L’éthnie Cho Ro

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Population & Ethnies du Vietnam

1Nom : Cho Ro (Do Ro, Chau Ro)

Population : 22 567 habitants (l’an 1999)
Région : Les provinces de Dong Nai, de Binh Thuan, de Binh Duong et de Binh Phuoc

L’éthnie Cho Ro: Les coutumes matriarcale et patriarcale ont la même valeur. Les Cho Ro croient que chaque chose possède une âme et que les esprits exercent une influence invisible sur l’homme. Les génies de la forêt et du riz occupent une place importante dans les rites Cho Ro. Ce peuple habite des maisons sur pilotis; depuis quelques décennies, les demeures sont construites à même le sol.

L’éthnie Cho Ro; La langue Cho Ro appartient au groupe Mon-Khmer et ressemble aux langues Ma et Xtieng. Les musiciens jouent entre autres les gongs et des instruments à cordes faits avec des tubes de bambou. Les chants occupent encore une place importante lors des festivals.

Le costume traditionnel de la femme est la jupe et l’homme se couvre habituellement la tête d’une chemise. La femme porte plusieurs bracelets et colliers en cuivre, en argent et de verroterie. Depuis peu, les Cho Ro ont adopté le costume Dinh.

L’activité économique des villages dépend principalement de la culture sur brûlis. Certaines localités ont développé la culture de riz ainsi que l’élevage d’animaux, la cueillette de fruits, la chasse et la pêche. Quelques habitants pratiquent aussi des métiers artisanaux tels que la vannerie et la production d’outils en bois et en bambou.

L’éthnie Cong

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1Nom : Cong (Xam Khong, Mang Nhe, Xa xong)

Population : 1 676 habitants (l’an 1999)
Région : Le district de Muong Te dans la province de Lai Chau.

L’éthnie Cong: Les Cong habitent dans des maisons sur pilotis. L’homme détient le rôle le plus important dans la famille; le fils aîné devient le chef de famille à la mort de son père.

L’éthnie Cong: La langue appartient au groupe tibéto-birman. Les Cong ont leur propre calendrier. L’année compte 12 mois de 30 jours; les mois correspondent chacun à un animal. Ce peuple a un folklore assez varié.

L’activité principale des Cong est la culture sur brûlis.

L’éthnie Chut

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1Nom : Chut (Ruc, Sach, Arem, May, Ma Lieng, Tu Vang, Pa Leng, Xe Lang,To Hung,Cha Cu, Tac Cuc, Ymo, and Xa La Vang)

Population : 3 829 habitants (l’an 1999)
Région : Les districts de Minh Hoa et Tuyen Hoa dans la province de Quang Binh.

L’éthnie Chut: Même si la majorité Chut est sédentaire, leurs villages sont séparés les uns des autres et leurs habitations sont rudimentaires. Chaque lignée a un chef et un autel pour le culte des ancêtres. Parmi les chefs de lignées, ceux qui ont le plus de prestige deviennent les dirigeants des villages. Le mariage est toujours en vigueur. Les cérémonies funèbres sont très simples.

L’éthnie Chut: La langue Chut appartient au groupe Viet-Muong. Ce groupe ethnique possède un folklore très riche. Les chants folkloriques s’appellent Ka-tum et Ka-lenh. Les fables anciennes des Chut sont nombreuses et abordent plusieurs thèmes. Les musiciens jouent la flûte de pan et la flûte à six trous. Les Chut vivent surtout d’agriculture et de culture sur brûlis. Ils font aussi de la chasse et de la pêche. La menuiserie et la vannerie génèrent des revenus supplémentaires.

L’éthnie Bru – Van Kieu

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1Nom : Bru – Van Kieu (Tri, Khua, Ma-Coong)

Population : 55 559 habitants (l’an 1999)
Région : Les provinces de Quang Binh, de Quang Tri et de Thua Thien Hue.

L’éthnie Bru – Van Kieu: Le culte des ancêtres est la principale activité spirituelle des Bru-Van Kieu. Ils ont aussi des objets sacrés tels qu’une épée et le fragment d’un bol. Ce groupe rend hommage aux génies de la montagne, de la terre, des arbres et surtout du feu. Le chef du village est l’individu le plus respecté. Dans les villages au bord de l’eau, les maisons sur pilotis sont construites suivant le sens du courant.

Ailleurs, les maisons sont construites autour de la maison communale. Les jeunes femmes et les jeunes hommes sont libres de choisir leur partenaire. L’oncle maternel est toujours le dernier à parler aux noces ou à l’enterrement de ses nièces et de ses neveux. Il a aussi un mot à dire lors de la construction de leur maison.

L’éthnie Bru – Van Kieu: La langue de cette ethnie appartient à la culture Mon-kmer. La population est très attachée au monde artistique; les proverbes, les chansons populaires, et les instruments de musiques sont ancrés dans le folklore Bru-Van Kieu.

L’économie des villages repose sur l’élevage d’animaux, les rizières, la cueillette de fruits et de légumes, la chasse et la pêche. Le tressage de feuilles est le principal métier artisanal; les Bru-Van Kieu décorent ainsi leurs demeures.

L’éthnie Bo Y

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1Nom : Bo Y (Chung Cha, Trong Gia, Tu Di, Tu Din, Pu Na)

Population : 1 864 habitants (l’an 1999)
Région : Les provinces de Lao Cai, de Yen Bai, de Ha Giang, de Tuyen Quang

L’éthnie Bo Y: Le culte des ancêtres est une coutume importante chez le peuple Bo Y. Les maisons sont habituellement construites sur la terre battue; le premier étage sert à entreposer les céréales. Le mariage est un processus élaboré. Le marié n’est pas présent à la cérémonie. Sa jeune sœur le représente dans la belle-famille; elle est accompagnée d’un cheval rose.

Les enfants sont en deuil pendant 90 jours lors du décès de la mère et 120 jours lors du décès du père.

L’éthnie Bo Y: La langue des Bo Y appartient au groupe Tay – Thai. La tradition littéraire, soit les contes, les proverbes et les chants populaires sont assez abondants.

Les vêtements traditionnels de la femme sont la jupe xeo et la robe à cinq pièces. Certains membres du groupe s’habillent comme les Nung et d’autres portent des vêtements semblables à ceux des Han.

L’économie de l’ethnie dépend surtout de la culture sur brûlis. Ils vivent aussi de la pêche.

Le Vietnam indépendant depuis 1945

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Histoire du Vietnam

1Le Vietnam indépendant depuis 1945: Lorsque la deuxième guerre mondiale mit fin, et que les fascistes japonais se rendirent, le peuple Vietnamien avait mené avec victoire la Révolution d’août 1945. Le 2 septembre 1945, le Président Ho Chi Minh proclama l’indépendance du pays et l’avènement de la République démocratique du Vietnam sur la place Ba Dinh (Hanoi).

En 1946, les troupes françaises se réinstallèrent en Indochine. Sous la direction du Parti Communiste Indochinois et du Président Ho Chi Minh, le peuple Vietnamien entreprit la résistance contre les colonialistes français pour sauvegarder l’indépendance. La victoire historique de Dien Bien Phu en 1954 mit fin à une grande résistance du peuple vietnamien et libéra la moitié du pays.

En vertu de l’accord de Genève, les Français se retirèrent du nord du pays, et le Vietnam fut provisoirement divisé en deux régions. Au nord, la République démocratique du Vietnam s’engagea à l’œuvre de reconstruction du pays dans la paix. Dans le sud, se déroula toujours pendant 20 ans, la lutte de libération nationale.

Avec l’offensive générale au printemps 1975 dont l’apogée fut la campagne historique d’Ho Chi Minh, le gouvernement de Saigon s’effondra le 30 avril 1975. L’état du Vietnam fut réunifié et depuis cette date, il porte le nom de «la République socialiste du Vietnam», avec Hanoi comme capitale.

L’époque de domination française

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Histoire du Vietnam

1L’époque de domination française (1857-1945): En 1857, le gouvernement français approuva la décision de conquérir le Vietnam. Cependant, compte tenu de la résistance des patriotes vietnamiens, il fallut 30 ans aux colonialistes français pour instaurer leur domination sur l’ensemble du territoire vietnamien (1887).

En 1887, l’Union Indochinoise fut constituée comprenant 5 régions : le Tonkin, l’Annam, la Conchinchine, le Cambodge et le Laos. Au début du XXe siècle, les activités socio-économiques des Français au Vietnam furent vraiment renforcées. Les Français concentrèrent leurs investissements dans l’exploitation minière et certaines autres industries. Apparurent de vastes fermes de plantations. Outre le riz, venaient s’ajouter la culture du thétier, du cafétier, de l’hévéa et du ricin, etc… Les produits agricoles et artisanaux commencèrent à devenir des marchandises d’échange. Conséquemment à ces changements économiques, les classes bourgeoise et ouvrière du Vietnam virent le jour.

Afin de faciliter sa politique d’exploitation des colonies, la France maintint sur le trône le roi et sa dynastie, mais ils n’étaient que des «marionnettes».

Sur le plan éducatif, les colonialistes français abolirent en 1915 l’ancien système de concours et imposèrent trois cycles de l’enseignement de base (maternelle, primaire et secondaire). Et en 1917, ils lancèrent officiellement la formation de fonctionnaires administratifs «à la française».

Le gouverneur général d’Indochine promulgua un décret pour restructurer le mécanisme d’organisation des villages en 1904. Cela représenta une profonde ingérence qui traduisait la volonté de créer une nouvelle classe de propriétaires terriens censés remplacer les précédents.

En ce qui concerne le milieu ouvrier ainsi que celui des paysans, les colonialistes exécutèrent une politique de domination rigoureuse. La population subit plusieurs impôts et taxes. Les colonialistes français pratiquèrent une politique de l’obscurantisme.

Les patriotes vietnamiens continuèrent la lutte pour la libération du pays. Les uns suivirent les autres. Et en 1930, Nguyên Ai Quoc, c’est-à-dire Ho Chi Minh, fonda le Parti Communiste Vietnamien (ou le parti Communiste Indochinois plus tard). Depuis, les communistes ont dirigé le mouvement de libération nationale.