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Guide francophone vietnam

Voyage au Vietnam avec guide francophone au Vietnam privé et voiture chauffeur à Hanoi, Sapa, Mai Chau, Ha Giang, Mu Cang Chai Ninh Binh, Baie d’Halong, Hue, Hoi An, Delta du Mekong, Saigon, Ho Chi Minh ville

Le symbole de Carpe qui se transforme en Dragon

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

Le symbole de Carpe qui se transforme en Dragon: Chaque année la saison des pluies, l’Empereur de Jade ordonnait aux dragons de faire jaillir de l’eau sur la terre pour permettre aux paysans de planter du riz. Comme les dragons n’étaient pas nombreux, ils ne pouvaient bien accomplir leur devoir. C’est ainsi que les Mille êtres durent plusieurs fois supporter des sécheresses de plusieurs années. L’Empereur de Jade décida alors organiser un concours entre tous les animaux, et particulièrement entre les poissons et les crevettes, pour qu’ils puissent se transformer en dragons. Chaque animal devait franchir trois échelons de vagues. La tanche réussit à franchir la première vague mais échoua à la seconde. La crevette fut plus talentueuse, elle passa sans encombre les deux premiers effets de la transformation en dragon se firent sentir. Les écailles lui couvrirent le corps, des pinces lui poussèrent sur la tête, mais lors du troisième saut elle échoua et retomba à la renverse si durement qu’elle planta la tête dans le sol, que les entrailles lui remontèrent à la tête et son dos resta courbé à tout jamais. Puis vint le tour de la carpe. Elle prit son élan et franchit d’un seul trait les trois échelons de vagues. Alors elle traversa en vainqueur la Porte de Vu Mon et se transforma en dragon comme promis. Depuis lors toute personne qui a une bonne chance est comparée à cette carpe victorieuse.

L’histoire des moustiques

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Il était une fois, un modeste cultivateur qui avait épousé une fille très belle. Tous deux, jeunes et bien portant, semblaient voués à un avenir simple et laborieux mais heureux. Le mari s’occupait de quelques rizières et d’un petit champ pendant que son épouse élevait des vers à soie. Un jour cependant, la mort emporta brutalement la jeune femme. Le mari ne voulut pas se séparer du corps de sa bien-aimée. Il s’embarqua sur un sampan et partit au fil de l’eau. Il rencontra le Génie de la Médecine qui voyageait souvent parmi les hommes pour leur enseigner soins et remèdes et soulager leurs maux. Sur les conseils du génie, le mari sortit le corps du cercueil, se fit une entaille au bout du doigt et laissa tomber trois gouttes de son sang sur le cœur de sa femme. Miracle ! Celle-ci ouvrit les yeux et se releva lentement, comme si elle se réveillait d’un profond sommeil. Ses forces revinrent vite. Le génie dit à la femme : « N’oubliez pas votre devoir ! Pensez au dévouement de votre mari. Désormais soyez tous deux heureux ». Pendant le voyage de retour le mari rama jour et nuit, pressé de regagner son foyer. Un soir, il descendit dans un port pour acheter des provisions. Pendant son absence, une grande jonque vint se ranger près de son sampan. Elle était conduite par un riche commerçant qui fut frappé par la beauté de la jeune femme. Il l’invita à venir prendre le thé mais dès qu’elle fut à bord de la jonque le commerçant fit lever les voiles et mit le cap vers le large. Le mari courut les mers et les terres et ce n’est qu’au bout de plusieurs mois qu’il retrouva enfin celle qui était tout pour lui. Malheureusement celle-ci se plaisait dans le luxe et sans détour refusa de le suivre. D’abord déçu il fut rapidement guéri de son amour et ne la regretta plus. Mais il lui dit :
« Vous êtes libre. Seulement je vous demande de me rendre les trois gouttes de sang que je vous ai données vous permettant de revenir à la vie. Je ne veux pas que vous gardiez en vous la moindre parcelle de moi-même ». Heureuse d ‘en être quitte à si bon compte, la femme s’empressa de prendre un couteau et de se couper le bout du doigt. Mais à peine le sang avait-il commencé à couler qu’elle pâlit affreusement et s’affaissa sur le sol. On se précipita vers elle, mais il était trop tard, elle était morte. Femme légère et frivole, elle ne pouvait se résoudre à quitter ainsi ce monde. Alors elle y revient, mais sous la forme d’un petit insecte qui depuis lors passe son temps à chercher son mari pour lui demander les trois gouttes de sang qui la feront revenir à la vie humaine, tout en bourdonnant ses regrets et ses repentirs. Ceci s’est passé il y a bien longtemps ; la femme infidèle n’a toujours pas retrouvé celui qui l’aima tant. Ce n’est que bien plus tard que cet insecte fut appelé moustique et voici pourquoi seules les moustiques femelles viennent nous piquer, dans l’espoir de pouvoir revenir parmi le monde des humains.

L'histoire du buffle

L’histoire du buffle

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L’histoire du buffle: Lors de la création du monde, l’homme était carnivore. De peur que le peuple ne prit l’habitude de tuer les animaux, et finisse par devenir mauvais, l’Empereur de Jade décida un jour de lui fournir du riz. Un génie- mandarin de la cour royale fut envoyé sur terre avec un boisseau de graines de riz et cinq sacs d’herbe ; il avait comme consigne de semer d’abord le riz, l’herbe ensuite. Arrivé très fatigué, ici-bas, le génie oublia les directives de l’Empereur et sema l’herbe en premier lieu.

L'histoire du buffle

L’herbe poussa si vite, qu’en fort peu de temps, elle recouvrit la terre entière, ne laissant aucune place pour le riz. Mécontent de son envoyé distrait, l’Empereur de Jade, l’exila définitivement dans le bas monde, non sans l’avoir préalablement transformé en buffle. Depuis, ce génie- buffle doit, en guise de punition, manger toute l’herbe qui se trouve à la surface de la terre. Tant qu’il n’aura pas rempli sa tâche, il ne pourra se libérer de cette corvée, ni reprendre sa forme initiale. Malheureusement pour lui, l’herbe a toujours poussé, si rapidement qu’il n’a jamais pu arriver au bout de sa peine. On dit que les buffles d’aujourd’hui sont les descendants de ce génie inattentif ; malgré leur ténacité, n’ont pas encore réussi à se dégager de la divine sanction

La déesse protectrice des enfants

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L’histoire de La déesse protectrice des enfants: Thi Kinh était une femme très belle et très sage. Un après-midi, elle travaillait à sa couture en regardant son mari qui faisait la sieste. Elle vit sur son menton un poil de barbe qui poussait à rebours et a eu l’idée de l’enlever. Prenant un couteau bien tranchant, elle approcha du visage endormi. Soudain réveillé, le mari eut peur ; il s’agita et se blessa légèrement. Il se mit à crier en accusant sa femme de vouloir attenter à ses jours. D’abord surprise, puis attristée devant son mari en fureur et les voisins hostiles, la pauvre Thi Kinh ne savait que dire. Dans sa faiblesse et dans sa douceur, elle gardait le silence. On prit sa résignation pour un aveu et son mari la chassa. Personne n’avait pitié d’elle. Ses anciens amis se détournaient à son approche, les femmes qui ne lui pardonnaient pas sa beauté, l’insultaient à l’envie. Sa propre famille la renia. Abandonnée de tous, méprisée, Thi Kinh choisit la voie de l’oubli et du renoncement. Après avoir revêtu des habits d’homme, elle se rendit dans une pagode pour demander à entrer dans la communauté des bonzes. Mais malheureusement parmi les fidèles, une jeune fille tomba amoureuse de Thi Kinh. Elle cherchait vainement à attirer son attention. Thi Kinh l’arrêta en la priant de respecter ses vœux. Par dépit, la fille folle se donna à un homme qui la courtisait. Elle devint mère. Elle mis son enfant dans un panier et le déposa à la pagode avec une lettre accusant Thi Kinh d’en être le père. Thi Kinh fut chassée de la communauté. Un moment, la pauvre femme tenta de mettre fin à ses jours mais elle eut pitié de l’enfant abandonné et se résigna à son sort. Elle mendiait pour nourrir l’enfant ; c’est ainsi qu’elle vécut pendant des années, errant par les routes, l’enfant dans ses bras et son bol à la main. Enfin épuisée, elle se traîna jusqu’à la pagode et elle frappa une dernière fois à la porte de Bouddha. En quelques mots, Thi Kinh raconta au Supérieur ses malheurs, demandant qu’aucun tort ne fut fait à tous ceux qui en avaient été cause. Elle pria qu’on lui pardonne son déguisement, et elle confessa qu’elle était encore trop attachée à la terre et même au temps où elle se trouvait heureuse avec son mari. Puis elle mourut. L’empereur de Chine apprit cette histoire; frappé d’admiration pour sa pureté et son abnégation, il a élevé Thi Kinh au rang de divinités avec le titre de Quan Am « la miséricordieuse protectrice des enfants ». Son culte est très répandu au Vietnam et dans tout Extrême-orient.

L'arbre funéraire des Tay

L’arbre funéraire des Tay

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Selon la tradition des Tay,L’arbre funéraire des Tay:  l’âme du mort doit traverser des rizières et la mer pour arriver au Mont des Fleurs où elle se repose agréablement et devient plus légère. Grâce à un oiseau, elle ira enfin au paradis. Dans certaines régions, les Tay préparent des arbres rituels en papier lors des funéraires. Ils sont les cadeaux les plus précieux que les filles et les petites filles présentent au mort pour lui faire leurs adieux. Ces arbres colorés sont décorés par vingt- quatre soleils en papiers et des hirondelles qui apportent la chance. Disposés par les Maîtres du culte auprès du cercueil, ces arbres sont ensuite brûlés avec le catafalque dès que la tombe est faite au cimetière. Quand ces arbres sont nombreux, on fait brûler des images d’hommes et des chevaux en papier pour qu’ils puissent prendre soin d’eux dans l’au- delà.

L'arbre funéraire des Tay

 

Les descendantes désirent toujours présenter l’arbre le plus beau pour montrer leur piété filiale, mais aussi pour créer dans l’au- delà un paysage attrayant pour l’âme du mort et éviter qu’elle ne revienne perturber ses descendants. Le jeu de balles rituels des Tay. Chez les Tay, le feu rituel de balles est l’une des activités les plus populaires de la cérémonie marquant le début des semailles. Un bambou de cinq à sept mètres de haut est planté au milieu d’un terrain proche du lieu de la cérémonie ou du temple du génie du village. Son sommet recourbé forme un anneau d’une quarantaine de centimètres de diamètres recouvert de papier rouge, avec au centre une cible en papier jaune d’environ vingt- cinq centimètres de diamètres. Les balles fabriquées avec huit morceaux de tissus de couleurs différentes, et décorées d’écheveaux polychromes, sont de forme rectangulaires. Elles sont bourrées de terre de rizières ou de semences et de petits cailloux. Deux jeunes gens choisis par les villageois, démarrent le jeu avec deux balles posées sur l’autel des offrandes, que leur donne le Maître du culte. Après ce premier rite, tous les villageois viennent participer au feu. Pour les Tay, ce jeu rituel favorise l’harmonie entre la terre et le ciel, le Yin et le Yang. Il apporte paix, bonheur et prospérité. C’est la saison pour laquelle tous s’efforcent de bien jouer. Quand les balles ne sont plus utilisables, le jeu se termine. Si la cible est restée intacte, on la détruit au fusil.

Le mariage chez les Hmông

Le mariage chez les Hmông

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Les Hmong occupent une grande partie des zones d’altitudes de toute la haute région. Normalement Le mariage chez les Hmông est soumis à des discussions et accords préalables entre familles qui se mettent d’accord sur le « prix de la fiancée » et la répartition des dépenses à envisager pour la cérémonie. Traditionnellement, ces coûts étaient élevés et il en résultait soit une impossibilité de se marier, soit un endettement qui dérivait souvent vers les formes de dépendances envers les bailleurs de fonds. Pour éviter ces écueils la seule solution était, et est encore à l’occasion, le mariage par rapt. En plus de limiter les dépenses il permet surtout au jeune homme de montrer son courage à la jeune fille élue et à la famille de celle-ci, même si les connivences ne sont pas rares et que la jeune fille peut « préparer » le rapt et ne pas trop résister, dès lors que le galant l’a averti du lieu et du jour de l’enlèvement.

Le mariage chez les Hmông

La jeune fille désirée donnant rendez-vous à son amant la nuit dans la propre maison de ses parents dont elle s’arrange pour laisser la porte secondaire ouverte. Lorsque le jeune homme « réveille » la jeune fille (qui attend impatiemment) pour l’enlever, aidé par quelques amis, celle-ci se met à crier pour donner l’alarme et réveiller toute sa famille qui tente d’empêcher le rapt. Si le jeune homme réussit l’enlèvement il sera hautement valorisé, sinon il lui faudra envisager le rapt d’une autre jeune fille, dans un village qui n’aura pas été au courant de ce premier échec. Dès lors qu’elle est « raptée » la jeune fille dispose de trois jours pour s’échapper et rentrer chez- elle. Si elle ne le fait pas cela signifie qu’elle est consentante. Alors la famille du jeune homme envoie des émissaires chez la famille de la jeune fille afin de régler les détails du mariage et convenir d’un dédommagement, partant du fait que les parents qui n’ont pas réussi à « protéger » leur fille n’ont pas le droit de refuser ce mariage et sont en outre en position d’infériorité dans les négociations. La seule règle qu’il est impératif de respecter est la non- appartenance des deux jeunes mariés au même lignage

Le mariage au Vietnam

Le mariage au Vietnam

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 » La demande en marriage
A l’occasion de la demande en mariage, les parents du fiancé apportent chez les parents de la fiancée des noix d’arec et du bétel, qui seront distribués aux parents, amis et connaissances de la famille de la fiancée à titre de faire part. Parfois on exige même comme cadeaux des cochons laqués et dans quelques mariages modernes, des boîtes de biscuits ou également un certains nombre de bouteilles de champagne.

 » Les fiançailles
Au jour fixé pour les fiançailles, le fiancé accompagné de quelques parents vient chez les parents de la fiancée en apportant les cadeaux fixés. Puis au cours de cette cérémonie, les membres des deux familles fixent le jour du mariage. En fin les parents de la jeune fille distribuent les cadeaux qu’ils ont reçus à leurs parents amis et connaissances pour leur faire part des fiançailles et en retournant très souvent une partie à la famille du fiancé pour que de son côté elle fasse la même distribution. C’est à partir de ce moment que les fiançailles sont officielles.

Le mariage au Vietnam

 » Le marriage
A la veille du mariage, les familles donnent un grand festin auquel sont invités les parents, amis et connaissances. Le jour du mariage, la mère du jeune homme se rend à l’avance chez les parents de la jeune fille, munie d’une boîte contenant les traditionnelles et indispensables chiques de bétel pour demander sa belle fille et faire connaître l’heure où l’on viendra prendre la fiancée pour la conduire chez son futur époux, après quoi elle se retire. Lorsque l’heure propice est arrivée, le cortège composé du futur époux, de son père, de ses frères et soeurs, amis et connaissances, se mettent en route pour aller chercher la jeune fille. Au bout de quelques instants, le père du jeune homme prie le père ou, à défaut, le parent de la jeune fille qui le remplace de vouloir bien invoquer les mânes des ancêtres pour permettre à son fils de faire les prosternations rituelles d’usage. L’invocation consiste simplement à brûler un peu d’encens et à informer les ancêtres à voix basse devant l’autel que le fiancé est venu chercher sa future femme, qu’il va faire ses prosternations. L’invocation terminée, le jeune homme se prosterne trois fois devant les tablettes des ancêtres de sa future femme qui en fait autant après lui. Ensuite le père et la mère de la jeune fille sont invités à s’asseoir pour recevoir les prosternations de leur gendre et de leur fille. Après ils choisissent pour remettre à leur fille en présence de tout le monde, ce qu’ils ont décidé de lui donner en argent ou en nature afin de l’aider à s’établir, ils lui font aussi les voeux d’usage, notamment ceux de vivre cent ans et d’avoir au plus tôt un enfant mâle. Le père et la mère de la jeune fille ne conduisent jamais celle-ci chez son futur époux. Dès que le cortège est annoncé, la mère du marié s’empresse de quitter sa maison et de se réfugier chez un voisin. Elle ne retournera dans sa maison après que sa belle fille en aura franchi le seuil. Les belles- mères sont souvent très redoutés de leur belles filles. C’est sans doute pour éviter à ces dernières impressions qu’elles éprouvaient à la vue de celles qu’elles craignent dès leur entrée dans la maison de leur mari impression susceptible de constituer un signe de mauvais augure, que les belles-mères prennent la précaution de se cacher, afin que tout sourie à la nouvelle mariée le jour de son mariage. Puis le père du marié invoque les mânes de ses ancêtres afin de les informer de ce qui se passe et de les inviter à recevoir les prosternations des nouveaux mariés. Les mariés vont se prosterner encore devant le père et la mère du marié. Si ces derniers ont l’intention de doter le jeune ménage, ils le font à ce moment, en tout cas les compliments, les voeux et les petits cadeaux ne font pas défaut

Le lendemain du marriage
La cérémonie de la visite du 2ème jour. Elle a pour but d’informer les parents de la jeune fille de l’accomplissement définitif du mariage. Autrefois on tendait un fil de soie en travers de la route sur le passage du cortège nuptial. On interrogeait la famille du marié pour savoir si rien ne s’opposait au mariage. On demandait de lui donner de l’argent. Sinon on coupait le fil, ce qui signifiait que le mariage ne durerait pas longtemps. Mais cette pratique n’était souvent qu’un prétexte pour extorquer de l’argent. Elle fut interdite enfin. Dans certaines familles où le père ou la mère vient à mourir, on hâte le mariage des enfants et on retarde la déclaration du deuil pour qu’ils ne soient pas obligés d’attendre trois ans avant de pouvoir se marier. Cette coutume reçoit le nom de « fuir le deuil ».