La cité impériale de Thang Long-Hanoi

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La cité impériale de Thang Long-Hanoi: On ne peut venir à Ha Noi sans visiter la cité royale de Thang Long. Vieille de plus de mille ans, ce site compte parmi les sites historiques et culturels inestimables du Viet Nam. En 2010, elle a été inscrite dans la liste de patrimoine mondial de l’UNESCO.

Lors de son accession au trône, il y a plus de 10 siècles, le roi Ly Cong Uan décida de transférer la capitale Hoa Lu à la citadelle de Dai La, et fit construire la cité royale de Thang Long sur les vestiges de cette ancienne citadelle. La nouvelle capitale comprenait trois murs d’enceinte. Le mur d’enceinte extérieur, dénommé Kinh Thanh (Cité capitale), abritait la population civile. Hoang Thanh (la Cité royale), au milieu, abritait la Cour, lieu de résidence et de travail des mandarins. Tu Cam Thanh (la Cité pourpre interdite), à l’intérieur, était réservée au roi, à la reine et aux concubines. Bien que de certaines parties aient été endommagées pendant la guerre, les ouvrages restants suffisent à émerveiller n’importe quel visiteur : la porte principale (Doan Mon), la porte du Nord, le palais du trône Kinh Thien, la Tour du drapeau de Hanoi…

Situé au milieu de la cité royale et considéré comme l’un des chefs-d’oeuvre de l’architecture d’An Nam, le palais Kinh Thien est remarquable même si ne subiste qu’une partie du plancher et des marches en pierre encadrées de rampes en forme de dragons. En 2010, alors qu’Hanoi célébrait son millénaire, des archéologues ont découvert au coeur de la cité impériale les restes de l’ancienne cité royale.

Thang Long Hanoi

L’historien Le Van Lan explique : « À 4m de profondeur se trouve les vestiges de l’ancienne citadelle de Dai La. À 3 m, les archéologues ont découvert des traces de la dynastie des Ly du 11e au 12e siècle et à 2 m, des vestiges de la dynastie des Tran (13e siècle). Ces fouilles ont montré que la Cité royale de Thang Long a été un lieu de pouvoir politique national de manière continue pendant plus de mille ans ».

À l’intérieur de la citadelle subsiste des bâtiments coloniaux français et la maison D 67, siège du Bureau politique et du Comité central du Parti communiste du Vietnam où des décisions cruciales pour la réunification du pays ont été prises.

« Maintenant, les organes les plus importants de l’État se concentrent autour de cet endroit », indique le professeur et historien Phan Huy Le. « Ce site, bien que de superficie modeste et sans ouvrages imposants, recèle une dimension historique et culturelle précieuse ».

Le 1er août 2010, la cité impériale de Thang Long-Hanoi a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Le site témoigne des échanges culturels importants qui ont façonné la culture de la basse vallée du fleuve Rouge sur plus de mille ans.

Les jardins de fraises de Da Lat

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Les jardins de fraises de Da Lat: A Da Lat, les cultivateurs de fraises ont opté pour la culture hydroponique qui permet à leurs serres de donner des fruits à n’importe quel moment de l’année, ce qui fait le bonheur des gourmands et des touristes.

Grâce à son climat tempéré, Da Lat est une contrée idéale pour la fruiticulture. Les plantes des régions tempérées, les fraisiers a fortiori, s’y épanouissent. Autrefois, les agriculteurs de Da Lat cultivaient les fraises traditionnellement, c’est-à-dire dans des carrés de terre, comme les légumes. Aujourd’hui, ils ont adopté la culture hydroponique qui consiste à arroser par ruissellement les racines des plantes, lesquelles sont disposées dans une sorte de buse ou de gouttière légèrement inclinée, de façon à ce que le liquide retourne dans le réservoir après avoir été en contact avec les racines. Les cultivateurs de Da Lat ont pu ainsi améliorer la qualité et le rendement de leurs fraisiers. Mais les serres sont aussi devenues une destination intéressante pour les touristes qui vont voir de visu comment sont cultivés ces fruits très prisés, et qui en achètent !

La serre de la société Bio Fresh Da Lat, située à proximité immédiate du lac Than Tho, en est un exemple. Nguyen Bich Thuy, la directrice de la société : « Ce sont des fraisiers importés de France, âgés d’une semaine. Vous voyez, il ont déjà des bourgeons. À votre droite, ce sont des fraisiers âgés de deux semaines, qui sont en pleine croissance. Nous utilisons des filets pour protéger les jeunes plantes du soleil. Quand les plantes donnent des jeunes pousses, on les coupe pour faire des boutures. C’est comme cela que nous reproduisons nos plans. »

Jardins des fraises de Da Lat

Dans les serres, les fraisiers font l’objet d’un soin spécial, avec notamment une température maintenue constamment d’entre 14 et 18 degrés. Comme c’est une culture complètement biologique, les fruits obtenus peuvent être consommés sur place. Nguyen Diem My, une touriste originaire d’Ho Chi Minh-Ville : « Mes amis et moi-même, nous aimons bien visiter des serres comme celle-là pour voir comment les agriculteurs pratiquent la culture bio. C’est super de pouvoir manger des fruits sur place comme ça ! »

Non seulement la culture hydroponique permet d’améliorer la production de Bio Fresh comme d’autres fermes à Da Lat, mais elle contribue également à diversifier les circuits touristiques de cette localité. Nguyen Thanh Sang, de l’agence de voyage Bac Lieu : « Les produits touristiques de Da Lat sont très variés, mais les fruits typiques des régions tempérées rencontrent toujours beaucoup de succès. On intègre toujours des visites de serres de fraises dans nos tours. Les fraises de culture biologiques sont de très bons produits ».

Si vous avez l’occasion de vous rendre à Da Lat, n’oubliez pas de faire un tour dans les serres de fraises et de goûter à ces fruits à n’importe quel moment de l’année. Un vrai régal !

La cite royale de Hue à deux nouvelles espaces d’interprétation

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La cite royale de Hue à deux nouvelles espaces d’interprétation: À la belle et poétique ville de Hue, les visiteurs auront l’occasion de découvrir la quintessence de la culture royale dans de nombreux endroits du Complexe des monuments de Hue.

En particulier, à deux nouveaux espaces d’interprétation récemment mis en fonctionnement par le Centre de Conservation des Monuments de Hue et  la Compagnie de Le Quy Duong, notamment l’espace d’interprétation du Pavillon Tu Phuong Vo Su et celle du bateau royal Long Quang, les visiteurs pourront admirer l’espace royale somptueux et splendide; siroter des tasse de thé royal de saveurs audacieuses ; se régaler de la musique populaire de Hue; assister à des classes de musiques et de danses royales pour les enfants et les adolescents à Hue, en suivant le modèle des classes Dong Au(cours enfantin) à la Cité impériale ou rejoindre à des passe-temps royaux antiques comme dau ho (lance de fléchette), tha tho (un type d’art de jeux de mots)…

Le Pavillon Tu Phuong Vo Su, situé à la porte Hoa Binh (porte de la Paix), Cité impériale de Hue (rue de Dang Thai Than, ville de Hue), a été construit en 1923 par l’empereur Khai Dinh (1916 – 1925) pour la célébration de son 40e anniversaire. Rédigé sur la base du pavillon Tu Thong (règne du roi Gia Long 1802-1820), à la fin de la dynastie de Nguyen, le Pavillon était le lieu de contemplation de paysage de la famille royale et lieu d’apprentissage des princes et princesses.

Situé sur l’axe «théologique» de la direction nord-ouest – sud-est de la Cité impériale de Hue, de compagnie avec les œuvres les plus importantes de la Cité (palais Kien Trung, résidence Khon Thai, palais Can Thanh, palais des audiences Can Chanh, palais Thai Hoa et la Porte Ngo Mon), Tu Phuong Vo Su est l’un des rares ouvrage de la Cité qui s’oriente vers le nord, et avec la porte Hoa Binh (porte nord de la Cité impériale) ils ont fondu un ensemble architectural unique qui exprime le désir de paix de la dynastie des Nguyen. Doté des traits architecturaux harmonieux, interférés de l’architecture oriental et occidental, le pavillon Tu Phuong Vo Su porte des valeurs historiques, culturelles et artistiques excellentes. Il s’agit l’une des œuvres architecturaux typiques, marquant un processus de transition dans l’histoire de l’architecture du Viet Nam à la première moitié du XXe siècle.

Le pavillon Tu Phuong Vo Su s’étende sur une superficie de 182m² et se compose de deux étages. Au deuxième étage de l’édifice, les visiteurs peuvent avoir une vue panoramique sur les bâtiments de la Cité et observer la vie paisible des habitants de la Citadelle de Hue.

cite royale de Hue

En compagnie du pavillon Tu Phuong Vo Su, le Bateau royal de Long Quang (l’embarcadère de Nghinh Luong Dinh, rue de Le Duan, ville de Hue) est également une espace d’interprétation à ne pas manquer des voyageurs lors de leurs visites à Hue. Ce bateau, inspiré du modèle de la barque royale Te Thong de la dynastie des Nguyen, mesure 30m de long; 6,5m de large; 5,4m de haut; et peut transporter environ 100 personnes. La tête et la queue du bateau sont sculptées en forme de dragon ; le toit est en bois jaune ; les portes «bảng khoa» sont magnifiquement sculptées. L’intérieur du bateau est couverte par le rideau de soie, et étendue de tapis en brocart.

Le Bateau Long Quang est le lieu où les visiteurs peuvent admirer le paysage naturel charmant, les reliques historiques et la vie quotidienne des habitants de Hue sédentarisés à deux rives de la rivière des Parfums. En particulier, les voyageurs y seront servis des plats royaux utilisés dans les festins «Banquet royale» des rois Nguyen.

Deux nouveaux espaces d’interprétation contribuera à la variété des produits touristiques de Thua Thien – Hue, à la présentation des valeurs culturelles uniques de Hue et aussi à la préservations des valeurs culturelles royales aux visiteurs vietnamiens et étrangers.

Porc braisé à la cusine nord vietnam

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Porc braisé à la cusine nord vietnam: Voyagez sans bouger de chez vous avec cette recette de porc braisé à la nord-vietnamienne. Cette recette se prépare normalement avec de la rouelle, mais si vous n’en aviez pas à la maison, vous pouvez utiliser du rôti.

Ingrédients pour quatre personnes

  • -1 kg de rôti de porc ou de rouelle
  • -1 c à c de pâte de crevettes
  • -5 gousses d’ail hachées
  • -3 grosses échalotes hachées
  • -3 c à c de galanga en poudre
  • -1 c à c de curcuma
  • -2 c à c de sucre
  • -2 c à s de nuoc mam
  • -700 ml de bouillon de poulet
  • -2 c à s de vinaigre de riz noir
  • -1 c à s de maïzena

Porc braisé à la cusine nord vietnam

Préparation et conseils

– Chauffer un wok ou une cocotte à feu très vif, ajouter un peu d’huile, mettre le porc et dorer 2 mn, retourner et dorer à nouveau 2 mn. Découper par morceaux de 3 cm.

– À part, mixer la pâte crevettes, l’ail, les échalotes, le galanga, le curcuma, le sucre et le nuoc mam. Une fois une pâte obtenue, l’étaler sur la viande et laisser mariner pendant deux heures.

– Chauffer un wok ou une cocotte à feu très vif, ajouter un peu d’huile, remettre le porc dans la marinade et dorer 1 à 2 mn, y ajouter le bouillon et le vinaigre et laisser mijoter à couvert une heure et demie.

– Délayer la maïzena dans un peu d’eau, retirer la viande et ajouter au bouillon, remuer et laisser épaissir, rajouter le porc, saler et poivrer et enfin servir avec du riz blanc.

Source: Cap-vn

Le village café Trung Nguyên de Buôn Ma Thuôt

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Le village café Trung Nguyên de Buôn Ma Thuôt: Situé dans le centre ville de Buôn Ma Thuôt, province de Dak Lak (hauts plateaux du Centre), le village de café Trung Nguyên est un endroit idéal pour tous ceux qui s’intéressent à ce précieux breuvage.

Avec la volonté de construire un «paradis du café» pour les touristes qui visitent la capitale du café, la société Trung Nguyên a construit un village sur 20.000 m². Le projet a été achevé en 2008 et est devenu le plus grand musée du café.

Le village est divisé en deux zones, une de dégustation et un musée. La caractéristique la plus frappante du village est son jardin de vieux caféiers. Les touristes peuvent déguster une tasse de café à l’abri de leur feuillage.

Le musée se divise en plusieurs secteurs. Certains racontent l’histoire du café dans le monde, d’autres ses zones de culture, d’autres encore les techniques de culture et de transformation, les manières de production, de préparation et de consommation à travers les époques et de par le monde. Bref, une vue complète du sujet.

Sont exposés plus de 500 objets qui montrent la diversité de l’art de dégustation du café, selon les pays et les époques. Ici se tiennent de nombreux spectacles de préparation du café, comme cappuccino d’Italie, le traitement du café au Japon, style de dégustation du café des Allemands, la méthode traditionnelle de torréfaction des Êdê du Vietnam…

Les visiteurs peuvent aussi admirer des objets d’usage quotidien des habitants des hauts plateaux, dont des hottes pour la cueillette des grains, des séchoirs, des décortiqueuses…

province de Dak Lak

Le dernier point mais non le moindre est la boutique de souvenirs où les visiteurs peuvent acheter du café Trung Nguyên et d’autres produits tels que sacs et chemises en brocart avant de quitter la ville de Buôn Ma Thuôt.

Buôn Ma Thuột (aussi écrit Buon Ma Thuat, Buon Me Thuat ou Ban Mê Thuột) est une ville du Viêt Nam d’environ 300 000 habitants, capitale de la province du Đắk Lắk dans les Hauts Plateaux du Centre.

C’est la ville la plus grande des Haut Plateaux et elle est connue comme la capitale régionale du café. Elle était originellement peuplée par les Ê Đê (du groupe ethnique des Rhade) mais du fait des politiques d’acculturation active et de migrations massives de colons de l’ethnie dominante Viêt après la guerre du Viêt Nam, seuls 40 000 habitants font aujourd’hui partie d’ethnies montagnardes.

Buôn Ma Thuột est desservie par l’Aéroport de Buôn Ma Thuôt.

L’aéroport de Buôn Ma Thuột est un aéroport mixte civil et militaire de la ville de Buôn Ma Thuột dans la province de Đắk Lắk, sur le plateau du centre du Viêt Nam.

Il comprend une piste en béton de 3000 m x 50 m, capable d’accueillir l’A320, l’A321 et le B767 ou leurs équivalents.

La compagnie aérienne vietnamienne (Vietnam Airlines) sert des vols connectant cet aéroport avec l’aéroport international de Tân Sơn Nhất (Hô Chi Minh ville), l’aéroport international de Đà Nẵng, l’aéroport international de Nội Bài et l’aéroport de Vinh.

La maison traditionnelle des Viêt

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La maison traditionnelle des Viêt: Le modèle typique de la maison traditionnelle s’estformé à travers les siècles dans le Nord du Vietnam, essentiellement dans le delta du fleuve Rouge, berceau de la nation au premier millénaire avant J.-C.

Ce modèle s’est modifié et donne des variants au cours de l’extension territoriale vers le sud après une période de domination chinoise de mille ans. Ces variants sont le fruit de l’acculturation des Viêt avec d’autres peuples, dans le Centre avec les Cham, dans le Sud avec les Khmers et les Chinois émigrés.

Voici comment un étranger, l’écrivain français J. Boissière, a décrit la maison traditionnelle vietnamienne dans la deuxième moitié du XIXe siècle :

«La maison est d’une très simple architecture, que le propriétaire soit pauvre ou aisé, qu’ont ait employé les briques ou le torchis pour les murs et les cloisons. Elle est entourée d’un jardin. La charpente est de bois ou de bambou. Une étroite varangue s’étend sur les quatre faces. La pièce principale se trouve au milieu de la maison ; sur les côtés sont de petites chambres à coucher, guère plus longues et plus larges que le lit de camp qui y est place. Pas de plancher, simplement la terre battue, le sol des cases étant surélevé de 0,25 m à 0,4 m au-dessus du sol du jardin.

En arrière de la maison, on rencontre une petite cour, couverte d’une treille de bambou où grimpent des haricots et des renoncules : dans la cour, un bassin pour recueillir l’eau de pluie ; disposés çà et là, dans les coins, sur la margelle du basin, des pots de faïence blanche et bleue où sont plantés des arbres nains, où s’épanouissent des tournesols et des églantines.

Autour de la maison croissent des plants de bétel, des aréquiers, et souvent aussi quelques pieds de tabac, des plantes potagères, des légumes et des salades.

L’ameublement n’est ni très riche, ni très compliqué ; dans les chambres à coucher on ne trouvera qu’un lit de camp, couvert d’une natte, avec la moustiquaire de coton ; dans la grande chambre, d’autres lits de camp ; des coffres de bois, renfermant les vêtements de la famille, sont dissimulés dans les coins sombres de ces cases sans fenêtres.

Au fond de la pièce, en face de la porte, entre deux colonnes de la charpente, s’élève l’autel des ancêtres : sur une étroite planche, à deux mètres du sol, on a dressé d’étroites tablettes, laquées rouge ou noir, portent en caractères dorés le nom des chers défunts ; et, devant ces tablettes, des chandeliers de cuivre ou d’étain, des brûle-parfums où se consument des bâtonnets odoriférants, des lingots et des monnaies en papier doré et argenté. Aux colonnes de charpente, aux cloisons, sont collées de longues bandes de papier, où des calligraphes peignirent de sages sentences, maximes morales, souhaits de longévité, de fortune et de sagesse, toujours placés, comme un permanent exemple, sous les yeux des habitants de la maison».

Une simple architecture

Comme le modèle classique s’est constitué dans la campagne du Nord, il baigne dans l’espace rural. La campagne est tellement travaillée par l’homme qu’il ne reste plus de traces de nature intacte. La nature s’intègre à un espace culturel caractérisé. Quand on entre dans les maison de village, îlot dans l’océan de plantations, on passé par quatre franges marquées par l’homme : les rizières, la lisière de bambous entourant le village, l’intérieur, les maisons des habitants.

Un modèle de la maison typique

D’une manière générale, l’espace rural s’attache aux surfaces planes préférant les lignes horizontales. De là, les toits larges et bas qui évoquent la sérénité, ils semblent arriérés plus par la terre que le ciel. Nos pagodes et nos temples s’étalent en largeur, ne recherchant pas la verticale des églises gothiques. Nos divinités étant proches de l’homme, nos constructions religieuses ne respirent pas le mystique supraterrestre. Il y a aussi des raisons pratiques qui font que les maisons de l’habitant s’élèvent en hauteur : la chaleur torride et les typhons destructeurs favorisent les toits larges et les maisons basses. D’ailleurs, le pouvoir royal et les croyances populaires ne toléraient pas la construction de maisons trop hautes.

Les règles à observer

L’aire d’habitation obéit à certaines règles : enceinte de bambous à épines, de cactus ou de plantes taillées, entrée de devant (công tiên). La porte d’entrée principale pratiquée dans la haie d’enceinte doit éviter l’axe principal de la maison sauf dans le cas d’un édifice religieux pour éviter d’affronter directement les effluves néfastes. Les allées menant à la maison principale sont bordées de plantes de fleurs. Il y a parfois derrière un pagodon pour le culte de génie du Sol, ou dans la cour de devant une colonne portant un récipient pour brûler l’encens à l’intention de ce génie (cây huong).

Selon l’adage «Chuôi sau cau truoc» (Bananiers derrière, aréquiers devant), on plante de préférence les aréquiers devant et les bananiers derrière la maison car les aréquiers n’arrêtent pas les rayons de soleil, n’ayant pas de feuilles larges conne les bananiers qui, d’autres part, occupent trop de place. Seules les familles aisées plantent des jaquiers, sans doute parce qu’ils donnent des fruits très tard.

Répétons que la maison typique comprend trois travées (ba gian) et deux appentis (hai trai). Les travées ne sont pas des chambres fermées, elles sont séparées par des colonnes de bois ou de bambou, ce sont des compartiments qu’on pourrait baptiser entrecolonnements. La travée centrale, la plus large, est réservée à l’autel des ancêtres qui est précédé parfois d’un lit de camp. Le chef de famille reçoit les visiteurs sur ce lit en bois (ou devant ce lit, dans un espace de la véranda où se trouvent une table et deux canapés).

Les deux travées adjacentes ont des lits de camps pour les enfants et les visiteurs. Ces deux appentis latéraux (travées à droite et à gauche) sont des cambres pour le chef de famille et sa femme et aussi des dépôts pour mettre les provisions et des ustensiles d’usage quotidien. Le plancher en terre battue n’est jamais dallé même chez les riches pour permettre l’échange harmonieux entre les principes mâle (yang) et femelle (yin) de l’univers. Aucune ouverture n’est pratiquée dans les murs latéraux et de derrière afin de prévenir les vols, ce qui rend l’intérieur assez obscur mais lui maintient plus de fraîcheur face au soleil tropical. La cuisine ne se trouve pas dans le bâtiment principal comme dans la maison paysanne chinoise.

Source: CVN

Chez les M’Nong l’éléphant est l’égal des hommes

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Chez les M’Nong l’éléphant est l’égal des hommes: La région de Buon Don a longtemps été réputée pour ses chasseurs et dresseurs d’éléphants M’Nong. On pourra être surpris d’y voir des éléphants déambuler dans les rues avec des habitants ou des touristes sur leur dos. Les habitants des Hauts Plateaux du Centre considèrent les éléphants comme des animaux sacrés. Dans cette région, les villageois pensent que les éléphants sont les égaux des hommes et que l’on doit les respecter.

Les M’Nong vouent  un respect sans borne à un certain Y Thu K’Nul, nommé « roi-chasseur d’éléphant ». Cet homme, né en 1827, a une longévité plus que respectable avec 110 ans. C’est le père du métier de chasse et de dressage des éléphants des M’Nong. Il s’est bâti une carrière brillante : 500 éléphants de tous genres se sont agenouillés devant ce brave homme ! Un homme toujours vivant dans les histoires des M’Nong. Quant aux armes utilisées jadis par les chasseurs, elles sont conservées précieusement au Musée d’ethnographie de Buon Ma Thuot, dans la province de Dak Lak. Dao Minh Ngoc travaille dans ce musée et nous fait partager son savoir  : « La chasse et le dressage de l’éléphant sont des métiers ancestraux auxquels les M’Nong sont très attachés. Jadis, chaque troupe de chasseurs se composait de 10 hommes qui travaillaient sous l’égide d’un leader, le plus expérimemté, bien sûr ! Ils utilisaient cinq ou six éléphants déjà dressés pour encercler la bête sauvage, et puis, l’attrapaient avec un lasso. L’éléphant était pris en main par des dresseurs dès le plus jeune âge, entre deux et quatre ans, car plus il était jeune, plus il était docile. »

Elephant Vietnam

Il faut mettre de cinq à sept mois, parfois quelques années pour apprivoiser l’animal sauvage. Ensuite, il était amené dans le village où les habitants l’accueillaient par une cérémonie solennelle. « L’éléphant est l’égal des hommes », c’est ce que les patriarches enseignaient à leurs descendants. Avec cette dimension particulière que l’animal devenait un membre de la communauté M’Nong, jusqu’à la fin de sa vie. Les prières étaient souvent destinées pour que l’éléphant soit en forme, qu’il obéisse et travaille assidûment.

De nos jours, la capture des éléphants en milieu sauvage est interdite par la loi. Mais le métier de dresseur existe toujours chez les M’Nong. 50 éléphants sont aujourd’hui au service des villageois de Ban Dong et de la commune de Lien Son, rattaché au district de Lak. Les rituels réservés à l’éléphant sont aussi minutieusement préservés. Dam Nang Long, issu d’une famille de 4 générations de dresseurs à Buon Don : « À part des valeurs matérielles, l’éléphant a également des valeurs spirituelles et culturelles. Lors de la saison des pluies, un culte est destiné à informer l’éléphant que les forces célestes lui ont donné la nourriture. Lors de la saison sèche où la nourriture est épuisée, on organise une autre cérémonie pour encourager l’animal. Les M’Nong éprouvent un sentiment exceptionnel pour l’éléphant. Il est un compagnon, mais aussi un membre de la famille. »

Les éléphants domestiqués sont un symbole original de la province de Dak Lak. On les voit partout, en train de travailler sur les champs, transporter des marchandises, des matériels de construction….. Par ailleurs, la ballade à dos d’éléphant est une expérience insolite pour les touristes. À Buon Don ou au bourg de Lien Son, vous pouvez embaucher un cornac pour une ballade à travers les forêts et les rivières. Y Tinh, un villageois : « Je vais souvent avec mon éléphant, il s’appelle Y Mam, ça veut dire « joyeux ». Il faut comprendre son caractère. Il mange beaucoup. Dans la forêt, il mange des feuilles, mais à la maison, il faut lui donner des bananes, des cannes à sucre ainsi que de l’eau un peu salée. Quand il est malade, il faut lui donner de médicaments. Comme ça, il ne nous quittera pas ! »

En 2009, le service de l’Agriculture et du Développement rural de la province de Dak Lak a élaboré un projet portant sur la création du Centre de préservation des éléphants dans le parc national de Yorkdon avec le soutien d’un fonds de 60 milliards de dongs. La création de ce centre devrait permettre de mobiliser les efforts de l’État et de la communauté locale à la préservation et au développement des éléphants comme un patrimoine vivant de la région.

Source: VOV