Quelle est la meilleure période pour voyager au Vietnam?

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

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Tous les pays d’Asie du Sud-est sont exposés à la mousson. Le Cambodge et le Laos ont un climat semblable à celui du Sud du Vietnam où il fait chaud toute l’année. Le Nord, le Centre et le Sud du Vietnam connaissent des conditions climatiques très différentes. Seul le Nord du Vietnam connaît une période hivernale où la température peut descendre jusqu’à 10°C.

Si vous privilégiez des visites culturelles du pays, vous pouvez voyager sans problème au Vietnam à n’importe quelle période, avec une préférence pour les périodes de mars à mai et de septembre à mi-décembre. Si vous préférez faire du balnéaire, il vous est conseillé d’éviter la saison orageuse dans le Centre du pays d’octobre à décembre et opter alors pour les plages du Sud.

Le Vietnam connaît un climat très diverse car son territoire étendu sur nombreuses latitudes et étalé en variés altitudes sur environ 2500 kms du Nord au Sud. Lorsqu’une région est humide, froide ou pluvieuse, on en trouve toujours une autre agréablement ensoleillée.

Situé dans la zone des moussons de l’Est asiatique, le Vietnam en connaît deux par an. Entre octobre et mars, la mousson du nord-est touche essentiellement la partie située au nord de Danang. Elle entraîne des hivers frais et humides sur toutes les régions situées au nord de Nha Trang et un temps doux et sec au sud. D’avril – mai à octobre, la mousson du sud-ouest pousse ses vents chargés d’humidité accumulée dans l’océan Indien et le golfe de Siam. Elle apporte un temps chaud et humide dans tout le pays, sauf dans les régions protégées par les montagnes (comme dans les basses régions côtières du centre ou le delta du fleuve Rouge).

Les saisonnalités sont donc différentes pour chaque région du pays :

Le Nord connaît 4 saisons : Les mois de décembre à février correspondent à l’hiver dans le Nord du pays, il fait assez frais et humide, surtout dans les montagnes (où la température descend souvent à moins de 10°C), temps plutôt gris. Février et mars se caractérisent par un éternel crachin que les Vietnamiens appellent ‘‘poussières de pluie’’. L’été commencent en avril-mai, forte humidité, beau temps avec souvent une brume de chaleur. Aux mois de juin, juillet et août, l’été bat son plein avec une température de 28-38°C, possibilité de grosses averses en fin de journée ou la nuit. Les mois de septembre, octobre et novembre correspondent à la meilleure saison pour visiter le Nord du Vietnam : il fait de 20 à 30°C, faible humidité et ciel ensoleillé.
Entre fin juillet et septembre, viennent parfois de l’océan des typhons dévastateurs qui entraîneraient des glissements de terre dans les régions montagneuses, rendant impraticables certaines routes et pistes.

Le Centre connaît 2 saisons: Contrairement au Sud du pays (région de Saigon et delta du Mékong) et aux Hauts Plateaux du Centre, les basses terres côtières du Centre ne sont pas touchées par la mousson d’été d’avril-mai à septembre. Il fait donc beau temps avec souvent une brume de chaleur, la température peut grimper à 40°C entre juillet et août. Par contre, les mois d’octobre à décembre correspondent à la saison orageuse, avec de fortes précipitations qui entraîneraient des inondations plus ou moins importantes sur la bande côtière (Huê, Hoian).

C’est ainsi que la saison sèche dure de janvier à août à Nha Trang, mais de décembre à mars-avril à Dalat et le reste des Hauts Plateaux.

Le Sud : Cette région bénéficie d’un climat subéquatorial, avec deux saisons bien distinctes. La saison humide dure de mai à octobre, avec une brume de chaleur et de fortes pluies (sous forme des averses torrentielles brèves mais quasi quotidiennes, en général l’après – midi). La saison sèche se prolonge de décembre à avril, avec temps ensoleillé et humidité faible (surtout entre février et avril), température de 27-33°C.

Bagages et vêtements pour le voyage au vietnam

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Bagages et vêtements pour le voyage au vietnam:

Les bagages pour voyager au vietnam: Il est conseillé de conditionner l’ensemble de vos affaires en 2 sacs : un sac à dos et un grand sac de voyage (valise).

Le sac à dos, d’une capacité de 35 litres, vous sera utile pour le transport de vos affaires personnelles durant la journée (appareil photo, films, médicaments personnels, livres de guide, documents de voyage…) ou durant des excursions à partir de Hanoi ou de Ho Chi Minh ville (dans ces cas, vous laisserez le grand sac à la consigne de l’hôtel à Hanoi ou à Ho Chi Minh ville). Le sac à dos vous servira aussi en tant que bagage en cabine lors des transports aériens pour toutes vos affaires lourdes (pour alléger le sac de voyage en soute), fragiles et nécessaires.valise

Le grand sac de voyage doit contenir le restant de vos affaires. Il sera en soute lors des transports aériens. Pour les transferts terrestres, il sera transporté dans le coffre de votre véhicule. Vous le trouverez chaque soir. Il est préférable de prévoir des sacs plastiques pour emballer vos affaires et en assurer l’étanchéité.

Sachez que dans la plupart des hôtels, vous pouvez y laisser les bagages après avoir rendu la chambre et les récupérer en temps voulu. Identifiez vos bagages avec vos noms et adresse. Vous pouvez utiliser soit l’adresse du premier hôtel prévu au programme, soit l’adresse de votre agence de voyage.

Attention : Sur les vols domestiques, vous n’avez droit qu’à 20 Kg de bagages en soute. Emmenez dans votre bagage en cabine vos affaires de première nécessité, pour prévenir les retards éventuels dans l’acheminement de vos bagages en soute.

Les contrôles de sécurité sont stricts aux aéroports : évitez de mettre dans votre bagage en cabine les couteaux, ciseaux, piles de rechange, matières liquides, matières explosives… Sachez que tous vos bagages vont être systématiquement passés aux rayons X (si vous arrivez en avion) à l’entrée comme à la sortie.

Vêtements à porter pour voyager au vietnam

Le principe : ne pas alourdir vos bagages. Les vêtements peuvent s’acheter à bon marché et très facilement dans toutes les villes du Vietnam. Vous pouvez par ailleurs faire laver le linge dans les hôtels.vets

Pour un voyage de 10 jours, il est conseillé de prévoir : de 2 à 3 T-shirts, de 2 à 3 chemises avec et/ou sans manches, 2 pantalons et/ou jupes amples et confortables, 1 survêtement et un imperméable (les parapluies pouvant être achetées très facilement sur place, au prix de 1 à 2 Euros/unité).

Si votre voyage a lieu en hiver dans le Nord du pays, il faut prévoir quelques vêtements chauds pour les mois de novembre à février, mais une petite laine suffit en octobre, en mars ou en avril.

Si dans votre programme de voyage il est prévu un séjour balnéaire, il est préférable d’emmener des maillots de bain. Les maillots de bain vendus au Vietnam ne sont pas variés et ne sont pas confortables.

Il est conseillé d’emmener également 1 paire de lunettes de soleil, des chaussettes de marche (1 paire pour 2 jours), 1 paire de chaussures de randonnée légère ou de jogging de bonne qualité, 1 chapeau de soleil ou casquette.

Le sac de couchage est recommandé uniquement si votre programme de voyage prévoit des journées trekking en montagne avec nuit chez l’habitant. Dans ce cas, emmenez 1 sac de couchage « chaud » en hiver dans le Nord (de novembre à mars), « léger » pour les autres mois.

Serviettes, papiers de toilettes, brosse à dente, dentifrices ? Ce n’est pas la peine d’en emmener, sauf si votre programme de voyage comporte des étapes trekking dans les montagnes (pour lesquelles nous donnerons des indications particulières). Dans tous les hôtels, il y a des serviettes et papiers de toilettes nécessaires. Pour les brosses à dent et les dentifrices, ceux mis à votre disposition dans les hôtels peuvent ne pas vous convenir, mais il est très facile de les acheter sur place. Il en est de même pour shampooing et savons.

L'ancien royaume Au Lac

L’ancien royaume Au Lac

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Histoire du Vietnam

L’ancien royaume Au Lac: En 257 avant J.C , le Van Lang fut conquis par les armées de Thuc Phan, chef des tribus Au Viet, qui vivait dans la région de Cao Bang. Réunissant les Au Viet et les Lac Viet, Thuc Phan fonda le royaume de Au Lac ; il prit le nom de An Duong, sous lequel il est toujours connu ; il installa sa nouvelle capitale à Phong Khe, qui prit par la suite le nom de Co Loa, à 14 km au nord de Hanoi. La citadelle en colimaçon marque le passage des lointains ancêtres, de la montagne à la plaine, du stade de la survie à celui de l’organisation de l’espace, et au développement de la riziculture irriguée ; c’est l’entrée définitive dans le monde civilisé. Cette citadelle en colimaçon se compose de trois grandes murailles dont la plus grande mesure 8 km de long, 5 m de haut en moyenne ; les points de défense pouvaient atteindre 12 m. La muraille du milieu mesure 6,5 km de long, et la dernière mesure 1,6 km de long. Leur base mesure de 20 à 30 m d’épaisseur ; leur sommet a de 6 à 12 m d’épaisseur. Pour renforcer la défense de la ville, il y avait des haies de bambous, et un fossé large et profond rempli d’eau, qui ralentissaient l’attaque de l’ennemi. La formation de ce nouveau royaume ne pouvait pas laisser indifférents les voisins du nord. Sept ans après avoir fondé l’empire chinois, l’empereur Qi Shihuangdi envoya ses troupes attaquer le royaume de Au Lac. La détermination militaire des Chinois ne suffisant pas à vaincre la bravoure des défenseurs du petit Etat, protégé par l’arbalète magique du roi (Voir ci- dessous la légende), les conquérants eurent recours au plus pernicieux …mais le plus efficace des stratagèmes : un prince déguisé en beau jeune homme vint conquérir le cœur de la princesse Viet, qui finit par trahir son père. La légende rapporte que lorsque le roi du royaume de Au Lac, An Duong, commença à construire sa capitale, Phong Khe et qu’il fit élever les remparts, ceux-ci furent tous anéantis en une nuit. Trois fois, le roi fit recommencer les travaux; 3 fois ils furent détruits. Un jour, il a aperçu une énorme tortue d’or qui venait de l’Orient ; celle-ci lui dit :  » cette terre est une terre de rivières et de montagnes, peuplées d’esprits. Ce sont les esprits des montagnes qui font écrouler vos murailles « . Avec l’aide de la tortue d’or, le roi a triomphé des maléfices des démons et est parvenu à édifier rapidement les fortifications. Elles comprenaient 3 enceintes qui s’en roulaient en forme de colimaçon. La cité achevée, le roi remercia la tortue d’or en lui disant : « Grâce à vous, cette cité est devenu puissante. Mais, pourrais-je toujours la défendre quand vous ne serez plus là ? »;  » La prospérité et le malheur dépendent du ciel. Si les hommes sont méritants, le ciel les aidera. Comme vous me faites confiance, je peux vous faire un présent. Mais n’oubliez jamais qu’il vous appartient de veiller à la sécurité de votre royaume ». La tortue s’arracha une griffe et la lui donna en disant : « Ajustez cela à votre arbalète, à la place de la gâchette, et vous serez invincible quand vous tirerez au combat ». Trois ans plus tard, le général chinois envoya cinq cents mille hommes envahir le Viet Nam. Le roi sortit de la cité à la tête de ses soldats, prit son arbalète à la griffe sacrée et lança trois flèches : trente mille cadavres chinois jonchèrent le sol. Incapable de lutter contre cette arme surnaturelle, Trieu Da usa d’une ruse. Il demanda la paix et envoya à la cour du roi, son fils Trong Thuy, comme gage de son désir de relations amicales. Le roi l’accepta dans son entourage et finit par lui accorder la main de sa fille, My Chau « Douceur de perle ». Trong Thuy aimait sa femme mais il n’oubliait pas la mission que son père lui avait confiée.

L'ancien royaume Au Lac

Sur sa prière, My Chau, lui a montré sans méfiance l’arbalète sacrée. Trong Thuy examina la griffe; il en fit fabriquer une seconde et remplaça l’une par l’autre. Il demanda à An Duong, la permission de rentrer quelque temps dans son pays. Avant son départ, My Chau lui dit : « Si je dois un jour quitter la cité dans le désordre, j’emporterais le manteau de brocart, doublé de duvet d’oie, que vous avez fait venir de votre pays pour moi. Je répandrais du duvet aux carrefours pour vous indiquer le chemin que j’aurai pris ». Trong Thuy se hâta de rejoindre son père, pour lui remettre la griffe. Son père marcha immédiatement contre le roi An Duong. Le roi laissa s’approcher l’ennemi, sans aller au devant de lui, ni prendre aucune mesure de défense pour la capitale. Quand l’ennemi fut aux portes de la cité, il se leva et saisit son arme. Mais à la première flèche, il s’aperçut de la trahison. Il n’avait que le temps de sauter sur son cheval et de prendre sa fille en croupe pour fuir vers le sud, abandonnant sa capitale et son royaume. En pénétrant dans le palais, Trong Thuy ne trouva pas My Chau, il se lança à la poursuite du roi et de sa fille, suivant les traces du duvet d’oie qu’elle avait semé aux carrefours. Le roi traversa des plaines, des forêts, et des rivières. Chaque fois qu’il s’arrêtait, il entendait se rapprocher des poursuivants. Le chemin menait au bord de la mer. Nulle barque était en vue.  » Le ciel m’abandonne, s’écriait le roi, Tortue d’or, où que tu sois, viens vite à mon secours ! « . La tortue d’or émergea aussitôt de la mer et cria d’une voix si puissante que Trong Thuy l’entendit de loin : « Comment échapper à un ennemi qu’on porte en croupe ? ». Le roi se retourna vers sa fille et comprit. Tirant alors son épée, il lui trancha la tête. Il suivit alors la tortue d’or qui lui ouvrait un chemin dans les eaux, et entra dans la mer. Trong Thuy voulait retrouver le corps de sa femme et le ramener dans la cité en forme de colimaçon. Il pleura beaucoup sa femme; dans un moment de désespoir, il se jeta dans le puits du palais. Le sang versé par My Chau colora la mer de Chine ; une huître but cette eau teintée ; cette eau par la magie de la tortue d’or, se transforma en perle rose. A la mort de Qi Shihuangdi, en 207 avant J .C, l’empire s’effondra et dans toutes les provinces s’installèrent des petits potentats locaux. Dans le pays de Au Lac, ce fut un général, Tieu Da, qui en profita pour refonder un Etat, le Nam Viet. Celui- ci s’étendait sur tout le delta du Fleuve Rouge, une partie des montagnes environnantes et le sud de la Chine (actuels Guangxi et Guangdong). Trieu Da et ses successeurs eurent la sagesse de payer le tribut aux nouveaux maîtres de l’empire du Milieu, les Han, ce qui protégea leur autonomie pendant près d’un siècle

L'ancien royaume Au Lac

En 257 avant J.C , le Van Lang fut conquis par les armées de Thuc Phan, chef des tribus Au Viet, qui vivait dans la région de Cao Bang. Réunissant les Au Viet et les Lac Viet, Thuc Phan fonda le royaume de Au Lac ; il prit le nom de An Duong, sous lequel il est toujours connu ; il installa sa nouvelle capitale à Phong Khe, qui prit par la suite le nom de Co Loa, à 14 km au nord de Hanoi. La citadelle en colimaçon marque le passage des lointains ancêtres, de la montagne à la plaine, du stade de la survie à celui de l’organisation de l’espace, et au développement de la riziculture irriguée ; c’est l’entrée définitive dans le monde civilisé. Cette citadelle en colimaçon se compose de trois grandes murailles dont la plus grande mesure 8 km de long, 5 m de haut en moyenne ; les points de défense pouvaient atteindre 12 m. La muraille du milieu mesure 6,5 km de long, et la dernière mesure 1,6 km de long. Leur base mesure de 20 à 30 m d’épaisseur ; leur sommet a de 6 à 12 m d’épaisseur. Pour renforcer la défense de la ville, il y avait des haies de bambous, et un fossé large et profond rempli d’eau, qui ralentissaient l’attaque de l’ennemi. La formation de ce nouveau royaume ne pouvait pas laisser indifférents les voisins du nord. Sept ans après avoir fondé l’empire chinois, l’empereur Qi Shihuangdi envoya ses troupes attaquer le royaume de Au Lac. La détermination militaire des Chinois ne suffisant pas à vaincre la bravoure des défenseurs du petit Etat, protégé par l’arbalète magique du roi (Voir ci- dessous la légende), les conquérants eurent recours au plus pernicieux …mais le plus efficace des stratagèmes : un prince déguisé en beau jeune homme vint conquérir le cœur de la princesse Viet, qui finit par trahir son père. La légende rapporte que lorsque le roi du royaume de Au Lac, An Duong, commença à construire sa capitale, Phong Khe et qu’il fit élever les remparts, ceux-ci furent tous anéantis en une nuit. Trois fois, le roi fit recommencer les travaux; 3 fois ils furent détruits. Un jour, il a aperçu une énorme tortue d’or qui venait de l’Orient ; celle-ci lui dit :  » cette terre est une terre de rivières et de montagnes, peuplées d’esprits. Ce sont les esprits des montagnes qui font écrouler vos murailles « . Avec l’aide de la tortue d’or, le roi a triomphé des maléfices des démons et est parvenu à édifier rapidement les fortifications. Elles comprenaient 3 enceintes qui s’en roulaient en forme de colimaçon. La cité achevée, le roi remercia la tortue d’or en lui disant : « Grâce à vous, cette cité est devenu puissante. Mais, pourrais-je toujours la défendre quand vous ne serez plus là ? »;  » La prospérité et le malheur dépendent du ciel. Si les hommes sont méritants, le ciel les aidera. Comme vous me faites confiance, je peux vous faire un présent. Mais n’oubliez jamais qu’il vous appartient de veiller à la sécurité de votre royaume ». La tortue s’arracha une griffe et la lui donna en disant : « Ajustez cela à votre arbalète, à la place de la gâchette, et vous serez invincible quand vous tirerez au combat ». Trois ans plus tard, le général chinois envoya cinq cents mille hommes envahir le Viet Nam. Le roi sortit de la cité à la tête de ses soldats, prit son arbalète à la griffe sacrée et lança trois flèches : trente mille cadavres chinois jonchèrent le sol. Incapable de lutter contre cette arme surnaturelle, Trieu Da usa d’une ruse. Il demanda la paix et envoya à la cour du roi, son fils Trong Thuy, comme gage de son désir de relations amicales. Le roi l’accepta dans son entourage et finit par lui accorder la main de sa fille, My Chau « Douceur de perle ». Trong Thuy aimait sa femme mais il n’oubliait pas la mission que son père lui avait confiée. Sur sa prière, My Chau, lui a montré sans méfiance l’arbalète sacrée. Trong Thuy examina la griffe; il en fit fabriquer une seconde et remplaça l’une par l’autre. Il demanda à An Duong, la permission de rentrer quelque temps dans son pays. Avant son départ, My Chau lui dit : « Si je dois un jour quitter la cité dans le désordre, j’emporterais le manteau de brocart, doublé de duvet d’oie, que vous avez fait venir de votre pays pour moi. Je répandrais du duvet aux carrefours pour vous indiquer le chemin que j’aurai pris ». Trong Thuy se hâta de rejoindre son père, pour lui remettre la griffe. Son père marcha immédiatement contre le roi An Duong. Le roi laissa s’approcher l’ennemi, sans aller au devant de lui, ni prendre aucune mesure de défense pour la capitale. Quand l’ennemi fut aux portes de la cité, il se leva et saisit son arme. Mais à la première flèche, il s’aperçut de la trahison. Il n’avait que le temps de sauter sur son cheval et de prendre sa fille en croupe pour fuir vers le sud, abandonnant sa capitale et son royaume. En pénétrant dans le palais, Trong Thuy ne trouva pas My Chau, il se lança à la poursuite du roi et de sa fille, suivant les traces du duvet d’oie qu’elle avait semé aux carrefours. Le roi traversa des plaines, des forêts, et des rivières. Chaque fois qu’il s’arrêtait, il entendait se rapprocher des poursuivants. Le chemin menait au bord de la mer. Nulle barque était en vue.  » Le ciel m’abandonne, s’écriait le roi, Tortue d’or, où que tu sois, viens vite à mon secours ! « . La tortue d’or émergea aussitôt de la mer et cria d’une voix si puissante que Trong Thuy l’entendit de loin : « Comment échapper à un ennemi qu’on porte en croupe ? ». Le roi se retourna vers sa fille et comprit. Tirant alors son épée, il lui trancha la tête. Il suivit alors la tortue d’or qui lui ouvrait un chemin dans les eaux, et entra dans la mer. Trong Thuy voulait retrouver le corps de sa femme et le ramener dans la cité en forme de colimaçon. Il pleura beaucoup sa femme; dans un moment de désespoir, il se jeta dans le puits du palais. Le sang versé par My Chau colora la mer de Chine ; une huître but cette eau teintée ; cette eau par la magie de la tortue d’or, se transforma en perle rose. A la mort de Qi Shihuangdi, en 207 avant J .C, l’empire s’effondra et dans toutes les provinces s’installèrent des petits potentats locaux. Dans le pays de Au Lac, ce fut un général, Tieu Da, qui en profita pour refonder un Etat, le Nam Viet. Celui- ci s’étendait sur tout le delta du Fleuve Rouge, une partie des montagnes environnantes et le sud de la Chine (actuels Guangxi et Guangdong). Trieu Da et ses successeurs eurent la sagesse de payer le tribut aux nouveaux maîtres de l’empire du Milieu, les Han, ce qui protégea leur autonomie pendant près d’un siècle.

L’ancien royaume Van Lang et la dynastie des rois Hung

L’ancien royaume Van Lang et la dynastie des rois Hung

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Histoire du Vietnam

Il était une fois, un génie de l’espèce des dragons. Il vivait dans un territoire au nord du Vietnam. Le génie dragon femelle avait donné naissance à un fils qui s’appelait Lac Long Quan. Comme il était un génie-dragon, il vivait dans l’eau ; il n’apparaissait sur terre que lorsque cela était nécessaire, pour aider la population à tuer les monstres des mers, des lacs ou des arbres, qui avaient causé des dégâts à la population. Après, il retournait dans son royaume marin. A cette époque, sur la haute chaîne du nord, vivait Au Co, fille d’une grande beauté, descendante elle- même du génie de la terre.

L’ancien royaume Van Lang et la dynastie des rois Hung

Elle rencontra Lac Long Quan qu’elle aima tendrement. Ils devinrent mari et femme et vécurent dans un palais. Puis Au Co fut enceinte et accoucha d’une poche renfermant 100 oeufs qui donnèrent le jour à cent fils très bien portants et d’une beauté surnaturelle. Les enfants grandirent vite. Lac Long Quan de son côté, habitué au milieu marin, éprouva de la difficulté à vivre longtemps sur terre. Il quitta Au Co et les enfants pour retourner à la mer. Elle demeura seule pour élever ses enfants et attendre désespérément le retour de son mari. A la fin elle invoqua ce dernier pour lui faire part de son amertume :  » Pourquoi me quittes-tu ainsi ? Tu ne m’apportes pas d’aide pour élever nos enfants en bas âge ?  » Je suis de souche marine, vivant dans les profondeurs de la mer, et toi, tu descends des divinités célestes. Vivant l’un dans les eaux, l’autre sur la terre, nous avons des mœurs différentes. Comment pouvons nous vivre ensemble pendant une longue période ?.  » J’emporte avec moi cinquante enfants dans la mer, et toi, de ton côté, tu en emportes cinquante pour aller vivre dans la montagne, en surveillant les alentours. Des deux lieux, la montagne et la mer, nous prêtons serment de nous venir en aide éventuellement. Au Co et ses cinquante enfants exécutèrent la volonté de Lac Long Quan. L’aîné monta sur le trône sous le nom de Hung Vuong et le pays pris pour nom celui de Van Lang. La cour royale comptait des mandarins militaires et civils. Il résulte de cette histoire que les Vietnamiens sont les descendants du roi Hung et sont les descendants du dragon et de la fée. La dynastie des rois Hung fut fondée en l’an 2 879 avant J.C.. Les dix-neuf rois qui se sont succédés ont tous porté le nom de Hung ; ils ont régné en fait à partir de 900/ 950 avant J.C. eur royaume, le Van Lang, est le plus ancien état féodal connu à ce jour au Tonkin ; il regroupait une quinzaine de tribus dites  » Lac Viet  » et il avait sa capitale à Phong Chau (80 km au nord- ouest de Hanoi). C’est au cours de cette période que s’est développé dans le bassin du fleuve rouge et sur son pourtour une brillante culture du bronze ; celle-ci a connu son apogée sous la dynastie suivante. Phong Chau est devenue au cours des siècles, la référence de base de l’histoire vietnamienne, mais aussi et surtout, de l’identité vietnamienne. Des temples commémoratifs y ont été construits au 13ème siècle. Beaucoup plus récemment, Ho Chi Minh s’y rendit pour s’adresser à ses soldats peu avant la déclaration de l’Indépendance. Le site est également l’objet d’un pèlerinage annuel, le 15ème jour du 3ème mois lunaire.

La théorie du Yin et Yang

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

La conception de La théorie du Yin et Yang est une conception particulière aux peuples de l’Orient. Se basant sur l’apparition des principes universels contradictoires du Yin, Yang et du diagramme des huit signes divinatoires. Le Yin et Yang, deux puissances matérielles du mont naturel à la fois réciproprement contraires et complémentaires, qui étaient l’origine de la transformation de tout phénomène matériel. Par exemple le ciel (Yang) et la terre (Yin), le jour (Yang) et la nuit (Yin), l’homme (Yang) et la femme (Yin), le feu, la chaleur, la lumière (Yang) et l’eau, le froid et l’obscurité (Yin)…Ces éléments sont toujours présents dans la naissance, la croissance et la transformation de toute chose. S’il manque un de ces deux éléments, il n’y aura pas de naissance, de croissance et de transformation. Par manque du Yang, il n’y aura pas de naissance, par manque du Yin il n’y aura pas de croissance, par manque du Yin et du Yang il n’y aura pas de transformation. Le Yin et Yang vont toujours de pair, on ne peut avoir l’un sans l’autre. Il n’y a que ce fait : à un certain moment, dans un certain phénomène, il s’est produit la prospérité du Yin, la décadence du Yang et à un autre moment, dans un autre phénomène la décadence du Yin et la prospérité du Yang. S’il y a harmonie entre Yin et Yang, alors le climat sera tempéré, la végétation luxuriante, l’homme en bonne santé et en bonne humeur. Au contraire s’il s’est produit prospérité du Yin et décadence du Yang ou décadence du Yin et prospérité du Yang alors le climat sera trop chaud ou trop froid, l’homme en mauvaise santé et maladif. Le Yin et Yang sont deux éléments à la fois contradictoires et unifiés, compatibles qui exercent entre eux une interférence réciproque. Contradiction mais pas d’exclusion, d’anéantissement réciproques. Dans le Yang subsiste toujours le Yin et inversement. Quand le Yang atteint son apogée de prospérité, alors le Yang est généré, le Yang croît, le Yin régresse. Ainsi la transformation s’accomplit par la voie : le Yin croit alors que le Yang régresse, le Yang croit alors que le Yin régresse, lorsque le Yin atteint son apogée de prospérité alors le Yang est généré et le Yin régresse peu à peu. Au contraire lorsque le Yang atteint son apogée de prospérité alors que le Yin est généré et le Yang régresse peu à peu.

Le Yin et Yang quoique deux, se fusionnent en un seul, cependant quoique entier, comprend deux éléments distincts. Il s’agit ici d’une philosophie moniste, qui n’admet pas le principe de tiers exclu. Dans le cercle du grand Absolu, le Yang est représenté par la figure d’un blanc, le Yin par celle d’un poisson noir. Ces deux poissons sont isolés l’un de l’autre, s’opposent (Couleur blanche, noir) cependant s’embrassent, s’entrelacent (la ligne de démarcation n’est pas linéaire). Dans le Yin (poisson noir) il y a le Yang (oeil blanc du poisson noir) dans la Yang (poisson blanc) il y a le Yin (oeil noir du poisson blanc).

La Théorie du nombre Cinq

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

La Théorie du nombre Cinq: Le nombre Cinq dans les théories Yang et Yin est un nombre très important. Sans ce nombre, tous les êtres et les choses ne seraient pas nés, ne croîtrons pas. Sans ce nombre il n’y aurait aucun mouvement c’est à dire que s’il n’avait pas le nombre de cinq rien n ‘existerait dans l’univers.

Chiffre Magic

Le nombre cinq est aussi le nombre des cinq éléments créant le monde matériel : l’eau, le bois, le feu, le métal, la terre. Toute existence et tout développement des êtres et des choses sont dus à l’union, au soutien, à l’inhibition mutuelle des cinq éléments selon la théorie Ngu Hanh, c’est l’origine de la genèse de l’univers. Le nombre cinq est aussi constituée à partir des nombres deux et trois. Le nombre deux est à l’origine du Yin. Le nombre trois est à l’origine du Yang. C’est à dire le nombre mixte de l’origine du nombre trois et celle du nombre deux. Ainsi le nombre cinq englobe à la fois le Yin et le Yang. Ces deux nombre s’accrochent multuellement, sont inséparables. Il existe un écart entre le Yin et le Yang par excès du nombre Yang trois et par défaut du nombre Yin deux, créant le mouvement incessant des êtres et choses. S’il y avait équilibre entre le Yin et le Yang, alors il n’y aurait aucun mouvement tout être et chose deviendrait inerte, immobile. C’est à cause de l’importance du nombre cinq qu’en Orient de nombres faits et phénomènes naturels et sociaux sont représentés par le nombre cinq correspondant aux cinq éléments : bois, feu, terre, métal, eau.

Ying Yang

Par exemple cinq couleurs : Bleu (bois), rouge ( feu), jaune (terre), Blanc (métal), Noir (eau). Ce sont les couleurs de bannières figurant les cérémonies et festivalités populaires. Les cinq vertus cardinales (Humanité, bienséance, sagesse, confiance, loyauté) Les cinq tsi : Climat, vent, chaleur, humidité, sec, froid). Les cinq saveurs (Aigne, amer, sucré, piquant, salé). Les cinq tempéraments (Colère, joie, réflexion, inquiétude, peur). Les cinq constitutions (Tendon, vaisseau, chair, peau, poil, os). Les cinq entrées (Yeux, langue, nez, bouche, oreilles) Les cinq organes (Bile, instestin, grêle, estomac, gros intestin, vessie). Les cinq viscères (Foie, coeur, rate, poumons, reins). Tout ce qu’on vient de dire montre que l’apparition du nombre cinq dans l’ensemble des sites des monts Ngu Hanh à Danang est une chose très intéressante, on ne pourrait trouver ailleurs.

Temple de la Littérature Hanoi

Temple de la Littérature Hanoi

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Hanoi ( Capitale de Hanoi)

Le Temple de la Littérature Hanoi ou le Temple du Confucius est un monument historique et culturel très important de Hanoi et du pays. Le plan de ce Temple est fortement inspiré par celui du Temple de Confucius élevé à Kiu Feou Hien- en Chine, la ville natale du Maître, mais ses dimensions sont beaucoup plus modestes, tout en occupant une surface de près de trois hectares, soit 350 m de long sur 70 de largeur. Il comprend cinq vastes cours, au fond le Temple dédié à Confucius. C’est un des rares vestiges de l’époque royale qui nous soit resté aujourd’hui en bon état
Le Temple de la Littérature Hanoi – la première Université du Vietnam

Temple de la Littérature Hanoi
fut fondée en 1075 par le roi Ly Nhan Tong. Elle était à l’origine destinée aux princes couronnés. Mais dès la deuxième année elle accueillait des fils de mandarins choisis par le roi. Plus tard, elle fut ouverte par le biais d’un examen d’une entrée à un plus large éventail social. Ceci mettait en avant la possibilité théorique d’une ascension social fondée sur le mérité. Dans la cinquième cour se tenaient les salles de classe réparties en 2 bâtiments, les réfectoires et 6 dortoirs comprenant chacun 25 chambres à 2 lits. Il y avait en plus une imprimerie pour les manuels solaires. A cette époque, l’université et le temple se complétaient étroitement. Les étudiants apprenaient la poésie, le commentaire de texte et les autres formes littéraires. L’enseignement de l’université préparait les élèves à l’examen royal, passage obligé pour devenir un mandarin érudit et servir à la cour ou avoir un poste élevé dans une province. Ceux qui échouaient à l’examen avaient cependant un rôle à jouer dans le système éducatif du pays. La plupart du temps, ils retournaient dans leur village où ils devenaient maître. Le système des examens à plusieurs degrés pouvait s’étaler sur quelques mois. Le premier niveau, appelé Thi Huong était un examen régional triennal. Ceux qui réussissaient cette épreuve venaient à Ha Noi avec leur natte, leurs pinceaux et leur pierre à encre pour participer au Thi Hoi. Le candidat devait rédiger un texte traitant des affaires de l’Etat en se mettant à la place du roi, puis était interrogé sur les moyens de résoudre les problèmes du pays à travers ses connaissances des classiques et des dynasties antérieures. Ceux qui passaient avec succès les épreuves obtenaient le docteur et étaient invités à participer au Thi Dinh ou examen du Palais. Pour cette épreuve, c’était le roi lui- même qui posait les Questions et lisait les réponses des candidats. Ensuite il classait les docteurs en 3 groupes et attribuait des distinctions spéciales aux 3 meilleurs du premier groupe. Les nouveaux mandarins recevaient un chapeau et une robe, un banquet était donné au Palais en leur honneur, une procession était organisée pour chacun afin qu’il rentre triomphalement dans son village. Ils offraient à leur tour une fête aux villageois, parfois sur leurs derniers personnels. Le nombre de candidats obtenant le docteur dans une année variait de 3 à 61. L’âge des lauréats était compris entre 16 et 61 ans. Les érudits apportèrent des contributions diverses au pays. Certains étaient plus vertueux que d’autres, quelques unes n’étaient que des bureaucrates, néanmoins la plupart étaient très brillants : mathématiciens, philosophes, hommes politiques et ministres des finances, fonctionnaires célèbres pour leurs combats contre la corruption et l’abus de pouvoir. Littérature et service public n’étaient pas franchement dissociés. Les poètes ont aussi contribué à la vie économique du pays en important le maïs de Chine, en améliorant les techniques du tissage de la soie, en développant systèmes d’irrigation. La plupart des hommes d’État brillants étaient aussi poètes.

Temple de la Littérature Hanoi

L’architecture du Temple de la Littérature
Le temple est constitué de cinq cours consécutives séparées par des murs de briques. Dans le Bouddhisme comme dans le Confucianisme, le nombre cinq joue un rôle particulier (Voir ci- dessous la Théorie du nombre Cinq). Une allée centrale divise l’ensemble en 2 moitiés symétriques et mène le visiteur à travers les différentes cours jusqu’à l’autel. Chaque cour est reliée à la suivante par une triple porte dont les murs symbolisent une progression sur la voie de la sagesse

Le grand portique :
La progression du visiteur à travers les cours du temple rappelle l’évolution des érudits confucéens sur la voie du savoir. Des inscriptions sur une pierre commandent aux visiteurs et aux érudits de descendre de cheval en témoignage de respect. Le roi lui- même était obligé de mettre pied à terre plaçant ainsi le savoir au dessus de la royauté ou de n’importe quelle autre forme de pouvoir. Les deux plus grands piliers sont coiffés de licornes, animaux mythiques qui ont la capacité de distinguer le vrai du faux, le bon du mauvais. Ces animaux montent la garde et empêchent tout individu malveillant de pénétrer dans l’enceinte du temple. Le grand portique est une construction en pierre à deux niveaux avec un double toit édifié. Il semble sous la dynastie des Le postérieurs (17è- 18è siècle) pour remplacer la porte d’origine en bois. Des frises à droite, à gauche de la porte représentent un dragon et un tigre. Le dragon a un mouvement ascendant, figuration de la chance, le tigre, symbole de force et de puissance, descend des montagnes pour venir en aide à l’humanité.

La première cour : L’entrée sur la voie
Vertu et talent étaient les clefs qui permettaient de la première à la deuxième cour, d’avancer un peu plus profondément dans la doctrine comme en témoignent le nom des portes latérales. La porte de droite : Porte de l’accomplissement de la vertu, Porte de la réalisation du talent pour celle de gauche. La porte centrale est appelée grande Porte du Juste Milieu. Deux carpes juchées sur les portes latérales s’inclinent devant un flacon de nectar divin, nectar de Confucianisme. Elles représentent les élèves durant leur apprentissage du mandarinat. Il y avait autrefois dans le fleuve un rocher en forme d’arche appelé la porte de l’empereur Vu. La légende raconte que les carpes qui parvenaient à franchir cette arche malgré les courants violents du troisième mois lunaire devenaient dragon (Voir ci- dessous la Légende de la transformation de la Carpe en Dragon). L’examen du mandarinat était appelé  » Porte de l »empereur Vu  » et les candidats qui réussissaient étaient assimilés aux poissons.

La deuxième cour : La grande cour centrale
Pavillon de la Constellation de la littérature, construit en 1805, quelques temps après que la dynastie Nguyen a transféré le collège royal à Hue. Alors le pavillon est censé illustrer la splendeur de la Constellation. Le pavillon est riche en symboles complémentaires du Yin et du Yang (Voir ci- dessous la Théorie du Yang et Yin). Il peut être considéré comme l’expression physique du premier grand principe cosmique- l’union des contrastes. Ainsi existe- t- il le haut et le bas, le ciel et la terre. La base en briques du pavillon est construite sur un plan carré, forme symbolique de la terre. Le ciel est représenté dans la structure en bois composant les façades du niveau supérieur sous la forme de quatre soleils qui irradient de leur lumière les quatre points cardinaux. Des dragons du toit rendent hommage à la lune. Pour franchir cette porte qui ouvre sur le degré supérieur de la connaissance, les étudiants doivent posséder, outre la vertu et le talent, une très bonne expression littéraire. Les petites portes latérales appelées « Cristallisation des lettres » fait référence à la profondeur et aux sentiments contenus dans l’expression littéraire, et « Magnificence des lettres », met l’accent sur la bonne expression des idées, qui mènent également à la troisième cour

La troisième cour : La cour des stèles
dont le centre est occupé par un bassin carré (Puit de la clarté du ciel). Le puit en même temps qu’il reflète et resplendit de l’éclat de la Constellation de la littérature, marque les oppositions sacrées : Haut- bas, eau- feu, le carré et le cercle. La cour contient 82 stèles, chacune correspondant à un seul examen. Elles portent les noms de ceux qui ont obtenu le docteur ainsi que le nom de leur village natal. On compte sur l’ensemble des stèles 1306 noms. Aujourd’hui, trente des stèles d’origine sont marquantes. De chaque côté du bassin, entre les deux rangées de stèles, un petit reliquaire est destiné à faire brûler de l’encens à la mémoire des lauréats. La plus ancienne stèle se trouve sur le reliquaire à la droite du visiteur en entrant

La quatrième cour : La cour des Sages
L’entrée dans cette cour se fait par la porte du succès. Les noms de deux petites portes latérales font référence à la beauté et à la valeur du Confucianisme ainsi qu’à ses répercussions dans le monde: Porte du son d’or rappelle le premier carillon de la cloche ou Objet de jade suggère la dernière vibration du gong. C’est dans la grande maison des cérémonies que le roi faisait des offrandes à Confucius et que les érudits venaient se prosterner. L’édifice repose sur deux murs et neuf piliers. Il est couronné par des dragons qui rendent hommage à la lune. L’autel occupe la place centrale. De chaque côté de l’autel, des grues penchées sur des tortues figurent l’union entre le ciel et la terre. Derrière la grande maison des cérémonies se trouve le sanctuaire qui renferment la statue de Confucius accompagné de ses quatre plus proches disciples. Durant les premiers siècles d’existence du sanctuaire, personne hormis le gardien n’était autorisé à pénétrer dans ce lien sacré, pas même le roi. De part et à d’autres de la cour des sages deux bâtiments construits à l’origine pour abriter les autels de 72 disciples de Confucius contiennent aujourd’hui des galeries de peintures, un musée et le bureau du conservateur. Derrière le bâtiment de gauche il y avait des pièces réservées aux rois, une cuisine et une pièce qui servait de dépôt pour les objets de cérémonies. Comme autrefois, la cour est encore utilisée lors des fêtes comme échiquier, support de parties d’échec où les pièces de jeu sont des hommes

La cinqième cour : Le collège des enfants de la nation
Lorsque la dynastie de Nguyen monta sur le trône en 1802, la capitale et le collège royal furent transféré à Hue. Le collège fut alors transformé en tombeau dédié aux parents de Confucius. Il fut détruit par les bombardements en 1947 et reconstruit récemment.