit les expéditions militaires de 1858, le monde administratif, les enseignants, les scientifiques s’intéressent à leur tour à cette écriture et à son génie, comme l’atteste M. Abels des Michels, premier professeur titulaire de la chaire d' »annamite » à Paris, dans son ouvrage « Dialogues cochinchinois », publié à Paris en 1871.

Reproduction de la couverture des « Dialogues cochinchinois » d’Abels des Michels (Paris 1871)

L’engouement des lettrés modernistes du Dong Kinh nghia Thuc de 1907 va être préparé par le travail d’un groupe de précurseurs vietnamiens, dont le plus célèbre est le savant polyglotte Pétrus Truonng Vinh Ký à qui l’on doit une des premières méthodes de vietnamien à l’usage des fonctionnaires français : « Cours d’annamite parlé (vulgaire) » Saigon, 1894.

PHUC LOC THO

Après l’élan donné par le mouvement de l’École hanoïenne de la juste cause, le succès du quèc ng÷ va être assuré par le développement du journalisme et de la littérature moderne en vietnamien, dont l’impression se fera quasi exclusivement en écriture romanisée. Le Quoc Ngu deviendra ainsi, malgré les obstacles d’une partie des autorités coloniales, le principal vecteur de la modernité et de l’affirmation du nationalisme militant.