Avis touristique du voyage au Vietnam: Le Vietnam est avant tout un pays extraordinaire : extraordinairement beau, extraordinairement riche culturellement, philosophiquement, culinairement, musicalement, architecturalement, humainement, même si la Chine y est pour quelque chose.
• Les Vietnamiennes et les Vietnamiens sont des personnes d’une gentillesse extraordinaire. Elles aiment le contact, l’échange, le partage. D’une grande simplicité, les rencontres initient à la découverte d’un quotidien riche en valeurs qui ont traversé toutes les idéologies.
L’idéal étant de rencontrer des personnes qui ne se sont pas laissées imbiber par les dérives du tourisme. Elles se trouvent majoritairement à la campagne, ou dans les petites villes. Elles ne parlent généralement pas l’anglais, les plus âgées parlent Français.
Beaucoup de femmes vietnamiennes sont belles, les enfants sont beaux, les personnes âgées ont des visages et des regards lumineux.
• Le pays est un paradis pour les photographes : les couleurs, les ambiances lumineuses, les décors, les temples et les pagodes, les jeunes femmes, les enfants, les personnes âgées, les paysages,les scènes de vie authentiques sont autant de moments d’émerveillement. Comme partout dans le monde, les meilleures heures pour la lumière sont de 8h30 à 10h30 et de 16h30 à 18h.
• L’Ao Dai est aux Vietnamiennes ce que le Saree est aux Indiennes. L’expression de la grâce et de la féminité,
la marque du goût et de la beauté. Observer ces femmes qui ondulent sous ce tissus ajusté au plus près de leurs formes est une fête pour les yeux.
• Le đàn bầu, monocorde, est un instrument agréable à écouter. Par ces longs étirements de corde il rejoint les bends de guitares qui « pleurent ». Complaintes d’amour compliquées qui résonnent comme un vieux blues. ça fait presque mal tellement c’est bon.
• Les pagodes du nord et du centre sont des merveilles architecturales. Au delà des artifices et des autels surchargés de canettes de coca cola et paquets de cigarettes, dans beaucoup d’entre elles règne une ambiance propice à la méditation. Les femmes plus que les hommes sont très pratiquantes. Prendre le temps de s’arrêter, attendre que le dernier car de touristes soit parti et goûter ce mélange de paix et de dévotion. Observer ces fidèles dans leur quête d’une vie meilleure.
• Partir à la découverte des vieilles maisons de bois, avec cours intérieures, celles qui n’ont pas encore vendu leur âme au commerce.
Ces vieilles maisons comme celle du film « L’odeur de la papaye verte » ou « à la verticale de l’été », sont un retour dans le temps, enchanteur. S’asseoir et ne rien faire d’autre que de se laisser envahir par la berceuse de la maison, les bruits qui l’habitent, les gens qui y vivent. Il y fait frais et doux. On est loin du décor « rococo » et de l’ambiance musée de la maison des orchidées de M. Duong Minh Hien.
• Manger une mangue juste mûre sur un bateau du marché de Cai Rang, déguster un Bánh xèo, un Pho Gà, des pousses de roseaux en saumure, une omelette à l’armoise, des röstis de taro ou de patate douce faits maison dans une famille ou un petit restaurant familial relèvent d’une expérience extatique.
• Partir à la découverte de la vie rurale: être attentif à ce que le circuit quitte régulièrement les autoroutes et les grands axes routiers (quitte à l’imposer à l’agence): la campagne Vietnamienne est sublime et l’accueil des gens de la campagne extraordinaire. S’arrêter dans la campagne, aller à la rencontre imprévue des paysans. Les regarder travailler, leur poser toutes les questions que l’on veut et répondre à toutes leurs questions. Echanger pour le plaisir de partager.
• Marcher au milieu des scotters et des étalages des ruelles du vieux quartier de Hanoi, plutôt que de se faire balader en cyclo-pousse, en se laissant envahir par les sons, les odeurs, les images au point de se fondre dans le décor. Observer tous ces petits métiers (comme les marchandes de soupes, les vendeuses de nems, de fleurs, de fruits, les laveuses de linge; les magasins d’articles votifs etc…) qui permettent à plein de gens de gagner un peu d’argent pour vivre au jour le jour, parce qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait.
D’où la nécessité de faire des offrandes et de demander à Bouddha et à ses génies de faire en sorte que demain soit meilleur et que les enfants n’aient pas à subir le même sort. Beaucoup de Vietnamiens semblent espérer secrètement qu’un jour cela change.
• Arpenter le vieil Hanoi le soir, lorsque les rues se teintent des couleurs des vieux films des années 50, avec les néons et les lanternes, avec cette foule qui achète, qui vend, qui mange des soupes et des crustacés, à longueur de temps. A Hanoi le vendredi a lieu un marché de nuit, impressionnant à découvrir.
• Partager discrètement l’intimité des familles dont la salle de séjour sert de boutique dans la journée, de salle à manger au moment des repas et de chambre à coucher avec vue sur trottoir le soir. Découvrir leur mode de vie, leurs croyances, leurs difficultés, leurs espoirs.
• Regarder les vieux qui jouent aux cartes ou aux échecs, se faire traduire par la guide ce qu’ils(elles) se disent, observer toutes ces femmes qui cuisinent dans la rue en glanant leurs conseils et leurs tours de mains.
• Glisser sur l’eau au milieu des rizières en suspension, transpercées par des pitons rocheux en prenant le temps de trouver sa place entre le ciel et la terre. Approche inédite du yin et du yang.
• Découvrir et suivre l’évolution de la légende de Quan Âm Thi Kinh au fur et à mesure que l’on découvre les pagodes. Cette femme devenue divinité qui semble détrôner Bouddha dans le coeur des Vietnamiens. C’est vrai qu’elle est belle et rayonnante, à voir les statues qui la représentent. Avec Bouddha, elle dégage une douceur d’âme rare dans ce panthéon « machiste asiatique ».
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