Le mariage au Vietnam

Le mariage au Vietnam

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

 » La demande en marriage
A l’occasion de la demande en mariage, les parents du fiancé apportent chez les parents de la fiancée des noix d’arec et du bétel, qui seront distribués aux parents, amis et connaissances de la famille de la fiancée à titre de faire part. Parfois on exige même comme cadeaux des cochons laqués et dans quelques mariages modernes, des boîtes de biscuits ou également un certains nombre de bouteilles de champagne.

 » Les fiançailles
Au jour fixé pour les fiançailles, le fiancé accompagné de quelques parents vient chez les parents de la fiancée en apportant les cadeaux fixés. Puis au cours de cette cérémonie, les membres des deux familles fixent le jour du mariage. En fin les parents de la jeune fille distribuent les cadeaux qu’ils ont reçus à leurs parents amis et connaissances pour leur faire part des fiançailles et en retournant très souvent une partie à la famille du fiancé pour que de son côté elle fasse la même distribution. C’est à partir de ce moment que les fiançailles sont officielles.

Le mariage au Vietnam

 » Le marriage
A la veille du mariage, les familles donnent un grand festin auquel sont invités les parents, amis et connaissances. Le jour du mariage, la mère du jeune homme se rend à l’avance chez les parents de la jeune fille, munie d’une boîte contenant les traditionnelles et indispensables chiques de bétel pour demander sa belle fille et faire connaître l’heure où l’on viendra prendre la fiancée pour la conduire chez son futur époux, après quoi elle se retire. Lorsque l’heure propice est arrivée, le cortège composé du futur époux, de son père, de ses frères et soeurs, amis et connaissances, se mettent en route pour aller chercher la jeune fille. Au bout de quelques instants, le père du jeune homme prie le père ou, à défaut, le parent de la jeune fille qui le remplace de vouloir bien invoquer les mânes des ancêtres pour permettre à son fils de faire les prosternations rituelles d’usage. L’invocation consiste simplement à brûler un peu d’encens et à informer les ancêtres à voix basse devant l’autel que le fiancé est venu chercher sa future femme, qu’il va faire ses prosternations. L’invocation terminée, le jeune homme se prosterne trois fois devant les tablettes des ancêtres de sa future femme qui en fait autant après lui. Ensuite le père et la mère de la jeune fille sont invités à s’asseoir pour recevoir les prosternations de leur gendre et de leur fille. Après ils choisissent pour remettre à leur fille en présence de tout le monde, ce qu’ils ont décidé de lui donner en argent ou en nature afin de l’aider à s’établir, ils lui font aussi les voeux d’usage, notamment ceux de vivre cent ans et d’avoir au plus tôt un enfant mâle. Le père et la mère de la jeune fille ne conduisent jamais celle-ci chez son futur époux. Dès que le cortège est annoncé, la mère du marié s’empresse de quitter sa maison et de se réfugier chez un voisin. Elle ne retournera dans sa maison après que sa belle fille en aura franchi le seuil. Les belles- mères sont souvent très redoutés de leur belles filles. C’est sans doute pour éviter à ces dernières impressions qu’elles éprouvaient à la vue de celles qu’elles craignent dès leur entrée dans la maison de leur mari impression susceptible de constituer un signe de mauvais augure, que les belles-mères prennent la précaution de se cacher, afin que tout sourie à la nouvelle mariée le jour de son mariage. Puis le père du marié invoque les mânes de ses ancêtres afin de les informer de ce qui se passe et de les inviter à recevoir les prosternations des nouveaux mariés. Les mariés vont se prosterner encore devant le père et la mère du marié. Si ces derniers ont l’intention de doter le jeune ménage, ils le font à ce moment, en tout cas les compliments, les voeux et les petits cadeaux ne font pas défaut

Le lendemain du marriage
La cérémonie de la visite du 2ème jour. Elle a pour but d’informer les parents de la jeune fille de l’accomplissement définitif du mariage. Autrefois on tendait un fil de soie en travers de la route sur le passage du cortège nuptial. On interrogeait la famille du marié pour savoir si rien ne s’opposait au mariage. On demandait de lui donner de l’argent. Sinon on coupait le fil, ce qui signifiait que le mariage ne durerait pas longtemps. Mais cette pratique n’était souvent qu’un prétexte pour extorquer de l’argent. Elle fut interdite enfin. Dans certaines familles où le père ou la mère vient à mourir, on hâte le mariage des enfants et on retarde la déclaration du deuil pour qu’ils ne soient pas obligés d’attendre trois ans avant de pouvoir se marier. Cette coutume reçoit le nom de « fuir le deuil ».

La fête bouddhique

La fête bouddhique

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La fête bouddhique populaire : a lieu au 15ème jour du 7ème mois lunaire. C’est une espèce de fête des morts, au cours de laquelle dans l’enfer, avec la miséricorde des Bouddha, on précède à une large amnistie : les cachots s’ouvrent et de nombreux âmes damnées se répandent dans le monde. Les familles vont dans les pagodes faire des offrandes et des prières pour la libération de leurs.

La fête bouddhique

Cette fête devient aujourd’hui une grande journée de charité : chaque maison distribue au cours d’une cérémonie qui se fait la nuit devant la porte, des aliments (soupe, riz, sel, oeuf …) et des offrandes de toutes sortes en papier aux âmes errantes, aux pauvres et aux mendiants, les riches font des largesses. Dans les grandes pagodes, on dresse dans la cour un énorme échaudage garni d’offrandes et d’objets votifs. Le chef des bonzes se tient assis, les jambes croisées tout en haut : il représente Bouddha et procède à l’ouverture des enfers. Après avoir libéré les âmes, il dicte aux fidèles les enseignements du Bouddha pour les exhorter à faire du bien pour se préparer à entrer au Nirvana conçu par le peuple comme le paradis céleste.

L’esprit Vietnamien

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Selon L’esprit Vietnamien: Il y a des âmes des malheureux qui sont morts sans postérité ou noyés dans les fleuves, les lacs et les mers, ou accidentellement sur les chemins par suite de la chute d’un débris ou d’une pierre, ou écrasés par une voiture, ou de misère et dont personne ne s’occupe. Ils errent malheureux dans les airs, s’habitent de la pluie et du soleil là où ils peuvent. Souvent croit-on, dans la campagne au cours des nuits noires, on entend leurs lamentations aiguës. Il est de ces âmes abandonnées qui ont suffisamment de force pour se faire une individualité. Elle se magnifeste soit sous une forme matérielle, soit le plus souvent par des prodiges en répandant la maladie, la mort, le vol, les disputes parmi la population, ou en préservant cette dernière d’une inondation, d’un brigandage, ou en la prévenant par la bouche d’une personne, ou par le songe, de l’arrivée d’une certaine calamité ou d’un certain accident. Les esprits sont partout, ils volent, rapides dans les airs et arrivent avec le vent. Ils s’avancent par les chemins ou descendent le cours des fleuves. Ils se cachent au fond des eaux, dans les gouffres dangereux aussi bien que dans les mares les plus tranquilles. Ils affectionnent les cols de la Cordillère de Truong Son et l’ombre meurtrière de la forêt. Les pics élevés, les rochers qui barrent les fleuves, une simple pierre sacrée peuvent les abriter. Les pierres sacrées sont nombreuses. Tantôt, ce sont des rochers dangereux, qui barrent le cours d’une rivière et gênent la navigation : les barques entraînées par le courant, s’y brisent, les hommes se noient. Pour les Vietnamiens, ces événements naturels ne proviennent pas uniquement du rocher matériel, greffée à ce support naturel, il y a une influence surnaturelle qui agit, qui donnent au rocher son caractère dangereux, qui parfois faire périr les gens, mais qui, d’autrefois, les laisse passer tranquillement. Pour éloigner les âmes errantes, on place parfois sur le toit de leur maison un miroir, pour faire croire aux mauvais esprits qu’ils survolent la demeure d’un des leurs. On installe aussi dans le même but un écran de bambou devant la porte de la maison. Le culte des Arbres est plus complexe et plus répandu encore. Beaucoup d’esprits habitent soit provisoirement, soit en permanence dans des arbres en général bien situés en bordure d’un chemin ou d’un lac, sur un monticule. Ils les rendent puissant et leur donnent un feuillage vert et touffu. Ils sont devenus sacrés. On doit s’abstenir de les couper et même de jeter à leurs pieds des ordures. Le bois, les feuilles de certaines d’entre eux peuvent porter bonheur. Au jour de l’an, les gens s’en vont dans les pagodes et les temples et cueillent chacun une petite branche de ces arbres qui bordent le chemin après avoir fait des offrandes. Ces branches appelées Cay Loc ont la prospérité de procurer la fortune aux familles des fidèles. On conçoit que des arbres sacrés sont de véritables corps humains, sensibles aux coups de hache et de scie. On raconte même que le sang a jailli de certains arbres qu’on a dû abattre par ordre supérieur dans l’intérêt public.

Les âmes dans la pensée traditionelle vietnamienne.

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L’homme vivant a deux groupes d’âmes, les trois âmes spirituelles et les sept âmes matérielles. La femme a deux âmes matérilles de plus que l’homme. Ces âmes résident dans le corps. L’homme semble, d’après la croyance populaire,Les âmes dans la pensée traditionelle vietnamienne, les recevoir le jour de sa naissance ou celui de sa conception. On raconte par exemple que telle femme est devenue enceinte parce qu’elle a touché du pied une pierre qui renfermait l’âme d’un prodige ou parce qu’elle s’était baignée avec une eau où s’était réfugiée cette dernière. L’arrivée de l’âme au moment de la naissance est annoncée pour les grands hommes par un souffle parfumé ou par une lumière éclatante. Le jour de la naissance de quelqu’un est désigné par l’expression « jour où son corps reçoit les âmes ». Les âmes matérielles peuvent faire du mal. Ils ont diverses qualités suivant les personnes qui les possèdent. Il y a des hommes qui ont des âmes bonnes, favorables, d’autres qui ont des âmes mauvaises, méchantes. Les âmes bonnes portent bonheur, les âmes mauvaises ont une influence néfaste. Les Vietnamiens dans l’usage ordinaire de la vie font attention à cette qualité des âmes matérielles des personnes avec lesquelles ils ont des rapports. Au jour de l’an, ils ne laisseront pas pénétrer dans leur maison quelqu’un qui passe pour avoir les âmes funestes. Alors qu’on recevra avec joie une personne moment de la naissance est annoncée pour les grands hommes par un souffle parfumé ou par une lumière éclatante. Le jour de la naissance de quelqu’un est désigné par l’expression « jour où son corps reçoit les âmes ». Les âmes matérielles peuvent faire du mal. Ils ont diverses qualités suivant les personnes qui les possèdent. Il y a des hommes qui ont des âmes bonnes, favorables, d’autres qui ont des âmes mauvaises, méchantes. Les âmes bonnes portent bonheur, les âmes mauvaises ont une influence néfaste. Les Vietnamiens dans l’usage ordinaire de la vie font attention à cette qualité des âmes matérielles des personnes avec lesquelles ils ont des rapports. Au jour de l’an, ils ne laisseront pas pénétrer dans leur maison quelqu’un qui passe pour avoir les âmes funestes. Alors qu’on recevra avec joie une personne dont les âmes sont réputés favorables. De même s’il y a dans la maison un malade, un nouveau né, une femme en couche, si l’on nourrit des vers à soie…une personne aux âmes lourdes sera écartée soigneusement. On évite également d’inviter les gens aux âmes dures à faire partie du cortège de mariage. Mais les âmes d’un individu ne sont pas tous mauvais ou bons : il y en a qui sont d’influence propice, d’autres d’influence néfaste. Une coutume très répandue chez les commerçants consiste à faire passer un petit feu par dessus la marchandise qui n’a pas pu être vendue à un client, qui s’est montré trop difficile en prononçant : « je brûle les âmes, je brûle l »homme au foie dur, je brûle la femme aux entrailles dures, que les âmes bonnes restent, que les âmes méchantes s »en aillent ». Cette coutume montre que les âmes sont de qualités différentes chez un même individu. On peut même les corriger, les éduquer quand elles appartiennent aux enfants, comme semblent indiquer les menaces proférées contre les jeunes gens qui ont mal agi. Il n’y a pas toutefois de règles précises pour déterminer les personnes aux âmes favorables, et celle aux âmes néfaste. En général les riches, les personnes heureuses, les gens bien vêtus, les gens bien portants, d’une manière générale les hommes, sont réputés, à première vue, comme ayant des âmes favorables. Par contre les pauvres, les mendiants, les gens mal vêtus, les malades, en général les femmes, sont considérés comme ayant des âmes funestes. C’est aussi affaire d’expérience personnelle. On aura remarqué que l’on a été affecté de tel ou tel malheur après avoir reçu la visite de telle personne ou l’avoir simplement croisée en chemin, cela suffit pour la classer dans la catégorie des gens lourds pour leurs âmes. Au contraire, une marchande aura fait une fois deux d’excellentes affaires dans la journée où telle personne lui aura fait ses premiers achats, cette personne sera considérée comme ayant des âmes favorables. La mort est provoquée par le départ des âmes. Ces dernières quittent le corps au moment où l’homme rend le dernier souffle. Les âmes alors, se séparent, les âmes matérielles restent auprès du corps dans la chambre mortuaire, tandis que les âmes spirituelles le quittent et sont emmenés par les dieux. Quand un homme est mort en chemin, on doit faire cet appel au lieu de l’accident. Quand il mort noyé, on doit procéder à la cérémonie du repêchage de son âme. Ces coutumes ont pour but de ne pas laisser égarer les âmes et de le conduire soigneusement vers la terre des ancêtres ou de les garder sur un autel qui leur est consacré. Les âmes continuent à vivre après la mort. Leurs descendants par piété filiale leurs rendent un culte dans le cadre de la famille comme on a pu voir ailleurs.

La Gastronomie Vietnamienne

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Le premier contact avec le repas est visuel :les plats se doivent d’être appétissants, donc bien présentés. II ne s’agit pas seulement de découper les aliments pour pouvoir les saisir, il faut aussi les agencer, décorer les plats, accorder les formes et couleurs, les agrémenter de dragons, de phénix ou de paons à l’aide tranches de légumes et d’herbes aromatiques, etc…

Le second contact est olfactif : les plats doivent apparaître agréables à l’odorat, parfumés ni trop, ni trop peu. La gastronomie vietnamienne est “taoïste” ; Ie plaisir doit être subtil, jamais violent.

Le troisième contact est auditif : Ie déroulement du repas ne doit être ni muet, ni cacophonique. Les conversations continuent entre convives, mais elles ne doivent pas déborder Ie cadre de la bienséance, tandis que les plats eux-mêmes doivent participer à cet environnement : une soupe
servie sur un brasero de table ne doit pas déranger Ie gourmet par un bruit de gros bouillon, mais le charmer par Ie doux frémissement d’une cuisson maîtrisée; un beignet caramélisé doit grésiller discrètement et non crépiter lorsque, chaud, il est passé dans l’eau froide.

Le quatrième contact est tactile : Les aliments doivent être préparés pour être facilement saisis, la viande prédécoupée en petits morceaux. Les baguettes, au nombre de deux, forment un trait coupé — —, symbole du yin négatif. Elles servent donc à prendre les aliments solides qui relèvent du principe positif-actif yang. Par contre, les liquides qui sont yin sont pris avec une cuillère, élément positif yang.

Enfin, Ie cinquième contact est gustatif. Mis en appétit par les quatre premiers sens, Ie palais n’attend (mais sans I’impatience qui tuerait Ie plaisir) que pour se réjouir

La Gastronomie Vietnamienne:
L’aliment de base, bien sûr, est Ie riz (Com), mais la dizaine de préparations différentes, selon laquelle il se décline, ne peut faire oublier que le bol de riz blanc est indispensable. Ce dernier, au Viêt Nam est considéré comme la femme du foyer.
Le mari ne peut aller goûter d’autres tables, si son épouse sait bien cuire Ie riz blanc ; dans ce cas, il est dit qu’il n’abandonnera pas la table familiale! La cuisson idéale du riz est une des choses primordiales que la mère doit apprendre à sa fille.
Par la place qu’y occupe Ie riz, la gastronomie vietnamienne s’inscrit bien dans la culture sud- est asiatique et non chinoise.
En Chine, ce plat n’est qu’un complément, certes très fréquent, qu’il est de bon ton de ne pas consommer au cours d’un repas pris parmi les couches aisées de la population.
Au Viet Nam, Le riz est indispensable sur une table.
C’est peut-être aussi pour cette même raison que les Vietnamiens gourmets mâchent Ie riz lentement, afin d’en apprécier autant la saveur que la consistance
Le riz peut être accompagné de mille façons, de légumes, de poissons, de viandes, de sauces ou de marinades ; mais il peut être préparé aussi de multiples manières.

La farine de riz sert à faire des galettes, avec lesquelles il est possible, entre autres recettes, de préparer les rouleaux de printemps ou les pâtés impériaux (Nem dans Ie Nord, Cha gio dans Ie Sud), et pourquoi pas de petits rouleaux de mangue flambés ?
Cette farine de riz peut aussi être transformée en long vermicelles et se marier avec bonheur avec du travers de porc grillé, accompagné de quelques subtilités aromatiques telle la feuille de menthe ou de coriandre

Les vermicelles de riz ont aussi l’honneur d’accompagner les Pho, ces soupes qui sont à priori servies comme petit-déjeuner, mais peuvent aussi être consommées à toute heure du jour ou de la nuit. II existe deux types de Pho, le Pho ga (au poulet) et Ie Pho bo (au boeuf), mais la difficulté vient de la manière de Ies préparer. La préparation des émincés de viande, ni trop gras, ni trop petits, la cuisson, l’équilibre entre les épices et les aromates ne sont jamais anodins, et Ie Pho, bien que théoriquement simple, est plus que tout autre plat, un met qui se déguste d’abord les yeux fermés, avec Ie nez.

Le riz peut aussi être gluant. Il s’agit alors d’un riz de montagne ; il particulièrement apprécié par les habitants des montagnes du nord du pays, mais aussi par les Viêt Kinh qui ne conçoivent pas une fête, et surtout la fête du Têt, sans les célèbres gâteaux de riz gluant au porc et haricots de soja (Banh chung ou Banh tét).
Pour les amateurs de pâtes qui souhaitent varier leurs menus, les pâtes de riz peuvent être remplacées par les Mien, vermicelles de racines de cassava (une tubercule).Bruns clairs, ces vermicelles s’accommodent très bien avec les viandes (porc, bœuf, poulet) cuits dans des sauces Iégèrement grasses, ou avec des anguilles en sauce curry ou du crabe. Ils s’allient aussi très bien avec les soupes.

Plus que de viandes, les Vietnamiens sont amateurs de poissons et de crustacés. Les crevettes sont omniprésentes (ou presque) : grillées, en beignets ou en sauce, ou, pour les amateurs de raffinement, pilées avec la canne à sucre.

Les crabes sont moins fréquents, mais n’en sont pas moins appréciés, farcis ou en salade, et peuvent voisiner sur une table avec des calamars, en sauce curry ou avec de la saumure.
Parmi les nombreuses préparations de poissons, on ne peut s’empêcher de citer Ie Cha cá, qui se déguste plus spécialement à Hanoi, rue Cha Ca, au restaurant Cha Ca La Vong, où le plat aurait été inventé à la fin du XlXème siècle par la famille Doàn, toujours propriétaire du restaurant.
Ce plat de poisson, on le fait griller sur la table, en l’accompagnant de vermicelles de riz, de cacahuètes, d’un bouquet d’herbes variées et de quelques épices ; il est devenu tellement célèbre que la rue Hang Tre dans laquelle se trouve Ie restaurant, a été officiellement rebaptisée Cha Ca. Une consécration !

II n’est pas question de présenter un panorama complet de la gastronomie vietnamienne dans ces quelques pages. D’une part, un livre n’y suffirait pas; la gastronomie se déguste plus qu’elle ne se lit ! Et au Viet Nam, comme dans beaucoup d’autres pays du monde, la cuisine se goûte dans les restaurants locaux plutôt que dans les restaurants spécialisés dans Ia cuisine internationale, dépouillée de toute saveur et de tout relief.

Si cuisine est riche, la boisson l’est moins. Le thé est la boisson de base. II doit être servi très chaud, ce qui malheureusement n’est pas toujours Ie cas ; lorsque les feuilles ont servi pour plusieurs théières de suite, il prend facilement un goût amer. II se boit sans sucre pour ne pas perdre ses qualités désaltérantes.
Le vin est pratiquement absent … et il faut mieux éviter celui qui est présenté !
La bière est devenue omniprésente, en bouteilles ou en canettes, importée ou locale, fabriquée sous licences franco-belge, néerlandaises, etc.
Les Vietnamiens ne peuvent pas faire un repas quelque peu important sans I’arroser de Choum : l’alcool de riz, qui a la traîtrise de paraître doux comme une liqueur au palais, mais n’a rien envier à la vodka quant à ses effets !

Alors, plutôt que de finir ce chapitre sur la marge de l’ivresse, il est temps de boire un petit café de Buôn Me Thuôt, bien serré, et/ou de déguster quelques uns des nombreux fruits au nom aussi exotique que leur saveur, et qui poussent dans les jardins flottants du delta du Mekong ou dans les jardinets des hautes collines du Nord : papaye, litchi, longane, mangoustan, kaki, goyave, mais aussi banane, pomélo, sans oublier les ananas qui mériteraient à eux seuls un voyage (ou presque!)

Attention: ne jamais planter une ou les deux baguettes à la verticale dans un bol de riz. Cette ressemblance avec des bâtons d’encens sur un autel ou sur une tombe serait un très mauvais présage.

La langue vietnamienne.

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

D’origine austro asiatique, le vietnamien s’est développé à partir d’une langue môn-khmère non tonale.

Si la formation de l’ethnie kinh a été complexe; celle de sa langue ne I’a pas été moins. Elle garde de son origine une part importante dans son vocabulaire de base, même si des termes pluri syllabiques d’origine ont été réinterprétés en éléments monosyllabiques.

Cette langue originelle a reçu ensuite des apports thaï importants, en particulier des éléments grammaticaux et les premières formes de tonalité.

C’est à la fin de cette étape d’évolution que la langue vietnamienne a suivi une voie différente de celle du muong dont elle est linguistiquement proche.Alors que ce dernier évolue de manière endogène, par contamination par les parlers tay-thái de ses voisins et par des apports de vietnamien, la langue vietnamienne, subit de nouvelles transformations, principalement lexicales et tonales, sous l’influence de la présence chinoise.

La langue vietnamienne apparaît donc aujourd’hui comme une langue à structure fort hiérarchisée; vocabulaire et grammaire sont à base austro asiatiques. Sa superstructure vocabulaire (philosophique, religieux, administratif, technique) est chinoise. Un bel exemple d’interférences culturelles

Le vietnamien est donc une langue monosyllabique tonale, un mot pouvant néanmoins être constitué de plusieurs syllabes. Quant au système tonal c’est un moyen d’augmenter Ie nombre de prononciations différentes d’une même voyelle de base. Il donne à la langue richesse et souplesse d’utilisation, en plus de son aspect chantant.

Il est aussi, malheureusement, un véritable casse-tête pour quiconque, n’appartenant pas à la sphère des langues tonales, débute dans l’apprentissage de l’une de ces langues. Le vietnamien en est peut-être la plus difficile à assimiler.

Ainsi un “a”, par exemple, peut-il être montant, descendant, neutre sonore, neutre sourd, montant descendant, descendant montant . Une erreur de prononciation ou de compréhension peut conduire à de véritables quiproquos, même si, dans l’ensemble, le contexte permet de limiter les risques d’erreur.

A ces tons, peuvent être ajoutés des accents, ce qui fait qu’il n’est pas rare de trouver dans un texte vietnamien des voyelles accompagnées de deux signes diacritiques qui peuvent être placés au-dessus, au-dessous, voire en haut à droite d’une lettre. Dans l’ensemble, les 24 sons vocaux du vietnamien peuvent être prononcés de 66 manières différentes.

Si la langue écrite et parlée est partout la même, il existe des différences d’accents entre le Nord, le Centre et Ie Sud (cinq tons dans Ie Sud au lieu de six dans Ie Nord); par exemple la lettre « d » se prononce « z » dans Ie Nord, « y » dans le Sud; s’y ajoutent des variations régionales dont certaines proviennent des emprunts faits localement aux langues des ethnies minoritaires.

L’écriture aussi a évolué au cours des siècles. Jusqu’à présent aucune écriture antérieure à la période de domination chinoise n’a été découverte. A la fin de cette époque et pendant les siècles qui suivirent, de dynastie en dynastie, la Cour vietnamienne a conservé la langue et I’écriture chinoises (Ie chu nho ou chu han) pour tous les documents officiels. Ordonnances royales, études, dossiers et concours mandarinaux, testaments et tous les contrats étaient transcrits en chu nho.

L’enseignement fut d’abord du ressort de bonzes érudits, puis des « Lettrés » à partir de Ia fondation de « l’Ecole des Fils de I’Etat » (Quôc tu giám), première université du pays installée dans l’enceinte du Temple de Ia Littérature (Van Miêu) à Hanoi. L’utilisation des caractères chinois chu nho y a été enseignée jusqu’à la suppression des concours mandarinaux par l’administration française en 1919.

Dès le Xl ème siècle, des « Lettrés », pour se démarquer de l’emprise culturelle chinoise, ont imaginé Ia création d’une graphie proprement vietnamienne;

Déjà en 791 Ie roi au règne éphémère Phùng Hung, fut élu « Bô Cái Dai Vuông », c’est-à-dire Ie “prince/roi Père et Mère du Dai Viêt” ; les expressions Bô et Cái sont des termes typiquement vietnamiens et non chinois. C’est le poète Han Thuyên qui, récapitulant les travaux des précurseurs, inventa un nouveau système calligraphique, Ie chu nôm. Quoi que utilisée par les poètes, les savants, cette graphie ne fut jamais reconnue officiellement par la Cour qui resta fidèle au modèle chinois pour toutes les questions administratives et diplomatiques.

Dérivé des caractères chinois, Ie chu nom se voulait partie idéographique, partie phonétique. C’est ainsi qu’il y a eu quatre catégories de caractères:
– des idéogrammes chinois, adoptés comme tels sans modifications, si non mineures, de sens et de prononciation;
– des idéogrammes dont la prononciation viét est complètement différente de la prononciation chinoise, mais dont la signification identique;
– des idéogrammes dont la signification est différente de celle des modèles chinois, mais dont la prononciation est identique, ou presque
– des idéogrammes enfin qui n’ont aucune relation de sens ou de prononciation avec leurs modèles chinois.

La “fabrication” des signes chu nom se fit alors au moyen des trois procédés suivants :
– emprunt pur et simple d’un caractère chinois,
– assemblage de deux caractères chinois dont l’un représentait Ie sens, l’autre la prononciation,
– assemblage d’un caractère chinois exprimant Ie sens et d’un caractère nôm exprimant la prononciation.

L’arrivée des premiers Européens au XVllème siècle va conduire à de nouveaux changements. Dans un but d’évangélisation, les premiers missionnaires vont se faire un devoir de simplifier l’écriture vietnamienne et d’introduire les caractères latins que les Vietnamiens appellent Ie quôc ngu.

Deux prêtres portugais, Gaspar de Amaral et Antonio de Barbosa rédigent deux manuscrits “Annanuticum-Lusjtanum” et “Lusitanum Annamiticum” et instaurent un premier modèle de romanisation.

Peu après Ie jésuite francais Alexandre de Rhodes perfectionne Ie système et publie son “Dictionnarium annamiticum, lusitanum et latinum” à partir des éléments de ses prédécesseurs portugais. Ce système fût sensiblement remanié par la suite, mais sa validité et son adaptation à la langue vietnamienne, lui a permis de durer et d’être définitivement adopté après avoir été imposé dès 1906 par les Français dans l’enseignement secondaire.

Les premiers textes transcrits furent bien naturellement un catéchisme, puis des ouvrages religieux.

Au XlXème siècle, les missionnaires apportèrent l’écriture à des groupes ethniques de tradition orale et eurent à coeur d’utiliser le Nouveau Testament comme ouvrage de référence. Quant à l’influence des langues européennes, si celles de l’anglais et du russe ont été faibles jusqu’à présent, par contre celle du français, par la colonisation et les transformations sociales qu’elle a engendrées, est plus marquée. Pour certains mots, la filiation est encore évidente au voyageur français. Ca phé : café; xi mang : ciment ; ô tô auto ; etc.

Pour d’autres mots, les règles de la phonétique vietnamienne, ou le passage intermédiaire par une transcription chinoise ou sino-vietnamienne ne trahissent plus aussi aisément leur origine (phóng set : fourchette; xu hào : chou-rave; lop : pneu/enveloppe; mùi soa : mouchoir, etc.

En réaction à cette influence, des intellectuels, puis des politiques (donc influence également !), par les directives prises en 1930 par le Parti Communiste Indochinois, ont vietnamisé autant que faire se peut, par des mots forgés à partir de mots vietnamiens, tous les termes nouveaux empruntés à d’autres langues, que ce soit pour désigner des termes techniques (concrets) ou de nouveaux concepts (abstraits) politiques ou sociaux (chu nghia thuc dân : régime qui mange le peuple, colonialisme; tàu bay : bateau volant, avion…)
Sinon, dans Ia pratique, les langues européennes sont assez peu employées.

Même si le français est encore parlé (plutôt dans Ie Nord) par quelques personnes qui ont connu la période coloniale, il retrouve grâce depuis peu auprès des jeunes qui escomptent des débouchés professionnels dans Ie développement culturel et touristique, et éventuellement, au sein des entreprises françaises ou franco-vietnamiennes qui se développent. Cette langue est, dans l’ensemble, peu parlée.

Le tenue du Sommet de la Francophonie à Hanoi en 1997 devrait toutefois permettre d’en relancer la pratique.

L’anglais, plus parlé dans Ie Sud que dans le Nord en raison de deux décennies de présence américaine, est en pleine expansion du fait de la récente politique d’ouverture économique du pays qui profite également, dans une moindre mesure, à I’enseignement du chinois et du japonais.
Le russe a été enseigné dans toutes les écoles mais les élèves se sont sentis peu concernés. Il peut toutefois être encore utile dans des conversations avec des fonctionnaires.
L’allemand, peu répandu, est surtout pratiqué par des gens qui ont fait leurs études en Allemagne de l’Est, comme l’espagnol l’est par Ies étudiants qui furent envoyés à Cuba.

Le royaume Champa et les tours Cham

Le royaume Champa et les tours Cham

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

Le royaume Champa et les tours Cham: Le Champa est le nom donné autrefois localement à un arbre à la fleur généralement blanche et très odorante, le Michelia Champaca. Le royaume du Champa s’étendait sur plusieurs centaines de km du nord au sud (de Da Nang- Quy Nhon- Nha Trang- à Phan Rang). Son territoire était étroit et possédait des terres moins riches que le Tonkin. Cependant il possédait des riches minières, avec tout particulièrement de l’or. Ils pratiquaient l’agriculture et la navigation maritime (deux récoltes de riz par an). Ils étaient aussi d’excellents commerçants. Ils exploitaient les produits forestiers de grande valeur : bois de santal, cannelle, poivres, défenses d’éléphant , cornes de rhinocéros et les bois précieux qu’ils vendaient aux Indiens, Arabes, Chinois, Japonais. Le bois de santal des Cham était connu dans plusieurs pays de la région et recherché par les rois et les seigneurs de l’Asie centrale et orientale. Des céramiques émaillées étaient aussi très connues chez les Chams.

Le royaume Champa et les tours Cham

Au 6ème siècle, la capitale Cham était installée à Simhapura, sur l’emplacement de l’actuelle Tra Kieu. Une vingtaine de km plus au Sud-ouest, était installée la capitale sainte de My Son. Au 8ème, 9ème siècle la capitale était déplacée plus au sud, à Po Nagar (Nha Trang). Vers la fin du 9ème, 10ème siècle, nouveau déménagement, la capitale était transférée de nouveau au nord, à Dong Duong, une quinzaine de km de l’ancienne Tra Kieu, puis à Qui Nhon en 1001. Le champa adoptait le bouddhisme au 7ème siècle, sans toutefois rejeter ses anciennes croyances. L’architecture Cham est une architecture religieuse. Elle comprend des tours de briques qui dataient du 7ème siècle à 17ème siècle. Avant 7ème siècle, les tours étaient en bois, ils ont été incendiés au cours des guerres. Bien qu’ils ne soient pas de monuments grandioses comme Angkor au Cambodge, Pagan en Birmanie, Borobudur en Indonésie, les temples et les tours Cham sont d’une grande beauté pleine de grâce et de poésie. Malgré leurs modestes dimensions. Ils ont une apparence monumentale et solennelle grâce à une décoration composée de riches sculptures en grès et des motifs ornementaux finement gravée dans des briques. L’architecture Cham est d’inspiration indienne. Les ouvrages forment des ensembles comprenant un temple principal (Kalan) entouré de tours et de dépendances. Dans le Kalan, le culte d’une divinité se fait à l’intérieur du sanctuaire, petite pièce carrée à toiture en forme de pyramide. Le Kalan est le symbole en miniature de l’univers sacré. Le corps de la tour est assimilé à un autel dont la toiture représente le mont Méru, royaume de Shiva, lieu de séjour des divinités. D’ordinaire, les Kalan s’ouvrent à l’est, direction du soleil levant où commence le mouvement du temps cosmique. La statue de la divinité dans le sanctuaire repose sur un socle, pourvu côté nord d’une sorte de gargouille pour l’écoulement de l’eau provenant de la sainte ablution. Quelquefois une cuvette cubique sous l’autel recueille cette eau qui, dans d’autres cas, s’écoule hors de la tour par un orifice. Autour de l’autel, il y a un étroit corridor où circulaient les officiants. La porte du sanctuaire donne sur un vestibule où repose, à gauche, un Nandin couché, la tête tournée vers l’autel (Po Klong Giarai et Po Rome). L’accès au vestibule est flanqué de chaque côté d’une ante en grès finement sculpté. Ces antes qui sont circulaires, octogonales ou rectangulaires selon les époques, portent souvent des inscriptions. Le Kalan Cham est construit suivant un modèle de base : corps de la tour de forme carrée, toiture pyramide, à trois étages, sommet pointu en grès. Chaque Kalan se compose de trois parties : le socle ou le piédestal qui symbolise le monde matériel, le corps de la tour qui symbolise le monde prémonitoire, la toiture qui symbolise le monde spirituel. Un ensemble temple- tours comprend : Au centre, un Kalan, face au Kalan une tour portique dont les portes sont orientées est-ouest, devant la tour portique se dresse l’édifice tout en longueur, couvert de tuiles, percé de plusieurs fenêtres et de deux portes suivant la direction est-ouest. L’édifice est un lieu de méditations et de prières qui précèdent la cérémonie rituelle au Kalan. Dans certains cas, l’édifice est construit entre le Kalan et la tour portique. Il y a trois type de Mandapa : Mandapa muré, percé de plusieurs fenêtres comme à My Son, non muré dont les colonnades supportent une toiture en tuile, comme à My Son, Po Nagar.

Le royaume Champa et les tours Cham

. Mandapa dont la toiture est supportée par des colonnes en bois comme à Po Klong Giarai. Devant le Kalan et à droite se trouve toujours un dépôt d’objets de culte, construction en briques et toiture recourbée en forme de barque, à une ou deux pièces et dont la porte principale est toujours tournée vers le nord, direction du génie de la prospérité Kuvera, et les fenêtres sont ouvertes dans la direction est- ouest. Le Kalan et ses dépendances sont entourés d’une enceinte carrée en briques qui se ferme à l’endroit de la tour- portique. À l’extérieur de l’enceinte, se dresse souvent une tour à stèle (My Son). Les tours Cham sont construites avec des briques en terre cuite associées à des ornements en grès. Les briques Cham étaient chauffées à petit feu, d’où leur faible résistance. Il n’y a aucune trace de mortier et pourtant les tours Cham résistent depuis des millénaires aux attaques des intempéries, ce qui prouve que la technique de fabrication et d’utilisation des briques avait atteint chez les Cham à un très haut niveau. Ces tours ont certes subi l’action érosive de la pluie, du soleil et du vent mais les briques sont restées soudées les unes aux autres. Les recherches sont en cours pour en percer le secret (Ils auraient employées la résine de Dau Rai en ébullition, mélangé à la chaux provenant de la cuisson des coquillages et à la poudre de brique. Aujourd’hui les habitants du Centre utilisent encore cette résine pour calfater leurs embarcations. Le mélange est très adhésif et très résistant). Ce n’est qu’après la construction de la tour qu’on en décorait les murs de motifs ornementaux, de figures humaines et animales suivant une technique extrêmement délicate