» La demande en marriage
A l’occasion de la demande en mariage, les parents du fiancé apportent chez les parents de la fiancée des noix d’arec et du bétel, qui seront distribués aux parents, amis et connaissances de la famille de la fiancée à titre de faire part. Parfois on exige même comme cadeaux des cochons laqués et dans quelques mariages modernes, des boîtes de biscuits ou également un certains nombre de bouteilles de champagne.
» Les fiançailles
Au jour fixé pour les fiançailles, le fiancé accompagné de quelques parents vient chez les parents de la fiancée en apportant les cadeaux fixés. Puis au cours de cette cérémonie, les membres des deux familles fixent le jour du mariage. En fin les parents de la jeune fille distribuent les cadeaux qu’ils ont reçus à leurs parents amis et connaissances pour leur faire part des fiançailles et en retournant très souvent une partie à la famille du fiancé pour que de son côté elle fasse la même distribution. C’est à partir de ce moment que les fiançailles sont officielles.
» Le marriage
A la veille du mariage, les familles donnent un grand festin auquel sont invités les parents, amis et connaissances. Le jour du mariage, la mère du jeune homme se rend à l’avance chez les parents de la jeune fille, munie d’une boîte contenant les traditionnelles et indispensables chiques de bétel pour demander sa belle fille et faire connaître l’heure où l’on viendra prendre la fiancée pour la conduire chez son futur époux, après quoi elle se retire. Lorsque l’heure propice est arrivée, le cortège composé du futur époux, de son père, de ses frères et soeurs, amis et connaissances, se mettent en route pour aller chercher la jeune fille. Au bout de quelques instants, le père du jeune homme prie le père ou, à défaut, le parent de la jeune fille qui le remplace de vouloir bien invoquer les mânes des ancêtres pour permettre à son fils de faire les prosternations rituelles d’usage. L’invocation consiste simplement à brûler un peu d’encens et à informer les ancêtres à voix basse devant l’autel que le fiancé est venu chercher sa future femme, qu’il va faire ses prosternations. L’invocation terminée, le jeune homme se prosterne trois fois devant les tablettes des ancêtres de sa future femme qui en fait autant après lui. Ensuite le père et la mère de la jeune fille sont invités à s’asseoir pour recevoir les prosternations de leur gendre et de leur fille. Après ils choisissent pour remettre à leur fille en présence de tout le monde, ce qu’ils ont décidé de lui donner en argent ou en nature afin de l’aider à s’établir, ils lui font aussi les voeux d’usage, notamment ceux de vivre cent ans et d’avoir au plus tôt un enfant mâle. Le père et la mère de la jeune fille ne conduisent jamais celle-ci chez son futur époux. Dès que le cortège est annoncé, la mère du marié s’empresse de quitter sa maison et de se réfugier chez un voisin. Elle ne retournera dans sa maison après que sa belle fille en aura franchi le seuil. Les belles- mères sont souvent très redoutés de leur belles filles. C’est sans doute pour éviter à ces dernières impressions qu’elles éprouvaient à la vue de celles qu’elles craignent dès leur entrée dans la maison de leur mari impression susceptible de constituer un signe de mauvais augure, que les belles-mères prennent la précaution de se cacher, afin que tout sourie à la nouvelle mariée le jour de son mariage. Puis le père du marié invoque les mânes de ses ancêtres afin de les informer de ce qui se passe et de les inviter à recevoir les prosternations des nouveaux mariés. Les mariés vont se prosterner encore devant le père et la mère du marié. Si ces derniers ont l’intention de doter le jeune ménage, ils le font à ce moment, en tout cas les compliments, les voeux et les petits cadeaux ne font pas défaut
Le lendemain du marriage
La cérémonie de la visite du 2ème jour. Elle a pour but d’informer les parents de la jeune fille de l’accomplissement définitif du mariage. Autrefois on tendait un fil de soie en travers de la route sur le passage du cortège nuptial. On interrogeait la famille du marié pour savoir si rien ne s’opposait au mariage. On demandait de lui donner de l’argent. Sinon on coupait le fil, ce qui signifiait que le mariage ne durerait pas longtemps. Mais cette pratique n’était souvent qu’un prétexte pour extorquer de l’argent. Elle fut interdite enfin. Dans certaines familles où le père ou la mère vient à mourir, on hâte le mariage des enfants et on retarde la déclaration du deuil pour qu’ils ne soient pas obligés d’attendre trois ans avant de pouvoir se marier. Cette coutume reçoit le nom de « fuir le deuil ».
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