Découverte de la grotte Hà Giang et la tour du drapeau de Lung Cu: Le vice-président du Comité populaire du district de Quan Ba, province de Hà Giang (Nord), Hang Duong Thanh, a annoncé qu’une grotte naturelle vient d’être découverte dans la zone du hameau de Lung Khuy.
Cette grotte, baptisée du nom de ce hameau, a de grandes valeurs sur le plan géologique et touristique, possédant de nombreuses stalactites et stalagmites.
Lors de sa dernière visite, le secrétaire du Comité provincial du Parti communiste du Vietnam (PCV) de Hà Giang, Triêu Tai Vinh, a insisté sur la nécessité de préserver cette grotte Lung Khuy afin d’offrir aux scientifiques et aux touristes un nouveau site sur le plateau calcaire de Dông Van. Diverses mesures seront prises ce mois pour encourager les gens à participer à ce travail.
Situé à la pointe nord du pays, le plateau karstique de Dông Van présente un paysage calcaire karstique et une grande diversité géologique qui vont de pair avec un riche patrimoine culturel. Il a rejoint en 2010 le Réseau mondial des géoparcs nationaux sous l’égide de l’UNESCO. En 2014, ce site a attiré 650.000 visiteurs.
La tour du drapeau de Lung Cu
La tour du drapeau de Lung Cu (province de Hà Giang) doit sa célébrité tant à sa position géographique (point le plus septentrional du pays) qu’à sa dimension symbolique. L’étendard de la souveraineté territoriale du Vietnam.
Au sommet de la montagne Rông (littéralement «Dragon»), à 1.700m d’altitude, ondule un gigantesque drapeau rouge de 54 m² frappé de l’étoile d’or. Ce drapeau national fait la fierté des Vietnamiens, notamment des habitants de Hà Giang, province frontalière avec la Chine.
La montagne Rông (appelé aussi Lung Cu) est la plus élevée des montagnes de la commune de Lung Cu, district de Dông Van. Une région accidentée qui forme le haut plateau karstique de Dông Van, reconnu par l’UNESCO Parc géologique mondial. Premier du genre au Vietnam et le deuxième en Asie du Sud-Est.
Sur la carte, la frontière Vietnam – Chine fait penser à l’image d’un chapeau conique dont la pointe est Lung Cu. Lung Cu est donc le point le plus septentrional du pays.
Un lieu emblématique
Concernant l’origine du nom de Lung Cu, il y a plusieurs versions. En langue de l’ethnie H’Mông, «Lung Cu» signifie le «lieu où habite le Dragon» (un animal légendaire symbole de l’Empereur). Une autre version veut que le nom initial de ce lieu fût «Long cô», c’est-à-dire «le tambour du Roi».
Aux dires des anciens, après la victoire du Vietnam sur les agresseurs Qing (Chine) à la fin du XVIIIe siècle, le roi Quang Trung fit installer sur le sommet du mont Lung Cu un grand tambour en bronze qui était frappé toutes les deux heures, afin d’affirmer haut et fort la souveraineté territoriale du Vietnam. D’autres supposent que c’était initialement «Lung Cuu», c’est-à-dire «le champ de maïs», car la vallée de Thèn Pà est couverte de maïs toute l’année.
L’histoire de la tour du drapeau de Lung Cu mérite d’être contée. Selon les annales historiques, le commandant en chef Ly Thuong Kiêt (dynastie des Ly, 1010 – 1225) fut le premier à faire construire un mât pour manifester la volonté de défendre le pays, mât agrémenté bien sûr d’un étendard.
Au fil des siècles, à travers une histoire nationale jalonnée de vicissitudes, la montagne de Lung Cu a presque toujours été l’endroit choisi pour hisser le drapeau national. Le mât a été reconstruit à maintes reprises. Grand tronc de pin au temps de Ly Thuong Kiêt, il est devenu une tour en briques en 1887 (au temps de la colonisation française). De grands travaux ont été réalisés en 2000, en 2002, et enfin 2010, année où le pays se préparait à la célébration du Milliaire de la capitale Thang Long-Hanoi (octobre 1010 – octobre 2010). Un projet d’envergure, d’un coût de près de 21 milliards de dông, qui a été achevé le 25 septembre 2010, après sept mois de construction.
Une nouvelle tour
La tour du drapeau de Lung Cu est un ouvrage architectural remarquable, inspiré de celle, célèbre qui trône à Hanoi. L’étendard flotte à 33 m de haut : 20 m pour la tour (et son piédestal compris) et 13 m pour le mât. Le piédestal est une grande construction octogonale, agrémentée de sculptures inspirées de la population multiethnique de Hà Giang. La tour, de 3,8 m de diamètre, porte à la base des sculptures en marbre reproduisant les motifs des fameux tambours en bronze de la culture de Dông Son (1er millénaire avant notre ère). À l’intérieur, un escalier en colimaçon de 140 marches mène en haut
«Le drapeau de Lung Cu fait 54 m² (9 m x 6 m), un clin d’œil aux 54 ethnies nationales», explique un soldat du poste frontalier de Lung Cu. Et de préciser que, ce drapeau gigantesque est changé tous les dix jours, à cause du vent qui le met à rude épreuve.
Au sommet, on embrasse des yeux toute la région frontalière, avec en bas la rivière Nho Quê qui forme la frontière naturelle avec la Chine. À côté des rizières en gradins et des villages d’ethnies minoritaires, apparaissent deux grands lacs, distants de 200m. «Ce sont les yeux du dragon, s’enthousiasme le soldat. Ils sont la source de vie et le symbole du haut plateau karstique de Dông Van».
Ces dernières années, la tour du drapeau de Lung Cu est devenue une destination touristique. Un chemin de 30 km, carrossable mais très sinueux, relie le bourg du district de Dông Van à Lung Cu. Il reste encore 389 marches à gravir avant d’atteindre la tour. Mais l’effort en vaut la peine…
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