Agence de voyage à Hanoi Vietnam

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Agence de voyage à Hanoi Vietnam: Spécialistes du voyage au Vietnam sur mesure,  notre agence de voyage francophone au Vietnam basé à Hanoi. Une expérience authentique, un partage, une rencontre de la nature et des habitants du Vietnam.

Les circuits voyages privatifs du Vietnam ont été pensés et testés par nos équipes expertes du voyage sur mesure au Vietnam.

Voyage a la campagne du vietnamVoyage a la campagne du vietnam

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Notre agence de voyage Vietnam Dragon Travel: Fondée par un groupe d’amis – guides francophones dynamiques, enthousiastes et passionnés pour les voyages – Agence Vietnam Dragon Travel crée et organise des voyages privatifs « sur mesure » au Nord, au centre et au Sud du Vietnam, et au Laos et au Cambodge. Nous proposons des voyages moyen et haut de gamme, alliant à la fois les découvertes classiques ainsi que les séjours hors des sentiers battus au sein des minorités locales.
Notre expérience dans le domaine du tourisme depuis une dizaine d’années, ainsi que notre connaissance du terrain et les réseaux relationnels que nous avons développés sont des atouts essentiels pour vous proposer des séjours correspondant au plus près à vos attentes.
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Les visages de la campagne vietnamienne

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Les visages de la campagne vietnamienne: La campagne vietnamienne est très connue pour ses rizières, ses villages paisibles entourés de denses massifs de bambou, ses troupeaux de buffles sur les chemins vicinaux. Aujourd’hui, une partie de sa physionomie a changé mais ces images d’Épinal demeurent dans la poésie.

J’ai le plaisir de recevoir en même temps deux cadeaux culturels : deux recueils de poèmes. Le premier, Thôn ca (Chansons rustiques), édition de luxe, gros volume de 800 pages, rassemble les œuvres complètes du poète de la vie rustique Doàn Van Cu (1913-2004). L’autre, intitulé Huong quê (Parfum champêtre) est un modeste cahier d’une trentaine de pages ronéotypées présentant des poèmes de paysans du village de Thanh Vân.

La lecture comparée de ces deux ouvrages nous permet de saisir la différence entre la campagne ancienne et la campagne nouvelle, entre le village traditionnel au temps de la colonisation française et le village évoluant depuis 70 ans, à partir de la Révolution d’Août 1945 qui a rendu l’indépendance au pays.

des images de la campagne vietnamienne.

Mon regretté ami Doàn Van Cu était maître d’école à la campagne avant de devenir écrivain professionnel, après le succès de son recueil de poésies Thôn ca (1944). Je me rappelle toujours la visite que je lui ai faite à son village de Dô Quan dans la province de Nam Dinh, province au cœur du delta du fleuve Rouge. C’était vers la fin des années 1940, au début de la guerre de résistance contre la reconquête française du Vietnam. Nos forces populaires encerclaient la garnison française de la ville de Nam Dinh, la campagne environnante dont faisait partie Dô Quan était une zone libre.

Le charme suranné des villages traditionnels

Mon ami m’accueillit en barque, parce qu’en été, les rizières étaient inondées. Le maître d’école aux manières simples et affables était ravi de me faire sentir le charme suranné du village traditionnel, celui qu’il chante dans son recueil Thôn ca. Le village pour lui, c’est «quelques dizaines de paillotes», «une pagode hautement perchée» «le toit de la maison commune», «la haie de bambou protectrice», «une rivière claire tout autour», «un petit temple perdu», «les midis d’été emplis de sons de flûte aérienne qu’écoutent buffles et bœufs au repos, les talus verts émeraudes des rizières, les aboiements de chien à la tombée de la nuit, les cocoricos à l’aurore, le bruit de l’eau écopée au clair de lune, le remue-ménage pendant la moisson, les fêtes printanières sans fin».

Moisson du riz

Le charme désuet du marché du Têt

Parmi les poèmes de Doàn Van Cu, le marché du Têt est le plus célèbre. Il y décrit l’allégresse collective de tous les villageois à la veille du Nouvel An lunaire. En voici quelques strophes traduites par Pham Huy Thông :

  • «Sur le chemin qui ourle de blanc le rebord des collines verdoyantes,
  • Les gens des métairies par foules animées se rendent au marché du Nouvel An.
  • Ils s’en vont joyeusement en longues files sur l’herbe bleutée ;
  • Bambins en veste rouge qui trottinent, trottinent,
  • Vieux, plus rares, qui, s’appuyant sur des bâtons, s’avancent le dos courbé,
  • Jeunes filles au cache-sein écarlate qui dérobent leurs lèvres pour sourire en silence,
  • Nourrissons cherchant à glisser leurs têtes près du cache sein maternel…
  • Deux villageois portant ensemble un cochon suspendu, courent en tête,
  • Avec un bœuf jaunes amusant à voir attaché à leurs pas.
  • … Acheteurs et vendeurs entrent et sortent et se pressent à la porte du marché.
  • Un buffle, dressé sur ses pattes, les yeux mi-clos, fait semblant de dormir
  • Pour mieux écouter un client au verbe tonitruant.
  • Le vendeur d’estampes ployant sous le poids d’une paire de paniers.
  • Cherche un endroit bien bondé pour s’installer et étaler sa marchandise.
  • Un lettré s’arc-boutant l’échine sur une planche qui fait lit,
  • Frotte l’encre au creux de l’encrier et s’applique à calligraphier des poèmes en l’honneur du printemps.
  • Le vieux maître confucianiste s’arrête et, se lissant la barbiche,
  • Lit à voix basse des sentences parallèles inscrites sur du papier rouge.
  • La vieille aubergiste qui tient boutique tout auprès d’un pagodon vétuste,
  • A les cheveux par l’eau du temps lavés d’une blancheur éclatante.
  • Un marchand d’objets du culte, la tête enserrée dans un turban marron,
  • Assis, remet en ordre un amas de lingots d’or votifs sur une natte.

Dans son recueil Thôn ca, Doàn Van Cu relate les travaux et les jours qui se succèdent au rythme des saisons, dans l’ambiance de la sérénité pastorale et de la communion familiale et communale. Il effleure les peines et souffrances des paysans de cette époque. Il préfère mettre dans l’ombre leur misère physique et morale et l’état arriéré de la campagne : rizières en miettes séparées par des talus très étroits, technique agricole millénaire, sentiers boueux, disette latente, obscurité complète pendant la nuit, paillotes délabrées, analphabétisme, oppression et exploitation féroces par des notables locaux et l’administration coloniale.

Le marché du Têt à la campagne

La vie paysanne au rythme des saisons

Tout cela a disparu depuis une dizaine d’années au village-coopérative de Thanh Vân, à une trentaine de kilomètres de Hanoi. Le recueil Huong quê, œuvre de ses paysans, en témoigne. Ses quelques quarante poèmes, au langage simple mais parfois émouvant par leur naïveté, parlent avec enthousiasme de la prospérité nouvellement acquise. Prenons par l’exemple ce poème de Pham Duy Manh :

  • «Le paddy dore toutes les maisons,
  • Diguettes, sentiers et routes tous bétonnées
  • Maisons en dur et à étages poussent sans arrêt
  • La pauvreté s’en va, la richesse vient
  • Les vieux paysans touchent leur retraite
  • Les enfants étudient à qui mieux mieux
  • Certains même vont à l’université
  • L’honnêteté règne, plus de manœuvre illégale
  • L’or du paddy a ouvert la porte du bonheur
  • Aux familles et au village».

L’homme qui tient la clé de cette porte est M. Thinh, principal dirigeant du village-coopérative de Thanh Vân. Il m’a beaucoup impressionné dès notre première rencontre. Dépassant le cap de la soixante-dix-septaine, il fait très jeune avec sa forte carrure, son teint basané, la vivacité de ses paroles et de ses gestes.

La rizière à perte de vue constitue une image typique de la campagne vietnamienne.

Thanh Vân, avec une population de 6.000 habitants, s’était fait depuis longtemps une réputation grâce à sa production du riz Bo Nâu destiné autrefois à la cuisine royale. Mais le riz nourrissait mal l’homme, le rendement était faible, les rizières étaient submergées tout l’été. Il y a même eu des morts d’inanition lors de la famine nationale de 1945. M. Dinh est un paysan pas comme les autres. Il voit loin et voit juste. Pour améliorer le sort de ses co-villageois, il fallait moderniser la riziculture. En premier lieu, restructurer la surface rizicole. Il a persuadé les paysans de rassembler les parcelles éparses pour constituer de vastes champs adaptés à la mécanisation.

Les conditions de vie s’améliorent

Les nouveaux champs quadrillés sont pourvus de routes d’enceintes et de routes intérieures bétonnées reliées aux routes nationales. L’argent pour la construction du réseau routier servant à la mécanisation et aux échangés commerciaux provient de la vente d’une partie des terres coomunales. Avec l’amélioration technique, la production de riz a augmenté en quantité et qualité, elle ne répond plus à la demande. Six pourcents des terres rizicoles de la coopérative sont distribués aux paysans individuellement pour la plantation d’arbres fruitiers et l’élevage plus rentables. C’est ainsi que sont apparues quelque cinquante fermiers ramassant chaque année des centaines de milliards de dông, possédant voitures et camions.

M. Dinh m’a dit en me quittant : «Maintenant que nous n’avons plus faim en matière de nourriture, il faut assouvir notre faim culturelle». Les traits caractéristiques du village traditionnel qu’évoquait Doàn Van Cu dans Chansons rustiques de 1944 ont presque tous disparus au village-coopérative de Thanh Vân de M. Dinh. Le visage de Thanh Vân a changé mais l’âme de l’ancien village demeure avec son émotion spirituelle : culte du Génie tutélaire de la commune, culte familial des ancêtres, attachement à la terre et à la communauté. La réussite de Thanh Vân est malheureusement assez exceptionnelle.

Un portique d'entrée et un arbre séculaire, des caractéristiques d'un village traditionnel du Vietnam

Depuis la Révolution d’Août 1945, les conditions de vie à la campagne se sont beaucoup améliorées. Plus de famine, même pendant les trente années de guerre. Certaines régions se sont enrichies. Mais, dans l’ensemble, comme l’a remarqué le fameux poète paysan Trân Dang Khoa, «les réformes du Dôi moi (Renouveau) de 1986, n’ont qu’un peu élevé le niveau de vie des paysans. Mais elles ne peuvent être une réussite que quand elles réussissent à améliorer la qualité de vie des déshérités de la société, les paysans. La misère sévit encore surtout dans les campagnes reculées. En tout temps, le paysan est malheureux comparé au citadin».

La Fête dans les nuages à Sa Pa

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La Fête dans les nuages à Sa Pa: Des milliers de touristes se sont réunis jeudi 1er mai dans le bourg de Sa Pa, province de Lào Cai (Nord-Ouest), pour assister à l’ouverture de la « Fête dans les nuages », dans le cadre de la Semaine de la culture et du tourisme de Sa Pa de 2014.

Les visiteurs ont pu découvrir les musiques et les danses traditionnelles des ethnies H’Mông, Dao, Tày, Giay et Xa Pho vivant à Lào Cai. Ils ont également assisté à plusieurs événements sportifs, ainsi que des expositions sur les costumes, la joaillerie, les instruments de musique et des souvenirs fabriqués par des minorités ethniques. Durant deux jours, la « Fête dans les nuages » invite en outre les touristes à vivre comme un habitant local pour mieux comprendre la vie matérielle et culturelle à Sa Pa.

La "Fête dans les nuages

Mercredi soir 30 avril, une cérémonie a eu lieu au bourg de Sa Pa pour marquer l’ouverture de la Semaine de la culture et du tourisme de Sa Pa de 2014. Cette manifestation qui se poursuit jusqu’au 4 mai offre aux visiteurs une large palette d’activités, dont des expositions de photos et de fleurs, des foires commerciales, des fêtes gastronomiques…

L’année dernière, Lào Cai a accueilli plus d’un million de visiteurs, soit 20 % supérieur à l’objectif fixé. Au premier trimestre de cette année, près de 40.000 touristes ont visité la province, soit une hausse annuelle d’environ 25 %. Le chiffre d’affaires de ce secteur est estimé à près de 900 milliards de dôngs (42,8 millions de dollars, +40%). Cette année, la province devrait recevoir 1,2 million d’arrivées, notamment grâce à la mise en circulation de l’autoroute Nôi Bài – Lào Cai prévue en juin prochain.

CVN

Les activités en l’honneur de la victoire de Diên Biên Phu

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Les activités en l’honneur de la victoire de Diên Biên Phu: La province de Diên Biên est animée pendant ces jours par diverses activités en l’honneur du 60e anniversaire de la victoire de Diên Biên Phu (7 mai) : exposition de photos, course cycliste, remise de livres et de statues, etc.

Une exposition photographique a ouvert ses portes jeudi 1er mai dans la province de Diên Biên (Nord-Ouest) afin de présenter au public des événements historiques de cette province, à l’approche du 60e anniversaire de la victoire de Diên Biên Phu contre les troupes françaises (7 mai).

Avec 210 clichés, l’exposition évoque diverses étapes de lutte et de développement de Diên Biên, notamment l’opération de Diên Biên Phu en 1954, qui a conduit aux accords de Genève partageant le pays en deux de part et d’autre du 17e Parallèle. La manifestation qui se poursuit jusqu’au 8 mai expose également 103 photographies du général Vo Nguyên Giap. Elle présente en outre des réalisations de Diên Biên dans le processus de Renouveau pour le développement.

Le même jour, une course cycliste a débuté à Hanoi avec comme destination finale : Diên Biên. Elle réunit 22 équipes vietnamiennes et étrangères, notamment du Japon, de la Malaisie et du Timor-Leste, afin de saluer l’anniversaire de la victoire de Diên Biên Phu.

Une course cycliste a débuté le 1er mai à Hanoi avec la destination de la province de  Diên Biên

Dans le cadre de cet événement sportif, le comité d’organisation compte remettre 800 cadeaux à des vétérans et personnes ayant participé à la campagne de Diên Biên Phu, outre 120 bourses à des enfants de militaires de la province de Diên Biên. La valeur totale de ces cadeaux et bourses s’élève à environ 1 milliard de dôngs (plus de 47.000 dollars).

À cette occasion, le quotidien Quân dôi nhân dân (Armée populaire) va publier un livre dont le contenu se base sur les 33 numéros sortis du 28 décembre 1953 au 16 mai 1954, dans le cadre de la campagne de Diên Biên Phu.

Mercredi 30 avril, le Musée de la victoire historique de Diên Biên Phu, province de Diên Biên, a accueilli un buste de bronze du général Vo Nguyên Giap. Ce buste, qui fait 83 cm de hauteur et pèse 115 kg, a été installé dans la chambre centrale du musée, aux côtés de portraits d’autres héros de la campagne de Diên Biên Phu. Le buste a été offert au musée par le ministère de la Sécurité publique et les autorités provinciales de Diên Biên.

Le Musée de la victoire historique de Diên Biên Phu

Selon la directrice du musée, Vu Thi Tuyêt Nga, une nouvelle salle d’exposition sera inaugurée le 5 mai prochain. Les visiteurs auront l’occasion de découvrir un millier d’objets et nombre de documents liés à la victoire historique du 7 mai 1954 et, plus largement, à la résistance contre les colonialistes français.

Hô Chi Minh-Ville et Quang Tri en fête

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Hô Chi Minh-Ville et Quang Tri en fête: Une rencontre avec des témoins historiques et un programme artistique saluant la grande signification de la victoire du printemps 1975 a eu lieu dans la soirée du 30 avril à Hô Chi Minh-Ville. La province de Quang Tri a reçu le même jour le certificat des Vestiges nationaux spéciaux pour les deux rives Hiên Luong-Bên Hai.

L’événement visait à passer en revue l’héroïque résistance du peuple vietnamien contre les envahisseurs étrangers. Une victoire à jamais gravée dans la mémoire des soldats vietnamiens. Au cours de cette soirée, les habitants de la ville ont pu contempler un feu d’artifice sur le fleuve Saigon ainsi que plusieurs autres programmes artistiques.

Le pont de Hiên Luong dans la province de Quang Tri

Le même jour, la province de Quang Tri, au Centre, a organisé une cérémonie de lever du drapeau national sur les deux rives de la rivière de Bên Hai, qui servait de ligne de démarcation provisoire entre le Nord et le Sud du pays pendant la guerre du Vietnam, au niveau du 17e Parallèle, conformément aux Accords de Genève de 1954.

À cette occasion, Quang Tri a reçu le certificat de classement des Vestiges nationaux spéciaux pour les deux rives Hiên Luong-Bên Hai et le site historique de l’ancienne citadelle de Quang Tri.

Touristes attirés par le Carnaval de Ha Long et Baie d’halong

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Touristes attirés par le Carnaval de Ha Long et Baie d’halong: Le Carnaval de Ha Long 2014 a débuté mercredi soir 30 avril avec un programme hauts en couleurs dans la ville éponyme de la province de Quang Ninh (Nord). La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence de Hà Thi Khiêt, secrétaire du Comité central du Parti communiste du Vietnam (PCV) et chef de la Commission de mobilisation des masses de ce comité.

L’événement a commencé avec un spectacle de 45 minutes qui a réuni de nombreux artistes connus du Vietnam, de Chine, du Laos et de Thaïlande, accompagnés de 300 danseurs et mannequins. Il a été suivi ensuite d’un festival de rue avec la participation de 3.800 personnes. Sept chars fleuris et nombre de décorations colorées ont été utilisés pour présenter aux spectateurs des sites touristiques de la province de Quang Ninh, à commencer par la baie de Ha Long. La manifestation a attiré des dizaines de milliers de touristes.

Le carnaval de Ha Long

C’est la 8e année que Quang Ninh organise le Carnaval de Ha Long, la première édition datant de 2007. Cet événement vise à promouvoir son image touristique comme ce patrimoine mondial qu’est la baie de Ha Long, aussi l’une des sept nouvelles Merveilles naturelles du monde. Le Comité d’organisation espère que cette édition offrira à la population locale comme aux visiteurs une vision inattendue. Tous les spectacles et défilés dresseront un tableau gigantesque mettant sur un même plan les valeurs culturelles traditionnelles et modernes.

Atout de Quang Ninh

La baie de Ha Long (en vietnamien baie de la Descente du Dragon), est située dans le golfe du Bac Bô, dans la province de Quang Ninh, à environ 180 km de Hanoi. Ses valeurs panoramiques et géomorphologiques exceptionnelles ont valu au site d’être inscrit sur la liste du Patrimoine naturel mondial de l’UNESCO en 1994 et en 2000.

Les îlots Trông Mai (îlots du Coq et du Poulet)

Une journée n’est pas suffisante pour découvrir la baie de Ha Long, car elle couvre une superficie 1.553 km² et comprend plus de 1.600 îles et îlots calcaires. Ce paysage d’eau et de pierre offre un spectacle à couper le souffle. On citera notamment l’île Dâu Nguoi (Tête humaine) qui ressemble à un homme debout regardant vers le continent, l’île de La Vong qui ressemble à un vieux pêcheur ou encore l’île du Coq combattant….

Les formes des îles changent en fonction de l’angle de lumière. La baie de Ha Long est un chef d’œuvre de la nature. La baie est aussi caractérisée par une diversité stupéfiante de grottes et de reliefs dont les plus célèbres sont la grotte du Palais Céleste (Thiên Cung), celle de Bout de Bois (Dâu Gô) ou encore la grotte de la Surprise (Sung Sôt). On peut y admirer différentes formes de stalactites et stalagmites qui sont mises en valeur par des jeux de lumière.

Le roman sur la Déesse-Mère Y Lan

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Le roman sur la Déesse-Mère Y Lan: Le Pr- Dr Ngô Ngoc Liên vient de publier aux Éditions de l’Association des écrivains du Vietnam son premier roman, Mâu Y Lan (Déesse-Mère Y Lan). À l’heure de la retraite, ce fameux oto-rhino s’est tourné vers l’histoire et les lettres.

Le culte de Déesse-Mères (Tho mâu), animiste et syncre, relève des croyances populaires autochtones les plus anciennes du pays. Tous les génies de son Olympe sont des esprits surnaturels, sauf la reine Y Lan. Y Lan, dont le nom signifie «la Dame s’appuyant contre les orchidées», est un personnage historique déifié par le peuple, comme c’est le cas de Jeanne d’Arc canonisée par l’Église catholique.

La régente

Y Lan (1044 (?) – 1117) est une paysanne vivant de l’élevage des vers à soie. Une fois, quand le roi Ly Thanh Tông (1023-1072) vient visiter la pagode de son village, il la voit appuyer contre les orchidées sur un arbre alors que la population s’empresse autour du cortège royal. Appelée par le roi intringué, elle répond avec simplicité et bon sens à toutes ses questions. Le souverain l’amène à la cour, la nommant Y Lan (Dame appuyée contre les orchidées). Devenue reine, elle dirige plus d’une fois les affaires d’État avec une compétence inégalée. Une fois, en l’absence de son mari, parti en guerre, elle fait preuve d’excellente administrateuse défendant l’intérêt du peuple et punissant des mandarins corrupteurs.

Le temple dédié à la Déesse-Mère Y Lan

Régente à la mort de son époux (son fils n’étant âgé que de sept ans), elle réalise des réformes efficaces : rachat de filles pauvres vendues aux riches pour les marier, développement de la culture. Elle soutient aussi le général Ly Thuong Kiêt (1019-1105) qui repousse avec succès les invasions chinoises. Le drame de la vie d’Y Lan, c’est d’avoir pris une décision causant la mort de la reine principale Thuong Duong et de 72 concubines royales. Fervente bouddhiste, elle a fait pénitence le reste de sa vie en multipliant les œuvres de charité et la construction de pagodes.

Lettrée, elle a laissé ce gatha (kê) qui compte parmi nos œuvres littéraires les plus anciennes :

«La forme est le vide le vide est la forme

Aucun lien ne lie forme et vide

Telle est la vérité de l’absolu»

Le peuple reconnaissant lui consacre le culte dans une centaine de pagodes.

Faire revivre la Jeanne d’Arc vietnamienne

Dans son livre Mâu Y Lan, l’auteur Ngô Ngoc Liên allie deux genres opposés, l’histoire et le roman. L’histoire cerne la vérité tandis que le roman ouvre la porte à la fiction. Homme de science, l’auteur tend à respecter rigoureusement l’histoire, mais il n’hésite pas à créer des personnages et des faits surtout à exploiter le merveilleux (Y Lan a enfanté le prince héritier grâce à la réincarnation d’un unique, un premier ministre métamorphosé en tigre) pour mieux peindre les caractères et faire revivre une époque. Ci-dessous est la scène de la rencontre du roi Ly Thanh Tông avec la jeune et belle paysanne qui deviendra Y Lan :

«À l’entrée du village Thô Lôi (actuellement la commune de Duong Xa, arrondissement de Long Biên, Hanoi, Ndlr), flottent les oriflammes et brûle l’encens. Une foule compacte, bigarrée, bruyante, attend le cortège royal dès les premières lueurs de l’aube. Le roi descend de son cheval pour marcher un peu et se dégourdir les jambes. À peine a-t-il fait quelques pas que les gens, impatients, courent à sa rencontre, au grand dépit des gardes royaux et des notables locaux qui cherchent à rétablir l’ordre. Sa majesté, par contre, accueille avec un doux sourire les vivats enthousiastes :

-Que sa Majesté vive dix mille printemps !

La Déesse-Mère Y Lan

Rencontre du roi, devenue reine

Après la cérémonie d’accueil solennelle, le roi enfourche son cheval pour faire le pèlerinage d’une pagode voisine. Le cheval marche lentement en frétillant de la queue comme pour partager la joie de la foule délirante qui suit le cortège. Au détour d’un sentier s’engageant dans la campagne, le roi arrête son coursier pour mieux sentir un parfum apporté par la brise. L’odeur suave vient des orchidées pendant à un arbre séculaire qui pousse sur un mamelon, au milieu d’un champ de mûriers verdoyants. Curieux, le roi fait à pieds une centaine de coudées pour atteindre l’éminence. Il est émerveillé de découvrir appuyer contre les orchidées une jeune fille d’une beauté angélique. Ses yeux de colombe et son minois éveillé lui jettent un charme. Il finit par lui demander :

– Pourquoi n’es tu pas venue m’accueillir avec les gens du village ?.

La fille lui répond posément :

– Sir, pardonnez à votre humble sujet. J’habite assez loin. Je suis venue ici cueillir des orchidées pour fleurir le tombeau de ma mère au pied de ce banian. Je n’ai pu rentrer à temps pour vous accueillir. Mais d’ici, je puis contempler ma Majesté et rapporter cet événement à l’âme de ma mère.

Le roi lui dit :

– Ta pitié filiale m’émeut. Pour marquer notre rencontre, je voudrais te donner le nom Y Lan (S’appuyer contre les orchidées), es-tu d’accord ?

Toute tremblante, la fille s’agenouille à ses pieds pour le remercier. Le roi la relève et comme il est poète à ses heures, il improvise le premier vers d’un +câu dôi+ (1) :

– Une fleur d’orchidée rend un hommage printanier à sa mère !

Tandis que sa Majesté réfléchit pour trouver le vers suivant, la jeune fille murmure :

– Dix mille habitants du village souhaitent la bienvenue à sa Majesté !

Le roi, agréablement surpris, s’exclame :

– Mais tu as des lettres, ma fille !

Elle lui explique qu’elle a été formée par son père qui est maître d’école et par le bonze de la pagode du village qui lui fait apprendre et copier les sutras. Le roi, ravi, lui prend les mains et déclare :

– Je prends de l’âge et aucune femme du harem m’a donné un héritier. Peut-être que Bouddha a exécuté mes vieux en me faisant te rencontrer. Acceptes-tu de venir avec moi à la capitale pour devenir ma favorite ?

Inutile de dire qu’elle accepte en pleurant de joie. Elle ne demande qu’une faveur avant d’accompagner le roi : rentrer d’abord chez elle pour dire adieu et exprimer sa gratitude à son père et à sa marâtre qui l’a élevée depuis la mort de sa mère».