Le tir à la corde un patrimoine culturel multinational

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Le tir à la corde un patrimoine culturel multinational: Le Vietnam a soumis à l’UNESCO un dossier intitulé « Les rites et le jeu du tir à la corde » dans l’espoir de le voir inscrire dans la liste représentative du patrimoine mondial de 2015. En fait, ce dossier n’est pas uniquement vietnamien. La République de Corée, le Cambodge et les Philippines y ont aussi pris part, ce jeu existant aussi dans ces pays.

C’est la première fois que le Vietnam collabore avec d’autres pays dans l’élaboration d’un dossier de patrimoine culturel multinational. L’UNESCO examinera donc le dossier en question et le résultat officiel tombera fin 2015. Le tir à la corde est un jeu folklorique très ancien. Au Vietnam, il se pratique à l’occasion de diverses fêtes printanières, au cours desquelles les habitants prient pour s’attirer un climat clément, de bonnes récoltes et le bonheur familial. Le tir à la corde traduit la force de l’union des agriculteurs.

Le professeur Ngo Duc Thinh, membre du Conseil national du patrimoine culturel : « Le tir à la corde n’est pas qu’un jeu. C’est aussi une compétition spirituelle. La partie gagnante sera invitée au temple pour se prosterner devant les génies. Les membres de l’équipe croient qu’au-delà des récompenses matérielles et de l’honneur d’avoir gagné, ils ont obtenu la bénédiction des génies, pour eux-mêmes mais aussi pour tout leur village. C’est pourquoi ce n’est pas qu’un divertissement. C’est un véritable rituel ».

A Huu Chap, village de la province de Bac Ninh, au Nord, le tir à la corde est le principal rituel de la fête villageoise, une fête qui, depuis plus de quatre siècles, a lieu tous les ans, au quatrième jour du premier mois lunaire. Autrefois, les hommes devaient tirer de lourdes et massives planches de bois pour construire tel ou tel édifice. Aujourd’hui, ces gestes ancestraux sont reproduits au cours de la fête.

tir à la corde un patrimoine culturel

Nguyen Van Chuan, président de l’association des personnes du troisième âge du village, fait savoir : « Dans le tir à la corde ordinaire, on utilisait souvent le « toron de trois fils de caret », mais dans mon village, Huu Chap, ce toron a été remplacé par deux tiges de bambou, qui font allusion à la légende des planches de bois. Le rituel du tir à la corde, en l’occurence au bambou, nécessite des mois de préparation. Une fois le bon bambou trouvé, il faut choisir le jour faste pour le tailler en préparation de la fête. La famille dont le bambou a été choisi se sent honorée, et les jeunes hommes sélectionnés pour le jeu font honneur à toute leur lignée familiale ».

Tradition oblige, 70 jeunes hommes du village sont répartis en deux équipes égales, celle de l’Est et celle de l’Ouest. Celles-ci doivent se mesurer en trois manches, celle qui en gagne deux remportant la compétition. Voilà pour la règle, mais en réalité, c’est toujours l’équipe de l’Est qui gagne, puisque les villageois croient que c’est la condition nécessaire à de bonnes récoltes. Ainsi, ne soyez pas étonnés de voir que pendant la dernière partie, tous les spectateurs affluent pour prêter main forte à l’équipe de l’Est. De toutes façons, la fête se termine toujours dans la joie.

Au Vietnam, le tir à la corde est pratiqué par de nombreuses ethnies. La corde peut toutefois être remplacée par un bâton. Et dans certains cas, il n’y a pas de corde du tout. Les joueurs se tirent par les mains. Mais quelle que soit sa forme, le tir à la corde exprime la force de l’union.

Le compositeur Thao Giang, un grand spécialiste de la culture folklorique, indique : « Le tir à la corde est pratiqué dans d’autres pays aussi, mais les Vietnamiens ont un style qui leur est propre. Pour eux, ce jeu est un exercice d’éducation physique et c’est la joie qui prime ! Pas de place à la violence ni à la concurrence, encore moins au conflit… ».

Dans la société moderne, le tir à la corde garde toujours une place de choix dans les festivités populaires. Le Vietnam espère que ce jeu sera reconnu au niveau international pour qu’il fasse de plus en plus d’adeptes.

Source: AVI

Tràng An Ninh Binh un enivrant cocktail de nature et culture

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Tràng An Ninh Binh un enivrant cocktail de nature et culture: La province de Ninh Binh (Nord) regorge de magnifiques paysages karstiques, et le site de Tràng An est l’un des plus remarquables. Allons à la découverte de ce que l’on surnomme la «baie de Ha Long terrestre» !

Tràng An couvre 10.000 ha sur les districts de Hoa Lu, Gia Viên, Nho Quan et la ville de Ninh Binh. Il comprend le site d’écotourisme de Tràng An, Tam Côc – Bích Ðông et l’ancienne capitale Hoa Lu.

Selon les chercheurs, Tràng An était autrefois «l’ancienne baie de Hoa Lu». La construction de digues pour endiguer les inondations et les incursions des eaux marines sont à l’origine de ce mariage entre le karst et l’eau. Les experts considèrent Tràng An comme un «musée géologique en plein air».

Selon le Dr Ryan Rabett, de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni), «Tràng An est un complexe tout à fait unique de l’histoire humaine, non seulement pour le Vietnam, mais aussi pour la région. Il a une double richesse : naturelle et culturelle».

De nombreux temples

À Tam Côc – Bích Ðông trône le temple de Thai Vi à l’architecture unique avec ses grandes colonnes de pierre monolithes. En face, il y a un puits, et dans la cour, une vieille cloche moulée en 1689. À quelques kilomètres du temple se situe la pagode de Bích Ðông, nichée sur une montagne. De là, le panorama est époustouflant.

La découverte de Tràng An emmène encore à d’autres vestiges et sites culturo-historiques dont l’ancienne capitale Hoa Lu (968-1009). Près de l’embarcadère se trouve le temple de Trinh honorant deux mandarins qui ont protégé cette région. Sans oublier le temple de Không, aussi appelé Cây Thi (Temple aux Plaqueminiers) parce qu’il y a deux vénérables plaqueminiers donnant deux types de fruits, rond et plat. Ce temple est dédié à sept mandarins fidèles de la cour (968-980).

Tràng An Ninh Binh

Le temple des Trân est situé sur une montagne. Le chemin qui y mène est long et raide, mais plus on monte, plus on est récompensé par la beauté du paysage. La légende veut que le temple ait été construit par le roi Ðinh Tiên Hoàng au même moment que la construction du Temple des rois Hùng (considérés comme les ancêtres des Viêt) à Phú Tho (Nord). Plus tard, le roi Trân Thái Tông (1218-1277) est venu établir une résidence royale et améliorer le temple, c’est pourquoi le temple fut appelé «le Temple des Trân». Il est dédié au culte du Génie Quý Minh qui défendait la porte sud de la capitale Hoa Lu.

Chaque année, le 18e jour du 3e mois lunaire, de nombreux visiteurs de toutes les régions du pays viennent assister à la Fête du Temple des Trân et visiter la région de Tràng An. Plus de dix siècles se sont écoulés, mais les images des dragons, licornes, tortues et phénix délicatement sculptés sur les piliers de pierre du temple sont encore intactes.

Une terre d’histoire

Les historiens disent que Tràng An est associé aux valeurs historiques et culturelles de l’ancienne capitale de Hoa Lu. Selon les annales historiques, en 968, après avoir vaincu les armées d’autres seigneurs et unifié le pays, Ðinh Tiên Hoàng est monté sur le trône. Il a choisi d’implanter la capitale à Hoa Lu et nomma le pays «Ðai Cô Viêt». De 968 à 1009, six rois de trois dynasties – Ðinh, Lê et Lý – s’y sont succédés. En 1010, le roi Lý Thái Tô a transféré la capitale de Hoa Lu (Ninh Binh) à Thang Long (Hanoi).

Chaque année, du 6e au 8e jour du 3e mois lunaire, les habitants de Ninh Binh organisent la Fête de l’ancienne capitale Hoa Lu pour commémorer les rois Ðinh Tiên Hoàng et Lê Ðai Hành.

Source: AVI

Rite initiatique des Dao Khau La « qua tang »

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Rite initiatique des Dao Khau La « qua tang »: « Qua tang » ou « cap sac » signifie « passage à l’âge d’adulte ». Ce passage est un rite particulièrement important chez les Dao. Chaque homme doit s’y soumettre, sauf à renoncer à être considéré comme un adulte et donc d’être reconnu comme descendant de « Bàn Vuong », le génie suprême des Dao. Mais en quoi consiste ce rite initiatique ?

Le rite initiatique, on le trouve dans de très nombreux groupes ethniques, en ce compris au Vietnam, chez les Muong, les Tày ou les San Chay par exemple… Mais seuls ceux qui veulent devenir maîtres des rites doivent s’y soumettre. Chez les Dao Khau, notamment, tous les adolescents sont obligés de passer par là. Sinon, pas de mariage possible !

Quand les jeunes garçons arrivent à l’âge propice, une cérémonie est organisée : la « qua tang ». Cet âge n’est pas le même partout. Pour les Dao Rouges, il se situe entre 12 et… 30 ans ! Chez les Dao à tunique, c’est entre 11 et 19 ans. Et chez les Dao aux sapèques, seuls les hommes mariés sont concernés. Mais ce sont les Dao Khau qui semblent les plus précoces, puisqu’ils se considèrent parvenus à l’âge adulte à 11 ou 12 ans.

minorite des Dzao ou l'ethnie Dao

« Les Dao Khâu estiment qu’un garçon est adulte lorsqu’il a atteint 11 ou 12 ans et qu’il a subi tous les rites initiatiques », dit Tẩn La U, du musée d’Ethnographie de Lai Châu. Ils l’intègrent alors pleinement dans la communauté. S’il ne s’est pas soumis à ces rites, il ne pourra pas retrouver ses ancêtres après sa mort et il faudra organiser une petite cérémonie supplémentaire le jour de ses funérailles ».

Autre règle à laquelle personne ne peut déroger : pas de « qua tang », pas de mariage ! Tan Kim Phu, du district de Sìn Hồ, un district rattaché à la province montagneuse de Lai Châu, raconte : « C’est une règle pour tous les garçons ! Après la cérémonie, ceux qui sont capables de devenir maîtres des rites seront reconnus officiellement et pourront exercer le métier. Sinon, mêmes les meilleurs sont recalés ! « .

Le jour de la cérémonie est une véritable festivité. Tout le hameau se rend chez le garçon qui va passer à « l’âge d’adulte » pour le féliciter, mais aussi pour le festin qui accompagne l’évènement. Il faut savoir qu’un « qua tang » est très coûteux et nécessite plusieurs jours de préparation. « Il convient de choisir un jour ou une heure faste », dit Tan Kim Phu. Mais surtout, il faut préparer un vrai festin, en tuant une bonne dizaine de cochons, afin de régaler les invités et le maître des rites. La tradition veut qu’un vrai banquet dure pendant les deux ou trois jours qui suivent la cérémonie, laquelle consiste en une série de rites importants et complexes.

Eh oui, le garçon pour qui est organisée la cérémonie, mais aussi les participants, sont invités à respecter une multitude de règles et de tabous : bien laver son corps, faire la charité, s’abstenir de manger de la viande, de tuer des animaux ou d’avoir des relations sexuelles.

« Tous les invités, hommes ou femmes confondus, doivent respecter les règles ancestrales. Il faut éviter les gros mots et mener un mode de vie ascétique dès les jours qui précèdent », fait savoir Tan Kim Phu.

La famille du garçon doit inviter un maître des rites. Le garçon – le héros de la cérémonie – est conduit devant l’autel principal. Puis, il doit « tomber » dans un filet minutieusement préparé, signe marquant sa « maturité ». « Le filet est tressé comme une toile d’araignée et soutenu par trois ou quatre personnes », indique Vi Văn An, ethnologue, ajoutant qu’après le rituel du filet, le garçon mange un peu. Ensuite, c’est le rituel des lampes de culte.

La cérémonie est ponctuée de musiques et de danses rituelles, des arts dans lesquels les Dao excellent.

Empreinte de l’architecture française à Hanoi

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Empreinte de l’architecture française à Hanoi: À Hanoi, qui dit belles architectures dit vieux quartier des 36 rues de corporations et ex-quartier français au sud et à l’ouest du Petit lac. Ce dernier, avec ses rues ombragées bordées des constructions d’allure européenne, fait partie désormais du patrimoine architectural de la capitale.

Si le vieux quartier se distingue par ses petites maisons juxtaposées aux toits de tuile, l’ex-quartier français (là où était concentrées les habitations des colons, par opposition à la «ville indigène» ou «ancien quartier» actuellement) se caractérise par ses villas élégantes, dont beaucoup sont désormais occupées par des ambassades. Introduite au Vietnam vers la fin du XIXe siècle, l’architecture française s’est épanouie au fil des décennies, notamment à Hanoi, tout en cherchant à s’harmoniser graduellement avec son environnement oriental. Vers le milieu du XXe siècle, ce style est parvenu à s’affirmer en tant que trait caractéristique de la physionomie de cette ville orientale.

Deux périodes, deux styles

Le processus d’implantation de l’architecture française à Hanoi s’est étalé sur deux périodes différentes : La première, de 1900 à 1920, est vue comme une «imposition stricte de l’architecture française», avec l’apparition de constructions au style tout à fait français. À cette époque, les ouvrages architecturaux publics érigés par les Français visaient à montrer la puissance et la modernité de l’Occident, et asseoir la domination sur le pays. Des architectes français renommés de l’époque, comme Henri Auguste Vildieu, Andre Bussy, Broger, Harioy… ont introduit les modèles alors en vogue en France.

l’architecture française à Hanoi

D’un aspect imposant, ces constructions généralement à toit d’ardoise se trouvaient dans les rues principales de la ville. Les plus connues sont la Résidence du gouverneur général (actuellement Palais présidentiel) au bout de la rue Puginier (actuellement rue Diên Biên Phu), l’Opéra de Hanoi au bout de la rue Paul Bert (Tràng Tiên), la Gare de Hanoi au bout de la rue Gambetta (Trân Hung Dao)… Ou encore la Résidence du gouverneur du Nord (actuellement Maison des hôtes du gouvernement), l’hôtel Métropole rue Ngô Quyên, le Tribunal suprême rue Ly Thuong Kiêt …

Sans oublier le fameux pont Paul Doumer (rebaptisé aujourd’hui pont Long Biên) enjambant le fleuve Rouge, dont la conception a été réalisée par Gustave Eiffel lui-même.

Pont Long Bien

La seconde période, de 1921 à 1954, est marquée par un style architectural «mixte», un mariage entre l’Occident et l’Orient. C’était en effet la différence entre deux cultures – occidentale et orientale – qui a incité à cette «mutation» de l’architecture française, ce dans l’intention d’être en harmonie avec les conditions culturelle, sociale et environnementale locales. Sont apparu à cette époque, à Hanoi, de belles constructions françaises d’une architecture censée associer la modernité monumentale de l’Occident et le charme classique de l’Orient. L’architecte français Ernest Hebrard a été le pionnier de cette tendance.

Nombreux sont les ouvrages typiques de l’époque, marqués par un toit de tuile rouge et un mur peint en jaune : l’Université de l’Indochine (actuellement l’Université de la pharmacie, construite entre 1923 et 1926), le siège du Service des finances (actuellement ministère des Affaires étrangères, construit en 1925-1931), l’École d’extrême-Orient (aujourd’hui Musée de l’histoire du Vietnam, 1928-1932), l’Institut Pasteur (achevé en 1930), l’Église Cua Bac (construite de 1925 à 1930), la Banque de l’Indochine (aujourd’hui Banque d’État du Vietnam, construite après les années 1930), le club de la Marine (aujourd’hui siège du Département de l’éducation physique et des sports, achevé en 1939).

Deux mille villas coloniales françaises

À côté de ces bâtiments dont beaucoup avaient une fonction administrative ou du moins communautaire, sont apparues de nombreuses villas de familles françaises le long des rues Trân Hung Dao, Ly Thuong Kiêt, Hai Bà Trung, Diên Biên Phu, Lê Hông Phong, Phan Dinh Phùng… Un quartier français a ainsi vu le jour, avec des maisons (2.000 selon les estimations) aux styles très variés, à l’instar des styles traditionnels des diverses régions françaises. Sans oublier des établissements d’enseignement comme le lycée d’Albert Saraut, les écoles Phan Dinh Phùng, Trân Phu, Chu Van An.

Pont Long Bien Hanoi

Ces constructions françaises font partie désormais du patrimoine architectural de la capitale. On peut saluer au passage les autorités vietnamiennes qui auraient pu choisir de faire table rase du passé et de raser toutes ces habitations symboles de 80 ans de présence et domination françaises, mais qui ont préféré au contraire les conserver «dans leur jus».

Beaucoup d’entre elles ont été le théâtre d’événements historiques de la Révolution vietnamienne, et sont devenues des vestiges historiques. On peut citer la Résidence du gouverneur général, la Résidence du gouverneur du Nord, la Banque de l’Indochine, la villa au 90, rue Tho Nhuôm, celle au 101, rue Trân Hung Dao.

Source: CPV

Le tenue austère des femmes Tày

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Le tenue austère des femmes Tày: Les costumes féminins des minorités ethniques vietnamiennes sont révélateurs de leurs cultures originales et de leur évolution. Chez les Tày, la simplicité est de mise.
Deuxième plus grand groupe ethnique du Vietnam, les Tày vivent dans de petits villages au pied des montagnes, essentiellement dans le Nord du Vietnam (provinces de Tuyên Quang, Cao Bang, Bac Kan, Lào Cai…). Comme les autres ethnies du pays, les Tày ont leurs propres coutumes, leurs propres caractéristiques culturelles, que ce soit nourriture, jeux traditionnels, langue, habitat ou habillement.
Comparé à nombre d’ethnies montagnardes, le costume traditionnel des Tày tranche pas son extrême simplicité et des couleurs plutôt austères (indigo ou noir). C’est du moins ce que ressent un touriste qui vient d’admirer deux minutes avant des représentantes de l’ethnie Dao rouge ou Pà Then ! Pas de fioritures, de brocarts ni d’explosion de couleurs… Peut être l’une des tenues ethniques vietnamiennes les plus dépouillées, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’a pas de charme, loin de là !

Le tenue austère des femmes Tày
Un élément culturel
La femme Tày porte un turban de couleur noir ou indigo, comme le reste. Autrefois en soie, il est maintenant dans un tissu soyeux rembourré de coton. Plus besoin de l’enrouler, il suffit juste de le poser sur la tête. La veste n’est pas ajustée comme celle des Thai et est maintenue par une ceinture de couleur verte, qui contraste avec le reste de la tenue entièrement sombre. La jupe est longue et descend jusqu’au mollet. Cette tenue s’accompagne de bijoux – colliers, bracelets aux poignets et aux chevilles.
Cette tenue traditionnelle est inscrite dans la culture Tày. Encore de nos jours, les filles doivent être capables de confectionner une tenue traditionnelle de A à Z. Malgré les changements multiples au point de vue social et politique, la femme Tày conserve toujours son costume traditionnel. Pour les activités quotidiennes, elle porte un turban, une veste et une jupe courte. La tenue longue est réservée aux jours de fêtes, au Têt, aux mariages… bref aux grandes occasions.
Bien qu’austère, le costume traditionnel de la femme Thai ne lui donne pas une apparence sévère mais plutôt attrayante, à la fois svelte et robuste. C’est une tenue bien adaptée aux travaux des champs.

Source: AVI

Flan au lait de coco parfumé au Pandan

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Flan au lait de coco parfumé au Pandan: À déguster en fin de repas ou en guise de goûter avec une tasse de thé, en famille ou entre amis, le flan au lait de coco parfumé au Pandan est une véritable œuvre d’art à la consistance particulière….

Ingrédients pour quatre personnes

  • 550 g de farine de tapioca
  • 600 g de sucre
  • 50 g de farine de riz
  • 950 g de lait de coco
  • 100 g de graines de haricots mungos décortiquées
  • 200 g de feuilles de Pandan

Flan au lait de coco au Pandan

Préparation des ingrédients

  • La veille, faire tremper les graines de haricots mungos décortiquées dans un bol d’eau tiède.
  • Égoutter puis faire cuire dans l’eau avec une pincée de sel pendant
  • 20 minutes. Remuer régulièrement.
  • Laver les feuilles de Pandan et les couper en petits morceaux. Mixer avec 100 ml d’eau, puis filtrer à l’aide d’un linge pour récupérer le jus de Pandan.
  • Peser et mettre de côté 50 ml de jus.
  • Dans un grand saladier, mélanger les deux sortes de farine + 600g de sucre. Verser le lait de coco. Bien mélanger jusqu’à ce qu’il y n’y ait plus de grumeaux.
  • Préparation du flan
  • Peser le mélange et répartir dans 2 récipients différents :
  • 1 – Verser 2/3 du mélange dans un saladier. Ajouter le jus de Pandan + quelques gouttes de colorant vert afin d’obtenir une couleur verte claire.
  • 2 – Verser 1/3 du mélange qui reste dans un autre saladier : prélever une louche de ce mélange pour le mixer avec les haricots mungos cuits. Verser le tout dans le saladier qui contient 1/3 du mélange. Bien mélanger avec quelques gouttes de colorant jaune pour obtenir un ensemble homogène de couleur jaune claire.

Cuisson

  • Dans un cuit vapeur, faire bouillir un peu d’eau. Bien huiler un moule, puis le disposer dans le cuit vapeur. Laisser chauffer pendant 3 minutes.
  • Verser une louche du mélange vert dans le moule pour obtenir une couche d’une épaisseur d’1 cm. Couvrir et laisser cuire pendant 4 minutes. Pour savoir si la pâte est cuite, la piquer avec un cure-dent : si du liquide remonte à la surface, la pâte n’est pas bien cuite.
  • Une fois que la première couche de pâte est cuite, verser par-dessus une autre louche de pâte jaune pour former une nouvelle couche de 1cm. Couvrir et faire cuire pendant 4 minutes.
  • Renouveler l’étape plusieurs fois jusqu’au bord du moule. Vous obtiendrez ainsi un gâteau de 5 ou 6 couches jaunes et vertes alternées.
  • Laisser refroidir complètement avant de démouler.
  • Découper en petits carrés avant de servir.

Source: Cap-vn

L’ethnie des Dao

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L’ethnie des Dao: Dans les provinces de la Moyenne et haute région du nord Vietnam, les Dao s’implantent dans des terres en altitude et vivent en bon voisinage avec les autres ethnies. Mais ils sont également présents, quoique de façon beaucoup plus discrète, sur les Hauts-Plateaux du Centre. En termes de population – un bon million de personnes, en ce qui les concerne, les Dao sont la neuvième ethnie du Vietnam.

Les Dao ont différents noms : Dong, Trai, Diu Mien ou encore Kim Mien. Ils vivent, soit regroupés dans des villages, soit dispersés dans de petits hameaux isolés. Mais ils choisissent toujours de s’établir à proximité d’un point d’eau, quelle que soit leur activité, la riziculture ou la culture sur brûlis.

Les Dao se subdivisent en plusieurs groupes : Dao rouges, Dao aux sapèques, Dao à pantalons serrés, Dao à pantalons blancs, Dao à tuniques, Dao Đại Bản, pour ne citer que quelques uns. Comme on peut le constater, ce sont surtout leurs costumes qui permettent de les distinguer les uns des autres.

Traditionnellement, les femmes portent un pantalon et une longue tunique fendue sur le devant. Les cheveux sont relevés en chignon sur la nuque ou rasés sur le pourtour en laissant une touffe émerger sur le sommet du crâne. Quant aux hommes, ils arborent un pantalon en cotonnade teinté à l’indigo, noué à la taille à l’aide d’une large ceinture. Autre particularité : les Dao ont coutume de porter des bijoux en argent ou en bronze.

« Les Dao rouges se distinguent par la couleur qui leur vaut ce nom, nous fait savoir Vo Mai Phuong, du musée d’ethnographie du Vietnam. Le rouge apparaît partout sur leurs vêtements : sur les pantalons, les foulards et les ceintures. Les Dao aux sapèques, eux, sont les seuls dont les femmes portent des jupes sur lesquelles sont attachées de vieilles pièces de monnaies trouées que l’on appelle justement sapèque. Pour ce qui est des femmes Dao à pantalons serrés, il faut bien reconnaître qu’elles ont un style assez bizzare. Elles se rasent la tête pour y appliquer une couche de laque et pour ensuite la recouvrir d’étoffes traditionnelles. Et les Dao à pantalons blancs, eh bien c’est bien simple, ils ne portent que des pantalons blancs ! »

Même s’ils se subdivisent en plusieurs groupes, les Dao partagent tous la même langue. Et ils préfèrent ne se marier qu’entre eux, histoire de préserver leurs coutumes.

Leurs coutumes, justement. Les Dao pratiquent le culte des ancêtres chez eux ou dans la maison du chef de la lignée.

L’ethnie des Dao

« Maître des rituels est un métier chez les Dao, un métier qui se transmet encore, mais qui suppose l’apprentissage de l’écriture démotique sino-Dao, indique Vo Mai Phuong. Cela permet donc de perpétuer cette écriture mais aussi la langue Dao. Par ailleurs, les Dao organisent de nombreuses fêtes annuelles au cours desquelles, ils chantent en Dao. Ce qui est donc une autre manière de préserver leur langage.  »

Les arts et la littérature folkloriques occupent une bonne place dans la vie intellectuelle des Dao. Ils utilisent l’écriture démotique sino-Dao que ce soit pour recopier des livres de culte ou retranscrire des contes. Entre eux, ils ne parlent que leur langue, qui du reste, est la langue maternelle des enfants, ce qui ne les empêche pas de maîtriser parfaitement le vietnamien et d’en faire usage le cas échéant.

« Dans ma lignée, on ne se marie qu’entre nous, indique Bàn Van Sang, un Dao qui habite dans la province de Lào Cai. C’est la tradition ! Nous sommes absolument capables de parler la langue des Kinh, le vietnamien, mais entre nous, nous ne parlons que notre langue. Pour ce qui est de l’écrit, beaucoup de livres anciens sont encore conservés, notamment par les maîtres des rituels. »

En matière d’arts et de littérature folkloriques, la réputation des Dao n’est plus à faire. Contes, contes humoristiques, fables, devinettes, chansons  populaires… Leur répertoire est aussi riche qu’imagé.

Au niveau de la famille, enfin, les hommes occupent une place prépondérante. Ils jouent aussi un rôle majeur dans certaines cérémonies : mariages, funérailles ou autres…

Source: VOV