Xing Nha épopée des Ê dê et des Jarai à Tay Nguyen

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Xing Nha épopée des Ê dê et des Jarai à Tay Nguyen: Le Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre) est l’habitat de nombreuses ethnies minoritaires parmi lesquelles les Ê dê et les Jarai. Dans la riche littérature orale de ces ethnies, la chanson épique Xing Nha est un véritable joyau.

L’épopée Xing Nha reflète les mœurs et coutumes d’une société primitive. Le héros de l’épopée, Xing Nha, incarne l’invincibilité du peuple dans le combat contre l’oppression et son cortège de cruautés, de violences et d’injustices que représente le vieux chef de tribu Jaro Bu. Xing Nha était le fils du chef de tribu Jaro Kok. Celui-ci vivait, paisible et heureux, au milieu de ses gens avec sa femme et son enfant. Mais le chef d’une tribu voisine, Jaro Bu, qui convoitait ses richesses, lui déclara la guerre.

Au cours de la bataille, Jaro Kok tomba sous les coups de Jaro Bu. Sa femme, Hobia Da, fut emmenée en esclavage. Les gens fidèles au chef vaincu réussirent cependant à sauver le petit Xing Nha. Des années s’écoulèrent, Xing Nha devint un fort et grand jeune homme. Il se rendit seul dans le village de Jaro Bu pour venger son père. Il réussit à tuer Jaro Bu et à libérer sa mère Hobia Da.

 Les Ê dê et les Jarai vivent majoritairement au Tây Nguyên

Nous donnons ci-dessous la traduction faite par Nguyên Van Thu d’un extrait de la chanson qui relate les péripéties du voyage de Xing Nha vers le village de Jaro Bu, le combat à mort qui s’en suivit et la victoire du jeune héros). Les intertitres de l’extrait donnés par la rédaction sont là pour faciliter la lecture.

Rencontre de sa mère

(Xing Nha, armé de son bouclier et de son long sabre, partit en direction du soleil couchant. Il rencontra la fille Hobia Blao qui gardait le rây (1) de la tribu de Jaro Bu. On l’informa que sa mère était devenue esclave chez Jaro Bu. Déchiré à l’idée de savoir que sa mère était maltraitée, il chercha à rendre visite à sa mère grâce à l’aide de Hobia Blao, ndlr).

À la vue de sa mère, si maigre et si misérable, Xing Nha pu à peine contenir des larmes de douleur.
– Bien le bonjour, à vous, jeune hôte ! dit Hobia Da. Que voulez-vous de moi ?
– Je suis l’ami de votre fils Xing Nha. Il m’a demandé de venir vous rendre visite, Juk(2) !
Au nom de Xing Nha, Hobia Da défailla de douleur et de joie, et pleura à chaudes larmes.
– Ô mon fils bien-aimé, se lamenta-t-elle, quand tu étais petit, ta mère te portait sur le dos, ton père te nourrissait de légumes des forêts, de l’eau des sources. Je te regardais grandir chaque jour, j’espérais te voir devenir un homme afin d’aider ton père à confectionner les bottes de paille et les liens de bambous pour construire les maisons. Mais, hélas ! Ils sont venus jusque dans sa maison capturer ta mère et l’ont emmenée en esclavage garder les porcs et chasser les oiseaux. Devant les larmes de sa mère, Xing Nha ne pouvait plus contenir sa douleur. Il se leva et s’écria:
– Mère ! Me voici, je suis ton fils Xing Nha !
– Ô Dieu Yang ! ce n’est pas possible !…, cria Hobia Da, saisie d’une indicible émotion. Mon fils couvert de bracelets d’or et d’argent m’a été déjà enlevé par les diables. Xing Nha lui montra alors la jupe que sa fiancée lui avait remise.
– Regarde mère ! Reconnais-tu ton ancienne jupe ? Reconnais-tu les broderies que tu as exécutées de tes propres mains lors des veillées à notre +rây+ ? C’est moi, ton fils Xing Nha qui te la rapporte aujourd’hui !
Les yeux hagards, Hobia Da reconnut la jupe. Elle tomba à genoux en pleurant à chaudes larmes.
– Ô merci Dieu Yang, sanglota-t-elle ! Sauve-moi, ramène-moi chez nous, je n’en peux plus…
– Je te le promets, mère ; mais plus tard. Tu vois, je suis jeune et vigoureux, je voudrais d’abord me rendre au village de Jaro Bu !…
Tout en parlant, Xing Nha fit scintiller la lame de son sabre au soleil. Puis il tailla rapidement des gros bâtons avec lesquels il se mit à dévaster furieusement le paddy de Jaro Bu sur toute l’étendue d’une colline.

 Sourires des filles Ê dê.

La belle Hobia Blao

Hobia Blao, fascinée, les yeux brillants de joie comme si une paire d’oiseaux +cu cu+ y chantaient, plongea son regard dans les yeux du jeune homme et dit :
– Ô oiseau étranger ! Pour qui as-tu chanté jusqu’ici ?
Xing Nha qui la comprit à demi-mot, répartit aussitôt :
– Ô, belle Hobia Blao ! Dans ce village, le rat a-t-il déjà grimpé sur le +pra+, le rhinocéros a-t-il déjà élu domicile sous les pilotis ?
– Hélas, pas encore, Xing Nha ! Mon corps est comme l’arbre calciné…placé sur le chemin, aucun voyageur ne voudrait le ramasser. Maladroites sont mes mains incapables de broder les papillons volant au-dessus des fleurs, ou les étoiles et les nuages dans le ciel.
Puis les deux jeunes gens échangèrent du bétel et du tabac et se tinrent longuement par la main, la jambe gauche du jeune homme s’allongeait à côté de celle, blanche comme du coton, de Hobia Blao.
– Le jeune homme, soupira Xing Nha, est hélas boiteux, borgne et manchot. Voudrais-tu de lui, Hobia Blao ?
– Ô, Xing Nha ! Il paraît que tu es déjà marié ? Ta femme ne s’appelle-t-elle pas Bra Tang ?
– … Je suis séparé de ma mère depuis ma tendre enfance, je suis orphelin de père depuis le temps où je ne savais pas encore lâcher le cerf-volant. Qui donc aurait voulu m’épouser, pauvre et miséreux comme je suis ?
– Réponds-moi franchement, Xing Nha pourquoi Bra Tang ne t’a-t-elle pas accompagné ?
– Je n’ai besoin de personne, autre que ma Hobia Blao. J’ai fixé désormais mon choix dans ce village pour planter mon maïs, mon riz et mes bananiers. Et après une journée passée dans la hutte de Hobia Blao, celle-ci lui dit :
– Ô Xing Nha ! Nous voilà désormais comme les deux gongs suspendus au vent, notre amour est comme la flamme de la lampe qui brille dans la nuit…
Vint la nuit. Hobia Blao s’assit tout près de son bien-aimé. Elle chanta un chant mélodieux pareil à la saveur sucrée du tendre maïs, de l’épi naissant du paddy. Son chant merveilleux s’épanchait comme une source intarissable jusqu’à l’aurore.
Le lendemain, il prirent tous les trois le chemin du village de Jaro Bu, Hobia Da marchant en tête suivie de Hobia Blao, Xing Nha fermant la marche. À la porte du village, le jeune homme déposa son bouclier et son sabre au pied d’un pilier qui s’incurva sous le poids de l’arme.

Ethnie du Vietnam Ethnie du Vietnam
Les Ê-đê préservent toujours leur régime matriarcal


Le combat

(Xing Nha suit sa mère et Hobia Blao à la maison de Jaro Bu. Il voit sa mère maltraitée par Hobia Gue, la femme de Jaro Bu. Xing Nha et Jaro Bu se sont affrontés, ndrl).

Jaro Bu lacha l’éléphant de Porong Mung, le même qui avait tué jadis Jaro Kok, un éléphant terrible toujours prêt au combat ! La bête fonça alors sur Xing Nha, l’une de ses redoutables défenses pointées vers le haut, l’autre vers le bas. Xing Nha bondit. Il empoigna les défenses de la bête, les secoua en avant et en arrière. L’éléphant barrit rageusement….
– Ô mes frères, cria Jaro Bu, affolé ! Xing Pu, Xing Pa, Xing La, Porong Tit, Porong Pha, Porong Mung ! Le plus redoutable de nos éléphants a été vaincu par Xing Nha.
– Ô Jaro Bu ! s’écria Xing Nha, prenez donc votre bouclier et votre sable !
Jaro Bu brandit le bouclier et le sabre. Mais à sa surprise, ils se brisèrent en morceaux.
– Ô Dieu Yang ! se lamenta Jaro Bu, qu’avez-vous fait de mes armes ?
– Ainsi votre bouclier et votre sabre ont vieilli comme vous. Allons ! que les sept frères Jaro Bu viennent avec moi à la porte du village examiner mon bouclier et mon sabre.
À cet instant, des nuages gros comme des montagnes obscurcissaient le ciel. Le tonnerre gronda. La porte du village était fortement inclinée d’un côté.
– Ce diable de Xing Nha a renversé la porte de notre village, hurla Jaro Bu.
– Ô Jaro Bu ! que vous et vos six frères essayent donc de soulever mon bouclier.
Jaro Bu s’arcbouta. Il saisit les courrois du bouclier et fit un effort prodigieux pour le soulever. La sueur inondait son front et sa poitrine, mais le bouclier ne bougea pas. Cinq autres frères de Jaro Bu lui prêtèrent vainement la main. C’était maintenant au tour de Porong Mung. De toutes ses forces, il réussit seulement à soulever le bouclier assez haut pour qu’un coq pût passer dessous. Xing Nha saisit alors son arme, la brandit bien haut au-dessus de sa tête et commença à exécuter des moulinets. Xing Nha tournoya le bouclier vers l’avant, provoquant un tel souffle qu’une toiture fut emportée. Puis il le tournoya vers l’arrière et c’était une autre qui s’écroula. Xing Nha tournoya toujours son arme.

 Une classe du primaire des Ê-đê au Tây Nguen
Une classe du primaire des Ê-đê au Tây Nguen


Des moulinets de Xing Nha

La maison de Jaro Bu vacilla. Le vent souffla de la montagne +Mo dan+. La maison du village de Jaro Bu furent bousculées. La tempête se déchaîna de la montagne +Ho mu+. Les maisons du village de Jaro Bu furent bousculées. La volaille, les cochons volèrent en l’air comme des feuilles d’arbres. L’eau du ruisseau déborda de son lit, emportant sur son passage poules, cochons, bœufs, buffles et esclaves de Jaro Bu.
Jaro Bu, épouvanté, appela à l’aide :
– Ô Hobia Blao ! Dis à Xing Nha de s’arrêter. Je ne garderai plus sa mère prisonnière. Je lui rendrai les gens, les esclaves, les biens de son père.
– Je ne le ferais point ! Et n’essayez pas de tromper une pauvre fille.
– Si j’essayais de te tromper, tous mes biens passeraient entre tes mains et je deviendrais ton domestique, le gardien de ta basse-cour.
Hobia Blao se vêtit de sa belle jupe, passa à ses chevilles des colliers d’or étincelant comme des étoiles. Elle courut vers Xing Nha qui continua à faire des moulinets avec son bouclier.
– Qui es-tu ?
– C’est moi Hobia Blao !
– Que veux-tu ?
– Jaro Bu te prie de cesser tes moulinets. Le vent a brisé toutes les jarres. Les esclaves de Jaro Bu ont été jetés à terre comme le citronnier et l’arbre «lach» submergés par les grandes crues. Jaro Bu et ses frères proposent de rendre la liberté à ta mère et de te restituer tous les biens qui appartenaient à ton père.
Xing Nha laissa choir son arme, apaisant d’un seul coup la tempête qui s’abattit sur le village. Les oiseaux +ket+ les oiseaux +ko tuôn+ recommencement à se disputer les fruits sur les arbres et reprirent leurs gazouillis.
– Je vous rendrai tous les gongs et les jarres qui appartenaient à votre père, lui dit Jaro Bu.
– D’accord ! répondit Xing Nha. Mais attention Jaro Bu ! Si, par malheur vous reniez vos paroles je saurai alors vous retrouver et vous abattre.
Le lendemain matin, Xing Nha retourna au +rây+ de Hobia Blao. Hobia Da, sa mère, lui dit :
– Ô Xing Nha ! Mon fils bien-aimé ! Maintenant rentrons vite chez nous.
– Ô ma mère ! Comment pourrions-nous rentrer chez nous alors que mon corps est encore en sueur, que ma gorge est sèche, alors que je n’ai pas pu encore venger complètement les os de mon père ?
Devant lui, se tenait Hobia Blao qui revint du +rây+, le corps mouillé par la brume matinale, les seins adorables et frais comme le soleil à son lever.

Exposition « Fier de la mer et des îles du Vietnam » à Kiên Giang

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Exposition « Fier de la mer et des îles du Vietnam » à Kiên Giang: Une exposition intitulée « Fier de la mer et des îles du Vietnam » a ouvert ses portes le 15 mai sur l’île de Phu Quôc, province de Kiên Giang (Sud)

S’inscrivant dans le cadre du programme « Les étudiants avec la mer et les îles de la Patrie 2014 », cet évènement est organisé par l’Agence vietnamienne d’Information en collaboration avec l’Association des étudiants vietnamiens et la 5e zone navale.

Cette exposition qui présente plus de 200 photographies prises par les reporters de la VNA et plusieurs documents du comité central de l’Association des étudiants vietnamiens, attire plus de 900 étudiants dans l’ensemble du pays, des cadres et soldats de la 5e zone navale.

Iles au vietnamExposition « Fier de la mer et des îles du Vietnam » à Kiên Giang

Les photos sont exposées sur cinq thèmes : les documents et cartes prouvant la souveraineté maritime et insulaire du Vietnam, la présentation de la mer et des îles du Vietnam, les activités du Président Hô Chi Minh et des dirigeants du Parti et de l’État lors d’évènements relatifs à la protection de la souveraineté maritime et insulaire et l’édification d’une économie maritime, le processus historique de protection de la souveraineté maritime et insulaire, ainsi que les activités d’édification de l’économie maritime et insulaire.

Cette exposition permet d’améliorer les connaissances des étudiants sur la mer et les îles et de renforcer leur enthousiasme comme leur responsabilité au regard de la protection de la souveraineté maritime et insulaire du pays, a souligné Nguyên Hông Ky, directeur du Centre de la photographie de la VNA.

Hô Chi Minh où l’art de la propagande

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Hô Chi Minh où l’art de la propagande: Chants, livres, affiches, tout était bon pour le Président Hô Chi Minh. L’homme souhaitait ainsi stimuler la solidarité du peuple et obtenir la victoire contre le colonialisme français. C’est ce qu’a souligné le Docteur Rob Hurle, Université nationale d’Australie, dans le cadre d’un récent colloque sur la victoire historique de Diên Biên Phu à Hanoi.

Ce Docteur y a présenté l’intelligence du Président Hô Chi Minh concernant le choix des documents de propagande ainsi que la formation de la main-d’œuvre pour l’effectuer. «Afin d’encourager les Vietnamiens, surtout la population du Nord, à participer à la bataille de Diên Biên Phu, le Président Hô Chi Minh a élaboré de nombreuses campagnes de sensibilisation via des images ou des œuvres littéraires», a précisé Rob Hurle. De retour au Vietnam, l’Oncle Hô, installé à Pac Bo (province montagneuse de Cao Bang au Nord), considérait la propagande comme un travail primordial.

En 1941, il a autorisé la publication du journal Viêt Nam Dôc Lâp (Vietnam indépendant) sans oublier l’utilisation d’affiches de propagande et de ca dao (chansons populaires).

Lors du premier numéro de Viêt Nam Dôc Lâp, l’Oncle Hô présente des chansons populaires comme Nhiêu diêu phu lây gia guong. Nguoi trong môt nuoc thi thuong nhau cùng (Les Vietnamiens qui vivent dans un même pays doivent s’aimer) pour faire appel à la solidarité des Vietnamiens. Ca soi chi (Chanson sur le fil de tissu) publiée le 1er avril 1942 dans Viêt Nam Dôc Lâp est un bon exemple de texte de propagande. Le poète y évoque un fil de tissu très fin, qui après avoir été tissé pour transformer une pièce d’étoffe, deviendra solide, affirmant ainsi la force de la solidarité.

L’affiche contre la faim.

Une mécanique bien huilée

Pour sa propagande, le président Hô Chi Minh a également écrit un livre Lich su nuoc ta (Histoire du Vietnam) avec des poèmes, rédigés conformément au style de luc bat (une phrase de 6 mots, l’autre de 8 mots), simples à mémoriser, sans oublier la présentation de certains grands hommes du Vietnam comme Hai Bà Trung (Les sœurs Trung), Trân Hung Dao, Ly Thuong Kiêt, Bùi Thi Xuân, Trân Quôc Toan…

Rob Hurle a précisé que la plupart des personnages décrits ont été des leaders durant les soulèvements contre les envahisseurs du Nord. L’œuvre montre ainsi que la solidarité populaire a engendré les périodes prospères du Vietnam. L’affiche était aussi au cœur de la propagande de Hô Chi Minh.

Depuis le début de la première guerre du Vietnam, en décembre 1946, plusieurs œuvres ont vu le jour, à l’image de l’affiche sur la lutte contre le commerce avec les colonialistes français, diffusée par le Service de la culture de la province de Lang Son (Nord). Autres affiches autres combats, le 11 juin 1948, le Président Hô Chi Minh lance l’Appel à l’émulation patriotique pour lutter contre la faim, l’analphabétisme et l’invasion étrangère. Pour Rob Hurle, ces documents ont contribué aux succès de la résistance contre le colonialisme français.

La préservation des valeurs traditionnelles

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

La préservation des valeurs traditionnelles: La préservation et le développement des valeurs traditionnelles dans la société contemporaine est le thème d’un colloque international tenu les 14 et 15 mai dans la ville de Vinh, province de Nghê An (Centre).

Les chants folkloriques ví et dặm (petites chansons alternées entre garçons et filles) ont une place particulière dans la région de Nghê.

Organisé par l’Institut national de la culture et de l’art du Vietnam en coordination avec les Services de la culture, des sports et du tourisme des provinces de Nghê An et Hà Tinh, cet événement rentre dans le cadre des activités d’élaboration du dossier des chants folkloriques ví et dặm de Nghê Tinh, en vue d’une reconnaissance par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Donc, ce colloque met l’accent sur ces chants.

Ce colloque voit la participation d’experts du patrimoine, d’artistes, de représentants des provinces concernées et des gestionnaires culturels.

Les chants folkloriques ví et dặm

Les chants folkloriques ví et dặm (petites chansons alternées entre garçons et filles) ont une place particulière dans la région de Nghê. Avec plus de 40 airs différents, ils sont toujours omniprésents dans la vie quotidienne comme au travail, et ce depuis fort longtemps. Depuis longtemps, ils sont entrés dans le cœur des Vietnamiens. Ils reflètent l’âme des habitants des provinces de Nghê An et Hà Tinh qui sont riches de traditions patriotiques.

Ces chants alternés expriment la vision des paysans de Nghê An et Hà Tinh : le sens du réel et le parti pris de réalisme, l’insoumission devant les rigueurs de la nature, la joie et la passion de vivre, la confiance en soi et pour la vie, l’amour pour la terre natale et la patrie.

Exposition de photos Les patrimoines mondiaux du Vietnam

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Exposition de photos Les patrimoines mondiaux du Vietnam: Près de 300 photos d’art sur les 15 patrimoines mondiaux du Vietnam sont présentées dans une exposition intitulée « Les patrimoines mondiaux du Vietnam » qui a ouvert ses portes le 10 mai à la ville portuaire de Hai Phong.

Organisé par le Département des beaux-arts, de la photographie et des expositions en coordination avec le Département du patrimoine culturel, l’Administration nationale du tourisme et l’Association nationale des artistes photographes et le Comité populaire de la province de Hai Phong, sous les auspices du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, cet événement est l’une des activités de célébration du 3e Festival des flamboyants rouges qui a lieu du 9 au 11 mai dans cette ville sur le thème « Cat Bà dans la couleur des flamboyants rouges ».

Elle réunit 280 photographies des 15 patrimoines culturels matériels et immatériels du Vietnam reconnus par l’UNESCO. Il s’agit, pour les premiers, de la Cité impériale de Thang Long, des 82 stèles des Docteurs du Van Miêu-Quôc Tu Giam à Hanoi, de la baie de Ha Long, du plateau calcaire de Dông Van, de la citadelle de la dynastie des Hô (Nord), du Parc national de Phong Nha-Ke Bàng, de l’ensemble des monuments de la Cité impériale de Huê, du sanctuaire de My Son, et du vieux quartier de Hôi An (Centre).

Les seconds sont le hat xoan (chant du printemps) de la province de Phu Tho, le quan ho de Bac Ninh (chant alterné), les fêtes de Giong des temples de Phù Dông et de Sóc Son, le ca trù (chant des courtisanes), l’espace culturel des gongs du Tây Nguyên et la nha nhac (musique de cour de Huê).

Exposition de photos Les patrimoines mondiaux du Vietnam

Cette exposition présente également des images de l’archipel de Cat Bà reconnu en 2004 par l’UNESCO en tant que réserve de biosphère mondiale. Outre ses beaux paysages, l’archipel est pourvu d’une riche faune et flore et pourrait figurer sous peu dans la liste des patrimoines naturels mondiaux.

Ces clichés sont le fruit d’un concours de photographie organisé par le Département des beaux-arts, de la photographie et des expositions du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, en collaboration avec le Département des patrimoines culturels relevant de l’Administration nationale du tourisme, ainsi que l’Association des photographes du Vietnam. Il a suscité la participation de 300 photographes de l’ensemble du pays.

 

La tenue dans la croyance des Vietnamiens exposée en France

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

La tenue dans la croyance des Vietnamiens exposée en France: Une exposition intitulée « La tenue dans la croyance des Vietnamiens » sera organisée du 19 juillet au 3 septembre en France par le Centre culturel du Vietnam dans ce pays, avec la participation de l’artiste Alain Vu Hoàng Mi et du chercheur en culture folklorique Trân Quang Khai.

Le rituel « Hầu đồng » (médiumnité), considéré comme un rite religieux de la Déesse Mère, est une activité religieuse populaire à la dimension à la fois spirituelle et artistique

Cette exposition présentera 36 tenues du rituel Hầu đồng. Une bonne occasion pour le public de mieux comprendre ce rituel des Vietnamiens. Elle exposera aussi des bijoux accompagnant chaque tenue.

Le rituel Hầu đồng (médiumnité), considéré comme un rite religieux de la Déesse Mère, est une activité religieuse populaire à la dimension à la fois spirituelle et artistique. Ce rituel du médium est simplement connu comme une forme de performance basée sur l’utilisation de la musique avec des paroles raffinées ainsi que des rites solennels et des danses. Ce rituel est censé aider les gens à communiquer avec les divinités par l’intermédiaire des chamans.

Le Hầu đồng est un rituel associé à des valeurs artistiques folkloriques, de littérature, musique, danse, arts plastiques, arts du spectacle et de fête populaire. Les médiums peuvent être des hommes ou des femmes ayant la capacité de communiquer avec les esprits et servir d’intermédiaires entre eux et les humains.

 La tenue dans la croyance des Vietnamiens

Le Hầu đồng a souvent lieu dans des temples ou palais, où il y a toujours un espace religieux solennel pour adorer et faire des offrandes aux êtres saints. Le rituel de culte de la Mère est symbolisé par des statues, peintures folkloriques, décors et costumes de cinq couleurs représentant les cinq éléments de la cosmologie orientale : métal, bois, eau, feu et terre.

Ce rituel apporte aux gens qui vivent dans ce monde trois choses : bonheur, prospérité et longévité. Ce sont des vœux éternels et intemporels de l’homme. Ce culte ne s’intéresse pas à la vie de l’homme après la mort, mais à la vie de l’homme dans le présent avec ses trois souhaits : santé, richesse et belle carrière. C’est la raison pour laquelle cette croyance est toujours importante dans la vie moderne car elle exprime les souhaits objectifs de l’homme.

Actuellement, un dossier a été soumis à l’UNESCO par le ministère vietnamien de la Culture, des Sports et du Tourisme, pour la reconnaissance du Hầu đồng comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. L’organisation de cette exposition en France sera une bonne occasion pour présenter et promouvoir le rituel Hầu đồng et le rituel de la Mère en général aux Vietnamiens vivant en France ainsi qu’aux amis internationaux.

le village Bao Hà des sculpteurs de Bouddha

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

le village Bao Hà des sculpteurs de Bouddha: Les artisans du village de Bao Hà, dans la commune de Dông Minh, district de Vinh Bao, ville de Hai Phong (Nord), sont célèbres pour la sculpture de statues de Bouddha en bois, un artisanat datant de plus de 500 ans.

Cet atelier s’anime toute la journée au son des scies et des ciseaux à bois. Les sculpteurs travaillent avec une grande dextérité et beaucoup de méticulosité les formes et les volumes, transformant des blocs de bois en œuvres d’art.

Au XVe siècle, l’ancêtre du métier, Nguyên Công Huê, a appris à la population locale ce métier. Selon la légende, les statues de Nguyên Công Huê et du génie Linh Lang Dai Vuong placés au temple du village de Bao Hà seraient ses œuvres.

le village Bao Hà des sculpteurs de Bouddha

Environ 180 familles vivent du métier

Les villageois de Bao Hà font forture grâce à cet artisanat légué par leurs ancêtres. Plusieurs ateliers familiaux ont été agrandis en vue de répondre au nombre croissant de commandes. Actuellement, 180 familles vivent de ce métier. Chaque année, le village contribue à 40% de la valeur de production industrielle locale et chaque atelier peut gagner en moyenne de 30 à 50 millions de dôngs par mois.

Les statues de Bao Hà sont distinguent de leurs formes solides et bien proportionnées, a confié dit Nguyên Thi Ngân, gérant d’un magasin. Ce métier exige ainsi de l’habileté et même un certain don. Un artisan ne cesse d’évoluer et de se perfectionner.

À côté des Bouddhas et autres statues traditionnelles, les bustes font aussi la fierté et la renommée des artisans de Bao Hà. Chacune reflète de façon fidèle l’âme et le caractère du personnage qu’elle représente.

des sculpteurs de Bouddha

En 2007, le village de Bao Hà a été reconnu par le Comité populaire de la ville de Hai Phong comme «Village traditionnel de sculpture sur bois – laque».

Bao Hà est devenu une halte touristique du programme «Excursions à la découverte de la campagne», lancé par le Service de la culture, des sports et du tourisme de Hai Phong à l’intention des touristes souhaitant découvrir les villages de métiers traditionnels.