La femme et l’enfant au Vietnam

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

La femme et l’enfant au Vietnam: C’est un fait : chaque fois que l’on essaye de décrire une culture, on se place tout naturellement du point de vue de l’homme, de l’homme adulte. Ses rôles et ses activités sont privilégiés. Les quelques réflexions qui précèdent n’échappent pas à cette perspective et à ses limitations. C’est bien pourquoi, il est bon d’introduire ici deux êtres non pas marginaux mais différents, d’une différence que la culture vietnamienne souligne vigoureusement. Il s’agit de deux êtres plus particulièrement liés à la famille: l’enfant, parce qu’il reçoit tout son être de la cellule familiale ; la femme, parce que toute son action et toute son influence passent par elle.
L’enfant
Naître
Le mot vietnamien qui signifie la naissance désigne aussi bien l’apparition d’un nouvel être en ce monde, « sinh ra doi » que la dépendance que ce nouveau-né entretient avec d’autres êtres de qui il tient la vie. Le mot « sinh » en effet veut dire « engendrer », « faire naître », mais aussi « naître ». C’est le vocabulaire lui-même qui nous révèle un aspect important de la signification de la naissance: elle est une dette contractée à l’égard des autres par tout être qui vient au monde.
Si «l ‘arbre a ses racines et le fleuve sa source » l’homme lui aussi a ses origines et ne peut s’y soustraire.

« Un enfant a un père et une mère  Personne ne surgit du néant »
Ce qui fait la différence entre l’homme et les autres êtres, c’est le sentiment, les entrailles. Cette première dépendance physique s’épanouit en sentiment. Plus tard, l’enfant rendra à ses géniteurs un véritable culte dont nous avons déjà parlé plus haut.
La dette contractée à la naissance est triple. L’enfant doit son existence à son père qui est en quelque sorte sa cause première. Mais son développement dans le temps, sa croissance physique et morale, sont surtout attribués à la mère :
« Le père fait naître, la mère nourrit »
Le Vietnamien, d’ailleurs, n’est pas loin de penser que cette naissance continuée, cette origine perpétuellement renouvelée dans la mère, est le lien le plus fort qui soit :
« Le père qui fait naître ne vaut pas la mère qui nourrit »
Mais il existe une troisième source, celle-là beaucoup plus mystérieuse. L’enfant va se révéler différent ; il va bientôt montrer les signes d’une personnalité originale, les traits d’un caractère. Ce dernier est donné par le ciel qui dépose en chaque être humain la marque de l’individualité :
« C’est le père et la mère qui engendrent, mais c’est le ciel qui donne le caractère »
Prendre conscience
Dans ses premières années, chevauchant la hanche de sa mère, dormant dans le lit des adultes, sevré le plus tard possible, l’enfant va vivre sa dépendance dans une joyeuse insouciance. Ce n’est que plus tard, avec l’apprentissage du langage, qu’il va renouer avec sa naissance. Il va, en quelque sorte, la répéter symboliquement, prendre conscience de sa fondamentale dépendance lorsqu’il sera introduit dans le système des signes. Il verbalisera ses liens et les détaillera tout en prenant conscience de son moi. Pour se désigner, il commencera par répéter le mot par lequel le père et la mère le désignent « Bé » (le petit), « Con » (l’enfant), mots qui n’ont de sens que par rapport aux parents qui les prononcent. Il existera désormais en face d’eux comme un enfant. Son moi sera circonscrit par ce rôle.
Il répète ce que disent ses parents mais dit en même temps autre chose. Ainsi, la phrase vietnamienne : « Con noi voi ma » lorsqu’elle est dite par la mère, signifie : « Tu me parles, mon enfant ». Lorsqu’elle est prononcée par l’enfant, elle devient: « Je te parle, maman. »
Alors que, très vite, l’enfant occidental s’identifie au « je », indépendant et neutre, qui peut s’opposer à celui des parents, l’enfant vietnamien ne pourra jamais dire à ses parents (et cela toute sa vie) que « votre enfant » Il n’échappera jamais à cette interdépendance originelle; jamais ce lien verbal, symbole du lien originel, ne pourra être rompu.
En grandissant, l’enfant pénétrera dans la société des hommes en découvrant une par une les relations qu’il entretient avec les autres. On lui apprendra vite à désigner et identifier les liens qui l’unissent aux gens qui l’entourent. Qui doit-il appeler du nom de grand frère, de sœur aînée, d’oncle, de tante, de grand-père, etc. Comment doit- il se nommer lui-même face à ses partenaires ? Les premiers jeux auxquels il va se livrer porteront eux aussi sur l’emploi correct de ces appellations. Peu à peu, au-delà du langage, l’enfant se rendra compte de cette réalité profonde constituée par l’immense réseau des liens humains qui sont autant de « sentiments devoirs ».
« Tu dois faire ceci en tant que fils », « tu dois lui obéir comme un petit frère ». Toutes ces relations lui sont données, offertes par le monde qui l’entoure ; c’est pourquoi, elles sont autant de dettes contractées qui entraînent des devoirs correspondants.
L’affirmation de soi
Comme tout enfant, l’enfant vietnamien a ses caprices, ses révoltes, quelquefois fort violentes. Mais jamais elles ne remettront en cause le lien fondamental. Il est impensable que cet enfant, qui ne peut utiliser le « je », puisse parler avec insolence à son père (à tous les âges de sa vie). Aucune résistance, si obstinée soit-elle, ne brisera cette relation sans laquelle il n’existerait plus comme enfant et donc comme individu.
Le type d’opposition que l’enfant adopte lorsqu’il veut faire valoir sa volonté contre celle des parents est d’ailleurs extrêmement révélatrice. Ce que l’on nomme « li » est une espèce de résistance passive, d’inertie têtue que l’enfant peut maintenir longtemps. Il écoute les remontrances, accepte les punitions, ne répond pas, mais n’avoue pas son erreur et s’obstine à ne pas changer sa conduite – tout cela dans une apparente douceur. L’enfant pourra même entreprendre des grèves de la faim. Il semble qu’il faille interpréter ces mouvements de révolte comme le désir inconscient de se supprimer sans renoncer à la relation qui unit aux parents, attitude qui fait supporter toute la responsabilité par ces derniers. Généralement, ces petits accrocs se règlent sans que personne ne perde la face.
L’enfance vietnamienne reste fascinante car on y voit se dessiner clairement tous les éléments qui composeront plus tard le comportement inimitable du Vietnamien. Cette façon si originale de vivre avec les autres, cette délicatesse dans les relations humaines a été acquise à cette époque. Nous avons vu qu’il ne s’agissait pas simplement d’habitudes superficielles, mais d’une certaine conception de la vie en commun.
La femme
Si l’on peut décrire la formation de l’enfant au Vietnam sans trop tenir compte des changements apportés par les temps modernes, cela n’est guère possible quand il s’agit de la femme. Durant des millénaires, la femme a occupé une place centrale à l’intérieur de la famille. C’était en quelque sorte son lieu naturel. Toute son existence était marquée par l’emprise que cette organisation exerçait sur elle. Pour parler à la façon vietnamienne, le « dehors » (ngoài), la société, l’extérieur de la famille était réservé aux hommes ; les femmes, elles, étaient à « l’intérieur » (trong). Inspiratrices, sources profondes de la cellule familiale, elles ne se risquaient pas dans la jungle sociale.
Les diverses crises sociales qui se sont succédées sans interruption au Vietnam depuis plus d’un siècle ont profondément changé cet état de choses, en particulier, les dernières, à savoir celles qui ont été provoquées par l’introduction de la société de consommation au Sud Vietnam entre 54 et 75, par l’apparition de l’idéologie marxiste-léniniste et des transformation sociales opérées par elle, d’abord au nord et ensuite au sud après 1975, et, enfin, depuis 1986, l’ouverture progressive du pays à l’économie de marché, avec les conséquences morales de celle-ci, déplorées aujourd’hui par tout le monde. C’est pourquoi le tableau que nous dresserons ici représente davantage un archétype culturel légué par la tradition qu’un portrait concret de la femme d’aujourd’hui, dont les traits précis sont difficilement saisissables
En dehors de certaines exceptions, la femme vietnamienne vivait dans la mouvance de la famille ; son existence se justifiait par les rôles que cette dernière lui donnait à tenir. Son autorité et elle en avait souvent beaucoup était indirecte, le premier rôle étant réservé aux hommes.
Cette emprise familiale se faisait particulièrement sentir pour tout ce qui concernait son éducation. Les études poussées en caractères chinois ou en caractères « nôm » à l’extérieur de la maison lui étaient interdites. C’est à l’intérieur de la famille qu’elle devait acquérir les quelques rudiments qui lui seraient nécessaires plus tard.
Durant toute sa jeunesse, la femme vietnamienne vivait dans un milieu uniquement constitué par ses relations parentales. Elle n’avait que très rarement l’occasion de sortir seule. Dans ses visites, ses démarches et ses loisirs, elle était toujours accompagnée par un frère, une sœur, un parent âgé, un ami de la famille. Dès qu’elle atteignait un certain âge, elle était directement associée aux travaux du ménage, recevait la charge d’assurer l’éducation des enfants. Guidée par les exemples de la cellule familiale, instruite par les conseils que lui prodiguaient abondamment parents et grand-parents, elle se préparait ainsi à ce qui constituerait l’essentiel de sa vie, à savoir son rôle d’épouse, de mère et de bru.
Le mariage était simplement pour elle une façon de changer de famille. Mari et belle famille étaient choisis par ses parents. Cependant, au Vietnam, il était rare que la fille ne soit pas consultée sur ses goûts. Les parents renonçaient généralement à un projet auquel leur enfant s’opposait obstinément. Une fois entrée dans la nouvelle maison, la femme est désormais bru et dépend entièrement de sa belle-famille.
Elle est aussi épouse. En tant que telle, elle accomplit silencieusement les tâches domestiques et s’efforce de créer dans son foyer cette ambiance joyeuse si caractéristique des maisons vietnamiennes. Elle participe aussi à la subsistance économique des membres de la famille.
Présente aux travaux des champs, elle s’emploie, dans ses temps de loisirs, à la confection de divers objets domestiques, à des travaux de vannerie, etc.
Mais le rôle essentiel de la femme au Vietnam est celui de mère. C’est à elle que revient la charge de nourrir, d’éduquer les enfants. Cette éducation est un mélange harmonieux de soins matériels, d’exhortations puisées dans la sagesse populaire, de tendresse active. La présence de la mère dans tous les secteurs de la vie lui procure un grand prestige. Il n’est pas rare que son autorité s’étende bien au-delà du domaine strictement familial. La plupart du temps, aucune affaire sérieuse ne se décide sans elle.
Ce bref aperçu de la tradition vietnamienne féminine ne rend certes pas compte de la situation actuelle des femmes, mais il peut nous donner une idée du rôle de ces dernières dans la société vietnamienne. Bien que leur comportement se soit considérablement modifié, que leur domaine d’activités se soit élargi, elles gardent toujours leur place centrale à l’intérieur de la famille, leur influence indirecte dans les grands événements qui touchent aussi bien la famille que la société vietnamienne.

La famille vietnamienne

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Généralement, La famille vietnamienne: l’Occident appelle « famille », le groupe constitué par les parents et les enfants. Autour de ce centre privilégié se dessinent des cercles concentriques constitués par les grands-parents, les oncles et les tantes, les cousins du premier, deuxième degré etc. Les liens familiaux se distendent au fur et à mesure que les cercles s’éloignent du centre.
Le « ho », la grande famille
Certes, la société vietnamienne connaît aussi la réalité constituée par le groupe parents-enfants. Le terme qui la nomme, « nhà » signifie, à proprement parler, l’habitation, « nhà cua » Il désigne par extension tous ceux qui l’habitent, tous ceux qui sont abrités par le toit de la maison. C’est la famille au sens restreint, à laquelle il faut souvent ajouter bien du monde: une tante, un vieil oncle, les grand-parents, des enfants adoptifs. Mais ce groupe ne forme pas le centre de la famille ; il n’est en réalité qu’un élément, une branche de la vraie famille, la grande famille, le «  ho ». C’est en elle que réside l’essence familiale, c’est elle qui porte toutes les valeurs. C’est dans son sein que se pratique le culte des ancêtres et que se vit la solidarité parentale.
Le «  ho » comprend toutes les personnes descendant d’un ancêtre commun. Traditionnellement, cette parenté s’étendait sur neuf générations et allait du trisaïeul à l’arrière-arrière-petit-fils.
Toutes ces personnes, sauf les femmes nouvellement entrées dans la famille par le mariage, portent le même nom, «  ho ». Ces noms de famille sont peu nombreux. On en compte deux cents pour tout le Vietnam, trente sont vraiment usités. Dix d’entre eux sont très courants. Il arrive que pour un même village, deux ou trois noms soient portés par la moitié de la population (Nguyên, Trân, Hoàng , par exemple). Le nom particulier est donc absolument nécessaire pour identifier une personne. C’est le dernier d’une série de trois noms, le premier étant le nom de famille, le deuxième un simple mot de liaison, le troisième le nom personnel. Ainsi, Nguyên Van Duc est constitué par « Nguyên » nom de famille, « Van » la particule de liaison pour les hommes, « Duc » (vertu), nom personnel. Les femmes nouvellement entrées dans la famille, continuent à se rattacher à leur ancien «  ho » par leur nom, qu’elles portent toute leur vie et même au-delà de leur mort. Sur un tombeau de Huê, le Père Cadière avait relevé cette inscription:
« Tombeau d’une noble dame de la famille TRAN, entrée dans la porte (c’est-à-dire dans la famille) LUONG, mon illustre mère de l’ancien royaume du Sud »
Comme nous le verrons plus loin, les liens qui unissent l’association de la grande famille sont d’ordre sacré. Mais ce caractère religieux est lié à la consanguinité. On distingue très soigneusement le côté consanguin, « Bên nôi » (le côté de l’intérieur, le côté paternel) et la parenté par alliance, « Ben Ngoài » (le côté de l’extérieur, le côté maternel) qui, lui, ne fait pas partie de l’ensemble « ho » Les Vietnamiens sont extrêmement sensibles à cette consanguinité. Un proverbe affirme:
« Là où coule le même sang, Les entrailles se ramollissent ».
On ne laissera jamais dans l’embarras un parent, et la promotion d’un membre de la grande famille est une source de fierté et de profit pour tout le monde.
« Pour un seul qui devient mandarin, Toute la parenté en profite ».
On aurait tort cependant de croire que les liens qui unissent les membres de la grande famille dans un réseau serré d’obligations et de droits ne sont issus que d’une communauté d’intérêts. En réalité, c’est l’enracinement dans le monde des morts, le monde du sacré qui donne son véritable visage à la famille vietnamienne. La sagesse populaire vietnamienne déclare sans ambages à ceux qui auraient la tentation de ne voir dans la parenté qu’une association d’intérêts :
« On est parent à cause des ancêtres (Tô Tien) Non à cause de l’argent ou du riz »
La filiation charnelle est reprise en charge par le sentiment religieux. Ce qui n’était qu’une filiation naturelle va devenir un rôle, une relation réciproque. Il existe une merveilleuse phrase vietnamienne, d’apparence énigmatique, qui soutient:
« C’est le fils qui naît d’abord, le père ne naît qu’après »
Il s’agit presque d’une devinette pour laquelle on pourrait risquer une interprétation audacieuse. C’est le fils qui fait le père. Pour que quelqu’un puisse assumer le rôle de père, il faut qu’il y ait un fils. En d’autres termes, la filiation physique va du père au fils. Mais le sentiment, le « Hiêu », la piété filiale va du fils vers le père. Ce n’est là qu’une signification possible de cette phrase, mais, elle nous fournit une clé pour comprendre ce qu’est la relation interpersonnelle au Vietnam. Chacun transforme son prochain en quelqu’un d’autre et est, lui-même, transformé par son prochain. Le fils fait le père et le père fait le fils.

Les fêtes traditionnelles au Vietnam.

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Les fêtes traditionnelles au Vietnam.: les Vietnamiens  et piété familiale :

C’est une occasion solennelle pour rendre hommage aux Cu Thuong (Personnes supérieures de grand âge), hommes et femmes à partir de 80 ans. Il est à remarquer que même les femmes octogénaires sont admises, parce que dans l’ancienne société confucianisée, les femmes considérées comme impures ne pouvaient fréquenter la maison communale adorant les génies tutélaires du village. Cette exception est légitimée par une explication selon laquelle, après l’arrêt des règles, la femme qui avait 9 principes inférieurs, yin, de l’âme (via, phach) n’en a plus de 7 comme l’homme. Chaque famille qui a un Cu Thuong prépare fiévreusement la cérémonie

Fêtes au VIETNAM :
•    Anniversaire de la fondation du parti communiste vietnamien le 3 février 2012
•    Lim Festival ou fête de Hội à Lim (province de Bac Ninh) le 4 février 2012
•    Fête du Trang-Nguyên (Premier lauréat) au Vietnam le 6 février 2012
•    Fête de Quan An à Da Nang le 10 mars 2012
•    Fête des aliments froids à Têt Han Thuc le 24 mars 2012
•    Fête de la pagode Thay (province de Ha Tay) du 26 au 28 mars 2012
•    Fête de Truong Yen (province de Ninh Binh) du 30 mars au 1 avril 2012
•    Fête du village de Van Vi (province de Ha Tay) du 30 au 31 mars 2012
•    Earth Tour+ le 31 mars 2012
•    Année touristique nationale 2012 et festival de Huế du 7 au 15 avril 2012
•    Anniversaire de la prise de Saigon le 30 avril 2012
•    Fête nationale au Vietnam le 2 septembre 2012
•    Fête de la mi-automne au Vietnam (fête des enfants) le 30 septembre 2012
•    Fête du Double-Neuf à Trung Cuu au Vietnam le 23 octobre 2012
•    Fête du Têt, Nouvel An vietnamien (Tet Nguyên Dán) au Vietnam le 10 février 2013

Le drapeau bouddhique

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Le drapeau bouddhique a été créé en 1880 au Sri Lanka par le Colombo Comitee sur les conseils du colonel en retraite de l’armée américaine Henry Steel Olcott, un des fondateurs et le premier président de la Société théosophique. Celui-ci, arrivé en 1879 à Ceylan, s’était pris en effet de passion pour le bouddhisme.

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Le colonel Olcott, conquis aux revendications indépendantistes cyngalaises contre le colonialisme britannique, apporte son soutien au bouddhisme et le nouveau drapeau devient un des signes de reconnaissance des bouddhistes nationalistes cyngalais.
Le drapeau n’est officiellement adopté par l’ensemble des communautés bouddhiques que le 26 mai 1950 lors d’un rassemblement œcuménique à Colombo. Depuis, il est largement utilisé dans tous les pays bouddhistes et flotte sur les temples et à l’occasion des manifestations religieuses.
Le drapeau utilise les 5 couleurs dégagées par l’aura du Bouddha au moment de son Éveil. Ces cinq couleurs représentent les cinq sources de perfectionnement indispensables à la pratique bouddhique.
Cinq bandes verticales unies se succèdent :
•    le bleu, symbole de la méditation ;
•    le jaune clair, pour la « pensée juste » ;
•    le rouge, pour l’énergie spirituelle ;
•    le blanc, pour la « foi sereine » ;
•    la couleur orangée, pour l’intelligence, est un composé des quatre couleurs précédentes, car l’intelligence est considérée comme la synthèse des qualités que ces couleurs symbolisent et rappelle le safran des robes de moines.
La sixième bande, reprenant cette succession de couleurs empilées verticalement, représente l’association des cinq précédentes et symbolise la non-discrimination
Significations des couleurs :
•    rouge : le feu
•    vert : l’eau
•    jaune : la terre
•    bleu : la voûte céleste
•    blanc : l’air, les nuages
Les cinq couleurs des drapeaux de prière tibétains représentent également les cinq directions (nord, sud, est, ouest et centre)mais aussi les cinq bouddhas de méditation et les cinq sagesses (Les cinq sagesses sont la compassion, l’harmonie, la sagesse de la vue, la bonté et la sagesse parfaite).
Le 24 février 1951, le Vénérable Tô Liên représentant le Comité Directeur du Bouddhisme Mondial au Viet-nam, est revenu du congrès mondial du Bouddhisme réuni à Colombo, avec le précieux drapeau Bouddhique.
A partir de cette date, ce drapeau flotte aux quatre coins du beau et pittoresque au Viet-Nam, terre des peuples dont l’histoire qui a fait sa fierté, remonte à 4000 ans et où le Bouddhisme a fait son apparition depuis plus de 2000 ans.
Le pavillon Bouddhique exprime la détermination des adeptes du monde entier à abandonner la conception de l’égoïsme de l’homme d’une manière nette et sincère, décidée et résolue, afin de supprimer les barrières régionales pour servir la cause de la grandes familles Bouddhique.
C’est pour cette raison que le pavillon Bouddhique a conçu cinq couleurs différentes : bleu, jaune clair, rouge, blanc et jaune foncé, le sixième étant la réunion des cinq couleurs précitées.
Suivant les enseignements Bouddhiques les cinq couleurs représentent les cinq sources de perfectionnement avec chacune, une puissance d’efficacité merveilleuse.
1) La couleur bleue  » symbole de la Méditation  » représente aussi  » l’état d’extase » englobant la vertu immense et calme, et l’intelligence absolue. Par la voix de la Méditation on arrive à posséder tous les secrets de la vie dans l’univers.
2) La couleur jaune clair « symbole de la juste Pensée » qui est elle-même, comme la Pureté et la Sérénité; à l’origine de l’intelligence.
3) La couleur rouge « symbole de l’énergie spirituelle » permet le perfectionnement de l’intelligence nécessaire à rendre lumineux le sublime héritage religeux du Bhagaban et à la propagation de ses enseignements menant toutes les créatures au but : le Nirvana.
4) La couleur blanche  » symbole de la foi  » joyau précieux pour le Dharma. Avec cette foi, on comprend les enseignements du Bouddha et on a toutes les chances de parvenir à la Boddhiscité.
5) La couleur jaune foncé  » symbole de l’intelligence  » est un amalgame de 4 couleurs précitées tout comme l’intelligence est la cristallisation des quatres sources qui précèdent . Chaque fois qu’une pensée se manifeste, la méditation et l’intelligence naissent d’une manière merveilleusement claire et efficace.
6) La sixième couleur constitue la synthèse des cinq couleurs précitées symbolisant la non discrimination entre les couleurs, les sources. Cette synthèse représente le caractère harmonieux, sans peur ni inquiétude d’une religion prêchant la miséricorde et la joie dans le sacrifice.
Les explications ci-dessus représentées sont tirées des enseignements Bouddique. Cependant, les lois Bouddhiques ne sont autres que les lois de la société. A ce point de vue, le drapeau Bouddhique symbolise encore le courant des pensées de toutes les nations sans distinction de couleur de peau, d’idéologie politique et de race, rejoignant la vérité éternelle de l’univers infini prêchée par le Bouddha Sakyamuni.
Ainsi, il est à remarqué que les drapeaux des différentes nations n’ont d’autres couleurs que celle du drapeau Bouddhique. Cependant, le caractère particulier de tel pays ou de tel peuple apparaît selon la différence des couleurs de leur pavillon national. L’humanité est de ce fait divisée aussi bien dans les apparences que dans les esprits, cause de tant de malheurs.
Symbole de l’intelligence, origine de la merveilleuse compréhension spontanée et de la force de courage pour accomplir toutes bonnes actions, le drapeau Bouddhique cache une riche vérité extrêmement nécessaire à l’humanité. Rien qu’à le voir flotter, notre coeur se sent envahi par un sentiment altruiste profond, notre esprit s’émeut à la pensée de la paix universelle. Il sonne pour nous le réveil, le rappel de notre devoir sacré, celui d’être au service de l’humanité.
Loin de tout esprit de violence et de guerre ce drapeau n’a jamais été souillé par une goutte de sang d’homme ou de bête. Unique dans l’histoire du monde il est le symbole de l’espérance et de la paix.
Sous son ombre, il ne peut avoir de violation de territoire. C’est le fanion de la justice, du sentiment affectueux et respectueux vis à vis des êtres supérieurs, des humains, des créatures de toutes sortes. Il représente la miséricorde envers les malheureux, les souffreteux, les désespérés. Il représente aussi l’esprit dénué de tout égoïsme au service d’autrui, de l’effort continu à parvenir à la paix, au bonheur et par -dessus tout au Nirvana de joie et de lumière.
Nous devons espérer que là où flotte ce drapeau il flotte aussi un parfum de paix, de bonheur et d’intelligence, que ce soit au Sri Lanka, en Birmanie, en Thailande, aux Indes, en Chine, au Viêt-Nam, au Japon ou en Europe, en Amérique, en Afrique.
Le jour où les villes et les moindres coins retirés du monde entier seront baignés dans le même parfum, les dissensions disparaîtront et la paix sera réalisé. C’est vers ce but que le drapeau nous appelle. Drapeau en main, imprégnés de la mission de paix confiée par le Bouddha, nous devons franchir monts et océans, aller d’une terre à une autre, de génération en génération, jusqu’à ce que cette mission pleine de bonne volonté soit accomplie pour le bien de l’humanité toute entière.
En effet, ce drapeau est le messager de la vérité et de la Miséricorde. Il nous incite à persévérer dans nos efforts pour l’établissement d’une nouvelle ère pleine d’espérance basée sur le bonheur et la paix du monde.
Prions donc pour la longévité de ce drapeau flottera toujours avec l’éternel enseignement du Bouddha.

Les musées Hanoi intérressants à visiter

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Les musées Hanoi intérressants à visiter: Hanoi – Musée d’ethnographie
Situé au nord-ouest d’Hanoi, le musée d’Ethnographie du Vietnam a été inauguré par Jacques Chirac en 1997, en partenariat avec le musée de l’Homme de Paris. Comme son nom l’indique, il se consacre à la multitude de peuples qui composent le pays.
Le musée présente les 54 ethnies du Vietnam à travers 25 0000 objets de la vie quotidienne. Parmi elles, on dénombre une majorité de Kinhs, aussi appelés les Viets et un ensemble de minorités ethniques, composé de migrants chinois, indiens et thaïlandais (le terme minorité n’a ici rien de péjoratif). Costumes traditionnels, instruments de musique, bijoux et armes sont autant d’illustrations des us et coutumes de tous ces peuples.

Le saviez-vous ?
La légende raconte que le Vietnam est né de l’union d’une fée, créature liée à la montagne et l’air, et d’un dragon, liée lui à la mer. Lorsqu’ils se séparèrent à cause de cette différence, cinquante enfants suivirent le dragon vers la mer (les futurs Kins) et 50 autres suivirent la fée vers les montagnes (les futures ethnies minoritaires).

Le  Musée de Hanoi, situé à la rue Pham Hung, commune de Me Tri, district de Tu Liem, Hanoi est reconnu comme un ouvrage architectural, artistique et culturel le plus moderne et original du système des musées contemporains du Vietnam.

Mis en chantier depuis 19 mai 2008, la construction du musée est assurée par un joint-venture entre l’Allemand GMP International GmbH-Inros Lackner AG et la Compagnie générale d’import-export et de construction du Vietnam (Vinaconex). Ce musée en forme d’une pyramide inversée est le plus grand projet investi par la ville de Hanoi, montant de la facture de 2.300 milliards de dongs. D’une superficie de près de 54.000m2, d’une hauteur de 30,7m, il comprend 4 étages et un sous-sol sur 2 niveaux.

L’inauguration du Musée de Hanoi (la première phase) a lieu le 6 octobre 2010. À cette occasion, 50.000 objets reflétant le processus de développement de la capitale de Hanoi seront exposés. Ce musée est considéré comme un ouvrage retraçant de manière originale et complète la ville de Hanoi – mille ans de belles traditions.

Le premier étage sera le lieu d’exposition des objets issus des dynasties de Ly, Tran et Le ; des photos et documents scientifiques de Thang Long à l’époque de Dai Viet et des objets historiques découverts à l’Ancienne citadelle royale de Thang Long.

Le deuxième étage exposera la capitale de Hanoi à l’ époque d’avant Thang Long, avec le tambour en bronze de Co Loa et l’image de 3 murailles de la Citadelle en spiral de Co Loa du pays Au Lac (ancien nom du Vietnam) au temps du roi An Duong Vuong.

Aux 3ème et 4ème étage, seront exposés 10.000 objets historiques retraçant le développement de la culture et de la civilisation du peuple vietnamien…

À cette occasion, un festival des plants d’agrément sera également organisé dans la zone d’exposition en plein air du Musée.

En visitant ce musée, les visiteurs auront l’occasion de découvrir de patrimoine culturel matériel et immatériel de Hanoi, de mieux comprendre les traditions historiques, ainsi que le patriotisme et l’esprit d’union nationale dans l’œuvre de défense et d’édification nationales.

Le Musée de Hanoi deviendra une nouvelle destination attirante pour les touristes nationaux et étrangers.

On ne compte que 9 musées à Hanoi, ce qui peut sembler dérisoire pour une capitale, comparé aux métropoles occidentales.

Toutefois, la ville renferme un nombre assez conséquent de musées par rapport aux autres grandes agglomérations du pays, Hô Chi Minh-Ville notamment.

Autre particularité de Hanoi, tous ses établissements muséographiques sont étroitement liés à l’Histoire du pays, et notamment à ses longues périodes d’occupation étrangère (Chinois, Français et Américains). On retrouve ainsi un musée de l’Histoire du Vietnam, qui évoque, bien entendu, les grands moments qui ont marqué le pays.
De même, un établissement, le bien nommé musée de la Révolution vietnamienne, se consacre aux luttes pour l’indépendance, menées par les Vietnamiens au fil des siècles.

Les nombreuses ethnies du Vietnam sont, quant à elles, présentées dans l’important musée d’Ethnographie – ouvert en partenariat avec le musée de l’Homme à Paris – tandis que la femme vietnamienne est à l’honneur dans un musée éponyme. N’oublions pas non plus l’établissement entièrement consacré à Hô Chi Minh, figure emblématique de la République socialiste du Vietnam.

Seul le musée des Beaux Arts aurait de quoi se différencier quelque peu, si l’on en croit la discipline traitée. Mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit que finalement lui aussi fait référence aux événements marquants de l’Histoire vietnamienne, à en juger par les œuvres politiques exposées.

Dotées de tant d’établissements à vocation historique, Hanoi fait ainsi figure de ville nostalgique. Mais soyons pragmatiques, disons simplement que la capitale vietnamienne perpétue la mémoire de la nation et de son peuple.

Les Musées de Hanoi: Située sur la rue Pham Hung, Tu Liem, Hanoi

Musée de la prison Hoa Lo
On s’en doute, le musée de la prison Hoa Lo est installé dans….

Le Musée de l’Armée Dans la ville de Hanoi, au Vietnam
L’adresse: 28A rue Dien Bien Phu, Hanoi.
Le musée de l’Armée (Vien Bao Tang Doi) est installé à deux….

Musée de la Révolution: a  25 Tong Dan
Situé derrière l’opéra de Hanoi, le musée de la Révolution….

Musée de l’Histoire du Vietnam:  1 rue  Pham Ngu Lao
Situé près du théâtre municipal de Hanoi, le Musée d’Histoire….

Musée des Beaux-Arts: a 66 Nguyen Thai Hoc
Inauguré en 1966 dans une vaste demeure coloniale du quartier….

Musée des femmes vietnamiennes: 36 rue Ly Thuong Kiet
Comme son nom l’indique, le musée des femmes vietnamiennes….

Musée d’Ethnographie: 1, avenue Nguyên Van Huyên
Situé au nord-ouest d’Hanoi, dans le quartier Cau Giay, le….

Musée Hô Chi Minh: 3 rue Ngoc Ha
Inauguré en 1990 pour célébrer le centenaire de la naissance….

le bonheur est dans les villages de métiers Hanoi

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

le bonheur est dans les villages de métiers Hanoi: Le Service de l’industrie et du commerce de Hanoi prépare l’ouverture de 4 circuits dans les villages de métiers, afin de mieux attirer les touristes domestiques et étrangers à l’occasion du Millénaire de la capitale.

Hanoi compte plus de 1.000 villages de métiers traditionnels après son agrandissement en août 2008, la plupart étant étroitement liés à des vestiges historiques et culturels. Une caractéristique qui permet d’envisager la création de circuits.

Plusieurs villages de métier sont déjà devenu une destination connue pour les touristes étrangers tels les villages de la soie de Van Phuc, de broderie de Quât Dông, de laque de Duyên Thai, de menuiserie de Chàng Son, de forge de Da Sy, de moulage de Ngu Xa… Les villages de métier sont également liés au vieux quartier de Hanoi dont la rue Hàng Bac qui est spécialisée dans la bijouterie, métier rattaché aux villages de Dông Sâm, Dông Khê, Dinh Công et Kiêu Ky.

Pour soutenir ses villages de métiers, Hanoi a lancé ces derniers temps des projets pour développer le tourisme dans ces villages. En 2009, plusieurs séminaires sur le développement de cette forme de voyage ont été organisés afin de dresser l’état des lieux des villages de métier du bassin des rivières Nhuê et Day, de réunir des informations afin de publier un recueil, d’organiser des formations aux métiers traditionnels ou des expositions de leurs produits artisanaux, ce dans le but de promouvoir le commerce et les partenariats afin de protéger et de développer les villages de métier…

Sérénité et tradition

À l’occasion du Millénaire de Thang Long-Hanoi célébré en octobre prochain, le Service municipal de l’industrie et du commerce entend ouvrir 4 circuits touristiques. Il s’agit de la visite des villages de nacre de Chuôn Ngo, de broderie de Thang Loi, de laque de Ha Thai, de vannerie de Phu Vinh et de soie de Van Phuc, de sculpture de Son Dông, de céramique de Bat Tràng et de martelage d’or de Kiêu Ky.

Ce projet permettra d’exploiter leurs caractéristiques culturelles et historiques qui constituent de réels points forts en terme de tourisme, le savoir-faire et l’habileté des artisans étant très appréciés des étrangers. De tels circuits participeront également au développement du commerce de leurs articles artisanaux traditionnels.

Actuellement, les villages les plus typiques sont en cours de sélection en fonction de critères tels que volume de production, architecture ancienne, condition d’hygiènes, ouvrages historiques…, afin de présenter ce qu’il y a de plus caractéristique et de mieux aux visiteurs. Une formation en tourisme est également dispensée aux familles qui participent à ce projet afin de satisfaire au mieux les touristes.

Le village des serpents Lê Mât à Hanoi

Le village des serpents Lê Mât à Hanoi

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Le village des serpents Lê Mât à Hanoi: À quelque 7 km du centre de Hanoi, le village de Lê Mât, dans la commune de Viêt Hung, district de Gia Lâm, est célèbre pour son élevage de serpents, approvisionnant les restaurants de la capitale.

Selon la légende, sous le règne du roi Ly Thai Tông (1028-1054), une de ses princesses aimait se promener sur la rivière Thiên Duc (aujourd’hui la rivière Duông). Un jour, tandis qu’elle se reposait tranquillement dans sa barque, la jeune fille fût soudainement attaquée par un grand et féroce serpent qui l’entraîna au fond de la rivière. Le roi, profondément affecté par la disparition de sa fille, s’engagea à offrir une carrière et des joyaux à celui qui lui ramènerait la dépouille de la princesse. Beaucoup d’officiers, soldats ou simples paysans tentèrent de suivre les traces du monstre. Tous échouèrent. Jusqu’à ce qu’un jeune villageois valeureux de famille Hoàng trouve la bête et la terrasse. Refusant toutes les récompenses royales, il sollicita l’autorisation de défricher la région à l’ouest de la citadelle impériale. Les villageois fondèrent ainsi 13 nouveaux villages. Après avoir mis en valeur cette terre fertile, Hoàng s’en retourna dans son village natal. Lê Mât devint vite opulent et témoigna de sa reconnaissance en nommant le jeune homme Génie tutélaire. En prenant exemple sur leur héros, les villageois, outre la culture du riz et la préparation des médicaments traditionnels, se spécialisèrent dans la chasse et l’élevage du serpent.

Le village des serpents Lê Mât à Hanoi

Aujourd’hui, Lê Mât est un village unique, et animé. Il compte désormais près de 40 foyers pratiquant l’élevage pour un total de plus de 6.000 serpents. La plupart sont des bongares à anneaux jaunes et noirs et à anneaux blancs et noirs, des mocassins, des zamenis. L’élevage de serpents est un métier dangereux. Le moindre instant d’inattention peut se solder par une morsure. Pour éviter au mieux les risques, les éleveurs doivent avoir des connaissances scientifiques sur ces animaux, construire soigneusement les locaux d’élevage, ainsi que prendre des mesures hygiéniques et prophylactiques pour les serpents en raison du changement du climat.

Le village continue de vivre pour ses serpents, à travers les festivités bien sûr mais aussi pour les métiers de chasse et d’élevage de vipères et de bongares. En réalité, leur capture n’est quasiment plus pratiquée à cause de la disparition des reptiles. En revanche, les terrariums d’élevage permettent de fournir abondamment les restaurants au bout du village, où depuis des années on vient savourer des mets concoctés à base de l’animal. C’est une expérience originale de voir ces cuisiniers parvenir à confectionner une douzaine de plats à partir d’une simple couleuvre. Et pourtant, sa tête hachée fera d’excellentes brochettes, ses filets des nems, son dos une salade, son ventre une soupe, sa peau des beignets, sa queue une bouillie. On ne jette presque rien et la petite dégustation de vin au serpent est toujours vivement attendue.