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La grotte Tien Phong Nha Ke Bang

Découvrir la grotte Tien au parc national de Phong Nha Ke Bang

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La grotte Tien Phong Nha Ke Bang (Hang tien 2) est découverte par l’Association de Recherches Britannique des Grottes (BCRA) dans le parc national de Phong Nha Ke Bang. Les grottes féériques 1 et 2 sont les dernières du système de grottes de Tu Lan; situé sur deux communes de Cao Quang et de Tan Hoa, de la province de Quang Binh.

Auparavant; la grotte Tien Phong Nha Ke Bang (Hang Tien 1) a été découverte; examinée et estimée la possibilité de la mise en exploitation touristique.

D’après les experts; c’est une belle grotte qui a son propre charme et bien pour la mise en exploitation touristique; malgré que sa taille ne soit pas grande comme les autres grottes.

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Ainsi; la compagnie Oxalis a reçu la permission du Comité populaire provincial de Quang Binh de la mise en exploitation touristique de la grotte à partir du début de juillet 2016. Le tour d’une journée à la grotte féérique 1 coûte $100; le tour de 2 jours aux grottes féériques 1 et 2 ne s’adresse pas à tout le monde. Son niveau de difficulté est de 4 sur 5. Le nombre de participants à chaque tour est entre 8 et 20 personnes.

Voici certaines photos des grottes féériques 1 et 2 à voir:

A l’intérieur de la grotte TienA l’intérieur de la grotte Tien

Découvrir la grotte Tien Phong Nha Ke BangDécouvrir la grotte Tien Phong Nha Ke Bang

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Plage My Khe Danang

Création du mure de mosaïque Danang espace artistique

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Création du mure de mosaïque Danang espace artistique

La ville de Dà Nang (Centre) prévoit de décorer 1,5 km de sa digue de béton avec des peintures et des mosaïques en céramique, de 2016 à 2017, afin d’en faire un espace artistique et une attraction touristique.

Le vice-directeur du Service de la culture et des sports de la ville, Nguyên Huu Chiên, a déclaré que ce projet, prévu le long de la plage de My Khê, dipose d’un budget de 11,4 milliards de dôngs (506.000 dollars) financé par des donateurs.

Des sculpteurs, des architectes et des étudiants en art de Dà Nang seront les principaux réalisateurs de ce projet artistique qui mettra en vedette l’océan, les villages de pêcheurs, les paysages, le peuple, l’histoire et le mode de vie de Dà Nang et de la région Centre.

Cette digue décorée, qui sera le premier espace artistique du genre à Da Nang, ira du carrefour des rues Vo Van Kiêt – Vo Nguyên Giap à la rue Nguyên Van Thoai –  partie la plus fréquentée de la plage de Dà Nang.

Exposition de belles photos sur le tourisme de Dà Nang: Une exposition intitulée « Belles photos sur le tourisme de Dà Nang » a ouvert ses portes le 24 septembre dans cette ville (Centre) dans le cadre des 5es Jeux asiatiques de plage.

Plage My Khe Danang

Plage My Khe Danang

Organisé par le Centre de promotion du tourisme de Dà Nang, elle présente au public plus de 40 clichés représentant les beaux sites de Dà Nang comme les Bà Nà Hills, Ngu Hanh Son, le village Vân, Nam O, la plage de My Khê… ou encore des festivals organisés de cette localité tels que la Clipper Race, le concours international de feux d’artifice…Dès la cérémonie d’ouverture, l’exposition a attiré de nombreux visiteurs, habitants comme touristes vietnamiens et étrangers. Elle représente une bonne occasion de promouvoir l’image et les destinations de Dà Nang dans le monde.

Source CVN

Royaume de l’ail sur l’île de Ly Son

Royaume de l’ail sur l’île de Ly Son

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Royaume de l’ail sur l’île de Ly Son: L’île de Ly Son, qui relève de la province de Quang Ngai (Centre), attire un flot croissant de touristes. Avec ses magnifiques paysages volcaniques, le royaume de l’ail fait partie des destinations incontournables du Vietnam.

Ly Son est un site touristique insulaire réputé au Vietnam.

Ly Son se trouve au nord-est de la province de Quang Ngai, à 15 milles nautiques du continent. L’île s’étend sur près de 10 km² et ses côtes s’étirent sur 25 km. L’île de Ly Son aurait été formée il y a 25-30 millions d’années lors d’une éruption volcanique. L’on trouve encore des sources thermales au pied de ce qu’il reste du volcan.

Aujourd’hui, cinq montagnes émergent des eaux. Thoi Loi est la plus rocheuse. À son sommet, les touristes ont une vue panoramique sur les champs d’ail qui ressemblent à un échiquier géant et, plus loin, sur la mer bleue parsemée de bateaux de pêche qui s’étend à l’infini.

Le district a défini l’économie maritime comme étant sa filière de pointe et le tourisme comme étant sa deuxième filière économique. L’île de Ly Son dispose d’énormes potentialités d’un point de vue touristiques avec ses paysages, ses patrimoines historiques et culturels : maisons communes, pagodes, temples et autres maisons de culte familiales.

Le district a déjà élaboré un plan de développement touristique pour l’île jusqu’en 2025. Des programmes de sensibilisation et de promotion du tourisme ont été lancés dans les grands médias vietnamiens et étrangers. Les agences de voyages locales au Vietnam commencent organiser les voyages du centre au Vietnam, et l’ile de Ly Son Quang Ngai avec le service de guide francophone à Hue, Danang et Hoi An.

Royaume de l’ail sur l’île de Ly Son

Royaume de l’ail sur l’île de Ly Son

Depuis la ville de Quang Ngai, il faut prendre la nationale 24B pour se rendre au port de Sa Ky. De là, les touristes peuvent emprunter des hydroglisseurs qui les emmènent à Ly Son. Sur l’île, les touristes peuvent louer des motos ou des voitures électriques pour se balader.

Il existe une bonne centaine de vestiges historiques et culturels dont deux  patrimoines nationaux : la maison commune du village d’An Hai et la pagode Hang. Les habitants, eux, sont très hospitaliers, toujours ravis d’accueillir des gens d’ailleurs.

Source CVN

Pont Hien Luong Quang Tri

Le pont Hiên Luong symbole de l’aspiration à la réunification Vietnam

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Le pont Hiên Luong symbole de l’aspiration à la réunification Vietnam: Le pont Hiên Luong enjambe la rivière de Bên Hai (province de Quang Tri, Centre), laquelle démarquait le Nord du Sud du pays pendant la guerre. Un lieu qui a été celui de nombreux sacrifices de soldats vietnamiens. Aujourd’hui, ce pont est classé vestige national spécial.

Le pont Hiên Luong et la rivière Bên Hai sont un lieu sacré et riche d’émotions pour le peuple du Vietnam.

En vertu des accords de Genève de 1954, la rivière de Bên Hai et le 17e parallèle furent retenus en tant que ligne de démarcation provisoire. Ce pont a été construit par les Français en 1950. D’une longueur de 178 m, il comprenait 7 travées sur une chaussée constituée de 894 planches. Les accords de Genève stipulaient que chaque partie exerçait sa souveraineté sur 89 m.

Ces travées sont autant de témoins des longues années de lutte pour la réunification nationale. La province de Quang Tri a, en effet, été le théâtre de bombardements particulièrement intensifs pendant la guerre.

Cette ligne de démarcation sur le pont Hiên Luong a existé 21 années. C’est seulement à la grande victoire du printemps 1975, avec la réunification nationale qui s’ensuivit, que cette ligne de démarcation disparût. Ce n’est donc plus qu’un nom historique étroitement lié à la lutte héroïque du peuple vietnamien.

En effet, depuis 1975, Hiên Luong est devenu le pont de la réunification. La fête de la réunification qui a lieu chaque année sur ce pont est l’occasion pour tous de se souvenir des années de séparation et de l’aspiration à la réunification partagée par tous les Vietnamiens de l’époque. Hiên Luong-Bên Hai est un lieu sacré et riche d’émotions pour le peuple du Vietnam.

La province de Quang Tri: C’est en 1989 que la province de Quang Tri a été séparée de la province de Binh Tri Thien.

La province de Quang Tri se situe au nord du Centre Vietnam. Sa situation géographique (au 17ème parallèle, c’est-à-dire à la frontière entre l’ancienne République du Sud-Vietnam et la République Socialiste du Vietnam), au cœur de la Zone Démilitarisée (DMZ) en a fait l’une des zones de combats les plus cruelles de la guerre du Vietnam. Entre 1968 et 1975 les B 52 ont largué près de 1200 tonnes de bombes par jour sur la région. La province de Quang Tri est entourée au nord par la province de Quang Binh, au sud par la province de Thua Thien-Hue, à l’ouest par le Laos avec une frontière commune de 206 km, et à l’est par la mer dont la côte fait 75 km de long. A 25 km de la province, se trouve l’île Con Co d’une superficie de 4 km². La province est à 582 km de Hanoi, et 1121 km de Ho Chi Minh Ville. La superficie de Quang Tri est de 4592 km². La région montagneuse de la province occupe 2981,7 km² du territoire, soit 64,93 %de la superficie totale de la province.

Transports: En 1998, le volume de fret a atteint 694.000 tonnes dont 80,5 % par route et 19,5 % par voie fluviale. Le nombre de passagers était de 2 millions de personnes dont 70 % par route et 30 % par voie fluviale.

Routes: Les routes de la province sont d’une longueur totale cumulée de 2813 km : 285 km d’autoroute nationale, 288 km de route provinciale, 640 km de route de district et 1600 km de route communale. A cela s’ajoutent les routes en terre qui ont une longueur cumulée d’environ 1500 km. Quang Tri est traversée, du nord au sud par la route nationale 1A et par la route nationale 9 qui la relie avec le Laos. A celles-là s’ajoutent les routes 14, 14B, et 15. Elle possède aussi de nombreux ponts dont les plus importants sont les ponts Hien Luong, Dong Ha, Thach Han, My Chanh… Actuellement, 132 des 136 communes de la province sont desservies par des routes carrossables.

Voies ferrées: La ligne de chemin de fer qui traverse le pays du nord au sud dessert également la province.

Voies fluviales: La province possède deux ports :

  • le port Cua Viet qui vient d’être construit, d’une capacité de 200 000 tonnes par an
  • le port de Dong Ha qui a été construit pour des bateaux de moins de 500 tonnes

Aéroports: Il existe 3 aéroports : les aéroports Ai Tu, Khe San, et Dong Ha.

Télécommunications

La province a plusieurs bureaux de postes assurant les différents services de communication (fax, télex, services postaux…) : le bureaux de poste de Khe Sanh-Lao Bao et les bureaux de poste des villes et bourgs de Dong Ha, Vinh Linh, Gio Linh, Trieu Phong, Quang Tri et Hai Lang. En 1998, 8.590 postes de téléphones étaient installés.

En l’an 2000, on prévoit 14 000 téléphones soit environ 2,2 téléphones pour 100 habitants.

Education

Au recensement de 1989, le taux d’analphabétisme était de 16,4 %. En 1997, il y avait dans la province :

  • 228 écoles primaires. 65% des communes ont une école primaire.
  • 17 écoles pour l’enseignement secondaire.

En 1998, la province comptait 139.741 élèves répartis comme suit :

  • 80.595 dans le primaire
  • 44.512 dans la moyenne section
  • 14.634 dans le secondaire
  • 4.983 professeurs assuraient les cours

La province est équipée de 935 lits répartis dans 27 hôpitaux où le service est assuré par 257 docteurs.

Sur 136 communes, 24 sont considérées comme pauvres, 16 n’ont pas accès à l’électricité, 5 sont isolées et difficiles d’accès, 23 n’ont pas le téléphone et 110 ne peuvent capter la radio.

Population et main d’oeuvre:

En 1997, la population était de 562 300 habitants, sa répartition était la suivante :

  • 269 300 hommes, soit 47,9 % de la population totale.
  • 293 000 femmes, soit 52,1 % de la population totale.
  • 463 900 ruraux, soit 82,5 % de la population totale.
  • 98 400 urbains, soit 17,5 % de la population totale.

La densité de la population est de 114,45 personnes/km². La croissance démographique était de 2,35 % en 1994, et de 2,31 % en 1995. La population de la province est une population jeune. En 1995, les jeunes de 0 à 19 ans représentaient 53,73 % de la population de la province, et les plus de 60 ans, 8,36 %.

24 groupes ethniques composent la population de la province : les principaux sont les Kinh (91,9 % de la population totale) les minorités Bru-Van Kieu (6,4 % de la population totale) et Paco-Taoi (1,52 % de la population totale).

En 1996, la population active était de 255 071 personnes réparties de la façon suivante :

  • 67 % travaillaient dans l’agriculture
  • 29,4 % travaillaient dans l’industrie
  • 7,6 % travaillaient dans les services

En 1997, la population travaillant dans le secteur public était de 18 100 personnes. 20% de la population vie sur la cote.

Ressources naturelles:

Ressources en eau: Ressources en eau A Quang Tri, se trouve la chaîne de collines Truong Son. Les montagnes ont une hauteur moyenne de 1400 à 2000 mètres. Le sommet le plus élevé est celui du Mont Voi Mep avec une hauteur de 1701 mètres. La province possède tout un réseau de rivières, de ruisseaux et de lacs. Ce réseau a une superficie cumulée de 3640 km², soit 79 % de la superficie totale de la province. La longueur cumulée des rivières est de 1085 km. La rivière Thach Han est la plus grande rivière de la province. Elle prend sa source dans la chaîne de montagnes à l’ouest de la province et coule sur 155 km jusqu’à la mer. Elle a 37 affluents dont les deux plus importants sont les rivières Quang Tri et Cam Lo. L’étendue de la rivière Thach Han (affluents compris) est de 2600 km², soit 50 % de la superficie de la province de Quang Tri.

Pont Hien Luong Quang Tri

Pont Hien Luong Quang Tri

La rivière Ben Hai a une longueur de 64,5 km.

Elle prend sa source dans les chaînes de montagnes du nord-ouest de la province, pour se jeter dans la mer par Cua Tung. La rivière Ben Hai a 14 affluents dont les plus importants sont les rivières Ban Xen et Rao Thanh. La rivière Ô Lau prend sa source à une altitude de 400 à 600 m à l’ouest de Tri Thien. Elle a une longueur de 65 km, et une étendue totale de 900 km². Existe également une source d’eau chaude (78 degrés) ainsi que 6 sources minérales naturelles. Ces rivières offrent des conditions favorables pour la construction de barrages hydroélectriques, d’une capacité de 9 milliards de m³ par an, et pouvant fournir environ 3 milliards de KW/h. Une moyenne de 15.000 m3/jour d’eau est distribuée. La province a décidé aussi de creuser de nouveaux lacs a Bao Dai, Ai Tu et Ben Da.

Ressources minérales La province dispose de plusieurs minerais :

  • Petite réserve de tourbe dans les districts de Gio Linh et My Chanh
  • Réserve de minerai de fer de plus de 1 million de tonnes est disponible à Cam My et Cam Lo
  • Le titane peut être exploité à Vinh Thai (district de Vinh Linh)
  • Petite réserve d’or est disponible notamment à Sa Lung (district de Vinh Linh), et à A Pay (district de Huong Hoa), ainsi qu’une petite réserve d’antimoine à Tan Lam (district de Cam Lo)

Gisement de pyrite à Ta Lao et à A Pay (district de Huong Hoa), mais surtout une réserve de 4385 millions de m³ de roche calcaire disponible à Tan Lam (district de Cam Lo), et dans le district de Huong Hoa, La province est riche en argile, qui est disponible un peu partout. Les gisements les plus importants sont le gisement de Cam Thanh (district de Cam Lo) dont la réserve atteint environ 4000 m³, et le gisement de Vinh Luong d’une réserve de plus de 1500 m³.

Il y a des réserves de calcaire de 3,5 milliards de tonnes a Tan Lam et Ta Rung. 25.000 m3 de granite sont extraits du sol de Quang Tri tous les ans. La province est riche en titane et ses réserves sont estimées à 1 million de tonnes.

De l’eau minérale est disponible à Tan Lam (district de Cam Lo), et dans le district de Huong Hoa. Les forêts, qui couvraient autrefois la province, ont été quasiment rayées de la carte pendant la guerre.

Tourisme et culture: Les villages de Khe Sanh, Dong Ha, et la rivière Ben Hai River sont des noms familiers pour les vétérans américains, nombreux à visiter la province pour un « DMZ Tour » de deux jours au départ de Hué.

La province conserve encore quelques sites historiques : la route Hô Chi Minh, l’église de Vang, les tunnels de Vinh Moc (véritable ville souterraine sous laquelle tout un village s’est abrité des bombes). La plage de Cua Tung (district de Vinh Linh) pourrait devenir un lieu de villégiature pour les Laotiens privés de mer. De manière générale, les lieux touristiques de la province ont été dévastés par la guerre et ont besoin de profondes restaurations pour satisfaire aux exigences du tourisme. La province compte 4 musées : un à Dong Ha, un à Vinh Linh, un à Gio Linh, un dans la vile de Quang Tri. Il existe un hôtel de grande capacité : l’hôtel West Truong Son avec un équipement international standard. En 1997, le nombre de visiteurs a cru de 9 %, le nombre de visiteurs étrangers de 35 %. Jusqu’en l’an 2000, la province devrait accueillir jusqu’à 145 000 touristes, rapportant 65 milliards de dôngs. Il est prévu de développer les infrastructures touristiques pour être en mesure de recevoir 60 000 à 70 000 étrangers et de récolter un chiffre d’affaires de 55 milliards de dôngs. En l’an 2000, le tourisme devrait représenter 3,5 % du P.I.B. de la province. (Source famillegorin.free. fr)

Les anciens puits de Gio An

Les puits de Gio An vestiges de la culture du Champa

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Les puits de Gio An vestiges de la culture du Champa: Dans la commune de Gio An, district de Gio Linh, province de Quang Tri (Centre), il existe un réseau de puits antiques introuvable ailleurs. Construits avec de gros rochers, ces ouvrages témoignent de la civilisation rizicole de l’ancien Champa.

Une trentaine de puits sont éparpillés sur le territoire de la commune de Gio An, le long de la route N°75. «Six des huit villages de Gio An ont des puits millénaires. Nombre d’entre eux sont à l’abandon mais d’autres sont toujours utilisés pour la production agricole», révèle un vieillard local. Et d’affirmer qu’il s’agit là de vestiges de la civilisation rizicole du Champa, aux XVe – XVIIIe siècles. En 2011, un groupe de quatorze puits parmi les plus typiques de Gio An a été reconnu «vestige culturel national» par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme.

Des puits à multiples fonctions: À la différence des vieux puits de la plaine caractérisés par un trou vertical creusé dans le sol, souvent maçonné, pour atteindre la nappe, les puits de Gio An sont superficiels et formés de gros blocs de pierre bien disposés. Alimentés par des sources intarissables, ils avaient pour fonction de fournir de l’eau potable aux habitants, de servir leurs activités quotidiennes (se laver, faire la lessive…), d’abreuver le bétail et d’irriguer les champs. La dernière fonction se réalisait grâce à un réseau de canaux érigé lui aussi avec des blocs de pierre. Selon les autochtones, malgré leur construction rudimentaire, ces puits donnent toute l’année une eau limpide, fraîche en été et tiède en hiver.

Les vieux puits de Gio An sont différents en forme et en envergure. Trois types peuvent être distingués : le giêng mang (puits – rigole), le giêng ao (puits – mare) et le giêng bi (puits – bille). Le premier comprend en amont un petit bassin (sorte de purgeoir) d’où les eaux sont conduites à travers deux rigoles en pierre pour être déversées dans un réservoir circulaire d’environ 20-40 m² et d’un mètre de profondeur. C’est dans ce réservoir qu’on puise l’eau. Les eaux sont ensuite acheminées vers un petit réservoir qui sert d’abreuvoir aux animaux, avant de couler à travers le réseau de canaux pour l’irrigation des cultures.

Le giêng ao, un peu plus profond, atteint la nappe. En forme d’anneau, il est bordé de blocs de pierre. Pas de purgeoir, ni de rigole, les eaux se jettent directement dans un réservoir, avant de s’écouler vers les canaux d’irrigation.

Le giêng bi, quant à lui, se caractérise par une paroi en pierre en forme de «caisse de tambour». Taillée à partir d’un grand rocher basaltique, cette «caisse» mesure 0,5 m de diamètre et un mètre de hauteur, avec la moitié enfouie dans le sol.

Les puits millénaires de Gio An ont chacun un nom : Mang, Pheo, Ông, Bà, Gai, Dia, Dào, Trang, Bung, Phuong, Côi, Duoi, Nây, Tep… Des noms évocateurs qui tirent leur origine d’histoires racontées de génération en génération. Par exemple, le groupe des puits Ông (Messieurs), Bà (Mesdames) et Gai (Filles), situé près du village de Hao Son. «La tradition veut que le puits Ông servait de bains publics pour les hommes, le Bà pour les femmes et le Gai pour les jeunes filles», explique un vieillard local.

Jusqu’à la fin du XXe siècle, beaucoup de ces puits étaient l’unique source d’eau potable des habitants locaux. Jusqu’en 2003 où un projet suédois d’adduction et de distribution d’eau potable a rendu leur usage dispensable. Néanmoins, certains sont encore exploités et entretenus pour irriguer les champs.

Malheureusement, la plupart des puits antiques de Gio An sont dans un piteux état. Certains sont en ruine, d’autres ne se présentent plus que comme un amas désordonné de roches… «Depuis des millénaires, ces puits font partie de la vie des habitants de Gio An. C’est triste de les voir se dégrader ainsi. Leur disparition signifierait la perte d’un trait culturel original de cette localité», déplore Quach Dinh Dung, un historien originaire de Gio An.

Les anciens puits de Gio An

Les anciens puits de Gio An

Dans la commune de Gio An, district de Gio Linh, province de Quang Tri (Centre), il existe un réseau de puits antiques introuvable ailleurs.

Renaissance d’un giêng mang: Heureusement, un plan de restauration du site a été lancé. En août 2015, le Centre de conservation des vestiges et sites célèbres (CCV-SC) de la province de Quang Tri a accordé 200 millions de dôngs pour faire revivre le puits Dao, un exemple typique de giêng mang, dans le village d’An Nha. «Il était asséché depuis longtemps. Il était urgent d’agir», explique Nguyên Quang Chuc, directeur adjoint dudit centre. Trois ans avant la mise en œuvre de ce projet, le CCV-SC a mobilisé la participation des carrières de Gio An, selon Chuc. «Les travaux ne furent pas simples. Faute de machines spécifiques, les ouvriers durent acheminer, parfois à la force de leurs bras, des rochers pesant des centaines de kilos», se rappelle-t-il. Mi-septembre 2015, devant les villageois rayonnants de joie, le puits Dào a redonné de l’eau, limpide et fraîche comme ses homologues.

Le CCV-SC de Quang Tri a débuté l’établissement d’un dossier pour la reconnaissance de ce réseau de puits millénaires de Gio An en tant que «Vestige spécial d’échelon national». Et d’espérer que dans l’avenir, ce patrimoine sera classé dans la liste du patrimoine culturel mondial. Pourquoi pas?

Source CVN