Marché forain Can Cau destination multicolores de Lao Cai

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Marché forain Can Cau destination multicolores de Lao Cai: Pour les amoureux de circuits authentiques, une découverte de terres éloignées est toujours indispensable. Lors d’un voyage au Viet Nam, il est évident qu’ils trouvent des régions montagneuses qui abritent des paysages superbes et des marchés chatoyantes des minorités ethniques. Ces marchés hebdomadaires jouent en effet un rôle très important dans leurs échanges économiques, culturels et sociaux. Si votre visite à Lao Cai coïncide un samedi, ne manquez pas le marché forain Can Cau.

Le marché forain Can Cau se trouve dans la commune Can Cau, district Si Ma Cai, province Lao Cai ; à environ 100km au nord-est de la ville de Lao Cai et environ 20km au nord du district Bac Ha.

Vue de loin, le marché forain Can Cau est vraiment pittoresque et animé. Il se tient juste au bord de la route provinciale 153 – la seule route de terre rouge reliant le bourg de Bac Ha et celui de Si Ma Cai. Le marché est entouré des rizières en terrasse accrochée successivement au flanc de la montagne; au loin, les montagnes majestueuses de la région Nord-Ouest se succèdent sans fin…

Can Cau est le marché des Mong Hoa (fleuris) et Giay mais qui suit les pratiques commerciales de l’ethnie Dzao. Le marché s’est réuni tous les samedis et les jours fériés. Tôt le matin, des groupes de Mong Hoa, Giay affluent au  marché. Les uns s’y rendent à pied, les autres à dos du cheval. Ils y apportent des produits textiles, produits agricoles et bétail…

Le marché est divisé en diverses zones distinctives pour chaque type d’article. Des articles comme légumes, herbes médicinales, épices, ustensiles produits ménagers et produits de brocart, des jupes plissées multicolores en broderie chatoyantes et des châles assortis qui ont bien rendu le talent et l’habileté des femmes Mong Hoa, se concentrent dans une zone spéciale et se présentent sur des nattes en plastique étendues sur terre.

Le marché forain Can Cau

Pourtant, ce qui est le plus frappant c’est la zone de vente du bétail et de la volaille. L’atmosphère dans cette zone très est très trépidante et joyeuse, des clients et des vendeurs, debout ou s’asseoir, acheter des produits, négocier l’un avec l’autre.

Une fois arriver à ce marché local, les visiteurs auront la possibilité de se renseigner sur un marché forain chatoyant des minorités ethniques ; de découvrir leur vie quotidienne, et aussi de déguster diverses spécialités locales, notamment le thắng cố – une soupe de viande de cheval pimentée, un plat populaire qui attire toujours les curieux en nombre, tout en sirotant de l’alcool táo mèo (titré d’une petite pomme locale) – une spécialité montagnarde de Lao Cai.

Le marché Can Cau vous donnera un effet surprenant. Les visiteurs tomberont sans aucun doute sous le charme de ce marché très coloré. Une opportunité de participer tout naturellement à la vie ethnique locale vous attend!

Découverte de l’art sculptural des maisons communales vietnamiennes

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Découverte de l’art sculptural des maisons communales vietnamiennes: La fin du 17ème siècle marque l’apogée de l’art sculptural dans les maisons communales vietnamiennes. Les plus belles qui existent encore datent d’ailleurs de cette époque. Elles se trouvent essentiellement dans le Delta du Fleuve rouge. Chu Quyen à Ba Vi, Kien Bai à Hai Phong, Diem à Bac Ninh… sont autant de témoins de cet âge d’or de la sculpture populaire vietnamienne.

La maison communale, c’est le lieu où les villageois vénèrent leur génie tutélaire. Celui-ci est soit un héros, ayant lutté vaillamment contre les envahisseurs, soit un notable auquel la contrée doit sa prospérité. Comme son nom l’indique, la maison communale est à la fois une maison et un lieu de réunion de la communauté. Mais chaque maison communale constitue aussi un témoignage de ce qu’était le degré d’évolution du pays au moment de sa construction. Elle permet en tout cas de mettre en valeur le talent des sculpteurs locaux, comme l’explique le peintre Phan Cam Thuong, chercheur en beaux-arts vietnamiens anciens :  » Pourquoi qualifie-t-on la sculpture des maisons communales de sculpture populaire ? C’est parce qu’elle n’est dictée ni par les pouvoirs religieux ni par les dynasties féodales. Elle vient directement de la vie villageoise. Ainsi, l’ensemble de ces sculptures reflètent la vie des villageois des 16ème, 17ème et 18ème siècles. Il y a deux principaux groupes de motifs : les motis décoratifs – fleurs, dragons, nuages – et ceux qui se rapportent à la vie quotidienne – chasse, travaux champêtres, jeux sportifs, rencontres galantes… »

Plusieurs chercheurs estiment que les maisons communales ayant les plus belles sculptures sur la vie villageoise datent du 17ème siècle. Les artisans ont su reproduire de façon extrêmement vivante l’animation d’une fête villageoise, les retrouvailles d’un couple, les rendez-vous amoureux, le désir charnel, l’allégresse des picoleurs… Tout est frais et profondément humain. On peut trouver des scènes de chasse, un couple qui se gratte les pieds, une compétition sportive, un concert de musique traditionnelle… Il y a en outre de nombreuses gravures décrivant la vie des mandarins : un valet qui ventile son maître, un mandarin à cheval, mais aussi des scènes plus violentes comme l’arrachement d’un enfant à ses parents ou une réclamation de dettes. Le peintre Phan Cam Thuong : « Dans la sculpture bouddhique, il y a des règles très strictes sur les représentations de Bouddha ou de Kwan Yin. Il n’en est rien sur les maisons communales. Les artisans avaient vraiment carte blanche, sans aucune restriction. Ils pouvaient s’exprimer comme ils l’entendaient »

Maison Communales au Vietnam

Côté architecture, les maisons communales disposent d’un plancher, soit en bois soit en carrelage, avec des piliers en lim, un bois extrêmement solide. Elles comprennent 3 ou 5 travées, en fonction de la richesse du village. Le toit descend en pente douce. Les 4 extrémités sont recourbées et élégamment relevées. Le faîte est décorée d’une bande de motifs troués ou en haut-relief, essentiellement des fleurs de citronnier ou de plaqueminier. Au-dessus, trône un couple de dragons tournés vers la lune ou le soleil. Le professeur Tran Lam Bien est un grand spécialiste de la culture et des arts traditionnels vietnamiens : « Sur le toit, on trouve des motifs de dragons, de nuages, de tonnerre, d’éclairs. Il y a aussi le soleil, la lune et les lân, un animal mythique qui tient un peu du cerf et du cheval et qui symbolise le pouvoir des génies. Il est là pour voir si les gens qui viennent ont l’âme pure ou non. Vous remarquez que tous ces motifs sont liés au ciel, à l’au-delà. Même les tuiles sont décorées de motifs reproduisant les étoiles ».

Qu’elles reflètent la réalité du quotidien ou les aspirations des paysans, les sculptures des maisons communales sont toutes des œuvres du folklore local. Ce sont autant de preuves de la liberté de création des artisans qui ont donné à la vie villageoise la place qu’elle mérite dans le patrimoine culturel national.

Le Tây Bac une identité culturelle à préserver

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Le Tây Bac une identité culturelle à préserver: En raison des répercussions de la mondialisation et de l’interférence des cultures, les traits culturels traditionnels des ethnies minoritaires de la région Tây Bac (Nord-Ouest) se perdent au fil du temps. Il faut agir, et vite, pour leur préservation et valorisation.

La région Tây Bac comporte 30 ethnies sœurs avec chacune sa culture originale avec ses chansons, danses folkloriques ou fêtes traditionnelles. Problème, ces traits culturels qui font leur identité se perdent peu à peu.

L’anthropologue Dô Thi Tac, présidente de l’Association de la culture et des arts de la province de Lai Châu, souligne que «si l’on ne trouve pas de solutions de préservation convenables, les valeurs culturelles traditionnelles des ethnies minoritaires du Tây Bac seront enfouies sous terre». Selon elle, plusieurs ethnies minoritaires ne portent plus leur costume traditionnel. Chez certaines, à l’exception des personnes âgées, tous s’habillent comme Monsieur Tout-le-monde.

En outre, les vieillards – qui connaissent bien la culture de leur ethnie – se font chaque jour moins nombreux tandis que les jeunes générations ne veulent pas étudier les valeurs culturelles et l’histoire de leur ethnie.

Les sirènes de la modernité

De plus, si les autorités locales privilégient le développement socioéconomique, rien n’est fait pour la préservation et la valorisation de l’identité culturelle des ethnies minoritaires locales.

Les jeunes, qui jouent un rôle décisif dans l’existence ou la disparition de la culture de chaque ethnie, préfèrent aujourd’hui les chansons, danses, ou vêtements modernes. En effet, dans un hameau de l’ethnie Mảng, province de Lai Châu, les jeunes filles âgées de 15 à 20 ans ne portent plus leur costume traditionnel, elles s’habillent «normalement» avec jupe, jeans, T-shirt… La beauté de ces traits culturels uniques se perd peu à peu tandis que certaines mœurs arriérées – qu’il serait bon, pour le coup, d’enterrer – perdurent, comme le mariage précoce.

Selon l’artiste Lo Van Soi, de l’ethnie Thai et domicilié dans la commune de Muong Cang, district de Than Uyên, province de Lai Châu, les fêtes comme Lông Tông (descentes aux champs), Xoè (danse xoè)… sont menacées d’extinction. Les jeunes ne connaissent plus les chansons et danses folkloriques de leur ethnie.

Trân Huu Son, directeur du Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Lào Cai, fait savoir que cette situation est avant tout imputable à la mondialisation. Avec le développement de l’économie de marché, les minorités ethniques n’ont plus besoin de cultiver les plantes leur fournissant ensuite du tissu. Il leur suffit simplement d’aller au marché pour s’approvisionner en matières premières et confectionner leurs vêtements.

En outre, les opérations de relogement pour les habitants des hameaux touchés par des glissements de terrain participent aussi, involontairement, à cette tombée progressive dans l’oubli. Dans leurs nouvelles résidences, les habitants n’ont plus d’espace commun pour leurs activités culturelles.

Un constat sans appel qui contraint les autorités locales à trouver dans les meilleurs délais des politiques convenables afin de préserver la culture de manière durable et efficace.

Le Tây Bac une identité culturelle à préserver

En réalisant la résolution du 5e plénum du Comité central du Parti communiste vietnamien (VIIIe mandat) intitulée «Édifier et développer une culture vietnamienne moderne et porteuse de l’identité nationale», les provinces de la région Tây Bac ont concentré leurs efforts sur la préservation de la culture traditionnelle des ethnies minoritaires. En effet, les fêtes des ethnies minoritaires ont été restaurées et sont désormais organisées chaque année. Les sujets et projets scientifiques au niveau provincial ou national sur la préservation de l’espace culturel pullulent.

Des politiques de préservation

D’après Pham Van Hùng, directeur du Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Diên Biên, la plupart des hameaux, groupes d’habitants de la province disposent maintenant d’une maison culturelle équipée d’un système de sonorisation au service des activités collectives. En outre, des troupes de chanteurs amateurs ont été créées dans chaque hameau.

Diên Biên organise régulièrement des fêtes culturelles et sportives entre les communes ou districts, lors desquelles les habitants peuvent étudier la culture de chaque ethnie par le biais de chansons folkloriques, de danses ou de jeux traditionnels…

À souligner aussi la Journée de la culture et des sports et du tourisme des provinces du Tây Bac, organisée tous les ans dans chaque province à tour de rôle. Il s’agit d’une occasion pour les artistes, acteurs, sportifs amateurs de montrer leurs talents et les caractères culturels originaux de leur ethnie devant les autres.

Selon le Comité de pilotage du Nord-Ouest, afin de poursuivre la réalisation de la résolution du 5e plénum du Comité central du Parti communiste vietnamien (VIIIe exercice) susmentionnée, les provinces du Nord-Ouest ont proposé une série de solutions. Il s’agit d’élever la prise de conscience des habitants sur la nécessité de préserver et de mettre en exergue les valeurs culturelles traditionnelles. En outre, les provinces de la région doivent accélérer la construction et le parachèvement des grands ouvrages culturels, faire en sorte d’améliorer la qualité des activités culturelles, encourager les organisations, particuliers et entreprises à investir dans les établissements culturels ou centres de loisirs.

Le chantier est par conséquent immense. Mais c’est seulement à ce prix qu’il sera (peut-être) possible de préserver les particularismes culturels des ethnies de la région Tây Bac, et plus largement du Vietnam, de l’appétit insatiable de la mondialisation qui tend à uniformiser nos sociétés. -VNA

La zone historique de Pac Bo Cao Bang

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La zone historique de Pac Bo Cao Bang: Pac Bo, qui signifie la «bouche de la source» en langue Tày, situé dans la commune de Truong Hà du district de Hà Quang, à environ 60 km au nord de la ville de Cao Bang (Nord), est un lieu étroitement attaché à la vie révolutionnaire du Président Hô Chi Minh et à l’histoire mouvementée du peuple vietnamien au cours du XXe siècle.

Le site abrite la grotte de Côc Bo où vécut pendant près de quatre années le Président Hô Chi Minh, à son retour en 1941 d’un long périple de 30 années dans le monde à la recherche de la voie du salut national.

Il y baptisa plusieurs lieux de noms très révolutionnaires, les plus connus étant le mont Karl Marx et le ruisseau Lénine. L’eau ici est si transparente que l’on peut voir le fond du ruisseau. Aujourd’hui, cet endroit est sacré pour les Vietnamiens.

Les jeunes s’y rendent pour s’informer sur l’histoire glorieuse de la nation. «Ici, c’était la cuisine de l’oncle Hô, explique un guide touristique. Voici une reproduction de son lit. L’original est exposé maintenant dans un musée. Cette grotte est assez tiède en hiver et fraiche en été».

À environ un kilomètre de Côc Bo, on trouve le baraquement de Khuoi Nâm, où le Président Hô Chi Minh présida en mai 1941 le 8e Plénum du Comité Central du Parti communiste du Vietnam.

Cette province montagneuse du Nord-Est limitrophe de la Chine offre des paysages vallonnés et pittoresques à couper le souffle. Les visiteurs sont entourés de pics calcaires recouverts de jungle et de rizières tout en découvrant de riches vestiges historiques.

À chaque saison, Cao Bang a une beauté particulière. Mais pour bénéficier du meilleur compromis paysages et météo, la période idéale est septembre-octobre où les pluies ont bien diminué mais l’eau reste abondante dans la cascade de Ban Giôc ou bien novembre-décembre, saison de floraison.

La cascade de Ban Giôc se trouve dans la commune de Dam Thuy, district de Trung Khanh. Pendant la saison des pluies, elle coule sur trois fronts. Le plus petit ressemblant à une légère bande de soie, les deux autres par contre sont de vraies cataractes dont les rugissements résonnent dans les forêts et montagnes environnantes. Les jours de soleil, un arc-en-ciel brillant et mystérieux se forme à travers les nuages de gouttelettes.

La zone historique de Pac Bo Cao Bang

Ban Giôc est la 4e plus grande cascade frontalière du monde et la première des cascades naturelles en Asie du Sud-Est. Au Vietnam en tout cas, elle est numéro 1. Recouverte de végétation, large de plusieurs centaines de mètres, elle émerveille le promeneur.

Située à quelque cinq kilomètres de la cascade de Ban Giôc se trouve la grotte de Nguom Ngao. Creusée par la nature dans une chaîne de montagne calcaire, elle comporte des parties souterraines aériennes et d’autres sous les eaux.

Monument de stalactites et de stalagmites, elle a fait l’objet d’une enquête menée en 1995 par une équipe d’exploration royale de la Grande-Bretagne qui a mesuré sa profondeur à 2.144 m, tout du moins pour les parties connues à ce jour.

Disposant de deux entrées, les visiteurs entrent en général par l’une pour ressortir par l’autre afin d’en avoir une vue complète. L’une de ses galeries débouche à quelques pas la cascade de Ban Giôc, où se trouve une entrée dite « secrète ».

Source: CVN

Marché Coc Ly Bac Ha Petit marché haut en couleurs

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Marché Coc Ly Bac Ha Petit marché haut en couleurs: Le marché Coc Ly se situe dans la commune Coc Ly, district Bac Ha, province Lao Cai. Il possède et conserve toutes les caractéristiques des marchés de montagne du Nord du Viet Nam. Déambuler dans une telle atmosphère et un déluge de sons comme de fragrances est un plaisir unique.

Au départ de la ville de Lao Cai, prenant la Nationale 4D, jusqu’à la commune Phong Nien, district Bao Thang, ville de Lao Cai, puis continuer ensuite par la route provinciale 153, on atteindra le pont Bao Nhai, commune Bao Nhai, district Bac Ha, province Lao Cai. De là, en longeant au fil de la rivière Chay environ 10km, on accoste le marché Coc Ly.

Le marché forain de Coc Ly a lieu tous les mardis. C’est un marché particulièrement coloré des ethnies minoritaires de la région montagneuse de Bac Ha, dans la province de Lao Cai

Vue de loin, Coc Ly ressemblant à un paysage pittoresque. Le marché se tient à côté d’un pont suspendu qui enjambe la rivière Chay; le courrant d’eau coule lentement, entouré de montagne verdoyante de Bac Ha. Embellant ce magnifique paysage naturel, de nombreux groupes des minorités H’Mong, Dzao, Tay, Nung…, en costume traditionnel de couleurs vives, se rendent au marché à dos de cheval ou à pied. Ils y apportent des produits de la montagne tels que maïs, manioc, thé, fruits, miel, vin ; des produits textiles ; des produits agricoles ou des bétails…

Le marché est divisé en plusieurs zones pour les fruits, les légumes, les animaux domestiques, les articles colorés de la tenue traditionnelle, etc. C’est la zone de vente de bétails comme  cochons, poulets, buffles, chevaux… qui est la plus animée. L’ambiance du marché est très trépidante et joyeuse, des clients et des vendeurs, debout ou s’asseoir, acheter des produits, négocier l’un avec l’autre.

En outre, la zone de gastronomie ethnique, est aussi très excitante. On peut y goûter diverses spécialités à ne pas manquer des ethnies du Nord tels que le thang cô (abats de cheval), l’alcool de maïs…

Pourtant, ce qui est vraiment attirant, c’est le service à la clientèle, en particulier pour les jeunes hommes et jeunes filles. Ici, les visiteurs peuvent prendre des photos avec leurs proches ou leurs amis ou pénétrer dans un «clinique dentaire», parer une «dent d’or» pour coqueter la bouche…

Marché Coc Ly Bac Ha

Une bonne idée est de se promener dans tous les coins et recoins de ce marché. On peut y entendre des conversations inattendues, et même avoir une agréable surprise, ou encore découvrir comment les ethnies commercent entre eux.

Après la visite de ce marché, on peut aussi faire une petite balade en bateau sur le fleuve Chay afin d’explorer ces lieux demeurés sauvages.

Selon la langue locale, Coc Ly signifie souche de Prune et le marché n’est pas seulement un lieu d’achat et de vente, c’est aussi un lieu de rencontre et aussi lieu d’échange culturel et sentimental pour les habitants locaux.

La maison ancienne Van Vân au village Bat Tràng

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La maison ancienne Van Vân au village Bat Tràng: Située dans le village de la céramique de Bat Tràng, en banlieue de Hanoi, la maison ancienne Van Vân expose plus de 300 céramiques du XVe au XIXe siècle. Un haut-lieu dont la tranquillité évoque le passé dans un village de métier traditionnel particulièrement animé.

Van Vân n’est pas comme les autres maisons du village, avec son vieux portique laqué en noir, son enseigne simple et son toit couvert de lianes vertes. Son propriétaire est Trân Ngoc Lâm, né en 1960, un passionné d’antiquités originaire du bourg de Tam Diêp, dans le district de Nho Quan de la province de Ninh Binh (Nord).

Trân Ngoc Lâm explique immédiatement que la particularité de Van Vân ne tient pas seulement à son ancienneté. Elle est en effet constituée de trois maisons qui ont été disposées par ses soins il y a plus de dix ans désormais. La première, en bois, que l’on peut admirer aussitôt passé le portique d’entrée de 200 ans, est originaire du district de Vu Thu dans la province de Thai Binh (Nord). Basse, son architecture est toute de simplicité. La deuxième composante de Van Vân est une ancienne maison de la province de Nam Dinh (Nord). Enfin, la troisième partie et la plus grande, est la maison d’une famille de Bat Tràng construite il y a longtemps. Van Vân, qui s’étend ainsi sur près de 400 m2, est un véritable espace de la maison rurale traditionnelle du delta du fleuve Rouge et qui, l’air de rien, cache bien son jeu. Au connaisseur de s’en apercevoir…

«Dans les deux premières parties de Van Vân, j’expose environ 300 céramiques antiques et anciennes s’étendant entre le XVe et le XIXe siècle, et dans la dernière, des pièces contemporaines, outre deux fours à céramique, un ancien et un moderne», précise M. Lâm. Les pièces antiques sont exposées dans des vitrines selon leur période afin de souligner leur esthétique et leur beauté propres qui témoigne de l’habileté de nos artisans depuis de très nombreuses générations : doit-on rappeler que la céramique vietnamienne était appréciée jusqu’à la cour de Chine ? D’autres pièces sont exposées en situation : pipes à eau posées dans une grande jarre, pots à chaux, assiettes et brûle-parfums… La plupart de ces objets proviennent de Bat Tràng. «Les produits de Bat Tràng ont une spécificité, une identité comme toutes les céramiques des autres villages. Le connaisseur connaît généralement le lieu d’origine d’une pièce sur la base de sa forme, de ses motifs, de ses couleurs, des techniques employées, selon les périodes de l’histoire vietnamienne de la céramique… Et la signature de Bat Tràng, ce sont des émaux multicolores et des reliefs très raffinés dont nombre d’autres villages de céramique pourraient envier», confie le propriétaire des lieux.

Le portique de la maison Van Vân.

Un lieu très fréquenté par les tourists

Pour, tout à la fois, restaurer et créer Van Vân, Trân Ngoc Lâm a dû consacrer beaucoup de temps et beaucoup d’argent. Il a été assisté par des artisans de Nam Dinh, reconnus pour leur habileté, afin de démonter, numéroter, transporter et remonter les deux maisons de Thai Binh et de Nam Dinh.

Très rapidement après son ouverture, Van Vân a attiré un grand nombre de touristes de toutes nationalités. «Chaque jour, nous accueillons près de 50 visiteurs, et davantage le week-end. Le pic de fréquentation, c’était de 2010 à 2011, car depuis, nous recevons moins de touristes en raison des difficultés économiques», fait savoir Trân Ngoc Lâm. Si une partie de ces visiteurs entre en ces lieux par pure curiosité, en fait, la plupart sont des passionnés de céramique ancienne. Et M. Lâm se fait un devoir de les accompagner dans leur visite, leur consacrant plusieurs heures afin d’admirer et de discuter ensemble des pièces.

«Pour les étrangers, c’est aussi l’occasion de découvrir les images typiques de la campagne vietnamienne du Nord d’antan», ajoute M. Lâm. À Van Vân, on trouve même un petit bateau de pêche, un moulin de paddy et son panier plat pour séparer le grain de la balle, mais aussi des couches traditionnelles en bambou pour le repos des visiteurs, s’ils le désirent…

Van Vân n’est pas seulement destinée aux passionnés de céramique ou aux touristes, la maison accueille aussi beaucoup de jeunes et d’enfants. «Ici, sur des nattes, nous apprenons à travailler la terre ou à colorer de pigments des statues en plâtre. C’est chouette !», déclare Pham Thi Minh Thu, une étudiante de l’Université de commerce de Hanoi.

La maison ancienne Van Vân, c’est un peu le premier musée privé de céramiques anciennes de la capitale. Soucieux d’un développement du tourisme associé à la culture, Trân Ngoc Lâm a fait de ce lieu un temple des savoir-faire du village traditionnel de Bat Tràng, qui participe pleinement de la quintessence de la capitale millénaire du Vietnam.

La cité impériale de Thang Long-Hanoi

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La cité impériale de Thang Long-Hanoi: On ne peut venir à Ha Noi sans visiter la cité royale de Thang Long. Vieille de plus de mille ans, ce site compte parmi les sites historiques et culturels inestimables du Viet Nam. En 2010, elle a été inscrite dans la liste de patrimoine mondial de l’UNESCO.

Lors de son accession au trône, il y a plus de 10 siècles, le roi Ly Cong Uan décida de transférer la capitale Hoa Lu à la citadelle de Dai La, et fit construire la cité royale de Thang Long sur les vestiges de cette ancienne citadelle. La nouvelle capitale comprenait trois murs d’enceinte. Le mur d’enceinte extérieur, dénommé Kinh Thanh (Cité capitale), abritait la population civile. Hoang Thanh (la Cité royale), au milieu, abritait la Cour, lieu de résidence et de travail des mandarins. Tu Cam Thanh (la Cité pourpre interdite), à l’intérieur, était réservée au roi, à la reine et aux concubines. Bien que de certaines parties aient été endommagées pendant la guerre, les ouvrages restants suffisent à émerveiller n’importe quel visiteur : la porte principale (Doan Mon), la porte du Nord, le palais du trône Kinh Thien, la Tour du drapeau de Hanoi…

Situé au milieu de la cité royale et considéré comme l’un des chefs-d’oeuvre de l’architecture d’An Nam, le palais Kinh Thien est remarquable même si ne subiste qu’une partie du plancher et des marches en pierre encadrées de rampes en forme de dragons. En 2010, alors qu’Hanoi célébrait son millénaire, des archéologues ont découvert au coeur de la cité impériale les restes de l’ancienne cité royale.

Thang Long Hanoi

L’historien Le Van Lan explique : « À 4m de profondeur se trouve les vestiges de l’ancienne citadelle de Dai La. À 3 m, les archéologues ont découvert des traces de la dynastie des Ly du 11e au 12e siècle et à 2 m, des vestiges de la dynastie des Tran (13e siècle). Ces fouilles ont montré que la Cité royale de Thang Long a été un lieu de pouvoir politique national de manière continue pendant plus de mille ans ».

À l’intérieur de la citadelle subsiste des bâtiments coloniaux français et la maison D 67, siège du Bureau politique et du Comité central du Parti communiste du Vietnam où des décisions cruciales pour la réunification du pays ont été prises.

« Maintenant, les organes les plus importants de l’État se concentrent autour de cet endroit », indique le professeur et historien Phan Huy Le. « Ce site, bien que de superficie modeste et sans ouvrages imposants, recèle une dimension historique et culturelle précieuse ».

Le 1er août 2010, la cité impériale de Thang Long-Hanoi a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Le site témoigne des échanges culturels importants qui ont façonné la culture de la basse vallée du fleuve Rouge sur plus de mille ans.