Pagode Chùa Thây et les alentours de Hanoi
Pagode Chùa Thây et les alentours de Hanoi: Pour respirer le bon air de la campagne et s’éloigner du refrain endiablé des klaxons, Chùa Thây – «La pagode du maître» -, à 30 km au sud-ouest de Hanoi, est une bonne destination. L’occasion de passer un moment dans un lieu superbe et de découvrir la culture vietnamienne.
Dimanche midi. Je grimpe sur mon scooter et me voilà partie, cheveux au vent, sur la route de Thang Long pour plusieurs kilomètres de ligne droite. J’ai l’impression d’aborder la descente d’une montagne russe, les yeux à moitié fermés pour ne pas attraper la poussière et ma bouche grande ouverte, sourire béat figé par la vitesse. Me faufilant entre véhicules et chaussures perdues (je comprends mieux pourquoi certains conducteurs se retrouvent pieds nus sur leur moto), je découvre la jolie campagne environnante.
À l’arrivée au pied du mont Sài Son, le superbe lac appelé «l’étang du dragon» sur lequel trône un petit temple m’attend. Les couleurs y sont époustouflantes.
Après avoir dégusté un pho au bord de l’eau, la visite de la pagode commence. Elle débute par les différents temples et pièces de prières le long du lac. C’est un lieu de culte bouddhiste incontournable et beaucoup de Vietnamiens y viennent en pèlerinage.
Je gravis ensuite une à une les marches du mont Sài Son. Cette colline semble mystérieuse et je sens qu’elle me réserve des surprises.
À la recherche du secret des templiers
Arrivée au sommet qui offre une vue panoramique sur la campagne, une femme vient à ma rencontre et m’explique que l’on peut s’aventurer dans l’étonnante grotte Cắc Cớ. Elle me servira de guide. Après une petite marche énergique, nous arrivons à destination. La femme me tend une lampe de poche et nous pénétrons dans l’antre sombre et profond. J’ai l’impression de partir à la recherche du secret des templiers. Chaque pas me semble périlleux car la roche est glissante et les marches sont étroites et hautes. Je perds alors tout semblant de grâce… Quand je vois la guide en tôngs (j’ai des bonnes chaussures de marche) descendre la pente en sautillant et en me jetant quelques regards remplis d’empathie, je suis quelque peu vexée… Elle apprend au petit groupe d’aventuriers qui est avec moi les croyances religieuses que renferme la grotte. On communique avec les dieux en posant les mains sur la pierre et ils nous renvoient richesse, amour et bonheur. À son extrémité, Cắc Cớ nous réserve le clou du spectacle : un puits de lumière qui envahit l’obscurité et laisse entrevoir la jungle.
Retour sur terre. Il est déjà 17h00, le temps de reprendre la route avant la tombée de la nuit. Les paysages défilent une nouvelle fois en sens inverse. J’aurais aimé continuer d’explorer cet endroit mystique.
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