Vestige national spécial du Temple de Phù Dông

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Vestige national spécial du Temple de Phù Dông: La zone de vestiges historiques et architecturaux du Temple de Phù Dông (commune de Phù Dông, district de Gia Lâm, banlieue de Hanoi), dédié au Saint Gióng, a reçu le certificat de « Vestige national spécial » lors d’une cérémonie organisée lundi 5 mai par le Comité populaire du district de Gia Lâm.

Le même jour, la fête de Gióng ou Thánh Gióng (Saint Gióng), héros national légendaire, l’un des quatre Immortels selon les croyances vietnamiennes, a solennellement été organisée dans cette commune.

Temple de Phù DôngTemple de Phù Dông

La fête de Gióng du Temple de Phù Dông a lieu cette année du 5 au 7 mai (du 7e au 9e jour du 4e mois lunaire). Elle inclut des rites et des activités artistiques traditionnels.

Prenant la parole à cette occasion, le vice-président du Comité populaire du district de Gia Lâm, Nguyên Ngoc Thuân, a promis d’agir pour préserver et valoriser le Temple de Phù Dông ainsi que pour présenter les beaux aspects de la fête de Gióng aux touristes nationaux comme étrangers.

Le temple de Soc: Situé à une trentaine de kilomètres du centre de Hanoi, le temple de Soc ou temple de Giong à Soc Son, au pied du mont Soc, est fréquenté par ceux qui veulent pratiquer leur foi et se relaxer dans un cadre bucolique. Il s’agit d’une des destinations préférées des Hanoïens.
Le temple de Soc rend hommage au saint Giong (Thanh Giong), baptisé «Son Altesse Royale céleste de Phù Đông (Phù Đông Thiên Vuong)». Selon la légende, c’est à Soc Son que le saint Gióng s’est envolé vers le ciel.
Plusieurs temples s’élèvent sur le site, les temples Ha (inférieur) où l’on pratique le culte du génie qui a autorisé le saint Gióng à choisir ce lieu pour s’envoler vers le ciel, Mâu (mère) où l’on honore la mère du saint Gióng, et Thuong (supérieur) où l’on rend le culte au saint Gióng et aux six généraux qui l’ont assisté lors de sa bataille contre les envahisseurs venus du Nord.
En outre, on vénère aussi Gióng au temple de Phù Đông (district de Gia Lâm, dans la banlieue de Hanoi), village où est né le saint.

Source: CVN

Les anciennes tablettes de bois des rois Hùng à Phu Tho

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Les anciennes tablettes de bois des rois Hùng à Phu Tho: Le Département d’État de gestion des documents et des archives vient d’offrir à la province de Phu Tho (Nord) des tablettes de bois de la dynastie des Nguyên (1802-1945) sur la légende des rois fondateurs Hùng.

L’information a été rendue publique mercredi 14 mai par le directeur du site des vestiges historiques du temple des rois Hùng, Luu Quang Huy.

Ce sont les tablettes de bois les plus anciennes trouvées jusqu’à présent concernant la légende des rois fondateurs Hùng. Il s’agit aussi des premières tablettes de bois reçues par la province de Phu Tho. Ces objets seront exposés au musée des rois Hùng, à la Maison d’exposition relevant du temple des rois Hùng, facilitant l’accès des visiteurs, des chercheurs à ce patrimoine.

Les tablettes de bois à Phu ThoLes tablettes de bois à Phu Tho

D’après le directeur du Service de la culture, des sports et du tourisme de Phu Tho, Nguyên Ngoc An, ces tablettes de bois sont gravées d’œuvres littéraires et historiques de la dynastie des Nguyên. Elles ont été transportées du Temple de la Littérature de Hanoi vers Huê sous les règnes des rois Minh Mang (1791-1841) et Thiêu Tri (1807-1847).

Parmi ces tablettes de bois, une seule concerne l’origine de la nation vietnamienne. Elle fait partie de l’ouvrage Dai Viêt su ky toàn thu ou Mémoires historiques du Grand Viêt au complet, le premier volume. Sa dimension est de 36,5 x 20cm, avec le format d’impression de 29,5 x 19,5 cm.

Les marionnettes sur l’eau vont-elles séduire l’UNESCO

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Les marionnettes sur l’eau vont-elles séduire l’UNESCO: Rares sont les touristes, une fois au Vietnam, à ne pas voir une séance de marionnettes sur l’eau. L’Association vietnamienne des artistes de théâtre compte élaborer un dossier sur cet art pour le présenter à l’UNESCO.

L’«Artiste du Peuple» Lê Tiên Tho, président de l’Association vietnamienne des artistes de théâtre, a lancé l’idée d’élaborer un dossier sur l’art des marionnettes sur l’eau en vue d’une future reconnaissance par l’UNESCO en tant que patrimoine culturel de l’humanité. L’idée a été avancée lors d’un séminaire sur la «Création des numéros de marionnettes sur l’eau de valeur dans la nouvelle ère», tenu récemment à Hanoi. L’objectif, d’après Lê Tiên Tho, est de préserver et développer cet art original, spécificité vietnamienne.

Un art né de la riziculture

Le Vietnam est en effet aujourd’hui le seul pays au monde à conserver intégralement cette forme de spectacle aquatique. Il demeure alors l’héritier d’un patrimoine millénaire. Nées au XIIe siècle, les marionnettes sur l’eau étaient alors intégrées à des rites d’invocation de la pluie. Au fil des années, elles sont devenues le divertissement populaire à l’occasion du Têt traditionnel. D’après les experts, cet art se pratique partout dans le delta du fleuve Rouge et est étroitement rattaché à la vie matérielle et intellectuelle des riziculteurs.

Un spectacle de marionnettes sur l’eau, produite sur une mare ou un étang situé généralement devant la maison communale, rassemble des spectateurs de tout âge du village. Le spectacle, animé par des figurines au caractère irréel et merveilleux dans la peau des personnages, s’ouvre sous l’explosion des pétards, créant une atmosphère de fête extrêmement joueuse et incitante.

Chacun de ces personnages (la marionnette) est une véritable œuvre de sculpture populaire, différent des autres et revêtu d’un caractère propre. Le personnage le plus représentatif de cet art scénique est le garçonnet replet, à la mine réjouie appelé Têu, grassouillet et toujours souriant. Il assume le rôle de prononcer le discours d’ouverture du spectacle et incarne le sens de l’humour et l’optimisme du peuple vietnamien. Sous les mains habiles des meneurs de jeu cachés derrière le rideau, les petites poupées de bois glissent sur l’eau et intèprètent des scènes de la vie quotidienne des paysans. Actuellement, les thèmes sont beaucoup élargis en franchissant les limites de la vie rurale pour aborder l’histoire nationale, voire même les contes étrangers.

Bien que d’apparence simple, les marionnettes sur l’eau du Vietnam disposent de mécanismes ingénieux qui exigent une manipulation habile et complexe. Chaque région du delta du fleuve Rouge garde en secret les techniques de fabrication et de manipulation des figurines.

Les marionnettes sur l’eau

Réputation mondiale

Depuis les années 1990, les marionnettes sur l’eau du Vietnam sont présentées aux spectateurs de plusieurs pays à travers le monde. Le Théâtre des marionnettes sur l’eau du Vietnam et le Théâtre des marionnettes sur l’eau de Thang Long ont ainsi parcouru une centaine de pays sur la planète.

Le développement du secteur touristique, avec notamment l’intérêt des touristes étrangers pour les arts traditionnels a donné l’essor à cet art, notamment sur les scènes théâtrales. Un exemple, le Théâtre des marionnettes sur l’eau de Thang Long est devenu une adresse incontournable des touristes étrangers chaque fois qu’ils viennent à Hanoi. L’an passé, ce théâtre a reçu le certificat du «Seul et unique théâtre d’Asie à présenter des numéros de marionnettes sur eau les 365 jours de l’année», remis par l’Organisation des records d’Asie (ARO).

D’après le Pf.-Dr. Lê Thi Hoài Phuong : «Les touristes étrangers aiment cet art car il est unique au Vietnam. Ils sont fascinés par l’ingéniosité des figurines et la dextérité des marionnettistes». Le Vietnam espère ainsi avoir dans le futur un nouveau patrimoine culturel de l’humanité, ce qui permettra de donner davantage de vitalité à cet art traditionnel que sont les marionnettes sur l’eau.

Marché de l’amour de Khâu Vai entre passé et présent

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Marché de l’amour de Khâu Vai entre passé et présent: Chaque année, au 27e jour du 3e mois lunaire, a lieu le marché de l’amour de Khâu Vai. Si auparavant, seuls les anciens amoureux s’y retrouvaient, maintenant on vient aussi y chercher sa moitié.

Le marché de l’amour de Khâu Vai ou Khau Vai, dans le district de Mèo Vac, province de Hà Giang (Nord-Ouest) existe depuis un siècle et tire son origine d’une histoire d’amour contrariée, selon les anciens. Jadis, un garçon d’ethnie Nùng et une fille Giay tombent amoureux. Mais le père de la fille n’accepte pas de laisser sa fille d’une grande beauté à un homme d’une autre ethnie.

Les amoureux décident alors de s’enfuir dans la forêt. Mais quand ils voient les deux tribus se déchirer, ils décident de se séparer, en se promettant de se donner rendez-vous une fois par an au 27e jour du 3e mois lunaire. À la mort du couple qui tombe aussi ce jour, le lieu et le jour de leur rencontre sont devenus le jour et l’endroit des retrouvailles des amoureux de toute la région.

Chaque année, les anciens amoureux des ethnies Nùng, Tày, San Chi, Lô Lô, Dao, Giay, H’Mông se réunissent ce jour. Seuls ou accompagnés de leur époux(se), ils viennent rencontrer leur(s) amour(s) de jeunesse et se rappeler les bons souvenirs du passé où, pour diverses raisons, ils ne sont pas allés jusqu’au mariage. Ce marché de l’amour est devenu aussi le rendez-vous des jeunes du district de Mèo Vac et des régions avoisinantes, qui viennent, eux, chercher leur moitié.

Marché de l’amour de Khâu Vai

Un rendez-vous, une fête

D’aspect purement sentimental, le marché revêt une signification exceptionnelle dans la vie de ces montagnards. C’est pour cette raison que les autorités locales ont décidé d’organiser chaque année une Semaine culturelle et touristique qui encadre le jour de la tenue du marché. Selon le vice-président du Comité populaire du district de Mèo Vac, Trân Kim Ngoc, chef du comité d’organisation, l’événement vise à préserver la culture locale mais aussi à présenter l’image et la population de cette région.

De nombreuses réjouissances populaires sont prévues tels que jeux traditionnels, concours de beauté, combats de bœufs et de boucs, présentation de spécialités gastronomiques et produits touristiques locaux, etc.

Agence de voyage à Hanoi Vietnam

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Les visages de la campagne vietnamienne

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Les visages de la campagne vietnamienne: La campagne vietnamienne est très connue pour ses rizières, ses villages paisibles entourés de denses massifs de bambou, ses troupeaux de buffles sur les chemins vicinaux. Aujourd’hui, une partie de sa physionomie a changé mais ces images d’Épinal demeurent dans la poésie.

J’ai le plaisir de recevoir en même temps deux cadeaux culturels : deux recueils de poèmes. Le premier, Thôn ca (Chansons rustiques), édition de luxe, gros volume de 800 pages, rassemble les œuvres complètes du poète de la vie rustique Doàn Van Cu (1913-2004). L’autre, intitulé Huong quê (Parfum champêtre) est un modeste cahier d’une trentaine de pages ronéotypées présentant des poèmes de paysans du village de Thanh Vân.

La lecture comparée de ces deux ouvrages nous permet de saisir la différence entre la campagne ancienne et la campagne nouvelle, entre le village traditionnel au temps de la colonisation française et le village évoluant depuis 70 ans, à partir de la Révolution d’Août 1945 qui a rendu l’indépendance au pays.

des images de la campagne vietnamienne.

Mon regretté ami Doàn Van Cu était maître d’école à la campagne avant de devenir écrivain professionnel, après le succès de son recueil de poésies Thôn ca (1944). Je me rappelle toujours la visite que je lui ai faite à son village de Dô Quan dans la province de Nam Dinh, province au cœur du delta du fleuve Rouge. C’était vers la fin des années 1940, au début de la guerre de résistance contre la reconquête française du Vietnam. Nos forces populaires encerclaient la garnison française de la ville de Nam Dinh, la campagne environnante dont faisait partie Dô Quan était une zone libre.

Le charme suranné des villages traditionnels

Mon ami m’accueillit en barque, parce qu’en été, les rizières étaient inondées. Le maître d’école aux manières simples et affables était ravi de me faire sentir le charme suranné du village traditionnel, celui qu’il chante dans son recueil Thôn ca. Le village pour lui, c’est «quelques dizaines de paillotes», «une pagode hautement perchée» «le toit de la maison commune», «la haie de bambou protectrice», «une rivière claire tout autour», «un petit temple perdu», «les midis d’été emplis de sons de flûte aérienne qu’écoutent buffles et bœufs au repos, les talus verts émeraudes des rizières, les aboiements de chien à la tombée de la nuit, les cocoricos à l’aurore, le bruit de l’eau écopée au clair de lune, le remue-ménage pendant la moisson, les fêtes printanières sans fin».

Moisson du riz

Le charme désuet du marché du Têt

Parmi les poèmes de Doàn Van Cu, le marché du Têt est le plus célèbre. Il y décrit l’allégresse collective de tous les villageois à la veille du Nouvel An lunaire. En voici quelques strophes traduites par Pham Huy Thông :

  • «Sur le chemin qui ourle de blanc le rebord des collines verdoyantes,
  • Les gens des métairies par foules animées se rendent au marché du Nouvel An.
  • Ils s’en vont joyeusement en longues files sur l’herbe bleutée ;
  • Bambins en veste rouge qui trottinent, trottinent,
  • Vieux, plus rares, qui, s’appuyant sur des bâtons, s’avancent le dos courbé,
  • Jeunes filles au cache-sein écarlate qui dérobent leurs lèvres pour sourire en silence,
  • Nourrissons cherchant à glisser leurs têtes près du cache sein maternel…
  • Deux villageois portant ensemble un cochon suspendu, courent en tête,
  • Avec un bœuf jaunes amusant à voir attaché à leurs pas.
  • … Acheteurs et vendeurs entrent et sortent et se pressent à la porte du marché.
  • Un buffle, dressé sur ses pattes, les yeux mi-clos, fait semblant de dormir
  • Pour mieux écouter un client au verbe tonitruant.
  • Le vendeur d’estampes ployant sous le poids d’une paire de paniers.
  • Cherche un endroit bien bondé pour s’installer et étaler sa marchandise.
  • Un lettré s’arc-boutant l’échine sur une planche qui fait lit,
  • Frotte l’encre au creux de l’encrier et s’applique à calligraphier des poèmes en l’honneur du printemps.
  • Le vieux maître confucianiste s’arrête et, se lissant la barbiche,
  • Lit à voix basse des sentences parallèles inscrites sur du papier rouge.
  • La vieille aubergiste qui tient boutique tout auprès d’un pagodon vétuste,
  • A les cheveux par l’eau du temps lavés d’une blancheur éclatante.
  • Un marchand d’objets du culte, la tête enserrée dans un turban marron,
  • Assis, remet en ordre un amas de lingots d’or votifs sur une natte.

Dans son recueil Thôn ca, Doàn Van Cu relate les travaux et les jours qui se succèdent au rythme des saisons, dans l’ambiance de la sérénité pastorale et de la communion familiale et communale. Il effleure les peines et souffrances des paysans de cette époque. Il préfère mettre dans l’ombre leur misère physique et morale et l’état arriéré de la campagne : rizières en miettes séparées par des talus très étroits, technique agricole millénaire, sentiers boueux, disette latente, obscurité complète pendant la nuit, paillotes délabrées, analphabétisme, oppression et exploitation féroces par des notables locaux et l’administration coloniale.

Le marché du Têt à la campagne

La vie paysanne au rythme des saisons

Tout cela a disparu depuis une dizaine d’années au village-coopérative de Thanh Vân, à une trentaine de kilomètres de Hanoi. Le recueil Huong quê, œuvre de ses paysans, en témoigne. Ses quelques quarante poèmes, au langage simple mais parfois émouvant par leur naïveté, parlent avec enthousiasme de la prospérité nouvellement acquise. Prenons par l’exemple ce poème de Pham Duy Manh :

  • «Le paddy dore toutes les maisons,
  • Diguettes, sentiers et routes tous bétonnées
  • Maisons en dur et à étages poussent sans arrêt
  • La pauvreté s’en va, la richesse vient
  • Les vieux paysans touchent leur retraite
  • Les enfants étudient à qui mieux mieux
  • Certains même vont à l’université
  • L’honnêteté règne, plus de manœuvre illégale
  • L’or du paddy a ouvert la porte du bonheur
  • Aux familles et au village».

L’homme qui tient la clé de cette porte est M. Thinh, principal dirigeant du village-coopérative de Thanh Vân. Il m’a beaucoup impressionné dès notre première rencontre. Dépassant le cap de la soixante-dix-septaine, il fait très jeune avec sa forte carrure, son teint basané, la vivacité de ses paroles et de ses gestes.

La rizière à perte de vue constitue une image typique de la campagne vietnamienne.

Thanh Vân, avec une population de 6.000 habitants, s’était fait depuis longtemps une réputation grâce à sa production du riz Bo Nâu destiné autrefois à la cuisine royale. Mais le riz nourrissait mal l’homme, le rendement était faible, les rizières étaient submergées tout l’été. Il y a même eu des morts d’inanition lors de la famine nationale de 1945. M. Dinh est un paysan pas comme les autres. Il voit loin et voit juste. Pour améliorer le sort de ses co-villageois, il fallait moderniser la riziculture. En premier lieu, restructurer la surface rizicole. Il a persuadé les paysans de rassembler les parcelles éparses pour constituer de vastes champs adaptés à la mécanisation.

Les conditions de vie s’améliorent

Les nouveaux champs quadrillés sont pourvus de routes d’enceintes et de routes intérieures bétonnées reliées aux routes nationales. L’argent pour la construction du réseau routier servant à la mécanisation et aux échangés commerciaux provient de la vente d’une partie des terres coomunales. Avec l’amélioration technique, la production de riz a augmenté en quantité et qualité, elle ne répond plus à la demande. Six pourcents des terres rizicoles de la coopérative sont distribués aux paysans individuellement pour la plantation d’arbres fruitiers et l’élevage plus rentables. C’est ainsi que sont apparues quelque cinquante fermiers ramassant chaque année des centaines de milliards de dông, possédant voitures et camions.

M. Dinh m’a dit en me quittant : «Maintenant que nous n’avons plus faim en matière de nourriture, il faut assouvir notre faim culturelle». Les traits caractéristiques du village traditionnel qu’évoquait Doàn Van Cu dans Chansons rustiques de 1944 ont presque tous disparus au village-coopérative de Thanh Vân de M. Dinh. Le visage de Thanh Vân a changé mais l’âme de l’ancien village demeure avec son émotion spirituelle : culte du Génie tutélaire de la commune, culte familial des ancêtres, attachement à la terre et à la communauté. La réussite de Thanh Vân est malheureusement assez exceptionnelle.

Un portique d'entrée et un arbre séculaire, des caractéristiques d'un village traditionnel du Vietnam

Depuis la Révolution d’Août 1945, les conditions de vie à la campagne se sont beaucoup améliorées. Plus de famine, même pendant les trente années de guerre. Certaines régions se sont enrichies. Mais, dans l’ensemble, comme l’a remarqué le fameux poète paysan Trân Dang Khoa, «les réformes du Dôi moi (Renouveau) de 1986, n’ont qu’un peu élevé le niveau de vie des paysans. Mais elles ne peuvent être une réussite que quand elles réussissent à améliorer la qualité de vie des déshérités de la société, les paysans. La misère sévit encore surtout dans les campagnes reculées. En tout temps, le paysan est malheureux comparé au citadin».

La Fête dans les nuages à Sa Pa

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La Fête dans les nuages à Sa Pa: Des milliers de touristes se sont réunis jeudi 1er mai dans le bourg de Sa Pa, province de Lào Cai (Nord-Ouest), pour assister à l’ouverture de la « Fête dans les nuages », dans le cadre de la Semaine de la culture et du tourisme de Sa Pa de 2014.

Les visiteurs ont pu découvrir les musiques et les danses traditionnelles des ethnies H’Mông, Dao, Tày, Giay et Xa Pho vivant à Lào Cai. Ils ont également assisté à plusieurs événements sportifs, ainsi que des expositions sur les costumes, la joaillerie, les instruments de musique et des souvenirs fabriqués par des minorités ethniques. Durant deux jours, la « Fête dans les nuages » invite en outre les touristes à vivre comme un habitant local pour mieux comprendre la vie matérielle et culturelle à Sa Pa.

La "Fête dans les nuages

Mercredi soir 30 avril, une cérémonie a eu lieu au bourg de Sa Pa pour marquer l’ouverture de la Semaine de la culture et du tourisme de Sa Pa de 2014. Cette manifestation qui se poursuit jusqu’au 4 mai offre aux visiteurs une large palette d’activités, dont des expositions de photos et de fleurs, des foires commerciales, des fêtes gastronomiques…

L’année dernière, Lào Cai a accueilli plus d’un million de visiteurs, soit 20 % supérieur à l’objectif fixé. Au premier trimestre de cette année, près de 40.000 touristes ont visité la province, soit une hausse annuelle d’environ 25 %. Le chiffre d’affaires de ce secteur est estimé à près de 900 milliards de dôngs (42,8 millions de dollars, +40%). Cette année, la province devrait recevoir 1,2 million d’arrivées, notamment grâce à la mise en circulation de l’autoroute Nôi Bài – Lào Cai prévue en juin prochain.

CVN