Chạy ró un jeu original des habitants de Bac Ninh

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Chạy ró un jeu original des habitants de Bac Ninh: La province de Bac Ninh, au nord de Ha Noi, est connue pour ses chants alternés mais aussi pour ses jeux folkloriques populaires. L’un des plus originaux est sans doute le chạy ró, dont la dénomination est intrigante même pour les Vietnamiens.
Chạy ró est un jeu qui n’existe qu’à Guot, un village rattaché à la commune de Viet Hung, dans le district de Que Vo. Il s’agit d’une course avec le ró, une sorte de panier tressé en souchet ou en jacinthe d’eau qui servait autrefois à contenir le riz. Mme Nho, une villageoise, nous explique : «Le ró est très familier dans la vie des villageois qui l’utilisent pour aller au marché ou contenir leurs affaires. En l’occurrence, dans le jeu de la course avec le ro, celui-ci contient un costume correspondant à un métier ou à un personnage précis : un homme, une femme, un ouvrier, un soldat… ça peut être aussi le costume traditionnel de nos ancêtres. Dans ce jeu, le joueur court en se déguisant avec le costume donné.»

Chay Ro un jeu du Vietnam
Les règles sont simples. 8 ou 10 personnes participent en fonction du nombre de paniers préparés à l’avance. Après le coup de tambour annonçant le départ, les joueurs se précipitent vers l’endroit où sont déposés les paniers et en choisissent un. Ils doivent ensuite courir en cercle tout en se vêtant de l’habit contenu dans le panier sans poser celui-ci par terre. Au son galvanisant du tambour, les gens courent à toute allure et en un court laps de temps, une fille se transforme en jeune homme d’affaires, un jeune homme en femme enceinte et un vieux monsieur en garçon branché… Ce n’est qu’au moment où les tambours cessent que les joueurs sont autorisés à poser leurs paniers par terre. Après la première salve de tambour, une deuxième retentit et les joueurs continuent leur course en s’habillant.
«Ce jeu apporte le rire à tout le monde, c’est facile et joyeux. C’est l’image de marque de notre village.» a dit Nguyen Thi Dau, membre du club de chay ro du village.
Le choix du panier étant le fait du hasard, les joueurs ne savent pas à l’avance quel costume ils auront. Celui qui aura fini de s’habiller le plus vite et le plus correctement recevra le premier prix. Nguyen Quang Xep, le chef du village, indique : «Nous organisons ce jeu à l’occasion du Nouvel An lunaire et à toutes les fêtes. Un proverbe dit qu’un rire vaut 10 potions toniques. C’est pourquoi ce jeu est transmis de génération en génération.»
Chay ro est devenu une spécialité culturelle que la province de Bac Ninh présente avec fierté lors de différents festivals. Créé en 2010, le club de chay ro du village de Guot a participé à de nombreux événements culturels et touristiques. Nguyen Quang Xep poursuit : « Nous souhaitons profiter du soutien des autorités du district et de la province pour préserver ce jeu auprès des jeunes de la province et du pays, mais aussi à l’échelle internationale.»
Les villageois de Guot sont fiers de leur jeu original qui contribue à la richesse de la culture nationale!
Source: VOV

Danang du centre Vietnam ville entre mer et montagnes

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Danang du centre Vietnam ville entre mer et montagnes: Disposant d’atouts touristiques, la ville balnéaire de Dà Nang est l’un des quatre grands pôles touristiques du Vietnam, aux côtés de Hanoi, Hô Chi Minh-Ville et Huê. Elle entend devenir un centre touristique de toute la région du Centre.

Dà Nang a une situation géographique favorable et très propice au développement du tourisme balnéaire et de l’écotourisme. La ville compte plus de 30 kilomètres de côtes. La nature lui a offert de belles plages comme Nam Ô, Xuân Thiêu, Thanh Binh, Tiên Sa, Son Trà, My Khê, Bac My An, Non Nuoc…

Ces sites sont renommés pour leur beauté naturelle, leurs eaux turquoise et leur proximité du centre-ville. De plus, Dà Nang est ensoleillée toute l’année, ce qui en fait un lieu idéal pour la baignade et les sports nautiques.

La ville autrefois appelée Tourane par les Français attire aussi les touristes par ses très belles plages, ses forêts de peupliers, ses pagodes et grottes pittoresques.

S’étendant sur environ 900m, My Khê est l’une des plages les plus animées et populaires de Dà Nang. En 2005, le magazine Forbes l’a élue en tant que l’une des six plus belles plages du monde. Début 2010, le Sunday Herald Sun, un quotidien australien, a inscrit My Khê sur sa liste des dix meilleures plages d’Asie.

Les touristes peuvent y pratiquer le surf, la plongée, la plaisance… ou, plus quiètement, apprécier de nombreuses variétés de produits de la mer, une des grandes spécialités du Centre.

La Montagne Ngu Hanh Son

À Dà Nang, les visiteurs peuvent gravir le mont Bà Nà qui culmine à 1.487 mètres d’altitude au sud-ouest de la ville. Ce site, découvert par des explorateurs français en 1901, est parfait pour passer des vacances relaxes.

Les infrastructures touristiques de Bà Nà se sont bien développées et ont pris le dessus sur les anciennes villas au style français qu’elles côtoient, avec de nombreux hôtels de luxe et même une ligne téléphérique qui permet aux touristes d’avoir une vue imprenable sur la forêt vierge.

La réserve naturelle de Son Trà se trouve à environ dix km du centre-ville. De là, les visiteurs peuvent admirer une Dà Nang scintillante avec le fleuve Hàn, ses nombreux immeubles sur le bord de mer et ses belles plages.

La réserve naturelle de Son Trà abrite également la pagode Linh Ung avec une statue de la Déesse de la miséricorde de 67 mètres de haut.

À environ huit km au sud-est du centre-ville se trouve les montagnes de marbre Ngu Hành Son. Nommées par le roi Minh Mang (1791-1841) : Kim Son, Môc Son, Thuy Son, Hoa Son et Thô Son, elles représentent les cinq éléments du cosmos.

Dà Nang est entourée de trois sites classés patrimoine mondial par l’UNESCO. Il s’agit de l’ancienne cité impériale de Huê (province de Thua Thiên-Huê), de l’ancienne cité de Hôi An et du sanctuaire Chàm de My Son (province de Quang Nam).

Source: AVI

L’ethnie M’nong sous l’aspect culturel

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L’ethnie M’nong sous l’aspect culturel: Polythéistes, les M’nong croient que leurs génies sont présents partout. Sous la bénédiction du génie du sol, les M’nong vivent dans le bonheur, mais celui qui fait du mal sera à coup sûr puni par le génie du tonnerre. Le roi du foyer protège la flamme de la cuisine, tandis que la nourriture est offerte par le génie de la forêt. Les génies des montagnes et des ruisseaux gardent, quant à eux, les cours d’eau – source de vie des hameaux -, alors que ceux du riz et des légumes assurent de bonnes récoltes.

La tradition veut qu’après la moisson succède la saison des festivités, pour exprimer la gratitude envers la divinité et les aïeux. Cette ethnie détient une liste assez longue de fêtes : fête de l’alcool, fête du nouveau riz, fiançailles et noces…… pour n’en citer que quelques-unes. Ces événements rituels traduisent l’identité bien spécifique d’une ethnie qui vit de la chasse et de la cueillette.

Selon Luong Thi Son, directrice du Musée d’ethnographie de Dak Lak, il existe à ce jour beaucoup de fêtes traditionnelles: fête d’invocation de la pluie ou d’une bonne récolte, fête du nouveau riz. Il y a plusieurs festivités liées à l’éléphant, l’animal sacré des M’nong, telles que la prière et le bain pour l’éléphant, mais aussi une course. En particulier, les M’nong de Buon Don et d’Ea Sup maintiennent toujours un rituel ancestral très important, avec la cérémonie d’abandon du tombeau.

L’abandon du tombeau est une fête à l’intention des morts. Les M’nong pensent que les nouveaux morts maintiennent toujours le contact avec les vivants. Selon la tradition, il faut attendre de trois à cinq ans pour qu’ils puissent aller dans un autre monde. À ce moment là, les vivants organisent « l’abandon du tombeau » en signe de dernier adieu aux morts. Dès lors, leurs tombeaux sont « abandonnés ». Les rituels constituent une véritable fête, avec des spectacles de chant et de danse, sans oublier des jeux folkloriques.

L'ethine M'Nong

Mme Nguyen Thi Ngoc, une ethnologue de Dak Lak a fait savoir que l’envergure de la fête dépendait des moyens financiers de chaque famille. Lors de la fête, on doit préparer un banquet pour offrir aux voisins, avec du porc et du poulet. On va aussi à la forêt pour chercher du bois, afin de sculpter des statues qui ornent la tombe. Il s’agit de figurines d’animaux, d’oiseaux ou d’homme. Ces figurines traduisent les sentiments des vivants envers les morts.

Les trésors culturels des M’nong sont préservés presque intacts. Les airs folkloriques ou les épopées constituent leur grande fierté, en particulier «Ot Nrông», l’épopée la plus ancienne des M’nong. Elle reflète les évolutions historiques sur les Hauts Plateaux du Centre où habitent les M’nong. Les autorités locales conjuguent leurs efforts pour préserver ces trésors.

Mme Luong Thi Son a dit : « Nous essayons de relancer les fêtes traditionnelles. On organise des cours de danse, de gongs mais aussi de chants d’épopées. L’accent est mis sur la sensibilisation, afin d’encourager les M’nong à préserver eux-mêmes leur identité culturelle ».

Des camps de composition de musique, de littérature et de peinture, des compétitions de danses folkloriques, de chant d’épopées se succèdent, dans l’optique de garder la quintessence de cette culture qui contribue à la richesse culturelle du pays.

Source: AVI

Beignets de banane

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Beignets de banane:Les beignets de banane, sont super simple à réaliser et prend très peu de temps. Et en plus ils sont très délicieux.

Ingrédients pour six personnes

* 4 à 6 bananes
* 150 g de farine
* 1 pincée de sel
* 1 sachet de sucre vanillé
* 1/4 de sachet de levure
* Sucre, rhum, huile
Beignets de banane
Préparation et conseils
Dans un saladier, verser la farine, le sucre vanillé et la levure, mélanger et faire une fontaine, puis ajouter l’eau petit à petit en continuant de mélanger. La pâte est prête lorsqu’elle s’écoule de la spatule en ruban «sirupeux». Laissez reposer 20 minutes.
Dans un wok, verser suffisamment d’huile pour une friture – 5 à 8 cm usuellement, et faire chauffer à feu moyen. Peler les bananes et en couper les extrémités, puis les couper en deux dans le sens de la longueur. Lorsque l’huile est à température, jeter un morceau dans la pâte pour l’enrober, l’en sortir pour le plonger immédiatement dans l’huile, et ainsi de suite… Les beignets cuisent, rapidement, en 2 ou 3 minutes. Ils sont prêts lorsqu’ils sont dorés, c’est-à-dire suffisamment fermes pour se tenir. Les sortir et les laisser s’éponger sur du papier absorbant.
Mettre une poêle sur feu vif, ou le wok vidé de son huile de friture, y placer les beignets. Les saupoudrer immédiatement d’un peu de sucre et, dès les premiers grésillements, ajuster selon votre goût. Puis ajouter 2 à 3 cuillères à soupe de rhum, selon le nombre de beignets, flamber et retirer. Vous pouvez faire la même chose avec de l’ananas, soit frais coupé en tranches, c’est meilleur, soit en conserve. Vous pouvez aussi faire les deux beignets en même temps !

Source: Cap-vn

Beignets de patate douce les frites vietnamiennes

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Beignets de patate douce les frites vietnamiennes: Comment cuisiner les patates douces ? Au Vietnam, lorsqu’on cuisine la patate douce, souvent on sublime le produit en gardant son goût initial, raison pour laquelle soit on n’aime, soit on n’aime pas. En hiver, on fait des beignets de patate douce ! Voici la recette pour les friands d’aventures culinaires.
Ingrédients pour quatre personnes

• 2 patates douces (environ 500-700g)
• 80g de farine de blé T45
• 150g de farine de riz gluant (à défaut prenez de la farine de blé T45)
• 1 œuf
• environ 300 ml d’eau
• 60-80g de sucre (selon votre goût)
• 1 pincée de sel
• Huile de friture
Beignets de patate douce les frites vietnamiennes
Préparation et conseils
1. Peler les patates douces et couper les bourgeons.
2. Dans un grand saladier, mélanger farine, sucre et sel. Ajouter l’œuf et au fur et à mesure de l’eau pour éviter les grumeaux. Mélanger jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène gluante.
3. Chauffer l’huile de friture.
4. Mélanger les bourgeons de patate douce dans la pâte.
5. Au dessus du saladier, déposer les bourgeons de patate douce par quinzaine sur une grande spatule, ajouter une cuillère de pâte (car la pâte étant liquide, le temps de déposer les bourgeons de patate sur la spatule, elle devrait retomber dans le saladier), frire aussi vite.
6. Retourner les beignets dans l’huile, dorer les deux faces puis égoutter sur du papier absorbant.
7. À déguster chaud !

Suggestion : vous pouvez également ajouter quelques rondelles de banane ou de pomme.

Source: Cap-vn

Soupe de perles de tapioca au crabe

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Soupe de perles de tapioca au crabe

Ingrédients pour six personnes • 3 gros champignons chat (nâm mèo) • 50 g de grosses perles de tapioca (bôt bao trân châu) • 1 petit jambonneau cru • 1 petite échalote

  • 1 tourteau (si possible femelle avec œufs) ou 200 g de chair de crabe
  • 2 cuillères à soupe de riz cru
  • 1 cuillère à soupe d’huile d’arachide
  • nuoc mam pur, sel et poivre
  • Poudre de champignon (facultatif)
  • 6 brins de coriandre (ngò)
  • 3 tiges de ciboule (hành la)

 Chao tan Chau

Préparation et conseils

  1. Tremper les champignons une ou deux heures à l’avance. Mettre les perles de tapioca dans une assiette creuse, les couvrir d’eau à ras. Lorsque toute l’eau est absorbée les perles sont prêtes.
  2. Mettre le jambonneau (entier ou coupé en 2 pour qu’il cuise plus vite) dans une marmite d’eau bouillante salée. Écumer pendant 10 min, puis couvrir en laissant une fente. Laisser cuire à petits bouillons.
  3. Quand le jambonneau est tendre (une heure au moins), le sortir de la marmite. Le laisser refroidir puis le couper en lamelles (3 cm x 1 cm x 1 mm).
  4. Faire sauter rapidement l’échalote émincée dans l’huile, y faire revenir le jambonneau. Assaisonner avec du nuoc mam, du poivre et éventuellement de la poudre de champignon. Éteindre le feu.
  5. Éliminer les parties dures des champignons et couper le reste en fils réguliers. Hacher grossièrement la ciboule et les feuilles de coriandre.
  6. Émietter la chair de crabe et enlever les petits cartilages transparents. S’il y a des œufs, surtout ne pas les jeter : les émietter et les laisser avec la chair. S’il y a du jus, le verser dans le bouillon.
  7. Jeter le riz cru dans la marmite de bouillon. Lorsque le riz est bien cuit, les graines éclatées, ajouter les perles de tapioca, les champignons, le jambonneau et le crabe. Eteindre le feu immédiatement.

On obtient une soupe assez épaisse. Rectifier l’assaisonnement avec le nuoc mam. Verser la soupe dans des bols individuels. Garnir avec des feuilles de coriandre grossièrement hachées. Chaque convive ajoute du poivre selon son goût.

Remarques: On dit que le bouillon obtenu est plus clair si on fait bouillir l’eau avant d’y plonger la viande.

Source: Cap-vn

Le tir à la corde un patrimoine culturel multinational

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Le tir à la corde un patrimoine culturel multinational: Le Vietnam a soumis à l’UNESCO un dossier intitulé « Les rites et le jeu du tir à la corde » dans l’espoir de le voir inscrire dans la liste représentative du patrimoine mondial de 2015. En fait, ce dossier n’est pas uniquement vietnamien. La République de Corée, le Cambodge et les Philippines y ont aussi pris part, ce jeu existant aussi dans ces pays.

C’est la première fois que le Vietnam collabore avec d’autres pays dans l’élaboration d’un dossier de patrimoine culturel multinational. L’UNESCO examinera donc le dossier en question et le résultat officiel tombera fin 2015. Le tir à la corde est un jeu folklorique très ancien. Au Vietnam, il se pratique à l’occasion de diverses fêtes printanières, au cours desquelles les habitants prient pour s’attirer un climat clément, de bonnes récoltes et le bonheur familial. Le tir à la corde traduit la force de l’union des agriculteurs.

Le professeur Ngo Duc Thinh, membre du Conseil national du patrimoine culturel : « Le tir à la corde n’est pas qu’un jeu. C’est aussi une compétition spirituelle. La partie gagnante sera invitée au temple pour se prosterner devant les génies. Les membres de l’équipe croient qu’au-delà des récompenses matérielles et de l’honneur d’avoir gagné, ils ont obtenu la bénédiction des génies, pour eux-mêmes mais aussi pour tout leur village. C’est pourquoi ce n’est pas qu’un divertissement. C’est un véritable rituel ».

A Huu Chap, village de la province de Bac Ninh, au Nord, le tir à la corde est le principal rituel de la fête villageoise, une fête qui, depuis plus de quatre siècles, a lieu tous les ans, au quatrième jour du premier mois lunaire. Autrefois, les hommes devaient tirer de lourdes et massives planches de bois pour construire tel ou tel édifice. Aujourd’hui, ces gestes ancestraux sont reproduits au cours de la fête.

tir à la corde un patrimoine culturel

Nguyen Van Chuan, président de l’association des personnes du troisième âge du village, fait savoir : « Dans le tir à la corde ordinaire, on utilisait souvent le « toron de trois fils de caret », mais dans mon village, Huu Chap, ce toron a été remplacé par deux tiges de bambou, qui font allusion à la légende des planches de bois. Le rituel du tir à la corde, en l’occurence au bambou, nécessite des mois de préparation. Une fois le bon bambou trouvé, il faut choisir le jour faste pour le tailler en préparation de la fête. La famille dont le bambou a été choisi se sent honorée, et les jeunes hommes sélectionnés pour le jeu font honneur à toute leur lignée familiale ».

Tradition oblige, 70 jeunes hommes du village sont répartis en deux équipes égales, celle de l’Est et celle de l’Ouest. Celles-ci doivent se mesurer en trois manches, celle qui en gagne deux remportant la compétition. Voilà pour la règle, mais en réalité, c’est toujours l’équipe de l’Est qui gagne, puisque les villageois croient que c’est la condition nécessaire à de bonnes récoltes. Ainsi, ne soyez pas étonnés de voir que pendant la dernière partie, tous les spectateurs affluent pour prêter main forte à l’équipe de l’Est. De toutes façons, la fête se termine toujours dans la joie.

Au Vietnam, le tir à la corde est pratiqué par de nombreuses ethnies. La corde peut toutefois être remplacée par un bâton. Et dans certains cas, il n’y a pas de corde du tout. Les joueurs se tirent par les mains. Mais quelle que soit sa forme, le tir à la corde exprime la force de l’union.

Le compositeur Thao Giang, un grand spécialiste de la culture folklorique, indique : « Le tir à la corde est pratiqué dans d’autres pays aussi, mais les Vietnamiens ont un style qui leur est propre. Pour eux, ce jeu est un exercice d’éducation physique et c’est la joie qui prime ! Pas de place à la violence ni à la concurrence, encore moins au conflit… ».

Dans la société moderne, le tir à la corde garde toujours une place de choix dans les festivités populaires. Le Vietnam espère que ce jeu sera reconnu au niveau international pour qu’il fasse de plus en plus d’adeptes.

Source: AVI