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Les fleurs au Vietnam

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

Les fleurs au Vietnam: Les fleurs sont très présentes dans le quotidien et dans la culture vietnamienne. Elles marquent également le changement des saisons dans le pays. Je vous propose de découvrir dans quels cas elles sont utilisées et leurs significations.

Premièrement, on peut utiliser les noms des fleurs en tant que prénoms de filles. En voici quelques exemples :

Jardin-lotus

  • Anh Đào : fleur de cerisier
  • Mai : Prunier
  • Lan : Amaryllis
  • Cúc : Chrysanthème
  • Sen : Lotus
  • Mẫu đơn : Pivoine
  • Hoa hồng : Rose
  • Liên : lotus
  • Bạch Liên : lotus blanc
  • Hoàng Mai : fleur d’abricot jaune
  • Hồng : rose
  • Hồng Loan : phénix rose
  • Hồng Đào : rose et fleur de cerisier
  • Hồng Quế : rosier cannelle
  • Lưu Ly : myosotis
  • Ngoc Lan : ylang-ylang
  • Nhu Quynh : comme le rubis
  • Phong Lan : orchidée
  • Quynh Anh : beauté du rubis
  • Quynh Chi : branche de jade
  • Thủy Tiên : Jonquille
  • Truc Dào : laurier rose
  • Truc Mai : bambou et abricotier
  • Tu Quynh : joli rubis
  • Tuyêt Mai : fleur d’abricot blanc

La fleur de chrysanthème.

Durant votre voyage au Vietnam, vous pourriez visiter le marché nocturne de Quang Ba, district Nhat Tan à Hanoi où les fleurs envahissent toute la rue …

Les fleurs au Vietnam sont aussi utilisées dans le cadre de la religion comme par exemple le lotus et la tubéreuse, qu’on compare bien souvent à l’homme de part l’éthique confucéenne ou la religion du bouddhisme. Selon les anthropologues, le lotus est à l’origine de deux symboles différents : celui de la pureté (bouddhisme, vertu) et celui de la sexualité (culte de la fécondité). Par exemple, à Hanoi, vous pouvez voir les lotus devant la pagode du pilier unique.

Ces fleurs peuvent aussi figurer aux funérailles ou siéger sur l’autel des ancêtres à l’occasion des cérémonies rituelles.

On les utilise aussi dans la vie quotidienne, en tant que « décoration » souvent dans les lacs comme le lac Ho Tay à Hanoi (lotus), les bassins dans les temples ou chez les habitants … Nous retrouvons également la fleur de chrysanthème (fleur d’or), la fleur d’abricotier et de pêcher, qu’on achète ou qu’on offre car elles portent bonheur et chance ainsi que la fleur de « mille an » qui amène la prospérité chez soi. Il y a également les orchidées considérées comme une fleur « bourgeoise » et « oisive. Au fil du temps, sa beauté a été reconnue et popularisée.

D’autre part, elles peuvent servir de modèle d’art, comme motif décoratif sur broderie, tableaux, sculpture, artisanat, vaisselles, bibelots, architecture …

Offrandes-fleurs

Mais aussi pour la fabrication de vêtements comme l’habit à feuille de lotus qui désigne la veste féminine traditionnelle à col rebattu.

Vous pouvez prendre des médicaments à base de graine de lotus, on dit que ses graines peuvent avoir des effets de somnifère …

Et enfin, en cuisine, les graines et les racines tubéreuses du lotus entrent dans la composition de plats délicieux tels que le poulet ou pigeon cuit à l’étouffée (graines), ragoût de pattes de cochon (racine), graines de lotus comme dessert : Che sen ou en confiture. Maintenant, chers internautes, vous savez tout du lotus. Vous pouvez choisir de le voir, le sentir ou le déguster.

Visite Hoa lu Tam coc Trang an Phat diem Bai dinh Cuc phuong Van long Ninh Binh

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Visite Hoa lu Tam coc Trang an Phat diem Bai dinh Cuc phuong Van long Ninh Binh: Situé à environ 90 km au sud de Hanoi, la province de Ninh Binh est une étape incontournable tant pour les amoureux de la nature que pour les passionnés de culture. Dans cet article, nous vous invitons à faire un tour de visite dans les sites les plus connus de Ninh Binh. Vous êtes prêts ? C’est parti !

Grottes de Tam Coc

Grottes de Tam Coc, surnommé « la baie d’Along terrestre »

Tam Coc, surnommée la baie d’Along terrestre comporte trois grottes. La visite de la baie d’Along terrestre, d’une durée de 3 heures environ, ne peut se faire qu’en petits sampans sur la douce rivière de Ngo Dong, qui traverse en zigzag des paysages enchanteurs. De l’embarcadère nommée Van Lam jusqu’à la troisième grotte, vous naviguerez au milieu d’un monde féerique.

la baie d’Along terrestre

Tam Coc, baie d’Halong terrestre

Le cours d’eau rêveur est bordé des deux côtés de grands pitons calcaires aux formes multiples. On y voit, de temps à autre, surgir d’une végétation tropicale luxuriante, des têtes de chèvres élevées à la sauvage dont la viande est l’une des meilleures spécialités de la province. Dans les rizières au pied des montagnes, les rizières verdoyantes entre mars et mai offre un parfum léger et pénétrant de ses fleurs. Le sampan passe successivement  les trois grottes creusées dans des pains de sucre.

Grotte de Jade BICH DUONG

La grotte de jade (autrefois considérée comme « deuxième grotte des cieux du Sud ») est un site très fréquenté. Elle abrite trois petites anciennes pagodes, construites au début du 18ème siècle sur trois étages différents, d’où leurs noms « pagode basse », « pagode intermédiaire » et « pagode haute ». Ceux qui ont vu le film « Indochine » se souviendront de ce lieu magique et irréel où les deux fugitifs viennent s’abriter. La première pagode est adossée à la montagne au milieu d’un jardin luxuriant ; on accède à la seconde par un petit escalier puis, encore plus haut, on visite la troisième qui contient trois Bouddhas. Très joli point de vue sur les champs et la campagne, comme un tableau géant.

Thung Nham

Thung Nham est un des lieux touristiques des plus sauvages à Ninh Binh. Cet endroit est également connu pour son écosystème riche et préservé, notamment le jardin des oiseaux. On pourra vous proposer un circuit en barque qui vous mène vers la grotte du Bouddha (ce nom est du à la présence, à l’intérieur de la grotte, d’une grande pierre ressemblant à un Bouddha allongé), à travers rizières, roseaux et pitons calcaires.  Vous devriez visiter ce lieu en fin de journée ou des cigognes retournent leurs foyers.

Thung Nang

L’embarcadère de Thung Nang (vallée du soleil) attire des visiteurs par ses paysages naturels et merveilleux. La vallée est un lieu de rassemblement du soleil, des oiseaux, des rivières de riz, des herbes sauvages … Sur la douce rivière, les voyageurs pourront faire une balade en sampans traditionnels. Vous pourrez regarder des paysages paisibles, majestueux en écoutant la présentation des légendes de la montagne de Ba Doi, Coc, Mang…

La vallée du soleil est une combinaison du tourisme, l’écotourisme et le voyage de découverte ; une destination idéale des touristes qui adorent la nature et cherchent des beautés sauvages.

Complexe de tourisme écologique de Trang An

Jumelles de Tam Coc, les grottes de Trang An attirent du monde depuis son ouverture en 2010. Elles sont plus artificielles que ses voisines, mais permettent une visite plus longue et plus variée: 9 grottes toutes plus belles les unes que les autres, avec stalactites et stalagmites, différents temples et pagodes construits dans la montagne au fil de l’eau. La balade en sampans traditionnels permet d’admirer ce lieu magnifique.

Le site écotouristique de Trang An est considéré comme la « baie d’Ha long terrestre ». L’espace est si tranquille que le seul bruit est celui des rames. Au loin, les visiteurs ont l’occasion d’appercevoir les fleurs blanches des roseaux au pied des collines. Tout en appréciant l’air frais et le paysage montagnard, on vous mène vers un monde féerique.

Zone de conservation naturelle de Van Long

Village flottant de Kenh Ga

Van Long constitue une sorte de réserve naturelle qui bénéficie d’un niveau de protection plus élevé que les autres secteurs touristiques de Ninh Binh. Les paysages de Van Long se ressemblent à l’identique à ceux de Tam Coc, mais ils sont plus sauvages. Cette zone est une terre pleine de mystères, un lieu splendide qui abrite en outre la réserve naturelle immergée ainsi que la plus importante de la grande plaine du nord du Vietnam. Elle abrite 457 espèces de plantes supérieures, dont 8 espèces figurant au Livre Rouge du Vietnam. Elle comporte 39 espèces d’animaux dont 12 espèces rares et précieuses comme: primates, loris, chamois, ours, etc, et plus particulièrement le fameux singe à culotte branche.

Van Long n’est donc pas seulement une grande réserve naturelle mais aussi un site de patrimoines historiques. La zone est un lieu rêvé pour les voyageurs et aussi les chercheurs, élèves et étudiants.

Village flottant de Kenh Ga

Le village flottant de Kênh Gà se compose environ 1 500 individus vivant de pêche et de l’exploitation des gisements de pierre pour les vendre ensuite à des fabriques de ciment. Prenez en moyenne 3h pour une promenade en barque sur la rivière Hoàng Long (en comptant la visite de la grotte) et découvrir la vie authentique des habitants d’ici.

Parc national de Cuc Phuong

Est ce que vous aimez la nature tropical? Le Parc national de Cuc Phuong est une destination remarquable.

Cuc Phuong est le premier parc national du Vietnam et est la plus grande réserve naturelle du pays. C’est également un haut-lieu pour la préservation de la biodiversité au Vietnam. Le forêt possède une étonnante diversité de flore et de faune. On y a dénombré 97 espèces de mammifères, 300 espèces d’oiseaux, 36 espèces de reptiles, 17 espèces d’amphibiens, 11 espèces de poissons, 2 000 espèces de plantes aquatiques, des milliers d’espèces d’insectes et beaucoup de terres de différentes couleurs.

Ninh Binh captive les voyageurs non seulement par ses paysages naturels magnifique mais encore par des sites culturels et historiques.

Pagode Bai Dinh

La pagode de Bai Dinh située sur une superficie de 700 ha est considérée comme le grand centre bouddhiste du Vietnam et aussi de l’Asie du Sud-Est. chaqu’ année, la pagode accueille des millions de visiteurs.

Elle figure dans les records asiatiques pour la plus grande statue de bouddha en bronze sertie d’or (100 tonnes) et le nombre de statues d’Arrhat en pierre le plus élevé (500 statues).

Grotte de Jade Bich Dong

Ancienne cité royale de Hoa Lu

Capitale du Vietnam indépendant de 968 à 1009, Hoa Lu fut abandonné au profit de Thang Long – Hanoi en 1010. De nos jours, dans le paysage éternel des rizières au pied des pics karstiques, il ne reste ni de grands palais, ni de monuments royaux. Les seuls vestiges importants sont deux temples, l’un dédié aux Dinh, l’autre aux Le antérieurs qui régnèrent sur le pays durant la période précitée.

Un tour de Hoa Lu à pied ou par le vélo donnera les visiteurs des expériences intéressantes pour découvrir une partie de l’histoire vietnamienne et la vie des habitants du Delta du Fleuve rouge.

Temple de Thai Vi

Situé au village de Van Lam, Thai Vi est l’un des plus anciens temples du Vietnam. Il fut construit au treizième siècle, après la victoire des Tran sur les mongoles en 1258, pour accueillir le roi père Tran Thai Tong qui, après avoir laissé le trône à son fils, souhaita se consacrer au bouddhisme.

Le Temple qui a une architecture originale en pierre obéissant aux principes de la géomancie orientale, se trouve au milieu des rizières et pitons calcaires, dans une ambiance calme, des voyageur y trouveront agréable et sereine.

Par ailleur, vous pourriez ajouter ces destinations disponibles suivantes à votre plan

– Lac Dong Chuong

– Mont Non Nuoc

– Temple du roi Dinh Tien Hoang

– Temple du roi Le Dai Hanh

– Temple Truong Han Sieu

Tam Coc Ninh Binh

Et plusieurs activités sont possibles : promenade à pied ou à vélo autour des vallées, des sites culturels ou dans les rizières ; pêche, cerf-volant, escalade, découvert la vie rurale.

Hébergement:

Chez l’habitant : Le Vietnam est apprécié par les voyageurs du monde entier grâce à son patrimoine historique et culturel ainsi qu’à la beauté de ses nombreux sites naturels. Néanmoins, ce qui séduit le plus souvent les voyageurs au Vietnam, ce sont les populations locales, leur manière de pensée et leur mode de vie.

Venant à Ninh Binh, vous pourrez séjourner chez les paysans dans le village du Delta du Fleuve Rouge. Deux adresses qui sont bien appréciées et recommandées par les voyageurs au Vietnam par leur accueil chaleureux et le confort de la maison sont chez M. Ich, sa femme Dan au village de Non Khe, et chez M.Thanh au village de Hong Phong.

Le Nha Nhac, musique de cour vietnamienne

Musique vietnam traditionnelle – un patrimoine culturel

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Musique vietnam traditionnelle – un patrimoine culturel: La musique traditionnelle fait partie du patrimoine culturel de chaque pays. Jusqu’à aujourd’hui, le Vietnam compte cinq sortes de musiques traditionnelles reconnues par l’UNESCO en tant que patrimoines immatériels: musique de cour de Hue, gongs du Tay Nguyen, chants des courtisanes (ca tru), chant alterné (quan ho) et chant à l’entrée de la maison communale (hat xoan).

Par contre, comme beaucoup d’autres musiques traditionnelles dans le monde, celle du Vietnam est moins connue et intéressée par le public, surtout les jeunes générations, que la musique moderne. Selon le musicien Mai Tuyết Hoa, afin que la musique traditionnelle retrouve le chemin du cœur des Vietnamiens, il faudrait qu’elle ait plus de place dans les médias.

Musique vietnam traditionnelle

Récemment, apparaissent plusieurs vidéos clip des acteurs occidentaux chanté les morceaux de musique traditionnelle Vietnam en exprimant leur passion pour cette musique étrangère. Ces derniers attirent beaucoup l’attention des Vietnamiens et deviennent des coups de cloche réveillant ceux qui ont oublié leur musique traditionnelle.

A travers de cet article, nous voulons donc rappeler tous les lecteurs vietnamiens la beauté de la musique traditionnelle du pays et l’importance de conserver et promouvoir ce patrimoine national. Nous voulons également faire découvrir les lecteurs étrangers, les anciens et futurs voyageurs au Vietnam, la culture vietnamienne à travers sa musique.

La musique traditionnelle est extrêmement diverse selon les régions du pays. Il existe par ailleurs des différences marquées entre le Nord, le Centre et le Sud, et aussi entre les zones montagneuses et les plaines côtières.

Musique traditionnelle dans le Nord Vietnam :

1, Le Tuồng ( ou hát bội)

Le « Tuong » ou hát bôi, est un théâtre classique de cour importé de Chine au XIVe siècle. Nettement influencé par l’opéra chinois, il a été introduit au Vietnam au XIIIè siècle par les envahisseurs mongols, jusqu’à ce qu’ils soient repoussés par Tran Hung Dao. Très cérémonieux, le théâtre hat tuong, emprunte sa gestuelle et ses décors à l’opéra chinois. Un orchestre de six musiciens, dominé par le tambour, l’accompagne.

Le hat tuong comprend un nombre limité de personnages caractéristiques, immédiatement identifiables par leur maquillage et leurs costumes symboliques. Ainsi, une face maquillée en rouge représente le courage, la loyauté et la fidélité. Les traîtres et les personnages cruels se blanchissent le visage. Les habitants des plaines ont la figure peinte en vert, les montagnards, en noir. Horizontaux, les sourcils signifient l’honnêteté ; en accent circonflexe, la cruauté, et, tombants, la lâcheté. Selon la façon dont il tripode sa barbe. On peut reconnaître les émotions (réflexion, inquiétude, colère, etc.) qui animent un personnage masculin.

2, Chèo :

Le  « Chèo » (« chant comique ») est un théâtre populaire apparu au Xè siècle dans le delta du fleuve Rouge, au Nord du pays, il est considéré comme la plus ancienne forme d’opéra vietnamien existante. Le Cheo se distingue tout de même du Tuong sur plusieurs points:

Le chant du cheo est plus rapide, moins accentué et moins grave

Les personnages ne sont pas forcément rois et généraux

Les costumes sont plus réels; les décors simples.

On y chante et déclame avec des mots de tous les jours, en recourant à de nombreux proverbes et dictons. La plupart des mélodies sont d’origine paysanne. L’air enjoué du cheo se manifeste à travers le rire et la subtilité. Le bien et le mal sont les thèmes principaux.

Il y a un échange constant entre la foule et les personnages, soit, dao (actrice), kep (acteur), lao (personne âgée), mu (matrone) et he (bouffon). »

3, Ca tru :

Le ca trù (ou hát ả đào) est une forme de musique du nord du pays, avec un répertoire composé de chants cultuels, de rivalité ou de divertissement. Il n’y a pas de mélodie fixe car elle varie en fonction de la langue à tons. Cette musique populaire qui aurait été créée par Ả Đào, une chanteuse qui aurait charmé « l’ennemi » avec sa voix tandis qu’elle frappe une planchette de bois avec une baguette, accompagnée par un luth ou un tambour et souvent dansé aussi.

La plupart des chanteurs du genre restent des jeunes femmes. Dans les années 1980, le genre a été revitalisé par le relâchement de la répression gouvernementale.

Musique vietnam traditionnelle - un patrimoine culturel

4, Hát chầu văn :

Le hát chầu văn ou hát văn ou chầu văn est une musique spirituelle jouée pour invoquer les esprits durant les cérémonies de possession du culte dong bong. Cette musique est populaire à Hà Nam, Nam Dinh et quelques provinces dans le Nord.

Très rythmée, elle recherche la transe, et est chantée par l’un des musiciens qui l’accompagnent à la vièle dan nhi ou au luth dan nguyet. Avant 1986, le gouvernement vietnamien le réprimait ainsi que les autres formes d’expression religieuse. Depuis, le genre a été revitalisé par des musiciens comme Phạm Văn Tỵ.

Musique traditionnelle dans le Centre Vietnam :

La musique de Huê est née vraisemblablement sous le règne du seigneur Nguyên, (fin du 17ème siècle, début du 18ème siècle). A cette même époque, les musiciens des seigneurs Nguyên étaient coupés de la tradition musicale du Nord Vietnam, et se trouvaient avec un parler et une musique différents.

Le site de Huê fut choisi comme capitale de la partie méridionale du Vietnam par le seigneur Nguyên Phuoc Trân en 1687. Huê est devenue Capitale Impériale du Vietnam sous le règne de Gia Long, en 1802.

La musique de Huê est née donc vers cette époque. La musique de divertissement, indépendamment de la musique de Huê, avait déjà existé avant cette époque.

La musique de Huê est la synthèse des deux traditions chinoise et indienne d’une part et d’autre part la tradition autochtone de la région de Huê.

Cette musique, aristocratique à l’origine, l’est restée jusqu’à la veille de la deuxième guerre mondiale. De nos jours, elle est enseignée dans les conservatoires et les écoles de musique.

1, Musique royale ( Nhạc cung đình)

Le nhac cung dinh est la musique de Cour (quan nhạc, nha nhai ou nhạc dai noi) de Huê joués sur deux ensembles disparates jusqu’au XXe siècle

Le Nha Nhac, littéralement « musique élégante », désigne les divers styles de musique et de danse exécutés à la cour royale vietnamienne du quinzième siècle à la première moitié du vingtième siècle. Il ouvrait et clôturait généralement les cérémonies qui marquaient les anniversaires, les fêtes religieuses, les couronnements, les funérailles et les réceptions officielles.

Musique royale ( Nhạc cung đình)

De tous les genres musicaux qui ont vu le jour au Vietnam, seul le Nha Nhac peut se targuer d’avoir une dimension nationale et de forts liens avec les traditions d’autres pays d’Asie du Sud-Est.

Les représentations de Nha Nhac réunissaient autrefois de nombreux chanteurs, danseurs et musiciens vêtus de somptueux costumes. Les grands orchestres, où dominaient les tambours, comprenaient de nombreux autres types de percussions, ainsi que des instruments à vent et à cordes. Tous les exécutants devaient rester extrêmement concentrés afin de suivre scrupuleusement toutes les étapes du rite.

2, Hò Huế

Hò Huế est un chant mélodieux, rythmique et typique de Huế

Il y a 3 catégories de Hò Huế:

–  Hò nghi lễ (pour les cérémonies) : celui-ci comprend 2 variances: đưa linh et chèo cạn.

– Hò vui chơi (pour les loisirs) : qui comprend 5 variances hò ru em (berceuse), hò bài thai, hò bài chòi, hò bài tiệm và hò nàng vung.

–  Hò lao động (pour les travaux) : dont plusieurs variances, par exemple selon le métier: hò khau đai, hò khau sòng, hò kéo thác, hò đẩy noốc, hò mái nhì (ou mái đẩy), hò ô, hò lơ, (ce sont des chants d’accompagnement pour relever le cœur des travailleurs) , hò quết vôi (peinture à la base de la chaux),  hò gọi nghé (appel le buffon), hò giã gạo (ou hò khoan) , hò xay lúa, hò nện (ou hò hụi) les chants collectifs pendant la saison de décorticage du riz …

Le point fort de Hò Huế est la subtilité de son langage. Les mots sont denses, les dialogues sont typiques de Huê. L’humour est 100% de la cité impériale. Ni vulgarité ni médiocrité. La composition suit les règles des poèmes de « thơ lục bát » (versification alterne entre les vers de 6 et de 8 pieds.)

4, Ca Hue :

Le ca huê est une ancienne forme de musique de chambre aristocratique liée au divertissement au centre du pays. Le dan huê ou nhạc huế en est la musique, datant du XVIIe siècle. Il est interprété par une chanteuse accompagnée d’un ensemble de trois ou cinq instruments à cordes (luths, cithare et vièles : Ngu Tuyêt : les cinq parfaits) jouant sur les modes bac et nam.

Musique traditionnelle dans le Sud Vietnam

1, Đờn ca tài tử :

Le đàn tài tử ou nhạc tài tử est l’équivalent des précédents pour le sud du pays depuis le XIXe siècle. Musique de divertissement destinée aux « amateurs », elle use des mêmes modes mais en y instillant des nuances de caractère sentimental, correspondantes à des états émotionnels. Principalement instrumentale et improvisée, elle se joue avec les cordes dàn tranh, ty ba, dan kim, dan tam, dan co et les percussions song lang.

2, Cải lương

Comparé au tuồng et au chèo, le cải lương est un opéra rénové reste encore populaire. Il apparaît au XIIe siècle et traite de thèmes à la fois historiques et contemporains. Il a été adapté au début du XXe siècle, aux innovations modernes et à l’influence française, et peut par exemple inclure des guitares électriques. L’accompagnement est joué par un nhac tai tu notamment. C’est une forme complexe et partiellement improvisée de musique de chambre proche du dan tai tu, musique des « amateurs », du sud du pays.

D’ailleurs, il existe un grand nombre de musiques folkloriques régionales en vertu de la diversité géographique et ethnique du pays.

1, Le ngâm tho:

Le ngâm tho est la poésie chantée folklorique incorporée dans le théâtre et devenue une forme urbaine de musique de chambre depuis 1950. Il s’agit d’improvisation collective non mesurée et accompagnée par des instruments. Le répertoire le plus populaire est formé par le ngam kieu de Nguyen Du, une épopée de 3 000 vers dont on joue des nuits durant des extraits (lay).

2, Le chant alterné (quan họ):

Le quan họ ou quan họ bắc ninh est populaire à Hà Bắc et dans tout le pays. De nombreuses variations existent, en particulier dans les provinces du Nord. Chanté a cappella, il est improvisé et joué lors de rituels.

3, Les chants de travail Hò sont des chants à répons employés dans bien des professions pénibles.

4, Les chants populaires Lý sont des chants d’amour, de nostalgie ou de divertissement.

le théâtre populaire et le théâtre rénové

5, Les chants Ru sont des berceuses :

Les mères vietnamiennes ont l’habitude de se servir aussi des berceuses traditionnelles ( hát ru dans le Nord et ầu ơ dans le Sud ) pour dorloter les enfants. Ces berceuses sont d’une manière générale, une occasion pour les femmes, de dire leurs plaintes envers les difficultés de leur vie quotidienne difficile.

6, Les chants « nhac dam ma » sont des lamentations funéraires accompagnées d’un petit orchestre (hautbois, flûte, vièles et percussion).

7, Les ensembles nhac ngu am (« musique des cinq sons ») se chargent de certains rituels religieux cao-dai. L’ensemble civil van composé de 4 vièles et une percussion peut aussi jouer en dehors de ces occasions. L’ensemble militaire vo, composé d’un hautbois et de percussions joue dans les processions et pour les funérailles.

8, Le xẩm ou hát xẩm (xẩm chantant), populaire au nord du pays, remontant au XIVe siècle, est en danger de disparition ; il est joué habituellement par des mendiant itinérant aveugles.

Comment visiter le Delta du Mékong

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Comment visiter le Delta du Mékong: Situé à quelques heures en voiture de Saigon, le Delta du Mékong (en vietnamien, Dong bang song Cuu Long ça veut dire « Delta des 9 Dragons ») est une étape immanquable pour quiconque voyage au Vietnam.

Une fois arrivée dans la région, vous serez tous fascinés par une multitude de canaux, de rizières et de jardins fruitiers, d’îles et de villages rythmés par les pulsations du fleuve. Là, on ne marche pas, on navigue…

La meilleure période pour faire une excursion dans le Delta du Mékong s’étend de Décembre à Avril. La saison est sèche et les visiteurs pourront éviter ainsi les fameuses douches tropicales de la saison des pluies !

Si vous n’avez d’autres choix que de visiter le coin durant la saison des pluies, évitez la partie ouest de l’île vers Chau Doc et la frontière Cambodgienne qui sont souvent les parties les plus pluvieuses.

Marche flottant dans le Delta du Mékong

Vous pouvez visiter le Delta en une journée de Saigon mais on ne vous conseille pas car l’excursion sera si rapide pour que vous puissiez contempler toute sa beauté. Il est vraiment préférable de passer une nuit sur place et idéalement 2,3 nuits voir une semaine pour aller jusqu’à la très belle région de Chau Doc (frontière cambodgienne).

Comment y aller :

Le delta du Mékong est facilement accessible depuis Phu Quoc, Saigon et le Cambodge.

Au départ de Saigon : le delta est desservi via des bus qui relient les principales destinations entre elles.

Au départ de Phnom Penh, Cambodge : la traversée en bateau express dure environ 4H avant de rejoindre Chau Doc dans le delta.

Au départ de Phu Quoc: vous pouvez prendre un bateau qui rejoint Rach Gia. Cette option économique est envisageable seulement si vous avez du temps devant vous. Si non, Viet Nam Airlines propose des vols directs de Phu Quoc à Can Tho, au cœur du delta qui sont très pratiques pour combiner les 2 destinations.

Conseils avant de partir:

Il est conseillé d’apporter un crème anti-moustique et de porter des vêtements légers qui recouvrent totalement le corps, surtout à Chau Doc.

le Delta du Mékong

Coups de cœur dans le Delta du Mékong :

1, Le charme de balades au fil de l’eau :

Il est facile et très agréable de parcourir la région… En petit bateau, en vélo à travers les villages sillonnés de milliards de petits canaux et rivières, en moto, à travers des vergers et des rizières à perte de vue…

2, Les marchés flottants les plus connus sur le Delta: Cai Rang, Phong Dien, Cai Be et Phung Hiep. Ces marchés méritent d’être une destination intéressante pour ceux qui se passionnent pour la découverte de la culture et de la vie quotidienne des paysans du Sud.

Marché flottant de Cai Rang : Situé à 39 km en aval de Can Tho, Cai Rang est le marché le plus gros et plus touristique avec une myriade de bateaux chargés de pastèques, de melons, de carottes, de patates douces, de fruits etc…

Il est ouvert toute la journée mais il est le plus animé du lever du soleil à 9h du matin.

Marché flottant de Phong Dien :

Situé environ à 20 km au Sud-Ouest de Can Tho, Phong Dien est beaucoup moins touristique et fréquenté que celui de Cai Rang mais aussi un des plus beaux marchés dans le Delta du Mékong.

Une fois d’y arriver, vous trouverez qu’il y a plus de bateaux traditionnels (bateaux avec barque à rames) que ceux modernes (bateaux avec moteur). Ce marché est aussi moins nombreux et moins touristique que celui de Cai Rang. Le meilleur moment pour le visiter est entre 06h à 08h du matin.

Marché flottant de Cai Be se trouve au bourg de Cai Be, district de Cai Be, province de Tien Giang, reliant la province de Tien Giang, Vinh Long et Ben Tre. Le marché est ouvert de 5h à 17h mais il est le plus beau au matin. Une chose intéressante et différente aux autres marchés flottants est l’immense cathédrale française sur le bord de l’eau, un populaire et fantastique toile de fond pour les photographies.

Marché flottant de Phung Hiep est considéré le marché fruitier du Sud. Une fois d’aller à Phung Hiep, les visiteurs vont voir un millier de petits bateaux qui sont pleins de produits agricoles du Sud. Tout comme les autres marchés, on conseille de le visiter au tôt du matin vers 5h, 6h.

3, Les pagodes khmères dans la région de Chau Doc et de Tra Vinh :

Hors des circuits touristiques pour ses rizières à perte de vue, Tra Vinh et Chau Doc sont également connus par des centaines de pagodes khmères.

4, Les vastes plantations de cocotiers dans la région de Ben Tre:

Située à 85 km au Sud de Saigon, Ben Tre est connue depuis longtemps comme « la capitale nationale de la noix de coco ». Les noix de coco ont ici beaucoup de fruits et une teneur en huile plus élevée que celles d’autres régions du pays.

Le fruit et l’arbre sont utilisés pour l’alimentation, fabriquer des ustensiles, des articles d’artisanat, construire des maisons. Le cocotier a apporté la prospérité aux agriculteurs de Ben Tre.

5, Les îles fluviales à Vinh Long :

Une fois d’arrivée à Vinh Long, les visiteurs pourront s’immerger totalement dans la vie rurale du Delta avec ses îles spécialisées dans l’agriculture de fruits tropicaux, visites de vergers, dégustation, balades en sampan sur le Mékong, etc

6, Ferme d’élevage de crocodiles à Can Tho :

Comment visiter le Delta du Mékong

7, Temple «La Déesse nationale» :

Si les gens du Nord vont au temple de la Reine du Trésor pour s’attirer le succès et la prospérité, les gens du Sud vont au temple de la «  Déesse nationale ».

8, La forêt de cajeputiers de Tra Su et la réserve ornithologique de Tra Su, près de Chau Doc :

La forêt de cajeputiers de Tra Su est un endroit exceptionnel à découvrir. Cette forêt primitive reste presque intacte.

La réserve ornithologique vous offre un paysage dans les marais absolument magnifique à explorer en petites embarcations avec la possibilité de compléter par des balades à vélo. A visiter entre décembre et février car ensuite malheureusement, il n’y a plus d’eau jusqu’au début des pluies en mai.

9, Le parc national de Ca Mau:

Situé à l’extrême Sud continental du Vietnam, Ca Mau est une destination emblématique. On y trouve un site à ne pas rater, le parc national qui est classé réserve mondiale de biosphère. Ce parc qui couvre près de 42 mille hectares abrite un tapis végétal riche, constitué d’un écosystème de forêt de mangroves naturelles.

Ces mangroves couvrant la côte et les berges des cours d’eau, servent de barrières naturelles contre le vent et l’érosion. Il abrite aussi de nombreuses espèces animales rares et précieuses, tels que le singe à longue queue ou le pélican à pattes grises.

Cependant, ce sont les anecdotes sur les combats entre les soldats vietnamiens et leurs ennemis ainsi que les plats savoureux du parc qui fascinent le plus les touristes.

10, Chua Doi – La pagode des chauves-souris à Soc Trang :

Située à 3 km au sud-est de la ville de Soc Trang, Chua Doi est l’une des plus belles pagodes khmères de la région. Un véritable îlot de calme et de sérénité. Les gens du coin l’appellent plus couramment la pagode des Chauves-souris, en raison des milliers de chauves-souris qui y vivent.

La fête de la mi-automne au Vietnam

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La fête de la mi-automne au Vietnam: La fête de la mi-automne (Têt Trung Thu en vietnamien) est célébrée le 15è jour du huitième mois du calendrier lunaire au cours de laquelle la pleine lune est la plus ronde et la plus lumineuse de l’année. C’est aussi pour cette raison que l’on l’appelle la fête de la pleine lune.

La fête de la mi-automne au Vietnam

Il existe plusieurs légendes se rapportant à cette fête traditionnelle. La mi-automne était à la base d’une fête agricole et astrologique célébrée dans plusieurs pays rizicoles d’Asie tels que le Vietnam, la Chine, la Corée du Sud et le Japon. Conformément aux croyances de l’époque, la lune représente la prénitude et la prospérité. Selon les ancêtres, le ciel et l’air au mois d’août lunaire sont idéaux (clair et pur) pour examiner la lune et d’où prévoir le résultat de la prochaine moisson.

L’origine de cette fête est également expliquée par la légende de chi Hàng Nga (la Déesse de la Lune) et de Chu Cuoi, un jeune bûcheron nommé Cuoi (Caillou) assis au pied du banian. La plupart des chansons concernant ce conte populaire est interprétée par les enfants à l’occasion de la fête lors du défilé des lampions en souvenir de leur histoire.

La fête de la mi-automne

C’est la raison pour laquelle, de nos jours, la fête de la mi-automne est devenue essentiellement une grande fête pour les enfants, mais les adultes participent aussi aux festivités.

A l’approche de la fête, la tradition est d’offrir des boites de gateaux Banh Deo (pain de riz gluant farcis en forme de disque lunaire) et de Banh Nuong (gâteaux cuits au four diversement farcis) à la famille et aux proches.

Cette année, la fête de la mi-automne tombe au 29 Septembre. Mais de nombreuses activités sont déjà organisées depuis quelques semaines dans le vieux quartier de Hanoi. Les enfants sont amenés par leurs parents à la rue Hàng Ma pour acheter de beaux jouets ou particper à des jeux populaires et voir des spectacles du dragon dans les rues Hang Dao, Dong Xuan, Hang Giay, Ma May, Hang Buom ou Hang Bac.

Pendant cette fête, le quartier est devenu très animé et coloré grâce à de centaine de stands exposant des marionnettes, des lanternes, des masques qui sont attirés par non seulement des enfants mais également de leurs parents et même des visiteurs étrangers.

Aussi à l’occasion de cette fête, le musée d’ethnigraphie du Vietnam organise de plusieurs activités autour du thème « Les jouets traditionnels » pendant les 2 jours du 29 et 30 Septembre (soit le 14è et 15è jours du mois Août selon calendrier lunaire).

La fête de la mi-automne Vietnam

En province de Quang Nam, la fête est également très animée avec les numéros des chants et des danses présentés par les artisans de Hoi An tels que la danse de la licorne, la danse thiên câu (une danse pour la paix, la prospérité et une vie stable), des chansons folkloriques de Quang Nam … Les artisans de Hoi An enseignent également aux visiteurs la fabrication de lanternes, une spécialité de l’ancienne cité de Faifo.  Toujours à cette occasion, les visiteurs sont ainsi invités à apprécier la gastronmomie traditionnelle de Hoi An en dégustant le Cao Lau, la soupe de vermicelle Quang.

La course de boeufs des Khmers à An Giang

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

La course de boeufs des Khmers à An Giang: Le Dolta, cérémonie propitiatoire et à la mémoire des ancêtres, est une des trois fêtes traditionnelles importantes des Khmers dans les provinces du Sud-Ouest.

A l’occasion de cet événement culturel, les autorités locales organisent une grande course de bœufs dans la région de Bay Nui (littéralement Sept montagnes, province d’An Giang) du 08 Septembre 2012 au 04 Octobre 2012. Grâce à ses spécificités culturelles, cette activité attire des dizaines de milliers de spectateurs enthousiastes, pour la plupart d’ethnie khmère, venus des provinces de Tra Vinh, Soc Trang et même du Cambodge.

La course de boeufs des Khmers à An Giang

Deux mois avant le concours, les bœufs candidats suivent un régime spécial, alimentaire et physique. Ces bœufs ne doivent pas travailler et sont soignés très minutieusement. Outre des herbes jeunes, ils sont nourris avec des œufs, du lait, même du miel mélangé avec du son.

Chaque jour, ils font une dizaine de kilomètres pour entraîner leur endurance, et tous les trois jours, ils pratiquent une course d’essai sur les champs.

Course de boeufs An Giang

La course de bœufs retentit des hurlements de milliers de poitrines, qui encouragent leur paire de bœufs de leur village.

L’arène est un espace d’environ 80-120 m de large et 150-200 m de long, entouré par des diguettes en terre réservées aux spectateurs. La piste sur la rizière est d’une longueur de 100 m et d’une largeur de 8 m.

Le concours regroupe 38 paires de bœufs lors des courses communales. Tous les bœufs sélectionnés sont beaux à voir: tête massive, dos droit, queue longue, oreilles petites et courtes, cou rond, yeux doux…

La course se divise en deux cycles : hu et tha. Lors du cycle hu, deux paires de bœufs font deux tours de l’arène pour le défilé et la préparation. Au deuxième cycle, cycle du tha, la vraie course commence. Au contraire du premier, le paire de bœufs a le droit d’empiéter sur la ligne du voisin et marcher sur la herse de l’adversaire.

La course de boeufs des Khmers An Giang

Lors de la course, les « jockeys », qui sont également les propriétaires et entraineurs des bœufs, commandent leurs animaux avec un fouet en rotin ou une baguette en bois, appelée xà lu.

Tous les spectateurs attendent la victoire des bœufs de leur village, qui rejaillira sur toute la communauté. Les « jockeys » font tous leurs efforts pour conduire leurs bœufs à gagner le concours car les bœufs gagnants, selon eux vont apporter la joie, la chance et aussi la gloire au village.

Les héroïnes soeurs Trung et symbole du patriotisme

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

Les héroïnes soeurs Trung et symbole du patriotisme: L’histoire vietnamienne reste marquée par la luttre contre les invasions étrangères pendant plus de dix siècles. Parmi d’innombrables soulèvements et rebellions pour protéger le pays de la domination chinoise, la rébellion des sœurs Trung (Hai Ba Trung) est restée dans l’histoire nationale comme un des premiers grands actes de résistance.

Connues en vietnamien sous le nom de Hai Ba Trung, littéralement « les 2 dames Trung », et individuellement comme Trung Trac et Trung Nhi, les sœurs Trung (12-43 après Jésus-Christ) sont considérées comme des héroïnes nationales vietnamiennes. Elles sont nées dans un village du nord au Vietnam, au sein d‘une famille de militaires. Elles bénéficiaient donc de son père, le préfet de Me Linh, d’une formation aux arts martiaux et aux arts de la guerre.

Les héroïnes soeurs Trung

En année 39, Thi Sach, le mari de Trung Trac était assassiné par To Dinh, commandeur chinois de la province Giao Chi lors de son révolte contre la domination de l’Empire chinois. En l’an 40, Trung Trac et sa sœur Trung Nhi ont réussi à rallier les patriotes et reconquérir le pays. Elles se proclamaient reines.

Pourtant, après quelques victoires, les chinois étaient revenus en 43. Vaincues à la bataille de Lang Bac, les sœurs Trung ont commis le suicide en se jetant dans le fleuve Hatmon. Leurs corps pétrifiés auraient flotté jusqu’à la berge Dông Nhân (aujourd’hui dans la banlieue de Hanoi). La population leur a élevé un temple qui tombera en ruine à la suite de fortes crues du fleuve Rouge. L’édifice a été transféré en 1819 au village Dông Nhân – actuellement rue Dông Nhân à Hanoi.

L’épopée des sœurs Trung reste gravée dans l’esprit et dans le cœur de tous les Vietnamiens. Elles ont réussi à repousser victorieusement pendant trois ans les attaques chinoises au Vietnam. Un autre facteur qui explique le prestige éternel des sœurs Trung c’est qu’elles sont des femmes qui prennent les armes pour protéger le pays. Elles méritaient de devenir des héroïnes de l’indépendance nationale et être le symbole du patriotisme.

Temple des soeurs Trung

Rien que dans Hanoi et ses 3 provinces voisines, on a dénombré quelque 200 temples dédiés aux Deux Dames Trung et à leurs femmes-lieutenants.

Chaque année, la fête des Sœurs Trung est célébrée en grande pompe du 3è au 5è jour du 1er mois lunaire pour commémorer leur disparition. Un district à Hanoi porte leur nom, tout comme de nombreuses rues et de nombreuses écoles à travers le pays.