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La vie des H’Mông à Sapa

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La vie des H’Mông à Sapa: Rizières en terrasses à perte de vue, nature verdoyante et costumes traditionnels colorés, les villages autour de Sa Pa plongent le visiteur dans un autre univers. Si le voyage vaut le détour, il se mérite et nécessite un long périple depuis Hanoi.

Sa Pa, village touristique du Vietnam, culmine à 1.500 mètres d’altitude dans une ambiance montagnarde de station de ski, la neige en moins. Jadis isolé, les autorités coloniales françaises y fondèrent un poste militaire et une mission catholique durant le XXe siècle. Pour s’y rendre, il faut s’armer de patience et emprunter le train de nuit : 12h00 à l’aller, départ de Hanoi, direction Lào Cai dans le Nord. Une fois sur place, un bus permet de rallier le village en une heure environ.

Il faut quitter Sa Pa et son marché pour apprécier les paysages alentours. Sur place, Su, membre de l’ethnie H’Mông joue les guides. Elle entraîne les visiteurs à travers les montagnes et des paysages splendides pour rallier sa maison située au beau milieu des rizières que l’on atteint en jouant les équilibristes, le tout en croisant au passage des «Buffalo» comme elle les appelle. Soit deux heures de marche pour le «easy way» et quatre pour le «hard way» comme elle dit. Cette petite femme rieuse dotée d’une dent en or et vêtue du costume traditionnel pratique cette activité depuis deux ans dans un anglais plutôt correct appris sur le tas au fil des rencontres.

Une vie simple au milieu des rizières.

La vie des H’Mông à Sapa

Su partage ainsi sa vie, le temps d’une journée ou plus, avec ceux qui le souhaitent. Dans sa maison, située à Lao Chai, pas de cuisine aménagée, pas de salle de bain mais un retour aux sources et à une vie simple. Deux planches au dessus d’une rivière en guise de toilettes et un feu pour préparer le repas. Devant la porte d’entrée les petits cochons, curieux, s’agglutinent en grognant, pendant que le coq parade fièrement. Un confort spartiate qui contraste avec les programmes diffusés à la télévision, un des rares objets qui orne le salon.

Au menu chez Su : un repas en famille avec ses trois enfants et son mari. «J’habite dans cette maison depuis deux ans, avant, je vivais chez mon beau-frère juste dans la maison d’à côté. J’ai deux filles et un garçon, selon la tradition, je dois encore avoir un garçon», explique la jeune femme de 35 ans.

Le lendemain, visite du village avec bien sûr les traditionnelles boutiques pour touristes avec des sacs faits mains et des objets taillés dans la pierre… La journée se poursuit par une nouvelle marche à travers les rizières et les montagnes parsemées de petites rivières et de cascades. En marchant, notre guide revient sur les traditions de son ethnie : «Avant, le mariage arrangé était pratiqué, mais certaines femmes avalaient des plantes toxiques pour se suicider car elles n’aimaient pas leur mari. Maintenant, les choses ont changé et nous sommes libres de choisir la personne avec laquelle nous ferons notre vie». Après le déjeuner, cette épopée d’un autre temps se termine par un retour en moto vers Sa Pa, et déjà il faut dire au revoir à cette nature encore préservée pour retrouver l’agitation de la ville.

Arbre banian patrimonial du Vietnam à Dà Nang

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Arbre banian patrimonial du Vietnam à Dà Nang: Un banian vieux de 800 ans trônant dans la réserve naturelle de la péninsule de Son Trà, ville de Dà Nang, vient d’être reconnu « Arbre patrimonial du Vietnam », premier arbre à recevoir ce titre dans cette ville du Centre.

Ce géant banian de 22 mètres de haut abrite parfois des groupes d’un primate indochinois rare, le douc langur.

De plus, ce banian a joué un rôle important dès le début du XIXe siècle. Les rois de la dynastie des Nguyên (1802-1945) ont fait construire un point d’observation sur ses branches. Il a également servi de refuge aux soldats du pays pendant les deux guerres de résistance contre les colonialistes français et les impérialistes américains. Sa reconnaissance en tant qu' »Arbre patrimonial » contribuera à le préserver et à promouvoir les autres patrimoines de la ville.

Le banian vieux de 800 ans trônant dans la réserve naturelle

L’Association vietnamienne pour la conservation de la nature et de l’environnement (AVCNE) a lancé en 2011 son programme de conservation des arbres patrimoniaux du Vietnam. Pour être reconnus, les arbres « sauvages » doivent être âgés d’au moins 200 ans, ceux ayant été plantés d’au moins 100 ans. Il faut également qu’ils soient liés à des faits historiques et culturels de la région qui les abrite.

Pour l’heure, près de 500 ont été reconnus « Arbres patrimoniaux » dans l’ensemble du pays.

Les contes égrillards du Vietnam

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Les contes égrillards du Vietnam: La plupart de nos contes égrillards populaires expriment la sagesse du peuple qui décoche ses flèches contre les travers d’autrui. Pour rire un brin. La gamme du rire «en vietnamien» est d’une grande richesse.

 

Les contes egrillards du Vietnam

L’essayiste Nguyên Tuân a trouvé 500 expressions pour désigner les nuances du rire. Il est allé jusqu’à affirmer – sans rire – que «le rire et l’humour sont facteur de survie du peuple vietnamien dont le pays est sans cesse aux prises avec les typhons, les crues, les sécheresses, les insectes. Face à cette nature impitoyable et aux incessantes agressions étrangères, dans les conditions d’une société féodale très dure, s’il n’existait ni fleurs en toutes saisons, ni rires homériques, notre peuple n’aurait pu prolonger son existence jusqu’à ce jour». Ce qui explique les profusions de contes égrillards du peuple.

L’humour et la critique 

Les contes égrillards s’attaquent à tout et à tous, surtout à ceux qui exploitent les humbles, aux sots, aux vantards, aux hypocrites. L’histoire du Trang Lon (Docteur Cochon), ignare et arriviste dont les vantardises étaient servies par la chance, dénonce l’ignorance et la cupidité des mandarines.

L’histoire du Trang Quynh (Docteur Quynh), l’homologue d’Eulenspiegel, va plus loin dans la critique politique et sociale, se moquant du pouvoir du roi Lê et du Seigneur Trinh. Remarquons qu’avec le peuple vietnamien, l’humour et le bon sens débouchent souvent sur l’optimisme. Dans chaque histoire, les drames individuels doivent en général s’effacer pour la survie de la communauté, l’individuel se fondant dans le collectif. Les contes égrillards sont d’une grande variété. En voici quelques-uns tirés dans le tas :

Le crabe, la femme et le bonze

Certaine femme aimait à manger en cachette… Un jour, revenant du marché avec des crabes de rizière dans son panier, elle cache le plus beau dans son corsage.
– Quel délice, pense-t-elle, de le manger, grillé à point !
Mais, hélas, devant la pagode, le crabe se dégage et lui pince le sein. Notre commère aussitôt de hurler et de se rouler sur le sol. Sur ce, un bonze qui passait voulut dégager l’animal. Il approche un peu trop les lèvres que le crabe perfide de sa pince libre attrape à son tour. Le bonze tordu de douleur tombe à côté de notre femme. Cependant, le mari attendait son épouse.
– Va donc au devant de ta mère, dit-il à son garçon. Lequel tout courant s’en va et revient.
– Oh ! père, devant la pagode notre mère allaite le bonze.
– Comment ? dit le mari en se précipitant.
Le crabe aussitôt dégagé laissa au bonze lèvres enflées et sein rouge à notre commère qui rentra penaude au logis…
– Bouddha vénéré ! s’écria le bonze. Jusqu’à ma mort, je m’interdis d’approcher mes lèvres d’une femme dont un crabe a pincé le sein !

Contes Vietnammiens

D’une poésie sur le crapaud

Trois rimeurs se croyaient vraiment des génies. Ils décidèrent d’aller à la pagode, chanter les plus beaux paysages. Mais l’inspiration leur manquant, ils firent apporter de l’alcool. Les premières rasades réveillèrent les muses. Et comme un crapaud, au coin du portail, venait de sauter, le premier des trois improvisa ces vers :
+Le crapaud de son trou
A sauté au-dehors+
Et le deuxième d’enchaîner :
+Le crapaud au-dehors
Reste assis maintenant+
Puis le dernier de compléter :
+Le crapaud reste assis
Avant qu’il ne ressaute ailleurs+.
Satisfaits de leur verve, ils se couvrent de fleurs. Puis soudain éclatant en larmes, l’un des rimeurs dit :
– Malheur à nous pour tant de génie ! Les anciens n’ont-ils pas enseigné que les grands poètes meurent jeunes ? Nous allons mourir. C’est certain.
Et tous de s’embrasser en sanglotant très fort. Puis appelant le gardien du temple, ils lui dirent :
– Achetez trois cercueils et vite.
Le gardien revient avec quatre.
– Pourquoi quatre ? dit le premier.
– Messieurs, à vous écouter, j’éprouvais une telle envie de rire que je crains pour moi aussi une mort proche. Aussi, me suis-je permis d’ajouter à vos trois cercueils, un quatrième.

Histoire de fantômes !

Le fils du roi des enfers était malade. Un messager fut envoyé sur terre pour chercher un bon médecin.
– Veillez, avant d’entrer dans la maison du guérisseur, à ce qu’il n’y ait qu’un seul fantôme sur le seuil. Ainsi parla le roi.
Sur terre, l’envoyé des enfers cherchait… mais vainement. Deux, trois quatre fantômes et plus se bousculaient à l’huis de chaque praticien. Découragé, le messager allait redescendre en enfer, quand il vit soudain un seul fantôme assis devant une porte. Il entra et ramena +l’oiseau rare+ à son maître.
Sa Majesté, satisfaite, posa néanmoins une question à ce disciple d’Esculape :
– Depuis combien d’années exerces-tu pour avoir acquis telle science ?
– Sire, répondit l’homme pour être franc, je n’exerce la profession que depuis ce matin seulement.

Un serviteur avisé

Un homme riche, chaque matin, prenait une tasse du meilleur alcool. Pour se préserver des voleurs, il engagea un serviteur dont la bêtise était, paraît-il, proverbiale. Un jour, sur le point de sortir, il l’appela :
– Veille avec soin sur le gigot pendu à la poutre et le chapon sur son perchoir. Quant à ces deux bouteilles, garde-toi d’y toucher, c’est de la +mort aux rats+.
Sur ce, il s’en va. Aussitôt, le serviteur descend le gigot, tue le chapon et mange à satiété, arrosant son festin des deux flacons d’alcool. Quand le maître rentre à la maison, notre homme étendu sur le sol s’est endormi.
– Où est donc le gigot, le chapon et l’alcool ?
– Maître, supplié l’autre. J’ai veillé, mais le chien et le chat profitant d’un instant d’inattention, ont dérobé le tout. Alors désespéré, craignant votre courroux, j’ai bu tout le poison. Hélas ! Je suis encore en vie !

Les marionnettes vietnam


Poisson de bois

Un homme riche mais avare devant l’éternel ne mangeait jamais que du riz sans condiments. Un poisson de bois était suspendu au-dessus même de la table. Notre avare recommandait à ses enfants de claquer la langue une fois, après chaque bouchée de riz, pour entretenir l’illusion de la saveur du poisson. Un jour, le benjamin, âgé de quatre ans, fit entendre plusieurs claquements après chaque bouchée de riz. L’aîné qui venait d’avoir ses six ans rapporta la chose à son père. Et l’avare indigné de dire :
– Qu’il mange donc salé et qu’il en meure !

De la souris au buffle

Le mandarin M. est une perle, une exception qui confirme la règle. Il est étranger à toutes sortes de prévarication. Au jour de sa retraite, la population du district qu’il a gouverné voudrait lui offrir un cadeau digne de son intégrité. Les délégués de la localité ne savent quel cadeau choisir. Ils sont assez intelligents pour venir en cachette consulter la femme de son Excellence. Après un moment de réflexion, la dame leur répond :
– Puisque vous voulez à tout prix offrir à mon époux quelque chose, je pense qu’un petit bibelot lui conviendrait.
– Quelle idée magnifique ! s’exclament les délégués. Pourrions-nous vous demander, Madame, sous quelle étoile est né Monsieur le Préfet ?
– Il est né l’année de la Souris. Mais pourquoi cette question ?
– Madame, c’est que nous avons l’intention de lui offrir, en argent, l’animal qui préside à sa naissance, un objet aussi gros que dans le réel.
Quelques jours après, on apporte une souris en argent à la femme du mandarin. Elle accepte le cadeau sans oser rien dire à son époux. Plusieurs années passent. La famille du Préfet retraité doit faire face à des jours difficiles. Sa femme doit tailler la souris d’argent en morceaux pour les vendre afin d’assurer les frais ménagers. Lorsque le mandarin sait d’où vient la souris en argent, il soupire et dit à sa femme :
– Vous auriez dû dire que j’étais né l’année du Buffle ! Pourquoi ne pas agir comme toute la gent mandarinale ?

Chasteté et intégrité

Un mandarin, comme n’importe quel membre de la gent mandarinale, a comme nom Liêm (Intégrité). Un jour, il vient à une maison de chanteuses-courtisanes.
L’une d’elles se présente sous le nom de Trinh tiêt (Chasteté). Notre auguste client ne peut s’empêcher de sourire. Et de lui demander :
– Y a-t-il encore parmi vous quelqu’une à laquelle le terme Chasteté convient ?
– La fille Chasteté lui répond :
– Que son Excellence me permette de dire la vérité. Si dans le mandarinat, il y a quelqu’un au nom d’Intégrité, il n’y a rien d’étranger que dans notre métier, quelqu’un s’appelle Chasteté.
Le Génie reconnaissant
Un commandant militaire, au dehors farouche, était en réalité un guerrier pitoyable. Ses balles n’avaient jamais pu atteindre la cible plantée dans son jardin. La guerre survint. Dès le premier engagement, ses troupes se dispersèrent, lui prenant la fuite à grandes enjambées. À moitié mort de peur et de fatigue, il vit brusquement apparaître un génie qui l’emmena dans son vol, à la grande surprise et déception de l’ennemi le poursuivant. Quand il fut hors de danger, le mandarin se prosterna devant le génie pour le remercier. Le génie lui dit, souriant :
– C’est à moi plutôt de vous remercier. Je suis le génie de la Cible et vous m’avez toujours épargné.

conte du vietnam

Les ailes de l’oie

Un avare reçut, certain jour, un ami.
– Vous venez rarement, dit-il. Mais, hélas, nous n’avons qu’un frugal repas à vous offrir. Nous sommes au regret et vous prions de bien vouloir nous excuser.
Ainsi paria notre avare dont le poulailler regorgeait de volailles dodues à point ! L’ami aussitôt de répondre :
– J’ai mon cheval. Nous n’avons qu’à l’abattre et aurons un festin.
Comment ferez-vous pour rentrer chez vous ? demanda l’hôte.
– Rien de plus facile ! Choisissez seulement parmi vos oies la plus solide. Je rentrerai volontiers à califourchon sur son dos.

Le son du monocorde
Un homme jouait fort mal du monocorde. Mais persuadé d’avoir du talent, il continuait de racler sur son instrument. Un jour, il vit sa voisine, une jeune veuve, toute en pleurs. L’homme crut que les larmes étaient causées par sa musique et son talent. Dès lors, toutes les nuits il se mit à jouer, espérant séduire notre belle. Quand il acquit la certitude que son art avait bien servi, semble-t-il, le destin, il l’aborda.
– Madame, quel chagrin vous ronge donc si fort. Je, me suis aperçu que vous pleuriez dès que je joue du monocorde. S’il en est ainsi, je suis prêt à tout abandonner.
– Monsieur, dit-elle, baissant les yeux, quand vous pincez votre instrument, je ne puis empêcher de penser à feu mon époux.
Notre musicien réjoui, demanda :
– Votre mari était sans doute un joueur des plus renommés ?
– Mais non, lui rétorqua la dame, il était cardeur de coton. Quand vous pincez le monocorde, je crois entendre son métier et c’est pourquoi, monsieur, je pleure !

Trois générations de toqués

Ils étaient trois : le grand-père, le père et le fils. Un jour, le vieux dit à l’enfant :
– Achète-moi pour une sapèque de sauce de soja et une de saumure.
Le petit prend l’argent, deux bols et court à la boutique. Mais il s’arrête et revient :
– Grand-père, quelle sapèque est pour la saumure et quelle sapèque pour le soja ?
– Mais voyons, n’importe laquelle.
Pourtant l’enfant rentre à nouveau :
– Grand-père, dans quel bol faut-il mettre la saumure, dans quel bol le soja ?
Excédé, le vieux prend le rotin et en corrige le gamin. Survient le père de l’enfant.
– Oser ainsi traiter mon fils, que n’en ferais-je autant avec le vôtre.
– Et de se donner à lui-même la bastonnade.
Le grand-père furieux s’écrie :
– Puisqu’il en est ainsi, je vais pendre ton père.
Il paraît que sans les voisins, il se serait bel et bien pendu à la poutre.

5 nouveaux sites Hanoi dans la liste des Vestiges nationaux spéciaux

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5 nouveaux sites Hanoi dans la liste des Vestiges nationaux spéciaux: Hanoi voit s’ajouter dans sa liste des Vestiges nationaux spéciaux cinq nouveaux sites, portant leur nombre à huit. Une cérémonie spéciale a été tenue samedi 22 février dans la capitale.

Les cinq nouveaux sites sont la maison commune de Tây Dang (district de Ba Vi), quatre temples : Phù Dông (district de Gia Lâm), Hai Bà Trung (district de Mê Linh), Hat Môn (district de Phuc Tho), Ngoc Son-lac Hoàn Kiêm (centre-ville).

Désormais la liste des Vestiges nationaux spéciaux de Hanoi en compte huit, les trois autres tant la cité impériale de Thang Long-Hanoi (arrondissement de Ba Dinh), le temple de la Littérature (arrondissement de Dông Da) et le temple de Cô Loa (district de Dông Anh). Ces sites est une preuve de la richesse historique et culturelle de la capitale.

Des sites emblématiques

 La maison commune de Tây Dang, dans le district de Ba Vi.
 La maison commune de Tây Dang, dans le district de Ba Vi.

La maison commune de Tây Dang, d’architecture typique de la dynastie des Mac (1527-1592), est considérée comme «un musée de l’art populaire du XVIe siècle». Les détails de décoration sont abondants et très vivants avec notamment des images d’animaux sacrés (dragon, éléphant, licorne, cheval volant, etc.), de scènes de vie des paysans du delta du fleuve Rouge. Cette maison commune abrite aussi beaucoup d’objets de la cour royale.

 Le temple de Phù Dông, dans le district de Gia Lâm
 Le temple de Phù Dông, dans le district de Gia Lâm

Étant l’un des lieux où est organisée la fameuse Fête du génie Giong (reconnue par l’UNESCO comme Patrimoine mondial), le temple de Phu Dông est chargé d’histoire. Le site comprend des espaces de culte du génie Thanh Giong, de sa mère ainsi qu’un champ de bataille où, selon la légende, le génie Giong et ses troupes écrasèrent les envahisseurs. «Après la reconnaissance par l’UNESCO de la Fête du génie Giong en tant que Patrimoine mondial, le vestige de Phù Dông est devenu une destination touristique de plus en plus fréquentée», confie Vu Thi Hai Yên, responsable du Département de la culture et de l’information du district de Gia Lâm.

 Le temple de Hai Bà Trung, dans le district de Mê Linh
 Le temple de Hai Bà Trung, dans le district de Mê Linh

Dédiés aux héroïnes nationales Hai Bà Trung («les deux sœurs Trung»), les temples de Hai Bà Trung et Hat Môn ont néanmoins des significations historiques, culturelles ainsi que des architectures différentes. Hat Môn (district de Phuc Tho), installé au bord de la rivière Hat, fut le lieu de rassemblement des soldats des deux sœurs et celui où elles se jettèrent dans l’eau pour se donner la mort. Le temple Hai Bà Trung (district de Mê Linh), quant à lui, est installé dans leur région de naissance et d’implantation de leurs camps. Le temple de Hat Môn se caractérise par ses espaces verts, ses arbres centenaires et sa rivière tranquille. Celui de Hai Bà Trung, par ses objets anciens liés à la vie des deux héroïnes.

  Le temple de Hat Môn dans le district de Phuc Tho
 Le temple de Hat Môn dans le district de Phuc Tho

Le temple de Ngoc Son

Pour sa part, le temple de Ngoc Son et le lac Hoàn Kiêm (lac de l’Épée restituée) se situent au cœur de la capitale. Selon la légende, le roi Lê Loi ou Lê Thai Tô (1428-1433), fondateur de la dynastie des Lê postérieurs (1428–1524), au début de sa lutte contre les envahisseurs chinois, aurait reçu d’un pêcheur une épée repêchée dans le lac. Dix ans plus tard, après avoir chasse les ennemis et traversant ce même lac, il fut abordé par la tortue, qui lui réclama l’épée. Lê Loi compris alors que l’épée était un mandat du Ciel pour l’aider à chasser les envahisseurs.

 e temple de Ngoc Son, dans la partie nord du lac Hoàn Kiêm.
Le temple de Ngoc Son, dans la partie nord du lac Hoàn Kiêm.

Le temple de Ngoc Son est un sanctuaire construit sur une petite île dans la partie nord du lac Hoàn Kiêm. L’accès se fait grâce à un pont de bois peint en rouge appelé Thê Huc (Soleil levant). Le temple, construit en l’honneur du général Trân Hung Dao qui battit les troupes mongols au XIIIe siècle, a un espace d’exposition où trône une tortue géante naturalisée. Ce temple et le lac Hoàn Kiêm plus globalement constituent l’emblème de la capitale vietnamienne.

Hô Chi Minh où l’art de la propagande

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Hô Chi Minh où l’art de la propagande: Chants, livres, affiches, tout était bon pour le Président Hô Chi Minh. L’homme souhaitait ainsi stimuler la solidarité du peuple et obtenir la victoire contre le colonialisme français. C’est ce qu’a souligné le Docteur Rob Hurle, Université nationale d’Australie, dans le cadre d’un récent colloque sur la victoire historique de Diên Biên Phu à Hanoi.

Ce Docteur y a présenté l’intelligence du Président Hô Chi Minh concernant le choix des documents de propagande ainsi que la formation de la main-d’œuvre pour l’effectuer. «Afin d’encourager les Vietnamiens, surtout la population du Nord, à participer à la bataille de Diên Biên Phu, le Président Hô Chi Minh a élaboré de nombreuses campagnes de sensibilisation via des images ou des œuvres littéraires», a précisé Rob Hurle. De retour au Vietnam, l’Oncle Hô, installé à Pac Bo (province montagneuse de Cao Bang au Nord), considérait la propagande comme un travail primordial.

En 1941, il a autorisé la publication du journal Viêt Nam Dôc Lâp (Vietnam indépendant) sans oublier l’utilisation d’affiches de propagande et de ca dao (chansons populaires).

Lors du premier numéro de Viêt Nam Dôc Lâp, l’Oncle Hô présente des chansons populaires comme Nhiêu diêu phu lây gia guong. Nguoi trong môt nuoc thi thuong nhau cùng (Les Vietnamiens qui vivent dans un même pays doivent s’aimer) pour faire appel à la solidarité des Vietnamiens. Ca soi chi (Chanson sur le fil de tissu) publiée le 1er avril 1942 dans Viêt Nam Dôc Lâp est un bon exemple de texte de propagande. Le poète y évoque un fil de tissu très fin, qui après avoir été tissé pour transformer une pièce d’étoffe, deviendra solide, affirmant ainsi la force de la solidarité.

L’affiche contre la faim.

Une mécanique bien huilée

Pour sa propagande, le président Hô Chi Minh a également écrit un livre Lich su nuoc ta (Histoire du Vietnam) avec des poèmes, rédigés conformément au style de luc bat (une phrase de 6 mots, l’autre de 8 mots), simples à mémoriser, sans oublier la présentation de certains grands hommes du Vietnam comme Hai Bà Trung (Les sœurs Trung), Trân Hung Dao, Ly Thuong Kiêt, Bùi Thi Xuân, Trân Quôc Toan…

Rob Hurle a précisé que la plupart des personnages décrits ont été des leaders durant les soulèvements contre les envahisseurs du Nord. L’œuvre montre ainsi que la solidarité populaire a engendré les périodes prospères du Vietnam. L’affiche était aussi au cœur de la propagande de Hô Chi Minh.

Depuis le début de la première guerre du Vietnam, en décembre 1946, plusieurs œuvres ont vu le jour, à l’image de l’affiche sur la lutte contre le commerce avec les colonialistes français, diffusée par le Service de la culture de la province de Lang Son (Nord). Autres affiches autres combats, le 11 juin 1948, le Président Hô Chi Minh lance l’Appel à l’émulation patriotique pour lutter contre la faim, l’analphabétisme et l’invasion étrangère. Pour Rob Hurle, ces documents ont contribué aux succès de la résistance contre le colonialisme français.

La préservation des valeurs traditionnelles

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La préservation des valeurs traditionnelles: La préservation et le développement des valeurs traditionnelles dans la société contemporaine est le thème d’un colloque international tenu les 14 et 15 mai dans la ville de Vinh, province de Nghê An (Centre).

Les chants folkloriques ví et dặm (petites chansons alternées entre garçons et filles) ont une place particulière dans la région de Nghê.

Organisé par l’Institut national de la culture et de l’art du Vietnam en coordination avec les Services de la culture, des sports et du tourisme des provinces de Nghê An et Hà Tinh, cet événement rentre dans le cadre des activités d’élaboration du dossier des chants folkloriques ví et dặm de Nghê Tinh, en vue d’une reconnaissance par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Donc, ce colloque met l’accent sur ces chants.

Ce colloque voit la participation d’experts du patrimoine, d’artistes, de représentants des provinces concernées et des gestionnaires culturels.

Les chants folkloriques ví et dặm

Les chants folkloriques ví et dặm (petites chansons alternées entre garçons et filles) ont une place particulière dans la région de Nghê. Avec plus de 40 airs différents, ils sont toujours omniprésents dans la vie quotidienne comme au travail, et ce depuis fort longtemps. Depuis longtemps, ils sont entrés dans le cœur des Vietnamiens. Ils reflètent l’âme des habitants des provinces de Nghê An et Hà Tinh qui sont riches de traditions patriotiques.

Ces chants alternés expriment la vision des paysans de Nghê An et Hà Tinh : le sens du réel et le parti pris de réalisme, l’insoumission devant les rigueurs de la nature, la joie et la passion de vivre, la confiance en soi et pour la vie, l’amour pour la terre natale et la patrie.

Exposition de photos Les patrimoines mondiaux du Vietnam

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Exposition de photos Les patrimoines mondiaux du Vietnam: Près de 300 photos d’art sur les 15 patrimoines mondiaux du Vietnam sont présentées dans une exposition intitulée « Les patrimoines mondiaux du Vietnam » qui a ouvert ses portes le 10 mai à la ville portuaire de Hai Phong.

Organisé par le Département des beaux-arts, de la photographie et des expositions en coordination avec le Département du patrimoine culturel, l’Administration nationale du tourisme et l’Association nationale des artistes photographes et le Comité populaire de la province de Hai Phong, sous les auspices du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, cet événement est l’une des activités de célébration du 3e Festival des flamboyants rouges qui a lieu du 9 au 11 mai dans cette ville sur le thème « Cat Bà dans la couleur des flamboyants rouges ».

Elle réunit 280 photographies des 15 patrimoines culturels matériels et immatériels du Vietnam reconnus par l’UNESCO. Il s’agit, pour les premiers, de la Cité impériale de Thang Long, des 82 stèles des Docteurs du Van Miêu-Quôc Tu Giam à Hanoi, de la baie de Ha Long, du plateau calcaire de Dông Van, de la citadelle de la dynastie des Hô (Nord), du Parc national de Phong Nha-Ke Bàng, de l’ensemble des monuments de la Cité impériale de Huê, du sanctuaire de My Son, et du vieux quartier de Hôi An (Centre).

Les seconds sont le hat xoan (chant du printemps) de la province de Phu Tho, le quan ho de Bac Ninh (chant alterné), les fêtes de Giong des temples de Phù Dông et de Sóc Son, le ca trù (chant des courtisanes), l’espace culturel des gongs du Tây Nguyên et la nha nhac (musique de cour de Huê).

Exposition de photos Les patrimoines mondiaux du Vietnam

Cette exposition présente également des images de l’archipel de Cat Bà reconnu en 2004 par l’UNESCO en tant que réserve de biosphère mondiale. Outre ses beaux paysages, l’archipel est pourvu d’une riche faune et flore et pourrait figurer sous peu dans la liste des patrimoines naturels mondiaux.

Ces clichés sont le fruit d’un concours de photographie organisé par le Département des beaux-arts, de la photographie et des expositions du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, en collaboration avec le Département des patrimoines culturels relevant de l’Administration nationale du tourisme, ainsi que l’Association des photographes du Vietnam. Il a suscité la participation de 300 photographes de l’ensemble du pays.