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Hanoi gastronomie et culture locales

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Hanoi gastronomie et culture locales: Compte tenu de son succès, l’espace piétonnier des week-ends autour du marché Dông Xuân, à Hanoi, est élargi. Il englobe désormais les alentours du lac Hoàn Kiêm et de nouvelles rues au cœur du vieux quartier. Pour le plus grand bonheur des touristes mais aussi des Hanoïens eux-mêmes ! Avis de dirigeants locaux.

Ce quartier de gastronomie

Truong Minh Tiên, directeur adjoint du Service de la culture, des sports et du tourisme de Hanoi :

Je pense que l’élargissement de l’espace piétonnier est une bonne orientation, notamment d’un point de vue touristique. Ce sera peut-être un peu difficile au début pour les habitants locaux, mais ils s’habitueront aux légers désagréments que la création de ce quartier impliquera. En ce qui concerne l’interdiction des véhicules dans le périmètre piétonnier, on ne peut transiger ; il y va de  la sécurité des piétons. Mais cette interdiction sera compensée par de nombreux lieux de gardiennage des deux-roues. Les habitants pourront bien sûr rentrer chez eux avec leur moto, mais à condition de la pousser. L’autre problème concerne la réorganisation du trafic et des services commerciaux. Le plus important est de bien communiquer auprès des habitants locaux, de leur faire comprendre ce qui est prévu pour eux, de les rassurer.

Le Service de la culture, des sports et du tourisme de Hanoi a donné son avis sur les traits culturels qu’il faudra mettre en valeur dans ce périmètre, qui a pour vocation à devenir bien plus qu’un simple lieu piétonnier. L’un d’entre eux est la gastronomie. Pour cela, un espace spécial sera créé dans les rues allant de Hàng Buôm à Ta Hiên. Dans tous les cas, hygiène alimentaire et propreté des espaces publics devront être assurés.

Nguyên Quôc Hùng, directeur du Service des transports et des communications de Hanoi :

Depuis 2004, un quartier piétonnier se tient tous les week-ends dans les rues Hàng Dào, Hàng Ngang, Hàng Duong et Dông Xuân. Son extension est nécessaire. Désormais, il englobe d’autres hauts lieux de la vie nocturne de l’ancien quartier que sont Hàng Buôm, Hàng Giây, Luong Ngoc Quyên, Ma Mây, Dào Duy Tu, Ta Hiên. Ce quartier piétonnier tient les trois derniers soirs de la semaine : vendredi, samedi et dimanche. Le Service des transports et des communications de Hanoi a proposé également d’inclure les alentours du lac Hoàn Kiêm (Lê Lai, Lê Thái Tô, Lê Thach, Dinh Tiên Hoàng, Hàng Khay, une partie de la rue Tràng Tiên allant de Hàng Khay à Ngô Quyên). La vente ambulante y est interdite.

Marche de nuit de Hanoi

La réorganisation du trafic est nécessaire, et un plan sera bientôt rendu public. Les bus devront modifier leur circuit, et contourner les rues aux abords du lac Hoàn Kiêm. Les cars de tourisme se gareront rue Trân Quang Khai ou bien devant l’Opéra de Hanoi puis les passagers seront transportés par minibus électriques vers le quartier piétonnier.

Nguyên Quôc Hoa, vice-président du Comité populaire de l’arrondissement de Hoàn Kiêm :

Dans ce quartier, il faudra que la culture et la gastronomie locales soient à l’honneur. De petits spectacles d’arts traditionnels, des démonstrations d’artisanats – et dieu sait si la ville en compte beaucoup ! –  se tiendront ici et là. En outre, les sites historiques et culturels fermeront leurs portes un peu plus tard. L’embellissement des lieux se fera avec des bonsaïs, des fleurs et des lumières colorées.

Specialites Hanoi

Autre point important sur lequel je voudrais insister : l’hygiène et la sécurité publique. Les autorités de l’arrondissement de Hoàn Kiêm sont prêtes pour ce défi car elles ont déjà l’expérience de l’organisation de grands événements, notamment le Millénaire de Hanoi l’an passé. Ce quartier piétonnier est appelé à devenir une des nouvelles grandes attractions de la ville, et même une vitrine de ce qu’elle a de mieux à offrir aux visiteurs de passage.

Visite Saigon au fil de l’eau

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Visite Saigon au fil de l’eau: Les agences de voyages au Vietnam ont organisé une cérémonie de présentation de ses croisières sur la rivière Saigon. Avec son dense réseau fluvial, Hô Chi Minh-Ville possède d’énormes potentialités pour le développement du tourisme fluvial.

Ville Saigon

«Nous nous concentrons sur l’exploitation des croisières fluviales, le développement des infrastructures touristiques concernées, pour faire de Hô Chi Minh-Ville un centre de services de bateaux touristiques, répondant aux besoins de découverte des visiteurs et contribuant à la préservation des valeurs culturelles et paysagères locales», a souligné Nguyên Thi Hông, maire adjointe de la ville.

Les croisières fluviales, un nouvel atout touristique de Hô Chi Minh-Ville.

Selon Trân Hùng Viêt, directeur général de Saigontourist, «à l’heure actuelle, six de nos sociétés proposent ce type de séjours». Il s’agit de la Compagnie de services de voyage, du Village touristique de Binh Quoi, de la Compagnie d’écotourisme de Cân Gio, de la Compagnie par actions Fiditour, de la Sarl du tourisme de Phu Tho, de la Compagnie par actions de croisière de Saigon du Sud.

On peut citer parmi les tours les plus fréquentés les lignes Bach Dang-Thanh Da, Bach Dang-autoroute Est-Ouest, Bach Dang-Phu My Hung, Bach Dang-tunnels de Cu Chi, Bach Dang-Maisons et jardins du 9e arrondissement, la découverte de la réserve naturelle de Cân Gio ainsi que la ligne Bach Dang-provinces de l’Ouest, de l’Est…

Saigon Vietnam

Tour autoroute Est-Ouest :

Itinéraire : Port de Bach Dang – Embarcadère de Nhà Rông – Pont de Khanh Hôi – Pont de Mong – Pont d’Ông Lanh – Pont de la lettre Y – Pont de Chà Và – Quai de Binh Dông. Moyen de transport : bateau. Durée : une heure 30 minutes l’aller-retour. Départ tous les jours à 19h30. Samedi, dimanche et jours fériés, deux départs : 17h30 et 19h30.

Tour Bach Dang – Binh Quoi :

Départ de l’embarcadère de Thu Thiêm à travers les sites suivants: usine de Ba Son, pont de Thu Thiêm, pont de Saigon, péninsule de Thanh Da-Binh Quoi Da. Visite et déjeuner ou dîner à la zone touristique de Binh Quoi No1 ou à la zone touristique Binh Quoi N°2. Moyen de transport : bateau à grande vitesse. Durée : 3 heures.

Offre spéciale pour les week-ends et jours fériés : les touristes sont invités à déguster des buffets intitulés «Exploitation du Nam Bô occidental» à la zone touristique de Binh Quoi N°1 ou «Délices côtiers» à la zone touristique Binh Quoi N°2. Le bateau part à 17h00 et revient à 21h30.

Tour Bach Dang-tunnels de Cu Chi :

Départ du quai de Bach Dang, visite à la péninsule de Thanh Da-Binh Quoi, pont de Binh Loi, marché aux céramiques de Lai Thiêu, province de Binh Duong, carrefour de Bên Cat, visite des tunnels de Cu Chi. Moyen de transport : bateau à grande vitesse. Durée : 4 heures l’aller-retour.

Carte des circuits sur la rivière Saigon.

Tour Bach Dang-Île aux singes – Mangrove de Rung Sat-Cân Gio :

Moyen de transport: bateau à grande vitesse. Itinéraire: Quai de Bach Dang – Port de Nhà Rông – Pont de Tân Thuân – Carrefour de Dèn Do (feu rouge) – Phu Xuân – Entrepôt d’essence de Nhà Bè – Ferry de Binh Khanh. Visite de l’Île aux singes, de l’ancienne base militaire de Rung Sat…

Tour Bach Dang – Zone touristique de Vàm Sat :

Itinéraire: Quai de Bach Dang – Port de Bên Nghé – Pont de Tân Thuân – Carrefour de Dèn Do (feu rouge) – Phu Xuân – Entrepôt d’essence de Nhà Bè – Visite de la zone touristique de Vàm Sat (pêche aux crabes, observation des crocodiles, visite de Dâm Doi (marais aux chauve-souris), Tràm Chim (réserve ornithologique)…

Tour Bach Dang – Maison et jardin de Long Phuoc :

La peche des fruits de mer

Itinéraire : Quai de Bach Dang – Port de Saigon – Carrefour de Dèn Do (feu rouge) – Port de Cat Lai – Îlot de Dua (cocotiers) – Terrain de golf de Nhon Trach – Passerelle autoroutière de Long Thành – Maison de Long Phuoc – Pagode de Bao Thap…

Moyen de transport : bateau à grande vitesse. Durée : 4 heures l’aller-retour.

Tour Bach Dang – Nouvelle cité de Phu My Hung :

Itinéraire: Quai de Bach Dang – Port de Nhà Rông – Port de Saigon – Bên Nghé – Pont de Phu My – Carrefour de Dèn Do – Rivière de Nhà Bè – Confluent de Phu Xuân – Pont de Phu Xuân-Phu My Hung. Moyen de transport : bateau à grande vitesse. Durée : 90 minutes l’aller-retour, sans compter le temps de visite et de shopping.

En outre, les unités relevant directement de Saigontourist sont également chargées d’organiser des tours par voie fluviale en direction des provinces de l’Ouest et du Nam Bô occidental.

L’agence du tourisme informe de ses tours fluviaux dans ses brochures en différentes langues disponibles dans les hôtels et restaurants mais aussi au Service municipal de la culture, des sports et du tourisme. Le voyagiste a aussi ouvert des guichets au Port de Bach Dang et diffuse des informations dans les médias habituels.

Saigon - Ho Chi Minh ville

«Nous espérons continuer de recevoir le soutien des agences de voyages, des médias, des citadins et des touristes afin de généraliser cette forme de tourisme à Hô Chi Minh-Ville», a déclaré Trân Hùng Viêt.

Tourisme communautaire de Quang Nam

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Tourisme communautaire de Quang Nam: Alors que le nombre de visiteurs internationaux au Vietnam est en déclin, la tendance est toujours à la hausse à Quang Nam (Centre). Échange avec Ðinh Hài, directeur du Service provincial de la culture, des sports et du tourisme.

Lanterne Hoi An

Au cours des quatre premiers mois de l’année, Quang Nam a accueilli plus d’un million de visiteurs, dont 650.000 étrangers et 367.000 nationaux, chiffre respectivement en hausse de 4,9% et de 15,39% par rapport à 2012. Les recettes touristiques de la province sont estimées à 510 milliards de dôngs.

Dans le cadre du programme de promotion de l’Administration nationale du tourisme, la province organise le Festival des patrimoines de Quang Nam, du 21 au 26 juin 2013. «Cette édition bisannuelle, 5e édition cette année, constitue une activité promotionnelle périodique de la province de Quang Nam pour attirer les touristes», explique Ðinh Hài.

Le programme de cette année, outre la participation des communautés de Quang Nam, devrait réunir des artistes venus de huit pays de l’ASEAN, de Corée du Sud, du Japon, mais aussi d’une vingtaine de localités vietnamiennes. «Il s’agit de localités dotées d’un patrimoine culturel mondial déjà reconnu, ainsi que de celles qui préparent actuellement leur dossier pour le soumettre à l’UNESCO en vue d’une reconnaissance», ajoute-t-il.

Temple a Hoi An

Trois manifestations principales seront à l’honneur au Festival : une exposition de l’espace culturel Vietnam-ASEAN, la finale nationale de Miss ethnies du Vietnam et le 3e concours international de chant choral. En outre, la culture locale sera célébrée lors de fêtes nocturnes à Hôi An et My Son, de la Journée de la culture Cham, et d’activités sportives traditionnelles. «Le tout créera un programme multicolore, diversifié, pour promouvoir le tourisme à Quang Nam et attirer ainsi les voyageurs», indique le directeur du Service provincial de la culture, des sports et du tourisme.

D’après lui, le tourisme communautaire constitue le grand atout de Quang Nam. «Cette fois, nous nous concentrons tout particulièrement sur les activités communautaires afin que les visiteurs puissent découvrir la culture locale», informe-t-il donc. Il s’agit surtout de circuits à Cù Lao Chàm (îlot de Chàm), à la rencontre de la vie villageoise et des corps de métiers locaux. «Des programmes et activités permettent aux touristes de s’intégrer dans la vie des populations locales, en se faisant agriculteurs, pêcheurs ou artisans d’un jour à Hôi An», précise Ðinh Hài.

Quang Nam et d’autres localités dotées de patrimoines culturels riches présenteront ainsi la culture traditionnelle du Vietnam aux amis internationaux. «Grâce à cela, le Vietnam en général et Quang Nam en particulier participent à la fierté des Vietnamiens et des populations locales, par la préservation des patrimoines culturels immatériels», estime-t-il.

Ile de Cham

Promotion du tourisme 

Quang Nam s’investit particulièrement dans des activités de promotion du tourisme, indispensables pour attirer les visiteurs. «En plus de soutenir la participation des agences de voyages au Festival des patrimoines, nous les encourageons à améliorer la qualité de leurs produits touristiques», indique Ðinh Hài.

Pour lui, si la réduction des frais de voyage est nécessaire, c’est surtout la qualité des services proposés qui fait venir et ou revenir un nombre croissant de visiteurs. Cette hausse qualitative des prestations passe par une lutte contre «les nuisibles au tourisme», soit les mendiants et les commerçants ambulants harassant les voyageurs et proposant des prix prohibitifs.

Le pont Song Han Quang Nam

Mais plus encore, Quang Nam a su créer une convivialité entre habitants et touristes. «Nous pensons que l’essentiel est de partager avec la communauté. Cela a permis aux locaux d’être conscients de l’importance de la préservation des patrimoines et d’être plus conviviaux», révèle Ðinh Hài. En effet, la province organise régulièrement des réunions ouvertes pour présenter aux populations locales les richesses du patrimoine et les atouts du tourisme. Elle prend aussi des mesures administratives vigoureuses pour protéger à la fois les touristes et les patrimoines. «Les inspecteurs touristiques travaillent activement à empêcher tout ce qui pourrait porter atteinte à l’image du tourisme local. Nous avons également établi un téléphone rouge à Hôi An pour traiter en temps réel des problèmes que rencontrent les visiteurs», informe-t-il.

quang nam

Pour s’inscrire dans la durée, le développement du tourisme au Vietnam a besoin de mesures actives comme celles prises par Quang Nam, qui permettent d’exploiter au mieux, et dans le respect, la diversité culturelle du pays.

Proverbes vietnamiens

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

Proverbes vietnamiens et Citations vietnamiens:Les Vietnamiens ont réussi à conserver pendant au moins 4000 ans d’Histoire leurs proverbes, leur tradition orale. Ces proverbes sont souvent utilisés comme une expression populaire critique de la société et une description des difficultés des personnes, souvent des paysans puisque le Viet Nam fut avant tout un pays agricole.

Ecole Materne

Les Proverbes vietnamiens dans la culture du vietnam

    • L’homme crée la fortune, mais la fortune n’a jamais créé l’homme.
    • A vouloir gagner des éloges, on perd son souffle.
    • Les frères sont comme les membres d’un même corps, tandis que le conjoint n’est qu’un vêtement dont on peut se séparer.
    • L’homme est la fleur de la terre.
    • Le buffle laisse sa peau en mourant, l’homme mort laisse sa réputation.
    • Pense à celui qui a planté l’arbre dont tu manges les fruits.
    • A force de couler, l’eau finit par user la pierre.
    • A force de sortir la nuit, on finit par rencontrer les fantômes.
    • La critique est facile mais l’art est plus compliqué.
    • Les buffles qui arrivent en retard boivent de l’eau troublée.
    • Du bois solide vaut mieux que du bois peint.
    • Cent hommes habiles ne valent pas un homme expérimenté.
    • Bonne réputation vaut mieux que beaux habits.
    • Remède amer guérit, parole sincère blesse.
    • Avant de monter sur le dos du tigre, il faut savoir comment en descendre.
    • Le riche devient sourd et le puissant devient aveugle.
    • Le buffle attaché n’aime pas le buffle qui broute.
    • Ne te mêle pas d’aider l’éléphant à porter ses défenses.
    • Le coeur d’une femme est aussi fuyant qu’une goutte d’eau sur une feuille de lotus.
    • Il vaut mieux être le serviteur d’un homme intelligent que le ma?e d’un imbécile.
    • Il n’y a pas de situations désespérées; il n’y a que des hommes qui désespèrent des situations.
    • Pense à celui qui a planté l’arbre dont tu manges le fruit. (Ăn quả nhớ kẻ trồng cây).
    • Le varan est devant la proue du bateau. (Kỳ đà cản mũi).
    • Un bambou devenant vieux est difficile de le courber. (Tre già làm sao uốn)
    • Si on veut s’enrichir, il faut acheter les buffles femelles,
    • Si on veut s’endetter, il suffit d’élever les pigeons. ( Muốn lụn bại thì nuôi bồ câu).
    • La rivière a des bras, l’homme a des périodes. (Sông có khúc, người có lúc)

Apprentissage

Note de la rédaction : si vous avez d’autres proverbes n’hésitez pas à m’en envoyer.

Je remercie un visiteur pour les nouveaux proverbes qu’il m’a fourni et ses traductions en vietnamien.

L’ethnie Hà Lang avec les habits en écorce

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

L’ethnie Hà Lang avec les habits en écorce: Jadis, l’ethnie minoritaire Hà Lang s’habillait en écorce d’arbre. De nos jours, cette tradition s’est perdue, mais cette communauté garde encore en parfait état 12 vêtements très anciens.

l’ethnie Hà Lang

Les Hà Lang sont une ethnie minoritaire de la cordillère de Truong Son, que l’on trouve surtout dans le village de Dak On, commune de Dak Long, district de Dak Glei, province de Kon Tum (hauts plateaux du Centre). Autrefois, cette ethnie vivait en forêt, loin du monde civilisé. Ces conditions l’ont obligé à tirer de son environnement tous les produits nécessaires à la vie quotidienne, vêtements compris.

«Pendant des centaines d’années, les Hà Lang ont tressé l’écorce pour se faire des vêtements. Ces habits solides nous ont aidé à nous protéger de la pluie, du vent et aussi des coups lors des combats contre les ennemis», explique A Xen, patriarche du village de Dak On.

Ce groupe ethnique ne porte plus ces habits mais les conserve comme des biens précieux. Actuellement, 12 pièces sont préservées au sein de la communauté qui les considère comme un trésor, un héritage ancestral. Chose surprenante, plusieurs d’entre elles ont été fabriquées il y a des siècles mais demeurent néanmoins en excellent état.

Trois à cinq mois de tissage

Les habits en écorce de l’ethnie Hà Lang

Le patriarche A Xen donne des explications détaillées sur les techniques de fabrication. L’écorce provient d’un vieux jaquier sauvage (que les Hà Lang appellent Ko Pong). Les hommes vont loin en forêt pour chercher un arbre ne donnant pas de fruit, ayant un tronc d’un diamètre de 20-30 cm. L’arbre est coupé en morceaux longs de 1 à 2 m puis écorcé. L’écorce est laissée macérée deux mois dans l’eau. Ensuite, elle est battue, séchée à l’ombre puis séparée en fibres. Les Hà Lang utilisent ensuite le La Plâh, une sorte de liane sauvage, pour produire le fil. Si la recherche du bois et le traitement des matières premières sont l’affaire des hommes, le dernier maillon, c’est-à-dire tressage et tissage, est dévolu aux femmes. Ces bonnes tisserandes, équipée d’une aiguille de bois, donneront la forme à l’habit. Le travail peut durer trois à cinq mois, et chaque pièce peut peser 2 kg.

 Vêtements de fête

Les habits de l’ethnie Hà LangParlant de cet héritage ancestral, A Xen ne cache pas sa fierté. «Maintenant, les Hà Lang ne portent plus ces habits comme vêtements dans le quotidien. Ils les sortent uniquement aux grandes occasions comme la fête de la bonne moisson, la cérémonie de culte des buffles, des représentations artistiques de gongs ou des cérémonies d’inauguration de la maison commune», dit-il, les mains ouvrant légèrement le sac contenant ces 12 vêtements «sacrés».

Les Hà Lang ne peuvent plus en fabriquer de nouveaux, en raison de la difficulté pour se procurer les matières premières. Prenant un vieux vêtement dans ses mains, A Xen confie tristement : «Notre village compte une centaine de familles avec 515 personnes, mais personne ne peut tisser ce vêtement. Il y a un an, le vieillard Y Dia a été en forêt pour chercher les arbres Ko Pong et La Plâh mais après trois mois, il est revenu dépité. Il n’en avait trouvé aucun ! »

Outre la rareté des matières premières, l’autre problème est que les Hà Lang ont plus ou moins oublié les techniques de fabrication. Les jeunes ne s’intéressent guère à cette tradition, et préfèrent porter des T-shirt colorés. Y Dia, l’un des meilleurs tisserands, vient de décéder. «Ce savoir-faire va disparaître, et nous en sommes bien tristes», soupire A Xen. Les Hà Lang souhaitent préserver à tout prix ces 12 derniers vêtements. Ils ont refusé à maintes reprises des propositions alléchantes de collectionneurs d’antiquités venus de loin pour les acheter. Pas question de vendre son âme…

La sculpture de racines de bambou

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

La sculpture de racines de bambou: Nguyên Dinh Hoa, domicilié dans la province de Quang Tri (Centre), nourrit une grande passion pour les racines de bambou, dont les formes l’inspirent. C’est à partir de ces parties végétales rugueuses qu’il taille des œuvres originales.

Les status de racines de Bambou

Nguyên Dinh Hoa est à la retraite depuis une vingtaine d’années. À la différence de bien d’autres retraités qui ne savent que faire de leurs journées, M. Hoa est occupé du matin au soir. Sa passion : dénicher des racines de bambou aux formes fantasques pour les transformer en sculptures originales. «L’image du bambou est très familière aux Vietnamiens. Elle est si familière que personne n’a l’idée d’admirer les racines. Et pourtant, pour qui sait regarder, ces racines sont très inspirantes. On peut y voir beaucoup de choses», constate M. Hoa. La maison de l’octogénaire déborde de racines, brutes ou sculptées. Sa femme s’est plainte maintes fois de l’envahissement du domicile conjugal par ces «beautés» végétales. L’artiste entrepose ces matières premières brutes dans un hangar mais celles qui ont été sculptées ont le privilège de trôner dans le salon ou dans les endroits les plus visibles de la maison.

Visiter Les status de racines de Bambou

Fier de ses racines

M. Hoa a une centaine d’«œuvres d’art» de toutes formes et de toutes tailles. On y voit de vieux hommes, des génies, des bambins, les trois divinités «Longévité -Prospérité – Bonheur», des oiseaux, des cerfs-cochons, etc. Il photographie toutes ses créations et classe les clichés dans un album. Chaque fois qu’un ami vient le voir, il présente ses photos et l’emmène faire un tour de sa maison pour admirer ses nouvelles œuvres. «Ce loisir n’est pas coûteux mais nécessite beaucoup de temps, tant pour la recherche des matières premières que pour la sculpture elle-même», explique M. Hoa.

Les habitants locaux ont l’habitude de le voir partir de bon matin à vélo et revenir à la tombée de la nuit, le porte-bagages chargé de racines. L’octogénaire fréquente les zones rurales où subsistent de beaux linéaires de bambou, par exemple le long du fleuve Thach Han. Parfois, s’il se sent en forme, il s’aventure en dehors de sa province.

M. Hoa présente l’une de ses créationsIl raconte un souvenir : «Un jour, chez un ami, des racines de bambou brûlaient dans le fourneau à bois. Séduit par leur forme bizarre, je les ai retirées immédiatement du foyer, devant les yeux stupéfaits de mon ami. Mais grâce à ces racines à demi brûlées j’ai pu créer des sculptures inattendues». M. Hoa considère cet «art» comme une partie importante de sa vie. C’est pourquoi cette année, malgré son âge avancé et sa santé chancelante, il poursuit sa quête de matières premières.

Un artiste polyvalent

Nguyên Dinh Hoa a aussi réalisé une dizaine de tableaux en petits coquillages. Ce travail lui demande de la minutie car il doit en collecter des milliers. Ses sujets préférés : le mausolée de l’Oncle Hô, son pays natal, etc.

L’art de Sculpture sur latérite

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L’art de Sculpture sur latérite: En plein midi, des hommes de la commune de Binh Yên, district de Thach Thât (banlieue de Hanoi) sculptent un grand nombre de blocs de latérite. Des œuvres d’une valeur et d’une durée éternelles.

La porte de la maison commune de l’hameau de Yên My a été construite en latérite

Depuis de nombreuses années, la commune de Binh Yên est reconnue pour ses sculptures de latérite. Un travail manuel mais aussi et surtout très physique qui est exercé en plein air. Pour tailler la latérite, un louchet est indispensable.

«C’est un travail pour des gens qui n’ont pas peur du labeur et qui ont le sens de l’esthétique. Quelques uns de mes élèves doivent me quitter parce que leur talent n’est pas suffisant» confie Nghiêm, un artiste qualifié.

Nông, un sculpteur de 50 ans, explique qu’il faut désormais perdre deux journées à creuser un puit de latérite à un salaire quotidien de 200.000 dôngs. Ce sont les ouvriers qualifiés qui se chargent de sculpter.

l’artiste qualifié Nghiêm peux sculpter deux éléphants

«Chaque mois, je peux sculpter deux éléphants de 1,5 m de haut et de 2,5 m de long, qui sont vendus plus de 50 millions de dôngs la pièce», a-t-il ajouté.

«Il n’existe pas d’école qui forment à ce métier. Ainsi, toutes les vignettes sont peintes à partir des imaginations et expériences des artistes» déclare l’artiste Nghiêm.

D’après Huân, un ancien du métier de 85 ans, les habitants de cette localité ont pour habitude depuis longtemps de construire maison et clôture avec de la latérite car celle-ci a une vie éternelle.

les vignettes sont peintes à partir des imaginations et expériences des artistes

La porte de la maison commune de l’hameau de Yên My dans le district de Binh Yên a été construite en latérite pour un coût de plus de 100 millions de dôngs, soit le quadruple d’un ouvrage en pierre ordinaire.

Aujourd’hui, les gisements de latérite de Binh Yên s’épuisent de plus en plus, suivis de la réduction du nombre de tailleurs. Seules quelques personnes passionnant la sculpture de latérite qui sont prêts à s’engager à ce métier pénible.

culptures de latérite, un travail manuel,  physique qui est exercé en plein air