Nom de famille Nguyen des Vietnamiens

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Nom de famille Nguyen des Vietnamiens: Selon une enquête récente du site theworldgeoraphy.com, 40% des Vietnamiens ont NGUYEN comme nom de famille .

« Nguyen » est aujourd’hui le nom le plus courant parmi les familles d’origine vietnamienne, même plus que les Martin en France. Pourtant, connaissez-vous vraiment l’origine de ce nom ? Pourquoi tant de Vietnamiens portent Nguyen comme nom de famille?

Contrairement aux occidentaux, il y a très peu de patronymes au Vietnam, ce sont les noms des lignées royales depuis l’origine. Il y en a environ 160 patronymes relevés chez les Viets, dont le nom Nguyen est le nom de famille le plus répandu chez les Vietnamiens.

Nom de famille Nguyen des Vietnamiens

Ce nom évoque la dernière dynastie royale du Vietnam (1802-1945), un pays où les souverains avaient l’habitude de donner leur nom à tous ceux qui étaient à leur service. A l’époque, les Vietnamiens adoptent le patronyme non seulement en guise de soumission ou par crainte de représailles, mais aussi à titre honorifique, afin d’exprimer leur admiration et leur fidélité aux dirigeants. Le nom « Nguyen », avec une intonation différente, peut signifier « premier, intact et originel« .

On estime à 40% des Vietnamiens qui portent « Nguyen » comme le nom de famille dans le monde. Viennent en suite Tran, Ly, Le, Ho, Pham, Ngo, Vu, Phan etc … Néanmoins, la majorité d’entre eux n’ont aucun lien de parenté.

C’est pourquoi, chaque Vietnamien se doit avoir deux prénoms, le premier étant une sorte de patronyme précédant leur prénom principal qui les distingue des personnes ayant le même nom de famille mais aucun lien de parenté. Voir aussi les origines du nom de famille Nguyen. Dès lors, toutes les personnes du même sexe et qui faisaient partie d’une même famille avaient le même « premier prénom».

Auparavant, le premier prénom n’avait souvent qu’une fonction esthétique. « Van » était souvent choisi pour les garçons car il signifie littérature (qui était exclusivement réservé aux garçons). « Thi », par contre, a une connotation féminine, ce nom fait penser à la douceur, à la gentillesse.

Il existait une autre tendance créé à la même époque, lorsque la proportion de la mortalité infantile était très élevée, on concevait de donner aux enfants les noms les plus laids possibles pour que les démons ne veuillent pas les emporter en enfer.

De nos jours, les parents choisissent des jolis prénoms qui expriment leur rêve pour leurs enfants. Chaque prénom a une signification précise et résume le destin souhaité à leurs enfants. Souvent, ils privilégieront les noms de fleurs ou ceux qui signifient la beauté, la douceur comme prénoms féminins, alors que les prénoms masculins auront attrait à des mots représentant la force, l’intélligence, la vertu …

La secte bouddhiste Hoa Hao

Découverte des proverbes vietnamiens

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Découverte des proverbes vietnamiens: La richesse de la culture vietnamienne se reflète dans sa langue. Au cours des siècles, les Vietnamiens ont réussi à conserver un nombre considérable des proverbes et dictons. Elles font partie de leur vie quotidienne de façon très naturelle par la facilité de leur structure et de leur application. Les Vietnamiens les utilisent souvent pour donner des conseils de vie, exprimer les opinions autour d’un sujet ou simplement pour décrire leur vie quotidienne.

Les proverbes font partie depuis longtemps de la vie quotidienne des Vietnamiens

Ces proverbes et dictons sont souvent des petits vers avec des rimes internes. Dans cet article, on va vous présenter les proverbes les plus utilisés dans la vie quotidienne des vietnamiens. Si vous trouvez une expression équivalente en français, n’hésitez pas à nous faire partager.

Découverte des proverbes vietnamiens

Bonne découverte à tous !

1, À chaque marmite son couvercle.

(Nồi nào vung nấy)

2, À force d’étudier, on parvient aux honneurs. À force de travailler, on parvient à la fortune.

(Hay học thì sang. Hay làm thì có)

3, À force de couler, l’eau finit par user la pierre.

(Nước chảy đá mòn)

4, À force de marcher, on finit par atteindre la nuit. À force de mentir, on finit par se démentir.

(Đường đi hay tối. Nói dối hay cùng)

 5, À l’arbre droit, l’ombre droite. À l’arbre tordu, l’ombre tordu.

(Cây thẳng bóng ngay. Cây nghiêng bóng vạy)

6, Apprends en premier la politesse, en deuxième la littérature.

(Tiên học lễ, hậu học văn)

 7, Ayez pitiez des autres comme de vous même.

(Thương người như thể thương thân)

8, Bonne réputation vaut mieux que beaux habits.

(Tốt danh hơn lành áo)

9, Cent choses entendues ne valent pas une chose vue.

(Trăm điều nghe không bằng một điều thấy)

 10, Du bois solide vaut mieux que du bois bien peint.

(Tốt gỗ hơn tốt nước sơn)

 11, En rentrant dans une famille, on doit en adopter les coutumes. En naviguant sur une fleuve, on doit en suivre les méandre.

(Nhập gia tùy tục Đáo giang tùy khúc)

12, Il faut courber les arbustes quand ils sont encore tendres. Et éduquer les enfants lorsqu’ils sont encore dans l’innocence.

(Uốn cây từ thủa còn non Dạy con từ thủa hãy còn thơ ngây)

13, Il pisse sur le bol dans lequel il vient de manger la soupe.

(Ăn cháo đái bát)

14, Immenses comme le ciel et la mer sont les soins donnés par les parents à leurs enfants. Mais ceux ci comptent par jour ce qu’ils donnent à leurs parents.

(Cha mẹ nuôi con bằng trời bằng bể Con nuôi cha mẹ con kể từng ngày)

15, Je reviendrai me baigner dans mon petit lac, que l’eau soit transparente ou trouble, mon petit lac sera toujours le meilleurs.

(Ta về ta tắm ao ta, dù trong dù đục ao nhà vẫn hơn)

16, L’éléphant obtenu, on réclame une fée.

(Được voi đòi tiên)

18, L’habilité ne saurait vaincre la sincérité.

(Khôn ngoan chẳng đọ thật thà)

19, L’homme crée la fortune mais la fortune n’a jamais crée l’homme.

(Người làm nên của, của không làm nên người)

20, L’or véritable ne craint pas le feu.

(Vàng thật không sợ lửa)

21, La fleuve a ses méandres L’homme a ses périodes.

(Sông có khúc Người có lúc)

22, La loi du roi le cède à la coutume du village.

(Luật Vua thua lệ làng)

 23, La rassasiment fait perdre l’appétit. La colère fait perdre la sagesse.

(No mất ngon Giận mất khôn)

24, Laisse les gens rire trois mois, ils ne riront pas jusqu’à trois ans.

(Cười ba tháng, ai cười ba năm)

25, Le buffle attaché n’aime pas le buffle qui broute.

(Trâu cột ghét trâu ăn)

L’homme-Buffle

26, Le buffle laisse sa peau en mourant, l’homme mort laisse sa réputation.

(Trâu chết để da, người ta chết để tiếng)

Équivalent français : telle vie, telle réputation.

27, Le chien critique le chat pour ses nombreux poils.

(Chó chê mèo lắm lông)

28, Le miel tue la mouche, à force de douceur.

(Mật ngọt chết ruồi)

29, Les buffles qui arrivent en retard boivent de l’eau troublée.

(Trâu chậm uống nước đục)

30, Les lanières souples attachent bien.

(Lạt mềm buột chặt)

31, Les murs ont des oreilles, les cloisons ont des trous.

(Tai vách mạch rừng)

32, Les paroles ne vous coûtent rien ; choisissez-les bien afin de faire plaisir à vos interlocuteurs.

(Lời nói không mất tiền mua, lựa lời mà nói cho vừa lòng nhau)

Les paroles ne vous coûtent rien, choisissez-les bien afin de faire plaisir à vos interlocuteurs

33, Un bambou devenant vieux, il est difficile de le courber

(Tre già làm sao uốn)

34, On apprend plus de ses camarades que de son maitre.

(Học thầy không tày học bạn)

35, Pensez à celui qui a planté l’arbre dont vous manger les fruits.

(Ăn quả nhớ kẻ trồng cây)

36, Pour expier un mensonge, il faut sept jours de pénitence.

(Một lời nói dối, sám hối bảy ngày)

37, Protège toi du vent en suivant la direction d’ou il souffle.

(Gió chiều nào che chiều ấy)

38, Remède amer guérit, parole sincère blesse.

(Thuốc đắng giã tật, sự thật mất lòng)

39,  Si le mari et la femme s’accordent, ils peuvent ensemble vider la mer de l’Est.

(Đồng vợ đồng chồng tát biển Đông cũng cạn)

40,  Travaille pendant que tu sois en bonne santé Pour avoir à quoi vivre quand tu es malade.

(Làm khi lành Để dành khi đau)

41,  Une réputation s’achète trente mille sapèque, Et se vend pour trois seulement.

(Mua danh ba vạn, bán danh ba đồng)

42, Les mauvaises nouvelles ont des ailes

(Tiếng lành đồn gần, tiếng lành đồn xa)

43, Six d’un et une demi-douzaine de l’autre

(Bên tám lạng, người nửa cân)

44, Quand l’alcool entre, les paroles sortent

(Rượu vào lời ra)

45, Arracher la grenade et cueillir la pêche.

(Bẻ lựu hái đào)

46, Venir en aide aux autres, c’est s’enrichir.

Làm phúc cũng như làm giàu

47, Un menteur en cachant sa tête, il découvre sa queue.

Giấu đầu hở đuôi

Un menteur en cachant sa tête, il découvre sa queue.

48, Jeune il vole un poulet, vieux il volera un bœuf.

Bé ăn trộm gà, già ăn trộm bò

Équivalent français : qui vole un œuf volera un bœuf.

49, Le bœuf se moque du buffle qui tombe.

Bò cười trâu ngã

Équivalent français : le borgne qui se moque de l’aveugle.

50, Frères et soeurs sont aussi proches que mains et pieds

Anh em như thể chân tay.

Équivalent français : comme les doigts d’une main.

51, Frères unis, bonheur dans la famille.

Anh thuận em hòa là nhà có phúc.

L’entente dans la famille est un bonheur dû au mérite antérieur.

52, Les héros créent les circonstances.

Anh hùng tạo thời thế.

Aux gens de talent de créer l’histoire. C’est quand même plus gentil que « l’occasion fait le larron » !

53, Quand on mange, il faut surveiller la marmite, quand on s’assoit, il faut choisir la direction.

Ăn coi nồi, ngồi coi hướng.

54, Manger du riz à la maison, mais souffler le buccin dans tout le canton.

Ăn cơm nhà, thổi tù và hàng tổng.

Explication: Un homme d’aucune utilité dans sa maison, mais qui frime à l’extérieur.

55, Il faut manger sans sel pour avoir pitié des chats.

Ăn nhạt mới biết thương mèo.

Explication: On ne comprend le malheur des autres qu’en en subissant les mêmes conditions.

56, Seul celui qui est sous la couverture sait qu’elle a des puces.

Ai trong chăn mới biết chăn có rận.

Il faut être dans le jeu pour en connaître le dessous pas toujours avouable.

57, Quand tu bois de l’eau, pense à sa source

Uống nước nhớ nguồn.

58, Quand tu vas avec Bouddha, habille-toi en toge de bonze, quand tu vas avec le fantôme, porte des habits en papier

Đi với Bụt mặc áo cà sa, Đi với Ma mặc áo giấy

59, Manger en mâchant , parler en réfléchissant (Réfléchir à deux fois avant de parler)

ăn có nhai, nói có nghĩ.

60, A force d’affuter le fer, un jour on auras une aiguille

Có công mài sắt, có ngày nên kim

61, Les hommes aiment la beauté, les filles aiment le talent

Trai ham sắc, gái ham tài

62,  Qui se sent morveux, se mouche

Có tật thì giật mình

63, A père avare, enfant prodigue , à père ramasseur, fils gaspilleur.

Đời cha ăn mặn đời con khát nước

67, Quand on est honnête, on ne craint aucun danger »

Cây ngay không sợ chết đứng

68, La feuille intacte recouvre la feuille déchirée

Lá lành đùm lá rách

Explication: La nécessité de l’entraide mutuelle en cas de difficultés.

69, Si un cheval tombe malade, les autres chevaux ne mangent plus

Một con ngựa đau cả tàu không ăn cỏ

Explication: Le proverbe exprime la solidarité entre les personnes qui ont conscience d’une communauté de sentiments ou d’intérêts.

70, Le dragon venant visiter la crevette

Rồng đến nhà tôm

Explication: Parole en réponse du salut d’un visiteur de marque

Art de la scène Instruments de music

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Art de la scène Instruments de music: La musique vietnamienne a une histoire qui remonte à l’époque ancienne. Cet art joue un rôle important dans la vie des Vietnamiens; chaque occasion est animée d’un d’instrument différent.

La musique sert à exprimer les sentiments les plus profonds. Les rythmes et les refrains servent à motiver au travail et dans les luttes quotidiennes en plus de contribuer à l’éducation des enfants selon la tradition et le sentiment national. La musique aide à communiquer avec la vie spirituelle et à atteindre un idéal.

La musique vietnamienne

Les instruments les plus simples et primitifs ainsi que les plus sophistiqués ont été préservés et composent aujourd’hui un véritable trésor musical. Une variété de chansons et de musique font partie de la tradition culturelle vietnamienne. Il s’agit entre autres de berceuses et de chansons pour enfants ainsi que de chants pour les rituels et les festivals. Le patrimoine compte des charades, des mélodies, des poèmes et des déclarations amoureuses en chansons. Certains airs sont exécutés par des groupes et d’autres accompagnent les pièces de théâtre.

Les événements historiques ont grandement influencé la culture vietnamienne avec l’intégration de différents genres musicaux. Les mélodies appartenant au même genre musical varient beaucoup entre elles et entre groupes ethniques. Par exemple, les berceuses des Kinh diffèrent beaucoup de celles des Muong.

La musique traditionnelle a joué un rôle important dans la vie des Vietnamiens. De nos jours, elle occupe encore une place importante dans leur vie spirituelle. Certains genres font toujours partie de la vie culturelle des régions rurales. D’autres sont reproduites afin de répondre à la demande du public.

Source http://www.ambassade-vietnam.fr/

Le culte de la fécondité au Vietnam

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Le culte de la fécondité au Vietnam: dans la religion et la croyance vietnam: Au Vietnam, depuis l’aube de temps, maintenir et multiplier la vie a été le besoin primordial de l’homme. Pour une culture d’origine agricole, ces deux aspects sont doublement importants

Le culte de la fécondité dans la religion et la croyance Vietnam

Pour maintenir la vie, il faut que les récoltes soient abondantes. Pour la développer, il fut que l’homme se multiplie. Dans le type de culture, les deux concepts: produire du riz pour maintenir la vie et produire des hommes pour maintenir l’espace sont de même nature. C’est l’alliance de deux éléments de natures différentes ( la terre et le ciel, le père et la mère où le yin et yang)

Le résultat est l’apparition d’un culte de la fécondité ( tin nguong phon thuc, phon = fertile, thuc = mutiplication). Au vietnam, ce culte a perduré tout lelong de l’histoire et peut revêtir deux formes pratiques: Vénération des organes sexuels mâle et femelle, et culte de l’axe sexuel.

Le culte des organes sexuels mâle et femelle est appelé culte du sinh thuc khi (esprit de la reproduction). C’est la forme la plus simple du culte de la fécondité, répandue dans toutes les cultures agricoles du monde. Des figures masculines et féminines avec des organes sexuels bien nets ont été retourvés sur des sculptures de pierre de plusieurs millénaires avant J-C, des dessins gravés sur d’antiques blocs de pierre dans la vallée de Sapa. La décoration des maisons funéraires des Hauts – plateaux du centre du Tay Nguyen comprote souvent des figurines.

Dans de nombreux endroits, on pratique le culte du No Nuong (No= le coin, symbolisant le phallus et Nuong = spathe d’aréquier de forme ovale, sybolisantla vulve. À la fête villageois de Dong ky (Bac Ninh) il y a la procession traditionnelle des sexes (en bois) le 6 è jour du premier mois de l’année. A la fin de la procession, on brûle les deux objets et les cendres sont partagées entre tous les habitants pour porter chance.

Le culte des organes sexuels se pratique encore avec des colonnes en pierre naturelles, ou sculptées, avec éventuellement des incsriptions, érigées devant les temples, les chapelles, les maisnos communales ou les pagodes, ou toutes sortes de creux (trous ou fentes au pied des arbres séculaires ou grottes et cavernes dans les parois de montagnes).

Le culte de la fécondité au Vietnam

A côté de la vénération des organes sexuels (= élément), semblable à de nombreuses autres populations d’agriculteurs, les rizicultures en terrain inondé, avec leur esprit qui met l’accent sur les relations, ont encore l’habitude de vénérer l’acte sexuel.

Sur le couvercle de la jarre en bronze trouvée dans le village de Dao Thinh ( Yen Bai) datant de 500 ans avant J-C) autour de l’image du soleil (comme sur les tambours de bronze), il y a des images de 4 couples en plein repport sexuel. Maintenant, quand on construit les maisons funéraires des Hauts plateaux du centre, on installe souvent des statuettes de garçon et de fille pratiquant l’acte sexuel d’une façon tout à fait naturelle, avec des organes agrandis.

Il y a également plein d’images des animaux et d’oiseaux qui s’accouplent sur le corps du tambour de bronze du Vietnam datant de 3000 à 4000 ans que nous avons trouvé dans tout le long du Deltat du fleuve rouge.

A l’occasion de la grande fête au Temple des rois Hungs ( la première dynastie du Vietnam), se perpétue la danse “Tung Di”: les garçons et les filles dansent sexuels mâles et femelles. A chaque coup de tam-tam qui rythme la danse, ils lèvent les objets tenus dans la main et les font s’entrechoquer (di)

Depuis la nuit des temps, le mortier et le pilon ont été des instruments qui touchent de très près le paysan de l’Asie du Sud-est et qui symbolisent manifestement les organes de reporduction mâles et femelles, et l’action de piler de riz, l’acte sexuel. Sur les tambour de bronze, on voit de nombreuses images de garçons et filles pilant le riz en couple.

Si on ne saisit pas les relations entre le pilage du riz et le culte de la fécondité, on ne pourra pas comprendre la coutume “Gia coi don Dau” (coups de pilon dans le mortier pour accueillir la mariée): La famille du mariée arrive, on donne quelques coups de pilon dans le mortier avant de la faire entrer dans la maison, c’est le souhait au jeune couple d’avoir une famille nombreuse. On ne pourra pas comprendre davantage cette habitude de certains anciens villages où les garçons et filles font des chants alternés en tapant dans un mortier (vide) avec un pilon. Certainement pour marquer le rythme, mais en dehors du fait de garder le tempo du chant, cet acte doit traduire le souhait des jeunes gens de pourvoir s’unir et d’avoir des enfants. Et on ne comprendra pas non plus le jeu ‘‘cuop cau’’ (lutte pour la balle) un jeu vietnamien original, très prisé dans la région de Phong Chau (Phu Tho) et les environs, où deux équipes cherchent à s’emparer d’une balle en coton rouge (yang) pour ensuite la mette dans un trou (yin).

Le rôle du culte de la fécondité est si important dans la vie du vietnam antique que le tambour de bronze, symbole de la puissance et du pouvoir…, est en même temps symbole de tous ses aspects de ce culte: La forme du tambour a été élaborée à partir du mortier pour piler le riz, on frappe le tambour comme on pile le riz, en tapant avec la longue masse tenue verticalement, comme le montrent les gravures sur les tambours mêmes. Sur la façade du tambour, un soleil dartant ses rayons symbolise la puissance mâle et entre les rayons, il y a des formes ovales de feuilles avec une fente, symbole de l’essence de la femelle.

Le culte de la fécondité Vietnam

Même de représentations qu’on pourrait croire très éloignées de ces croyances, comme la Pagode à Pilier Unique très célèbre dans le quartier d’Ho Chi Minh à Hanoi, la pagode elle même est carré (yin), perchée sur un pilier en bois cylindrique (yang) planté dans un bassin carré ( yin) qui , au temps de Ly, était lui-même enturé d’un bassin rond (yang).

La tour du pinceau (Thap But en forme de pilon – yang) et la tribune de l’encrier Ngoc Son; ou encore la fenêtre ronde (yang) qui représente la constellation Khuê au pavillon “ Khuê van Cac” (dans le temple de la littérature) qui se reflète dans le bassin carré (yin) par exemple expliquent bien cette vénération de la fécondité.

D’ailleurs dans tous les lieux de culte, on dispose souvent, par rapport à l’autel des ancêtres, une cloche en métal à droite et un tambour en bois à gauche. Ce fait si simple est né à la fois de la théorie des Cinq principe et de la croyance de la fertilité: Le bois, du princepe Moc, est placé à gauche, l’Est, Yang. Le métal, du principe Kim, est placé à droite, l’Ouest, Yin. Le son de la cloche en bois, grave, doit se mélanger avec celui, métallique de celle en bronze: sans l’homme et la femme, sans un mélange harmonieux du Yin et du Yang, il ne saurait y avoir de vie éternel.

Même le gong, un instrument musical des minorités ethniques du Vietnam, qui imite la poitrine de la femme, est aussi symbole de la féminité. Il y a un proverbe qui dit: Lenh ông không bang công ba” ( le canon d’alarme de Monsieur n’est pas aussi fort que le gong de Madame).

Météo au Vietnam Hanoi Halong Sapa Hue Danang Saigon

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Météo au Vietnam Hanoi Halong Sapa Hue Danang Saigon Ho Chi Minh Ville: Ce tableau vous donne la météo au Vietnam détaillée mois par mois et par destination, de Hanoi à Saigon.

Vous pouvez visualiser les localités en consultant la carte au dessous.

Feu vert : foncez !/ Feu orange : OK / Feu rouge : pas idéal du tout

 Météo au Vietnam JAN FEB MAR AVR MAI JUI JUIL AOU SEPT OCT NOV DEC
SUD DU VIETNAM
Saigon 26
10
27
1
29
7
30
35
29
214
28
280
27
306
27
269
27
320
27
268
27
91
26
27
Delta (can Tho) 26
13
26
3
27
11
29
49
27
168
27
190
28
220
27
200
27
270
27
252
28
161
26
49
Phu Quoc 26
33
26
12
27
72
28
138
28
326
28
401
27
428
27
622
27
448
27
291
26
198
26
52
Con Dao 25
15
26
4
27
8
28
40
28
225
28
308
28
265
28
330
27
337
27
304
27
201
26
60
HAUTS PLATEAUX DU CENTRE
Da Lat 17
8
18
28
18
56
20
180
21
206
20
163
19
254
19
216
20
312
19
221
18
89
17
23
Pleiku 19
0
20
11
23
33
24
72
24
241
23
381
22
548
22
498
22
404
22
199
21
54
19
10
Buon Ma Thuot 20
5
22
2
24
14
26
79
25
203
24
220
24
239
24
309
24
270
23
188
22
88
21
31
CENTRE DU VIETNAM
Hoi An / danang 21
71
23
19
25
20
27
24
29
55
30
79
30
121
29
107
28
245
26
561
24
274
22
221
Hue 21
173
22
79
23
104
26
51
29
109
30
81
30
81
30
117
27
358
25
650
23
729
21
371
Quy Nhon 23
63
24
34
25
25
27
36
29
56
30
57
30
62
30
63
28
260
27
446
25
448
24
171
Nha Trang 24
52
25
20
26
34
27
48
28
50
29
42
28
36
28
49
28
139
26
317
26
302
25
229
Mui Ne 24
3
25
3
26
3
28
28
28
165
28
178
28
211
28
173
27
196
27
196
26
51
25
15
NORD DU VIETNAM
Hanoi 17
21
17
29
20
41
24
111
27
175
29
250
29
247
28
292
27
254
25
168
21
55
18
13
Sapa, extrême Nord 16
13
18
37
20
60
24
117
27
217
28
212
28
312
28
325
27
230
24
109
20
58
18
26
Halong (Haiphong) 18
23
18
38
20
48
24
79
28
185
29
256
29
272
29
358
28
292
26
94
22
46
19
23
Mai Chau et le Nord 21 44 53 73 190 185 269 320 432 179 60 32

Petits commentaires sur les recos météo :

Vous serez peut-être surpris car les recommandations sont parfois l’inverse de ce qu’il y a écrit dans certains guides !

Ce sont les conseils des habitants plutôt que les indicateurs de température et de précipitations.

Par exemple, suite aux discussions avec les guides et les habitants, c’est mieux de visiter Sapa surtout en août et en septembre. Pourtant, en août, c’est encore la saison des pluies. Mais c’est aussi le mois où le vert des rizières est le plus éclatant et où le ciel est le plus bleu et ensoleillé. Alors que pendant la saison sèche, on reçoit moins de pluie, mais parfois, on ne voit strictement rien car le tout est baigné de nuages et surtout le riz n’est pas planté !

HMVN

Art décoratif

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

Art décoratif: Edifices cultuels, palais, riches demeures sont souvent très décorés : écrans, arêtes faitières et autres éléments de toît, cloisons, piliers en sont les supports. Les motifs de décoration sont de diverse nature : des symboles religieux (bouddhistes, taoïstes), les quatre animaux aux pouvoirs surnaturels, tu linh (c’est à dire le dragon, la licorne, la torture et le phénix), des caractères chinois

Lacquage au vietnam

Tho, la longévité, Loc, la richesse,  Phuc, le bonheur,

des motifs géométriques, des motifs végétaux. Ces mêmes motifs peuvent se retrouver sur du mobilier, des bijoux, etc. L’étude qu’en a fait le Père Cadière dans le Bulletin des Amis du Vieux Hué (BAVH) en 1917 est remarquable. Elle a été largement mise à contribution ici.

L’art décoratif vietnamien, du moins celui qu’on connaît le mieux, c’est à dire celui du 19ème siècle, joue la stylisation des motifs et, genéralement, la convention. Les motifs ornementaux, souvent utilisés en association, se présentent alors selon un code sévère ou des alliances convenues. Certaines de ces associations peuvent être basées sur un jeu de mots.

Parfois cette association, plus intime, devient véritable transformation et nous constatons le passage complet d’un motif à un autre motif : l’un des éléments constitutifs du sujet perd successivement ses caractères distinctifs pour aboutir à la représentation de l’autre élément.

Village de la lacque

Ainsi, par exemple, les représentations du dragon et du rameau feuillu, ou de la fleur de nénuphar et du dragon, sont comme des instantanés qui montrent le passage d’un élément à l’autre, sa véritable transformation de l’un en l’autre. C’est d’ailleurs le terme hoa, transformation, qui est employé. C’est dans ce procédé que réside le plus souvent la créativité de l’artiste. Il fait songer à ces divertissements à base d’écriture de certains lettrés où la créativité s’exerce aussi à la transformation en jouant tout à la fois sur les mots, l’écriture et les sons.

Parmi les caractères de l’écriture qui sont aussi des motifs d’ornement le caractère Thä apparaît fréquemment inscrit sur de nombreux monuments publics ou lieux privés.

Le caractère Phuc lui, a été l’objet d’un véritable jeu de mots ritualisé. En effet le mot phóc désigne le bonheur mais il désigne aussi la chauve-souris. Le caractère est écrit de manière différente suivant le sens mais la prononciation est la même. Celà a suffit pour créer le symbolisme. La chauve-souris est devenue le symbole du bonheur, l’image de l’animal étant « lue » comme un caractère et signifiant le bonheur.

Le dragon est l’animal le plus utilisé dans l’art vietnamien. Tout comme la licorne, le phénix et la tortue, il communique par son image les qualités qu’il possède. Il est le symbole de l’empereur. Il est aussi, plus généralement, le symbole de l’homme alors que le phénix est le symbole de la femme. Lorsqu’il figure à côté du phénix et du caractère H-O, la joie, celà signifie le bonheur conjugal.

lacquer au vietnam

Le dragon est représenté de diverses façons. Dans toute sa longueur sur les arêtes de toit, les rampes d’éscalier, etc. En entier, mais vu de face, c’est le « dragon dans le nid » qui décore des façades de portail. Lorsqu’il est ainsi vu de face, il tient dans sa bouche le caractère Thä. Il est alors dénommé « le dragon qui mange le caractère Tho »

Bonheur et longévité peuvent aussi être symbolisés dans de véritables tableaux. L’allégorie n’est plus codée par l’écriture. On entre alors dans un domaine qui relève désormais de la peinture, comme dans l’exemple ci-contre.

dans la rue…

Les motifs d’écriture sur la pierre, le bronze, le bois sont fréquents au Vietnam. Nous donnons ici quelques exemples de bâtiments ou d’objets ainsi marqués :

Art décoratif et écriture sont fortement liés au Vietnam. Mais les bâtiments religieux ou officiels ne sont pas les seuls à présenter de tels motifs. Petite promenade dans la rue hier et aujourdhui :

Depuis quelques années, le commerce privé se développe aussi bien en ville que dans les villages et les boutiques proposent de plus en plus de marchandises. Des enseignes signalent, de façon de plus en plus évidente ces commerces. A Hanoi, on ne peut manquer d’être frappés par la manière dont elles cherchent à capter l’interêt du passant.

On remarque un goût certain pour l’écriture au détriment du dessin. Les mots (en quèc ng÷ généralement mais quelque fois en caractères chinois) sont disposés selon un schéma familier, celui des « Cau Doi », les sentences parallèles.

magazins de la lacque

Cette remarque fait inévitablement penser à l’analyse que faisaient Pierre Huard et Maurice Durand dans « Connaissance du Vietnam » (Hanoi, EFEO, 1954) à propos de la décoration dans la vie quotidienne des Vietnamiens. Ils disent en effet ceci : « il est très remarquable qu’il n’y ait pas eu de peinture vietnamienne traditionnelle. La décoration sur papier, poursuivent-ils, n’a pas tenté les artisans pourtant si doués pour les arts graphiques.

Etant donnés les rapports de la calligraphie et de la peinture avec le lavis, si étroits dans la culture sinoïde, on peut supposer l’existence d’une imagerie populaire aussi ancienne que les caractères chinois et dont il ne reste rien. L’imagerie populaire récente (19ème siècle) n’est représentée que par peu de spécimen étudiés, entr’autres par le R.P.Y. Laubie (BAVH 1937). Elle ne pouvait pas faire prévoir le développement considérable de la peinture contemporaine. Quoi qu’il en soit, l’ornementation au moyen de sentences verticales ou transversales en caractères chinois est resté pendant longtemps un ornement fondamental de l’habitation vietnamienne ».

L’art du pinceau

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

L’art du pinceau: La technique du calligraphe implique donc plus que tout autre la connaissance parfaite de son matériel. Or, la particularité de la calligraphie traditionnelle à la chinoise tient moins à l’usage du pinceau pour écrire qu’à la nature de l’encre utilisée. En effet, celle-ci est telle qu’aucune retouche n’est possible. D’où l’importance de la préparation psychologique du calligraphe et même les effets de mise en scène qui l’accompagnent parfois.

Lacquage vietnam

C’est la vigueur du coup de pinceau qui compte. La pensée et le maniement du pinceau vont donc de pair. Leur simultanéité dans la rapidité est, depuis l’époque où cet « art » a été codifié en Chine – le Bizhentu, « la stratégie du pinceau » de Wei Chuo date du premier quart du 4ème siècle- considérée comme l’expression du génie. La calligraphie serait, en quelque sorte, la part inventive, proprement artistique du lettré.

Compte tenu du statut social élevé qu’il occupe dans le monde sinisé,    l’art d’écrire, de peindre des lettres, est à priori un art distingué. Sa technique, codifiée, nécessite un matériel approprié dont la beauté formelle est parfois extrême surtout s’il s’agit d’un haut mandarin ou d’un roi.

L’encrier, la pierre à encre, seul témoin des époques passées puisque le papier, le pinceau, l’encre sont périssables, est devenu parfois objet de vénération. En Chine, sous les Song, les lettrés chérissaient jalousement les pierres à encre des dynasties précédentes et y gravaient des poèmes. L’empereur vietnamien Tu Duc (1847-1883) cédant à cette tradition avait calligraphié lui-même sur le couvercle du fameux encrier en pierre précieuse qu’il possédait un poème où il l’élevait au marquisat…

tableau de laquage

Sur la table du lettré, on va trouver :

-la pierre à encre dans laquelle on dilue l’encre. Le mouvement de frottement régulier du bâton d’encre contre la pierre, qui permet au calligraphe de faire son encre, « lui permet de rassembler son souffle, d’ordonner ses pensées en même temps qu’il échauffe et délie le poignet et la main » dit Claire Illouz (Les Sept Trésors du lettré. Paris, 1985)

-l’encre, dont on a dit qu’elle avait été inventée par les Coréens. Elle est en forme de bâton, ou de pain, généralement décorée. Elle est obtenue par un alliage de cendre de bois de pin et de colle.

-le pinceau

-le papier

Le papier plus que la soie est le matériau qui s’est révélé le mieux adapté comme support à l’écriture telle qu’elle était pratiquée dans le monde sinisé.

Au début du 20ème siècle, les papetiers étaient localisés dans la province de Hung Hoa, au village de Phó Dinh, et aux portes de Hanoi, au village de Buoi « Lang Buoi », qu’on appelait encore le « village du papier » . Ce village, catholique, comme tout ce qui a touché, à une époque, au livre imprimé et à l’imprimerie typographique, ne possède plus aujourd’hui qu’une petite fabrique de papier artisanal.

La fabrication se déroule selon cinq opérations :

lacquer vietnam

-macération de plusieurs sortes d’écorces dans un bain d’eau de chaux.

-séchage, lavage et broyage dans des mortiers en pierre sous des pilons à bascule pour obtenir la pâte à papier.

-dilution de cette pâte dans des réserviurs contenant de l’eau additionnée de copeaux de mo gç qui contiennent un liant.

-les feuilles sont formées sur des cadres de bois dont le fond est constitué d’un fin treillis.

-les feuilles sont ensuite mises sous presse pour en exprimer l’eau, séparées et séchées.

Aujourd’hui, cette technique artisanale a été abandonnée dans ce village. On n’y fabriquait plus, il y a une dizaine d’années, qu’un papier assez grossier, genre papier d’emballage. Les installations agrandies et rénovées dans les années 1940 étaient encore utilisées en 1986 pour ce type de production.

Le pressage au pilon était remplacé par une forme de séchage sur claies exposées au soleil, tout comme on procède pour les galettes de riz ou les poissons séchés.

Aujourd’hui, les cuves et les hangars sont remplacés par des immeubles.