Le jeu de cerf-volant

Le jeu de cerf-volant

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

Pour certaines minorités ethniques, le cerf-volant est le symbole des oiseaux carnivores et son nom est celui d’un oiseau: c’est ainsi que les Cham l’appellent le kalan, les M’nông, le khang et les Êdê, le rlang.

Le jeu de cerf-volant
Les oiseaux et les cerfs-volants volent dans le ciel et s’opposent aux animaux qui vivent dans l’eau. Le cerf-volant évolue dans l’air sec, par opposition aux lieux humides. On le considère comme un messager qui apporte la sécheresse. Le jeu de cerf-volant se pratique souvent après la saison des pluies, exprimant le désir de voir revenir le beau temps après la pluie et le bon vent. Pour les cultivateurs, cette période sèche est indispensable à la récolte et au séchage.

Le concours de cuisson de riz dans la fête

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Le concours de cuisson de riz dans la fête de Tu Trong (district de Hoàng Hóa, province de Thanh Hóa)

Chaque concurrent s’installe dans un thuyên thung (barque en forme de panier) sur une mare battue par le vent. Il dispose de paille humide, de déchets de canne à sucre, d’un trépied et autres ustensiles nécessaires. Au signal du tambour, les concurrents mènent les thuyên thúng au milieu de la mare. Ils dérivent au gré du vent et tout se mouille à l’intérieur. Celui qui a une marmite de riz bien cuit à la fin du concours est le gagnant.

Le concours de cuisson de riz dans la fête de Hành Thiên (province de Nam Ðinh)
Le concours est réservé aux hommes, en équipes de deux placés l’un à côté de l’autre. L’un tient un bambou, plus grand que lui, au bout du quel est accrochée une marmite en terre cuite qui contient le riz et l’eau. L’autre prépare le feu et fait cuire le riz. Au signal, le cuisinier doit allumer le feu à l’aide de deux morceaux de bambou frottés l’un sur l’autre, et chauffer sous la marmite, tout en marchant avec son camarade autour de la cour du temple. La combustion d’une baguette d’encens marque la fin du concours. L’équipe gagnante est celle dont le riz est le mieux cuit.

Le concours de cuisson de riz dans la fête de Thi Câm (district de Tu Liêm, Hanoi)
Le concours de cuisson de riz évoque l’histoire de Phan Tay Nhac, le général du XVIIIe roi Hùng qui apprit bien des choses à ses soldats, et en particulier comment cuire le riz dans des conditions difficiles.

La règle du jeu veut qu’on ne dispose que de paddy et de bois, mais ni d’eau ni de feu. Le concours comprend trois phases distinctes: les concurrents doivent d’abord décortiquer le paddy et piler le riz, puis faire du feu et aller chercher de l’eau pour la cuisson, et enfin cuire le riz. Chaque équipe se compose de dix participants masculins et féminins, qui doivent accomplir ces tâches.

La première phase consiste donc à décortiquer le paddy. Un coup de tambour donne le signal et les équipes se mettent à piler et à vanner le riz. Le vainqueur est celui qui le premier obtient le riz blanc.

La deuxième phase, faire du feu et chercher de l’eau, consiste à allumer un feu à l’aide de deux morceaux de bambou frottés l’un contre l’autre (c’est la partie la plus difficile du concours) et allumer un brandon. Les chercheurs d’eau doivent courir un trajet de près de 1000m jusqu’à un endroit où l’on a préparé quatre vases en cuivre emplis d’eau. L’équipe gagnante est celle qui, la première, apporte feu et eau au point de départ.

La troisième phase est le concours de cuisson de riz. L’équipe gagnante est celle qui apporte la première le riz bien cuit. Ce riz est offert en sacrifice au génie tutélaire du village.

Concours de cuisson de riz dans la fête du village Chuông (province de Hà Tây)
Concours des femmes: les concurrentes pratiquent ce jeu dans un cercle de 1,5m de diamètre. La règle veut qu’elles cuisent le riz tout en gardant un enfant de sept à huit mois qui n’est pas le leur et en empêchant un crapaud de sortir du cercle. Il faut faire prendre le feu avec un brandon puis le nourrir de bois, surveiller la cuisson, s’occuper de l’enfant pour qu’il ne pleure pas et prendre garde que le crapaud ne saute à l’extérieur. Le temps de cuisson est limité à la durée de combustion d’une baguette d’encens. La gagnante est celle qui cuit le meilleur riz.

Concours des hommes: la cuisine est disposée au bord d’un étang où l’on a préparé un foyer par concurrent. Au signal du tambour ils montent dans une barque de bambou tressé, la mènent en ramant à la main jusque sur l’autre rive, l’amarrent et font depuis l’intérieur de la barque tous les préparatifs nécessaires. Il faut allumer le feu avec ses mains mouillées, faire cuire le riz et garder la barque en place. Le vainqueur est celui qui termine le premier

Les rites de la fête

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La fête se doit d’accomplir certains rites religieux qui se succèdent selon un ordre strict depuis la préparation jusqu’à la fin de la fête. On compte généralement parmi eux: la cérémonie d’ablution (môc duc), la cérémonie rituelle d’habillement et de coiffure des statues (gia quan), la cérémonie de procession, la cérémonie d’ouverture et la cérémonie des adieux.

Le môc duc se déroule souvent à minuit, la veille de l’ouverture de la fête. Les cérémonies de procession de l’eau et de présentation aux génies précèdent le môc duc dans certaines localités. Après le môc duc, vient le gia quan. S’il n’y a pas de statue, qu’il y a seulement les tablettes cultuelles, il faut poser sur le trône costumes et coiffure. Ensuite, un jour avant la cérémonie de procession, on place la statue ou les tablettes cultuelles ou les costumes et la coiffure sur le palanquin.

Les rites de la fête

La procession: les fêtes comportent souvent des cérémonies de procession des génies, des génies tutélaires du village, du texte de la prière ou de l’eau. Celles des génies ou génies tutélaires du village se déroulent avant les cérémonies d’ouverture et de clôture de la fête. Le programme et le sens de la cérémonie de procession diffèrent d’une fête à l’autre par l’identité des génies, celle des participants, le style d’exécution, et l’ordre des groupes en procession. Les processions les plus courantes sont celle des génies et celle de l’eau.

La fête vénère souvent les divinités des temples. Le plus souvent, elle se tient dans les maisons communales ou dans les temples car ils ont des superficies importantes favorables à l’organisation de la cérémonie rituelle et des jeux de divertissement. Avant l’ouverture de la fête, la procession des génies part du temple ou de la maison communale et se rend là où la fête est organisée. A la fin de la fête, la procession ramène les génies aux lieux de leur culte. Après la procession, se déroulent les cérémonies de culte et d’ouverture. Dans certaines localités la cérémonie de procession des textes de la prière dédiés aux génies se répète quotidiennement. On offre aux divinités un texte de la prière différent d’un jour à l’autre. On le place alors sur le palanquin qu’on nomme dans ce cas kiêu văn (palanquin de texte).

Dans les fêtes traditionnelles, seuls les hommes de plus de dix-huit ans prennent part à la procession, mais dans certaines fêtes vouées au culte de divinités féminines, telles que la fête de Phu Dày et celle de Ha Loi, les membres de la procession sont essentiellement des femmes.

Ce sont les villageois qui choisissent les participants à la procession, les giai đô. Ce sont des jeunes hommes forts, talentueux et vertueux. Etre choisi est un honneur tant pour soi-même que pour sa famille.

Des marques distinctives permettent de différencier les membres de la procession d’autres groupes défilant sur son trajet. Avant qu’ils ne se mettent en route au dehors, on entend, venant du temple et de la maison communale, les sons du tambour et du gong (ou jadis, coutume aujourd’hui bannie, les bruits des pétards). On bat le tambour et le gong depuis la veille à minuit, pour rappeler à tout le monde que c’est la fête. Jadis, on faisait exploser des pétards pour annoncer la fête aux gens.

On organise une grande cérémonie de clôture (cérémonie des adieux) au dernier jour de la fête. Cette journée est organisée, dans tous ses détails, selon des règles strictes.

La genèse et le sens des fêtes

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La genèse et le sens des fêtes ,La fête traditionnelle est, pour les Vietnamiens, une activité culturelle et spirituelle dont l’origine et le développement se situent dans leur histoire. Depuis des siècles, ils sont fidèles à l’adage “en buvant de l’eau on pense à la source”.

La fête est un événement représentatif de cette précieuse tradition communautaire où l’on vénère les divinités, les génies, personnages réels de l’histoire nationale ou personnages légendaires de la mythologie. Les génies réunissent dans leur image ce qu’il y a de meilleur dans l’homme. Ce sont des héros de luttes contre l’agresseur, des défricheurs de terres vierges, des patrons de nouveaux métiers, des hommes qui ont combattu les calamités naturelles ou les animaux sauvages, des médecins, des personnages légendaires qui dirigent la vie des mortels et les aident à faire le bien et à mener une vie heureuse. La fête constitue un événement qui exprime aux génies, pour leurs bienfaits, la reconnaissance de la communauté et de la nation.

La fête donne aux hommes l’occasion d’un retour aux sources, naturelles ou nationales, qui ont, dans l’esprit de chacun, un sens sacré.

La fête est l’expression de l’unité et de la force de la communauté locale, voire nationale. Ses membres ont un même génie à honorer et un même besoin de solidarité pour surmonter les difficultés de l’existence et la rendre plus heureuse et plus facile.

La fête permet à toutes les couches de la société de satisfaire leur désir de créer et de jouir de valeurs culturelles, matérielles ou spirituelles. Associant les rites religieux aux jeux, compétitions et divertissements, elle apprend aux générations futures à conserver l’héritage et à mettre en valeur les vertus traditionnelles de la nation, chacune selon sa propre manière.

La fête est une occasion pour l’homme de faire part aux divinités de ses inquiétudes et de ses peines, de leur faire savoir qu’il attend leur aide et leur protection pour surmonter les épreuves qui lui ouvriront les portes d’un avenir meilleur. Les fêtes constituent des musées vivants de la culture propre de la nation, héritage de plusieurs siècles ainsi perpétué.

La genèse et le sens des fêtes:

Comment se déroule une fête
La fête, partout, se déroule normalement selon trois phases: Les préparatifs: La préparation de la fête se divise en deux périodes, la préparation de la fête suivante et celle de la fête présente. La préparation de la fête suivante doit être mise en route dès la fin de la fête précédente et les tâches distribuées avec soin. Avant le début de la fête il faut soigneusement vérifier les offrandes, les habits de culte, la propreté des temples, ouvrir les portes, accomplir les cérémonies d’ablution des statues de Bouddha et vêtir et coiffer de neuf les statues des génies.

Le cours de la fête: Les activités essentielles les plus marquantes d’une fête consistent en l’accomplissement d’un certain nombre de rites qui s’étendent sur plusieurs jours. Ce sont des activités telles que la cérémonie de culte, l’offrande d’encens, la procession, les jeux et divertissements. De la qualité de leur organisation dépendent la quantité, petite ou grande, des participants et la durée, un seul jour ou plusieurs, de son déroulement.

La clôture de la fête (cérémonie des adieux): Le comité d’organisation organise une cérémonie d’actions de grâce et ferme les temples et les pagodes.

Les périodes de fête
C’est surtout sur les trimestres de printemps et d’automne que les fêtes sont organisées. Ce sont en effet les périodes pendant lesquelles les gens peuvent le mieux profiter de leurs loisirs. De plus, la douceur et la fraîcheur du printemps et de l’automne favorisent l’organisation des fêtes. Ces deux facteurs contribuent à donner aux participants joie et agrément.

Source : (Vietnam Dragon Travel)

Littérature folklorique

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Littérature folklorique, Depuis la naissance, la littérature du Vietnam est très variée surtout la littérature orale. Les proverbes, les chansons populaires et les contes oraux transmis de génération en génération constituent un trésor précieux.

Littérature folklorique

Chaque village, région et groupe ethnique a des oeuvres qui datent de plusieurs années et qui appartiennent maintenant au patrimoine du pays. Les Muong de Hoa Binh ont leur épopée « De Dat, de Nuoc » (La Naissance de la Terre et de l’Eau), les Thais au Nord – Ouest possèdent leur récit en vers « Xong chu xon xao » (Confidence avant le départ de l’amant », les Ede aux Hauts – Plateaux disposent leurs épopées de dam San et de Xinh Nha des milliers de vers…Au delta du Bac bo, il y a des récits et des légendes de Thanh Giong, de banh chung et banh day, de la race de Lac Hong…

La littérature folklorique est un produit moral des habitants, elle se developpe durant le processus des activités, du travail, de la construction et de la lutte du peuple. C’est également l’âme et la vitalité de la nation. Au présent, toutes les sortes d’oeuvres artistiques et littéraires folkloriques de chaque minorité ethnique sont bien collectionnées et maintenues.

Langue et Écriture

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Le Vietnam compte 54 ethnies. Chaque ethnie a sa propre langue et sa propre identité culturelle mais partage une culture unifiée. L’unité culturelle du Vienam se manifeste par l’esprit communautaire, les rapports étroits liant les ethnies dans le processus d’édification et de défense nationales.

Langue et Écriture:

Langue

Le vietnamien est une langue générale et la langue véhiculaire commune des ethnies vivant sur le territoire du Vietnam. Parallèlement au développement du pays, plusieurs langues étrangères sont utilisées au Vietnam au service des échanges internationaux: anglais, francais, russe, chinois, allemand…

Écriture
Le fondement de la culture traditionnelle du Vietnam est la culture folklorique. C’est un riche patrimoine culturel avec des mythes et légendes, contes et récits anciens, chansons folkloriques, airs populaires et formes théâtrales abondantes. Cette culture populaire s’est développée oralement avant l’apparition de l’écriture.

Parallèlement à la littérature orale, la littérature savante a fait son apparition au Vietnam avec des oeuvres en caractères chinois (Xe siècle). Pendant une longue période, les cultures du Nord, de l’Inde, par le truchement du bouddhisme et du confucianisme, ont exercé une profonde influence sur la littérature et l’écriture vietnamiennes.

Néanmoins, l’identité de la culture vietnamienne s’est préservée et s’est développée avec l’apparition de la littérature en caractères nom (transformation des caractères chinois selon la phonétique vietnamienne) au XIIIè siècle.

En particulier, au XVIIe siècle des missionnaires occidentaux ont utilisé l’alphabet latin pour transcrire la langue vietnamienne, donnant naissance au quoc ngu qui s’est répandu et est devenu par la suite l’écriture officielle du Vietnam. A la fin du XIXe siècle, la littérature en quoc ngu a vu le jour et s’est développée vigoureusement (prose, poésie, roman, poème…).

Après la Révolution d’Août 1945, la littérature contemporaine s’est engagée dans une nouvelle étape, portant un profond caractère national et moderne. Le Vietnam a présenté à l’étranger nombre de ses créations littéraires, tant de la littérature classique que de la littérature moderne; de nombreux auteurs et oeuvres vietnamiens sont ainsi connus du monde.

Source : (Vietnam Dragon Travel)

Villages et Corporations

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Le Vietnam possède une culture éclatante basée sur la civilisation agricole. Ainsi, la vie des Vietnamiens est étroitement liée à leur hameau, à leur village, à leur pays natal.

Mais ces hameaux et villages sont autrement appelés dans la langue de chaque ethnie. Comme par exemple ke cho, lang en langue viet (kinh), chieng en langue tay-thai, ban en langue muong, buon dans la langue de certaines ethnies des Hauts-Plateaux du Centre.

Le caractère ordonné dans la société vietnamienne consiste en ce que la population se regroupe en village et commune dans les régions rurales et en quartier et corporation dans les agglomérations urbaines.

Les villages et corporations ont vu le jour dès l’aube de la nation. Peu à peu, ces organisations se sont stabilisées et renforcées. Sur la base du consentement et du consensus, les villageois établirent leur loi appelée Convention du village et les artisans du même métier se regroupant en hameaux et rues la Convention de la corporation.

L’esprit prédominant des conventions du village et de la corporation part des bonnes moeurs de chaque groupement d’habitations; elles s’inscrivent concrètement et de façon vivante dans le cadre de la loi nationale. Au Musée Han-Nom à Hanoi et dans d’autres localités on préserve encore des dizaines de milliers de textes de telles conventions.