Le village de la soie Van Phuc
On entend parler de Van Phuc, le fameux « Village de la soie », où se transmet depuis plus d »un millénaire un artisanat qui a fait sa notoriété bien au-delà des frontières nationales. Par contre, peu nombreux sont ceux qui connaissent son glorieux passé révolutionnaire.
« Nang Sai Gon anh di mà chot mat/ Boi vi em mac ao lua Hà Dông » (Je vais sous le soleil de Saigon sans avoir chaud car tu portes ta robe en soie de Hà Dông). Depuis très longtemps, la soie de Van Phuc (actuellement ville de Hà Dông, province de Hà Tây) est synonyme de beauté et d’élégance féminines. Cette soie est en effet auréolée d’un certain prestige. Tellement légère qu’on l’oublie quand on la porte. Et aussi un immense pouvoir de séduction sur les hommes, ce qui n’est pas la moindre de ses vertus. Situé au bord de la rivière Nhuê, à une dizaine de kilomètres à l »ouest de Hanoi, le village de Van Phuc développe et transmet cet artisanat depuis 12 siècles.
Selon la tradition orale, les premières implantations humaines au bord de la rivière Nhuê remontent à 1.200 ans. En 874, sous la domination chinoise, l »épouse d »un mandarin de la dynastie des Tang, en poste au Vietnam, enseigna aux gens de Van Phuc la sériciculture et le tissage de la soie. Au fil du temps, ce métier n’a cessé de se développer, devenant le principal gagne-pain des villageois. Sous la dynastie des Nguyên, la soie de Van Phuc était considérée comme un produit de luxe. A cette époque, le village fabriquait 4 types de tissus : brocatelle ( gâm ), réservée à la cour royale, soie ( lua ), gaze ( sa ) et ( quê ).
Sous la domination française, la soie de Van Phuc a commencé à être connue à l’étranger. Elle a été présentée aux foires de Marseille et Paris en 1931 et 1938. Et pendant 30 ans, de 1958 à 1988, le pays en exportait encore vers les pays d’Europe de l’Est.
Mots-clefs : Le village de Van Phuc, village de la soie
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