Découvrir la baie de Halong en Croisière sur jonque

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Découvrir la baie de Halong en Croisière sur jonque: Hanoï, la capitale vietnamienne, la baie d’Halong ne nous semble dorénavant plus si éloignée !

Et vu qu’elle commence sérieusement à nous faire de l’œil, on se demande « Comment faire pour y aller, combien de temps faut-il y rester et quel niveau de confort choisir ? ».

Une fois qu’on a bien sillonné la ville à la recherche de toutes les agences de voyage, notre étude comparative est fin prête pour nous rendre dans l’une des 7 mervelles naturelles du monde !

Comment faire pour y aller ?

Nous décidons de nous y rendre en car. Le train, beaucoup plus cher que le car (prix allant du simple au double), permet de gagner un peu de temps de trajet mais le prix n’en vaut pas la chandelle (2h30 au lieu de 3h30).

Combien de temps ?

Nous choisissons de faire l’aller-retour dans la journée : la question de la durée de la « croisière » a été rapidement élucidée puisque les formules « 2 jours, 1 nuit » ou « 3 jours, 2 nuits » étant beaucoup trop dispendieuses pour nous.

À savoir : sur internet, il ressort que certains rafiots ne sont pas considérés comme très sécurisés, à tel point que des naufrages ont déjà eu lieu. On ne veut pas faire de drama ni de généralité mais sur le coup les histoires que l’on a lues ne nous ont pas mis en confiance. On pense au final qu’il suffit simplement de recueillir des avis de voyageurs et de mettre le prix pour avoir un bateau de bonne qualité.

Quel niveau de confort ?

En forfait jour, la qualité que l’on choisit n’est déterminante que pour le déjeuner : on a opté pour une formule standard à base de poisson (très correct et suffisant) puisqu’on était incapable d’avoir une réelle perspective de ce que seraient les crustacés proposés dans la formule supérieure à bord du bateau.

Croisiere Halong

À SAVOIR

TARIFS

Excursion une journée depuis Hanoï en BUS :

Transport en car : Hanoï – Port baie d’Halong (3h30)

+ croisière baie d’Halong

+ déjeuner

Excursion une journée depuis Hanoï en TRAIN :

Transport en train : Hanoï – Hai Phong (2h30) + transfert Port baie d’Halong

+ croisière baie d’Halong

+ déjeuner

Excursion une journée depuis Halong :

croisière baie d’Halong

+ déjeuner

Déroulement de la journée d’excursion

A la sortie du car, plus de 3h après être partis d’Hanoï, nous sommes pris en charge par notre guide qui nous amène à l’embarcadère du port d’Halong. Nous patientions une demie heure le temps qu’il récupère les billets du groupe et qu’on embarque sur notre bateau. Là, il faut bien l’dire, on pourrait se croire dans n’importe quel lieu touristique occidental mais certainement pas en Asie. C’est étouffant !

Traversée jusqu’à la baie d’halong

Une fois à bord, on passe un long moment dans le brouillard le temps d’aller jusqu’à la baie (si vous arrivez à avoir une vue dégagée, estimez-vous a priori heureux !). La traversée est agréable. On a le temps de s’habituer à l’embarcation, on va sur le toit, on va s’asseoir… on visite quoi.

Découverte de la baie d’halong

Au pied des pitons rocheux, on se sent vraiment minuscules. De gigantesques excroissances complètement recouvertes de végétations sortent de nulle part. Les pentes rocheuses semblent être des murs infranchissables qu’on ne peut que contourner (jolis sites naturels d’escalades à coup sûr !)

En plein milieu de la baie se trouve une sorte de village flottant construit sur ce qui paraît être des barriques remplies d’air ou des flotteurs en polystyrène.

ASTUCE

Dans le cadre de votre excursion, il vous sera proposé un tour en canoë. Une fois au centre de la baie dans le village flottant, on vous fera descendre du bateau MAIS ce ne sera pas pour vous proposer de faire le tour canoë compris dans le prix que vous avez payé.

Attention arnaque : on vous proposera de faire un tour avec une espèce de taxi bateau. Une jeune femme, faisant office de chauffeur, vous baladera à la rame dans une barque en forme de nacelle réalisée en bambou tressé (on se sent à peine touriste…). Là on essaiera de vous faire croire qu’il s’agit du tour compris dans votre forfait. Ce tour est soit disant gratuit, mais la location obligatoire d’un gilet de sauvetage.

Regardez ensuite un peu plus loin sur le ponton : tout un tas de canoë sont accrochés, un peu cachés, sur le bord de la plateforme. Attendez quelques minutes qu’un certain nombre de personnes de votre groupe se soit fait avoir et demandez à profiter de votre tour en canoë compris dans votre tour (bien qu’identique au précédent, le gilet de sauvetage qu’on vous confira sera cette fois-ci bizarrement gratuit…). Vous pourrez alors aller par vous-mêmes vous balader dans quelques criques naturelles.

Baie Halong

Escale dans une grotte et aux abords de l’île des singes

Pour terminer nous avons fait une petite halte dans une grotte. Bien que le site soit superbe, on ne sait pas trop quoi en penser. On peut simplement dire que le sentier est complètement balisé et que leséclairages de toutes les couleurs nous ont un peu laissés perplexes. Puis sur le chemin du retour, le bateau ralentit près d’une petite île remplie de singes auxquels l’équipage du bateau lance de la nourriture (un zoo à ciel ouvert ?).

BON PLAN

Si on y avait alloué un budget un peu plus important, on aurait bien aimé  :

Aller sur l’île de Cat Ba pour s’y balader et visiter le parc naturel. La baie du même nom est réputée pour être encore préservée des hordes de touristes.

Il faut savoir qu’il y a constamment 500 bateaux présents dans la seule baie d’Halong.

Croisière une journée dans la baie de Halong

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Croisière une journée dans la baie de Halong: Lorsque j’étais en voyage au Vietnam je vous ai raconté une partie de ma croisière dans la baie de Ha Long. Et je vous avais promis de vous en montrer davantage, alors voici le récit d’une journée en croisière privée dans les îles de la baie de Ha Long (souvent orthographiée Along par les Français, pourquoi ?). Quelle différence me direz-vous entre ce récit et le précédent ? Une différence de plusieurs dizaines de passagers à bord…

Lorsque j’avais préparé ce voyage je savais déjà que je sacrifierais à l’incontournable croisière en baie de Ha Long (Along), et si comme moi vous rêvez d’une croisière romantique pour goûter à la quiétude et à la majesté du paysage – façon Indochine – n’oubliez pas qu’à moins d’être une « star » normalement votre agence de voyages vous fera embarquer à bord d’un bateau de croisière (au mieux aux allures d’une ancienne jonque) contenant au minimum 20 à 30 passagers (version luxe). Tout dépend ensuite de la nationalité des passagers à bord, mais quoiqu’il en soit vous suivrez le troupeau pendant deux jours : des heures de petit déjeuner, déjeuner, dîner rythmées par le gong du cuisinier de bord, et visites / mini-excursions en groupe.

Soit dit en passant mon guide vietnamien m’a traduit le nom de la grotte Hang Sung Sot par « grotte aux merveilles », dans des guides papier je l’avais lue sous le nom de « grotte à la surprise ». Mais je vous raconterai cette grotte une autre fois.

Sachant que chaque jour environ 200 bateaux quittent le port de Ha Long vers les îles, imaginez ensuite le nombre de « troupeaux » qui abordent les mêmes îles pour photographier le même coucher de soleil ou qui arpentent à la queue leu leu la même « grotte aux merveilles« …

Rassurez-vous, c’est déjà bien. Vous réussirez toujours à vous isoler quelques minutes pour profiter d’un peu de solitude sur le pont supérieur à la nuit tombée en cherchant à distinguer les pics montagneux dans la nuit veloutée. Pour cela il vous faudra vous priver de dessert au dîner. Si comme moi vous avez payé l’option « balcon » pour votre cabine à bord (tout juste la place d’y poser vos deux pieds) vous pourrez photographier tranquillement le paysage le lendemain midi depuis votre fenêtre tandis que tout le monde se presse autour de l’apéritif. Quand on veut, on peut. Et le spectacle en vaut la peine.

Mais si vous avez réservé une petite enveloppe de budget supplémentaire à cet effet je vous recommande vivement de vous offrir l’exclusivité d’un bateau privé pour la journée pour vous extraire des touristes (en partie). Ce n’est pas si coûteux, à condition de faire cette transaction sur place par l’intermédiaire d’une agence de voyage locale ! Depuis la France ou votre pays d’origine les frais seront plus importants. A prévoir tout de même à l’avance puisque les bateaux doivent être réservés parfois longtemps à l’avance (merci Internet…).

C’est ainsi que par un beau matin ensoleillé tandis que les touristes (40 personnes) sont rassemblés à l’arrière du bateau en attendant de grimper à bord de navettes on me fait embarquer sur une petite jonque privée sous le regard envieux ou courroucé de mes compagnons de voyage. Comment ? Elle part toute seule ? Et pourquoi elle part la première?…

Un moment de gêne passager qui s’estompe bien vite (honte sur moi !) tandis qu’un gentil serveur m’offre des tranches d’ananas fraîchement coupé. Ma jonque est courte mais je dispose d’un pont supérieur (fantastique pour se détendre et bien sûr pour photographier à son aise), et d’un salon intérieur sommairement meublé (deux tables + quatre bancs) mais joliment décoré de fleurs et légumes sculptés. Après la visite hier de cette fameuse « grotte aux merveilles » j’ai soif de solitude et de silence : je rejoins le pont supérieur tandis que le capitaine m’annonce qu’il met le cap sur l’île de Cat Ba.

A cet instant j’ai bien pensé que le capitaine et son skipper (qui ne parlent que trois mots d’anglais) pouvaient bien m’emporter loin de tout en mer de Chine personne ne me retrouverait jamais ! Pourtant en cet instant rien ne pourrait entraver cette soudaine griserie qui m’envahit, suspendue entre ciel et mer au milieu de ces pics majestueux comme autant de silhouettes au garde-à-vous dans l’un des derniers bastions communistes de la planète. Je me sens euphorique, totalement libre dans l’un des plus beaux paysages au monde. Terriblement consciente de la chance qui m’est offerte de vivre cela.

Baie de Ha Long (ou Along) : 2000 îles entrées en 1994 au classement du patrimoine mondial de l’UNESCO. Accessible depuis la ville de Along qui ne mérite pas de s’y attarder. Préférer les excursions autour des îles du parc de Cat Ba et baie de Lan Ha (plages de sable, au large de Cat Ba). Meilleure période : en février, mars et avril la brume et les bruines sont fréquentes mais confèrent une atmosphère unique, l’été les températures sont plus douces mais les orages frequents.

Et le temps coule, aussi lentement que dans un sablier, se faufilant le long des îles verdoyantes, sous l’approbation des oiseaux curieux de cette blonde extatique qui les mitraille avec un drôle de tube blanc fixé au bout d’une boîte noire. Certains viennent se poser au bout de ma chaise longue, la plupart se contentent de tournoyer au-dessus de mon crâne.

Le skipper me rejoint, propose une fine couverture pour me protéger d’une légère humidité ambiante. Je refuse, avec le sourire. D’un doigt il me montre une île et je comprends rapidement : cette île-montagne a un profil d’homme au nez aquilin, une curiosité dans le coin.

Baie Halong

Je demande une carte pour comprendre notre trajet, il m’en rapporte une, maintes fois manipulée. En quelques endroits des îles ont quasiment disparu sur le papier du fait d’une utilisation trop fréquente mais il me montre nos déambulations (présumées) pour la journée. Nous allons nous perdre dans les îles du parc de Cat Ba. J’acquiesce. De toutes façons ils peuvent bien m’emmener où bon leur semble, je ne bougerai pas de ce bateau jusqu’à la nuit tombée !

Une heure de contemplation plus tard « ma » jonque (à moteur) s’arrête dans ce qui semble être un cul de sac où domine le vert : celui – saturé – d’une jungle asiatique agrippée aux flancs des montagnes tombant à pic dans l’émeraude de la mer de Chine. Un kayak est mis à l’eau et je grimpe devant le skipper qui insiste pour m’emmener faire une promenade aquatique. Il rame, je profite. Même pas honteuse, juste heureuse !

Vietnam, grotte avec lac intérieur en baie de Ha Long

Attention la tête !

Je me ratatine pour éviter le plafond bas d’une grotte de roche calcaire que nous traversons. De petites chauves-souris couinent ici et là, manifestant leur courroux devant ces intrus attirés par cette lueur verte, de l’autre côté. Et nous débouchons alors dans une sorte de lac intérieur dont nous faisons le tour longuement, dans un silence griffé par le chant des hirondelles, rythmé par les rames s’enfonçant à une allure lente et régulière dans la soie d’une eau de jade. Je suis dans le décor du dernier film de James Bond, à mille lieux de mon quotidien, dans un autre espace-temps…

Le skipper s’arrête, et profite à son tour. Il doit faire cela sans doute tous les jours, cela ne l’empêche pas d’observer autour de lui, de montrer du doigt un oiseau, et là-bas un petit singe dans les arbres. Et de sourire…

Nous retraversons la grotte et revenons vers la jonque. Une légère fumée s’échappe à l’arrière et tandis que je grimpe à bord les effluves d’un barbecue éveillent mon appétit. Déjà midi, et pourtant j’ai le sentiment que si je me mets à table le temps me rattrapera ! Envie puérile de me priver de repas pour ne pas basculer déjà dans l’après-midi, dans la seconde partie du voyage, annonciatrice d’une fin inéluctable. On me fait comprendre que j’ai le temps de prendre un bain. J’hésite un instant : seule au milieu de nulle part, dois-je sauter à l’eau au risque de voir cette jonque s’éloigner et me laisser là ? Mais mon instinct de survie habituel s’efface devant la grande serviette de bain que me tend le skipper. Hop, à l’eau !

Vous êtes-vous déjà baigné(e) en mer de Chine ?… J’ignorais que c’était possible. Pour moi « mer de Chine » était synonyme d’expédition, de pirates sans foi ni loi, de cargos lourdement chargés jusqu’au naufrage. Equivalent à typhons, raz-de-marées, inondations. Grise. Noire. Houleuse.

Mais non : je me suis bel et bien baignée en mer de Chine, rectifiant tous mes a priori négatifs, contrevenant aux idées reçues alimentées par des journaux télévisés formatés. Depuis, je me suis renseignée et lorsque je retournerai en Chine j’irai sans doute plonger sur les côtes de l’île de Hainan, au Sud de Hong Kong, non loin du Vietnam justement et de ses îles de Ha Long.

Après avoir goûté pendant quelques minutes à une eau paisible et épaisse (visibilité nulle = plongée sous-marine impossible), d’une température agréable (24° en novembre), je remonte à bord non sans avoir fait la planche quelques instants pour ce baptême en eau asiatique, contemplant le ciel bleu encadré par ces montagnes de film d’action. Ces îles me rappellent les pics géologiques que j’ai vu l’année dernière en Chine dans la région de Guilin (province de Guangxi) ; cette fois je retrouve ces pics mais en mer comme autant de pains de sucre sur un miroir liquide. Un jour j’irai en Thaïlande du côté de Krabi pour en voir d’autres qui y ressemblent.

Le temps de me changer et le déjeuner est servi. Je suis embarrassée de manger toute seule tandis que le capitaine oeuvre aux grillades et que le skipper se transforme en serveur : salade de papaye verte (j’en raffole !), l’inévitable poisson frit (pêché du matin), brochettes de crevettes grillées (savoureuses et tendres), l’incontournable riz blanc (que je laisse de côté), et un plat de fruits frais artistiquement découpés. Ultra simple, mais terriblement efficace. Comme je m’exclame devant la joliesse des plats qui me sont présentés le capitaine s’approche et m’offre timidement une jonque sculptée dans… de la carotte et un concombre ! Je suis touchée, nous rions ensemble, pudeur partagée entre Orient et Occident. De ces beaux moments que je goûte à leur juste valeur quand ils surviennent au détour d’une situation inopinée.

Vietnam, jonque sculptée dans concombre et carottes

Le capitaine reprend la barre, le skipper me pousse vers le pont supérieur de nouveau et nous quittons la baie d’Eden (c’est ainsi que je la surnomme dans mes souvenirs parce qu’ils n’ont pas su m’écrire son nom). Une heure plus tard, tandis que je flotte entre le parfum d’un thé au jasmin et la caresse du vent léger sur mes bras, nous approchons d’un rassemblement de bateaux de touristes. Je fais la grimace. Mon skipper me fait comprendre « pas le choix ». J’avais demandé à visiter un village, à rencontrer la population : visiblement je ne suis pas la seule ou alors il n’y a que ce village aux alentours.

Le skipper m’accompagne sur un quai flottant et me trouve une place à bord d’une barque après avoir négocié le tarif avec le rameur : nous sommes une dizaine à bord, je suis coincée à l’arrière derrière un gros monsieur qui s’agite beaucoup. Je maudis tout bas ceux qui tendent leur bras soudainement pour prendre une photo avec leur écran LCD (désolée chers lecteurs mais…).

Une autre grotte, un autre lac intérieur. Mais quatre barques bondées de touristes qui tournoient à la queue leu leu, en un tourisme bien asiatique, bien réglé, à une allure de métronome. Pas d’arrêt, pas de contemplation. Juste des « ohhhh » et des « ahhh » qui ricochent en écho d’une barque à l’autre. Photos correctes impossibles. Et pas vraiment l’occasion de profiter du fait des circonstances.

De vous à moi je surnomme ce genre de prestation du « promène-couillon », quand on privilégie le nombre à la qualité. Dommageable pour tous à terme. Mais c’est ainsi, et parfois on ne peut l’éviter.

Croisière à la Baie d’Halong

Après la grotte nous faisons un petit tour du côté du village : c’est un village flottant avec ses « maisons » construites sur des barriques vides en plastique le plus souvent, sa station-essence et son bateau-poubelles (plutôt moderne !). Un village de pêcheurs avec ses casiers de crabes bleus et ses vendeuses de fruits et chips / soda en barques. Retour au tourisme de masse. Mais il faut bien que tout le monde vive et puis c’est l’occasion de prendre deux ou trois photos que je retrouverai à mon retour sur d’autres forums et d’autres galeries photos.

Nous revenons au quai flottant, mon skipper me retrouve avant que ce ne soit le contraire et m’embarque sur un mini-esquif à ras de l’eau pour rejoindre « ma » jonque. Je retrouve ma bulle de tranquillité, de sérénité : je respire ! Et profite encore davantage du voyage de retour pendant deux heures vers le bateau de croisière qui n’attend plus que moi pour lever l’ancre et rejoindre une petite baie pour la nuit. Demain nous repartirons vers le port de Ha Long.

Pendant tout le dîner à bord (je vais l’écourter au strict nécessaire) je reste seule dans ma tête, à revivre les fabuleux moments de cette incroyable journée dans la baie de Ha Long. Dès que possible je monte sur le pont supérieur et malgré la brume envahissante, presque collante, j’écarquille les yeux pour contempler les sihouettes fantomatiques des îles de Ha Long. Et je pense déjà à vous la raconter, pour vous inciter à en faire de même.

Vietnam, silhouettes des îles de la baie Ha Long (Along)

Alors bien sûr il s’agit d’une dépense supplémentaire sur le budget d’un voyage vers le Vietnam mais vous conviendrez que visiter ce pays sans s’offrir une croisière dans les îles de Ha Long est quasiment inconcevable. Et si vous voyagez en famille, entre amis, et surtout en couple, il serait dommage de vous priver de cette bouffée de solitude qui n’a pas de prix surtout lorsqu’on visite une région aussi touristiquement exploitée que Ha Long. Je vous le promets, une croisière privée dans la baie de Ha Long est un souvenir unique que vous rapporterez alors de votre voyage au Vietnam…

Croisiere à la Baie de Halong de un à plusieurs jours

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Croisiere à la Baie de Halong de un à plusieurs jours: La grande majorité des touristes de la Baie d’Halong y accèdent en réservant une excursion via l’une des nombreuses, très nombreuses agences de voyage basées à Hanoi. Celles-ci sont principalement regroupées autour du lac Hoan Kiem et le Vieux Quartier, et proposent des services allant de l’économique au absolument chic.

Il est difficile de dire avec certitude quelles agences sont digne de confiance, compte tenu de l’ « état sauvage » de l’industrie du tourisme au Vietnam. Sachez toutefois que vous pouvez essayer de réduire les intermédiaires en visitant la Baie d’Halong indépendamment.

Comment choisir un package pour la Baie d’Halong ?

Pour visiter la Baie d’Ha Long, vous avez l’embarras du choix : vous pouvez opter pour une croisière de quelques heures sur la baie ou un séjour de plusieurs nuits comprenant nuit à bord dans une cabine sur un bateau de tourisme, activités de plein air dans les environs de la baie (kayak, visite de villages flottants, grottes, etc…), et une nuit dans un hôtel de l’île de Cat Ba. Vos choix ne sont limités que par votre budget.

Croisiere dans la baie d'Halong

Bas de gamme : oscillant environ 50 $ (par personne), vous pouvez effectuer une excursion d’une journée sur la baie, qui comprendra en général les conditions/activités suivantes :

  • le voyage aller/retour par minibus ou bus entre Hanoi et la baie d’Halong;
  • une balade de quatre heures en bateau autour de la baie d’Halong;
  • le repas à bord du bateau, et l’arret à un village de pêcheurs flottant et une grotte sur une île dans la baie d’Halong.

Haut de gamme : une ou plusieurs nuits en croisière à partir de 100 $ par personne. Cela inclus généralement :

  • Minibus depuis votre hôtel à Hanoi à l’aller et au retour;
  • Une nuit à bord d’un bateau de tourisme de luxe, avec repas compris;
  • Activités de plein air comme des balades en kayak, visites de grottes, et les services d’un guide anglophone
  • Si vous séjournez plus d’1 nuit, l’hébergement dans un resort de l’île Cat Ba sera inclus

Prenez en compte les saisons :

Comme pour tout le reste, vous obtenez ce que vous payez… Plus vous paierez cher, plus votre voyage sur la baie sera complet et bien fourni. Les prix varient également en fonction de la saison : la haute saison pour la baie d’Halong se situe entre juillet et août (les prix seront alors très élevés durant cette période). Les visites de la baie sont les moins chères au cours de la basse saison de novembre à mars.

Si vous avez un petit budget, vous feriez mieux d’aller directement dans une agence de voyage spécialisée.

Croisière en Baie d’Halong

Quelques conseils pour votre réservation sur la Baie d’Halong

Les règles importantes à retenir : renseignez-vous sur ce qu’inclus votre voyage avant de payez, pas après. Ne supposez pas que quelque chose fait partie du package simplement parce que vous avez payé un billet plus cher. Une activité kayak imprévue sur le bateau peut coûter plus de 50 $ par personne, et vous seriez déçu(e) de ne pas la faire.

Renseignez-vous sur la nourriture et les boissons à bord. Une bière ou une canette de Coca peut revenir à 2 $ sur le bateau. Les repas servis pourraient ne pas vous plaire ou être insuffisants. Demandez bien ce que comprend votre billet pour ne pas connaître de mauvaise surprise.

Demandez également si un bus viendra vous chercher directement à votre hôtel à l’aller et vous déposera au retour. Cela est possible, notamment dans le quartier Hoan Kiem.

Enfin, n’oubliez pas que votre tour n’est pas remboursable. Si la météo est pourrie, votre agence pourrait annuler la visite de la baie sans vous redonner votre argent. Vous êtes avertis!

Sachez qu’il est également possible de réserver bien à l’avance (avant même votre départ pour le Vietnam) une croisière de luxe sur la Baie d’Halong.

Choisir la croisière en jonque sur la baie HaLong

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Choisir la croisière en jonque sur la baie HaLong: Faire une croisière dans la Baie d’Ha Long est un des temps forts d’un voyage au Vietnam. S’il est difficile de ne pas mettre ces paysages emblématiques au programme de son séjour, il l’est encore plus de choisir sa croisière tant les possibilités et les agences sont multiples.

En 2010, plus de 200 000 croisières ont permis à environ de 2,3 millions de touristes de découvrir la beauté de la baie. Parmi eux, certains sont revenus enchantés de leur expérience, d’autres ont été déçus de ne pas avoir vu leur rêve correspondre à la réalité.

Au Vietnam comme ailleurs, le principe est toujours le même : vous avez ce pour quoi vous avez payé. Les tarifs dans les agences qui bordent les rues touristiques d’Hanoi commencent à la journée et la multiplicité des offres donne l’impression qu’il y en a pour tous les gouts. En réalité, il s’agit surtout d’une question de confort, de sécurité, de qualité de l’encadrement et de la nourriture que vous trouverez à bord. Sachant que le prix moyen d’une croisière respectable se situe environ 100 $, si vous optez pour une formule plus économique, il est certain qu’il vous faudra faire quelques sacrifices sur ces points. L’excursion en elle-même reste assez similaire qu’importe le bateau sur lequel vous embarquerez.

Le programme type d’une croisière dans la baie d’Ha Long :

– La majorité des touristes opte pour un tour au départ d’Hanoi, ce qui signifie que la première matinée est consacrée au transfert par la route d’Hanoi au port d’Ha Long. Le rendez-vous est en général fixé vers 8h. Entre le temps que tout le monde arrive à l’agence (ou que le minibus passe chercher les passagers chacun leur tour à leur hôtel), entre les bouchons à la sortie d’Hanoi, l’état de la route et la pause (pipi) obligatoire dans une grosse boutique d’artisanat, vous arriverez au port juste avant le déjeuner. Après avoir embarqué, rencontré l’équipage et découvert votre cabine (si vous dormez sur le bateau), il sera donc temps de passer à table alors que votre embarcation vogue (enfin!) dans la baie. Le prix de votre croisière inclut le plus souvent le transfert aller-retour et 3 repas par jour (sachant que sur plusieurs jours on commence et on finit avec le déjeuner).

Croisière en Baie d’Halong

– Une croisière sur la baie d’Ha Long a pour but de vous offrir l’occasion d’admirer ces pains de sucre emblématiques qui hérissent les eaux émeraude de la baie. Le rythme de croisière sera donc lent et contemplatif, mais le programme des tours est bien huilé et on ne vous laissera jamais trop longtemps sans rien faire. Tous les tours incluent la visite d’une grotte – elles sont des milliers à se cacher dans la baie – à la découverte de ces entrailles rocheuses sculptées par les eaux et joliment éclairées par l’homme. Est également inclus au programme une séance baignade que vous pourrez décliner si l’eau est trop froide, s’il y a trop de méduses, ou si vous préférez simplement bouquiner sur votre transat. Les tours de plus d’une journée proposent souvent une séance de kayak pour découvrir la baie à votre rythme et parfois la visite d’un village flottant à la rencontre des pêcheurs du coin (avec qui on vous proposera peut-être de pêcher). Certains tours proposent en prime à leurs passagers de faire une randonnée sur l’île de Cat Ba, pour découvrir la forêt tropicale du parc national et atteindre un joli point de vue qui domine une partie de la baie.

– Il existe trois grands types de croisières : Celles où l’on reste toujours avec le même groupe, celles où le groupe change chaque jour et celles que vous avez privatisées si vous avez le budget pour. Si dans le premier cas, vous serez souvent plusieurs dizaines à bord (et dans le dernier cas, juste entre vous), l’option n°2 est un bon compromis. Souvent moins chère, elle se déroule sur des bateaux qui ne peuvent accueillir que 10-20 passagers la fois. Dans ce cas là, si vous choisissez une croisière de plus d’une journée, vous aurez le choix entre passer la nuit en cabine sur le bateau ou à terre le plus souvent sur l’île de Cat Ba (sachant que la première option coute plus cher que la seconde). Le concept c’est que, sur votre bateau, certains passagers auront choisi de passer une nuit en mer puis de rentrer, d’autres une nuit en mer puis une nuit à Cat Ba, d’autres encore deux nuits en mer… Pour rentabiliser le tout avec ces différentes options, la jonque principale ne cesse de faire des allers-retours pour ramener des passagers et en embarquer de nouveaux. C’est pendant ce temps-là que vous ferez les différentes activités du programme.

– Une chose à savoir en ce qui concerne le dernier jour de la croisière : si le bateau sera de retour au port pour l’heure du déjeuner, on vous demandera de quitter votre chambre 2 ou 3 heures avant, histoire que le personnel ait le temps de la préparer pour les prochains voyageurs. De manière générale, on ne fait pas de grasses matinées sur le bateau, car l’emploi du temps des journées est bien rempli.

Si les programmes se ressemblent, cela vaut-il le coup de payer plus ?

– Oui, pour la sécurité. En février 2011, une jonque a malheureusement fait naufrage pendant la nuit et 12 personnes sont mortes. Le capitaine du bateau est mis en cause, mais aussi l’état de l’embarcation. En 2009 après un accident similaire (d’un bateau de la même compagnie Truong Hai), le gouvernement vietnamien a renforcé les contrôles de sécurité, ordonnant l’installation de gilets de sauvetage et imposant une autorisation pour les nouvelles constructions de jonques, mais les vieux navires ont pu continuer de naviguer sans obligation légale de maintenance. Suite au récent accident, le gouvernement prévoit de renforcer la législation. Néanmoins, il reste certain pour les professionnels qu’un tour à bas prix sous-entend un bateau plus vétuste, des instruments de navigation moins précis et un personnel de bord moins formé. Les malheureux passagers qui ont trouvé la mort en ce début d’année n’avaient payé que 42 $ leur excursion de trois jours.

Croisière en Baie d’Halong

– Il s’agit néanmoins d’un accident isolé et le plus souvent le danger principal que l’on encoure en optant pour une de ces croisières dites « au rabais » est simplement d’être déçu. En vrac, voici les plaintes qui reviennent le plus souvent : une mauvaise organisation qui fait que l’on perd un temps fou dans les transferts ou que l’on ne dort pas dans l’endroit prévu, des cabines exigües, sales et bruyantes (le doux bruit des moteurs chinois, vous connaissez ?), des repas lamentables qui se ressemblent tous, des transats sans matelas (un vrai problème dans la baie parait-il), un guide qui parle mal anglais et qui doit gérer le mécontentement des passagers. En effet, souvent l’agence a menti et rien ne se passe comme prévu. « On ne devait être que 12 et on est 27 la première journée parce qu’on en dépose 15 à Cat Ba et ça ne compte pas » étant la première des promesses qui n’est pas respectée.

On vous a convaincu ? Vous êtes prêts à mettre un peu plus de sous, lisez la suite. Vous ne pouvez/voulez pas vous le permettre, rendez vous en fin de reportage pour découvrir notre solution alternative.

À partir du moment où on est prêt à mettre au moins 150 $ dans une croisière de 3 jours (voire le double, voire le triple) autant en avoir vraiment pour son argent.

Voici les choses importantes à savoir et du coup, les questions à poser aux différentes agences entre lesquelles vous hésitez :

– Ce dont on a souvent le plus peur, c’est de se retrouver à la queue leu leu derrière une dizaine d’autres jonques et que le charme de la baie d’Ha Long (ah être seuls au monde tel Catherine Deneuve et Vincent Perez) soit impossible à trouver. Effectivement la plupart des croisières se déroulent dans une zone spécifique de la Baie d’Halong car les sites officiels où les bateaux ont le droit de mouiller à la nuit tombée sont en nombre restreint. Certaines agences possèdent néanmoins une plage privée et peuvent ainsi se permettre d’avoir un itinéraire différent. Mais, la baie reste vaste et malgré l’encombrement du port qui peut faire flipper, on ne se retrouve pas les uns sur les autres dès les amarres larguées. A noter que certains tours operators proposent une croisière dans la Baie de Bai Tu Long, aux paysages similaires et beaucoup moins fréquentée.

– Un autre élément essentiel : le confort. La plupart des agences auront des photos à vous montrer de leurs embarcations, de l’extérieur et de l’intérieur. Si elles n’en ont pas (ou si elles vous montrent les mêmes pour différents bateaux), passez votre chemin. La taille des espaces communs est plus importante que celle de votre cabine (sauf si vous comptez passer le week-end au lit). Avoir un pont supérieur avec des banquettes est réellement un plus, des tables de deux aussi. Une salle de projection ciné un peu moins. Si vous passez une nuit à terre, demandez également à voir les photos de l’endroit sachant qu’il vaut mieux éviter de dormir dans la ville principale de Cat Ba. On vous proposera d’autres possibilités : dormir chez l’habitant dans un petit village, dans une résidence de luxe à l’écart, autour d’un feu de camp sur une plage déserte. À vous de choisir ce qui vous convient le mieux.

– Découvrir la baie en kayak est vraiment une expérience formidable. Si la plupart des agences proposent cette activité, posez la question pour en être sûr avant de signer et vérifier si cela est compris dans le prix. Sur certains bateaux de luxe, on pourra parfois vous la facturer à 20 ou 30$ ! Demandez également le nombre de kayaks disponibles, sur certains bateaux bon marché, il n’y en a qu’un et c’est chacun son tour.

– Posez franchement la question de savoir ce qui différencie le tour que l’on essaie de vous vendre de tous les autres. Allez-vous pouvoir pêcher (sachant qu’il suffit d’une torche et d’un fil pour tenter le coup à la nuit tombée) ? Quelles seront les occasions que vous aurez de rencontrer les habitants de la baie d’Ha Long ? Pourrez-vous faire de l’escalade sur l’île de Cat Ba ? Y aura-t-il un cours de tai chi le matin ou un cours de cuisine l’après-midi ? Se baigne-t-on depuis la plage ou depuis le bateau ? Tout n’est pas possible, mais une agence qui assure, c’est aussi une agence capable de répondre à vos demandes (quitte à remettre un peu la main au porte-monnaie). Si au retour, vous ne voulez pas rentrer à Hanoi, mais vous faire déposer à la station de bus, à la gare ou à l’aéroport, ça doit être possible.

– Bien sûr, avant de les harceler, interrogez-vous sur ce qui est important pour vous. Voulez-vous quelque chose de calme et de reposant, où faire de bons repas et admirer la baie seront les activités principales ? Dans ce cas-là, choisissez un grand bateau (30-50 passagers) avec tout le confort. Voulez-vous varier les activités et découvrir la baie d’Ha Long à pied aussi ? Dans ce cas-là, choisissez un de ces petits bateaux qui proposent un trek sur Cat Ba (voire d’y passer la nuit). Pensez aussi que vos compagnons de voyage ne seront pas les mêmes selon le type de croisière choisie.

– Une dernière chose, rien n’est plus désagréable de se retrouver le soir au diner et de comparer les prix payés par les différents passagers pour se retrouver à bord. Apprendre qu’on a payé X dollars de plus pour le même séjour, écouter les uns et les autres rivaliser sur ce sujet, pourraient gâcher votre voyage. Pour éviter ça, ne bookez pas votre croisière via votre hôtel, ni via une centrale de réservation, et choisissez une agence ayant pignon sur rue. Comme pour les marques, les meilleures d’entre elles se font imiter, alors méfiez-vous des contrefaçons.

Comment faire la baie d’Ha Long par soi-même ?

Choisir Cat Ba comme point de chute

– Pour vous rendre à Ha Long depuis Ha Noi : Des bus partent de plusieurs gares routières d’Hanoi (au choix : Luong Yen de préférence, Gia Lam, ou My Dinh), il y en a tout le temps (toutes les 15/30 minutes de 6h à 18h). Le trajet prendra environ 3h30 (mais peut mettre le double si travaux sur la route ou embouteillage inexpliqué) et il vous en coutera environ 65 000 dongs (2,5 euros). Tous les hôtels proposent des services de minibus qui viennent vous chercher pour vous mener directement à Ha Long (entre 100 000 et 200 000 dongs). Choisissez un bus tôt le matin pour pouvoir prendre le bateau dans la journée.

– Une fois arrivé à la gare d’Ha Long (Ben Xe, à 5 km du centre-ville), il faudra vous rendre au dock touristique de Bai Chay. Là, si vous êtes arrivés assez tôt (10h c’est bien), vous trouverez les bateaux en partance pour Cat Ba. Ce sont les bateaux de croisière pas chers qui vous intéressent, ceux que vous auriez pu booker pour une croisière depuis Hanoi, et que vous pouvez prendre simplement pour faire l’aller. Vous n’aurez pas à les chercher, on se jettera sur vous pour vous faire toutes sortes de propositions, ce qui n’est d’ailleurs pas toujours facile à gérer. Ils partent en général avant le déjeuner. Un aller simple coute entre 100 000 et 160 000 dongs (max 6 euros) selon votre capacité à négocier. On vous proposera d’ajouter un peu plus (30 000 / 50 000 dongs) pour vous arrêter à une grotte en chemin. Comptez 5 ou 6 h de bateau, une jolie croisière dans la baie d’Ha Long, et sachez qu’avec un peu de chance le bateau pourra avoir prévu un stop baignade en chemin. Le bateau vous déposera soit à Cat Ba même, soit à Ben Beo (à 2 km de la ville de Cat Ba), soit à Cat Vieng, à 30 km de là. Dans ce dernier cas, il vous faudra prendre un moto-taxi pour vous rendre à la ville ou dans le parc national (qui lui n’est qu’à 15 km), comptez 100 000 / 70 000 dongs pour ces trajets.

Croisière en Baie d’Halong

– Vous pouvez également rallier Cat Ba depuis Haiphong, mais dans ce cas-là, il ne s’agit pas vraiment d’une croisière. Haiphong est à 2h30 de bus d’Hanoi. Départ toutes les 30 minutes de la gare Luong Yen, 50 000 dongs (2 euros). Une bonne compagnie : Hoang Long. Arrivé à la gare de Haiphong (Tam Bac), prenez un taxi (30 000 dongs) ou un moto-taxi (10 000 dongs) pour le Binh Harbour. De là, le Hoang Yen Hydrofoil rejoint Cat Ba en 45 min/1h15 (départ à 9h, 150 000 dongs – 5,50 euros) et le Haiphong Slow Boat met 3h (départ à midi, 60 000 dongs – 2 euros). Vous pouvez également passer par Hoang Long Fast Transport (28 Tran Nhat Duat à Hanoi, 3 Tran Nguyen Han à Haiphong, 17 Duong ¼ à Cat Ba) qui met 1h30 (départ à 8h, 9h, 14h et 16h de leurs bureaux, on vous mènera en bus au port, à l’arrivée un second bus vous mènera à la ville). Ce service coûte 120 000 dongs (4,50 euros), il est également possible de booker un transfert depuis Hanoi pour 170 000 dongs (6 euros) : encore plus simple ! La compagnie Hoang Yen propose le même genre de services. Il est également possible d’aller à Haiphong en train depuis Hanoi (départ à 6h15, 1h50 de trajet confortable, moins de 2 euros).

– Tout visiteur doit s’acquitter d’un droit d’entrée dans le parc national (30 000 dongs – 1 euro). Si vous visitez une grotte, il faudra y ajouter 20 000 dongs.

– Arrivé à Cat Ba, il faudra trouver à vous loger. En ville, le choix est vaste, comptez 200 000 / 300 000 dongs pour une chambre correcte (8 / 12 euros). En haute saison (juin à aout), pensez vraiment à réserver avant votre arrivée. Votre hôtel, ainsi que tous les autres vous proposeront toutes sortes d’excursions dans la baie d’Ha Long pour les jours suivants, il ne vous restera plus qu’à faire votre choix. La ville en elle-même n’est vraiment pas très jolie, si vous voulez un peu de tranquillité et de beauté, il vous faudra chercher ailleurs. Le Resort de l’agence Ocean Tours, à 4 km de la ville sur une petite île privée, est un bon choix, mais est actuellement en travaux (http://oceanbeachresort.com.vn/). The Whisper of Nature Bungalow est situé dans les terres, dans le petit village ethnique de Viet Hai (http://vietbungalow.com/) et est idéal pour ceux qui veulent randonner dans le parc national. Ils proposent également des tours à des prix compétitifs. Les cabanes sur la plage de Cat Co 2 sont vraiment très simples, mais à l’écart de la ville dans un cadre fantastique (350 000 dongs le bungalow pour 2).

Choisir une autre baie :

La Baie d’Ha Long se prolonge au nord-est jusqu’à la frontière chinoise et on retrouve les mêmes magnifiques paysages sauf que l’endroit s’appelle la Baie de Bai Tu Long. Épargnée par les touristes, elle est plus sauvage et tout aussi fantastique alors pourquoi ne la choisiriez-vous pas à la place ?

Pour vous y rendre, vous pouvez affréter un bateau depuis Ha Long (messieurs les négociateurs, on compte sur vous), prendre l’hydrofoil de la compagnie Nui Ngoc (qui part à 8h et met une heure pour 240 000 dongs – 9 euros) ou passer par la voie terrestre (ce qui reviendra forcément moins cher). En effet, Cai Rong, la ville principale de l’île de Van Don est reliée au continent par un pont. Des bus font donc régulièrement le trajet depuis la gare routière d’Ha Long, celui-ci dure 1h30 et coute 40 000 dongs (1,50 euro).

Depuis Cai Rong, vous pourrez organiser des excursions dans la baie, voire rejoindre d’autres îles comme celle de Quan Lan (2h de ferry pour 40 000 dongs, départ à 14h, retour à 7h), celle de Ngoc Vung (3h de ferry pour 75 000 dongs, départ à 13h, retour à 6h) ou celle de Co To, la plus éloignée de tout (5h de ferry, pour 50 000 dongs, départ lundi, mercredi et vendredi, retour mardi, jeudi et vendredi). Vous l’aurez compris, il vous faudra passer au moins une nuit sur place, mais cela est tout à fait possible. Les tarifs mentionnés ci-dessus pour les le sont à titre indicatif, on essaiera toujours de vous soutirer plus, sachant qu’à la base, les touristes paient deux fois plus cher que les Vietnamiens.

Pour finir sur ses longues FAQ de la Baie d’Ha Long, un petit point sur la durée de croisière à choisir : Combien de jours faut-il passer dans la Baie d’Ha Long ?

La plupart des visiteurs passent une nuit en jonque sur la Baie d’Ha Long en passant par un tour de 2 jours / 1 nuit. Avec les temps de transport, ils resteront en tout 24h sur le bateau. Cela peut paraitre court, mais beaucoup de voyageurs sont pressés par le temps et cette excursion permet d’avoir un joli aperçu de la baie sans trop empiéter sur le reste du séjour.

Il est possible d’opter pour un tour d’une seule journée, mais avec le trajet depuis Hanoi (3h30 x2), la croisière durera en tout et pour tout maximum 4 heures, les bateaux n’ont pas le temps de s’éloigner trop du port et la seule activité au programme sera la visite d’une grotte. Une longue journée qui peut s’avérer être épuisante et frustrante. Sachez qu’il s’agit néanmoins d’une option très appréciée des groupes de touristes asiatiques… Si vous venez d’Hanoi, choisissez donc une excursion de plus d’une journée. Les tours à la journée sont plus adaptés à ceux qui séjournent sur Cat Ba.

Passer une nuit sur le bateau est une expérience vraiment sympathique. D’une part, parce que ça n’arrive pas si souvent d’avoir l’occasion de passer une nuit en mer, ensuite parce que, si avec un peu de chance le ciel est dégagé, le coucher et le lever du soleil sont deux jolis moments à ne pas manquer. Par ailleurs, les tours de 2J/1N inclus souvent la possibilité de faire du kayak, ce qui est l’une des activités les plus chouettes à pratiquer dans la Baie d’Ha Long.

Si vous avez un peu plus de temps, optez alors pour un séjour de 3J/2N (48h en vrai). Si vous voulez simplement vous reposer dans un cadre agréable, choisissez une croisière où vous resterez tout le temps en mer. Si vous voulez découvrir la baie côté terre, optez pour une croisière qui propose une excursion sur Cat Ba à pied ou à vélo. Cat Ba est l’étape terrestre qui vous sera proposée dans 99% des cas, mais l’agence Ethnic Travel citée plus haut et quelques autres proposent le même genre d’activités sur Quan Lan et/ou Cai Rong. Ni le parc national de Cat Ba, et les plages de l’île ne sont pas exceptionnels en soi, il s’agit surtout d’aller à la rencontre des habitants de la baie, de faire un trek (ou une autre activité sportive), et de découvrir à quoi ressemble une île pain de sucre de l’intérieur.

Croisière dans la Baie d’Halong

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Croisière dans la Baie d’Halong: Croisière dans la Baie d’Along au Vietnam, cela pourra surprendre des personnes, cela m’a surpris moi-même, mais la Baie d’Halong a été LA déception de mon voyage au Vietnam.

Je pensais que ce serait l’une des découvertes qui m’aurait le plus émerveillée mais finalement cela a été une grosse désillusion.

Même si on avait lu les mises en garde dans le Lonely Planet, sur les différentes arnaques qu’il existait, l’extrême importance qu’il fallait accorder au choix de l’agence de voyage et le tourisme de masse qui dénaturait l’expérience, nous voulions quand même découvrir cette 8ème merveille du monde, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO !

J’ai été déçue par la baie d’Halong car ce que j’ai vécu et ressenti était loin de l’image et du fantasme de voyageuse que je m’en faisais, de sa découverte dans Indochine, quand j’étais petite, ou des photos magnifiques que l’on voit sur les brochures : de magnifiques jongues (bateaux à voiles traditionnels asiatiques) naviguant sur une eau vert émeraude entre les îlots calcaires, sous un beau ciel bleu, sans pollution, sans bateaux à moteur… ça c’est le cliché de la carte postale et des brochures des agences de voyage !

Croisière en Baie d’Halong : comment choisir une agence de voyage

Eviter les arnaques et les excursions en mode « tourisme de masse »

Le rêve commence déjà à s’effriter lorsqu’on se prend la tête sur l’organisation et le choix d’une agence de voyage.

Avant d’être vraiment dans le concret pour se rendre à la Baie d’Halong, j’imaginais, comme nous l’avons fait pour chaque ville ou région, aller sur place et puis trouver au feeling ! En fait, il faut organiser son excursion depuis Hanoï où une pléthore d’agences de voyages proposent des croisières dans la Baie d’Halong.

Croisière à la Baie d’Halong

Déjà à ce stade, il faut savoir comment trouver la bonne agence de voyage car la plupart ont pignon sur rue et les enseignes sont souvent dupliquées, les noms des agences plagiés. Donc vous pourrez rentrer dans une agence pensant que c’est celle que vous avez repéré sur internet ou sur un guide, en fait ce ne sera qu’une pâle copie, qui vous arnaquera peut-être sur la qualité de l’excursion…

Ensuite, c’est savoir et déterminer le circuit que l’on souhaite faire parmi l’offre abondante : avec ou sans nuit sur le bateau, combien de jours, quelles îles, grottes ou pas, quel parcours,…

Une fois que vous aurez fait plusieurs agences, que vous aurez consulté les différentes excursions proposées, comparé les prix, vous serez perdus, car au final tout se ressemble et personne ne se différencie. L’offre « tourisme de masse » sur des bateaux où on vous entasse à plus de 30 personnes ne nous a pas trop enchanté…

Notre choix : Une agence de francophone de tourisme responsible au Vietnam

Alors nous avons trouvé une agence de voyage francophone base à Hanoi, qui pratique le tourisme responsable. Les prix sont un peu plus élevés par rapport aux autres agences mais pas de beaucoup, et puis mieux vaut privilégier un tourisme alternatif, qui prend en compte les responsabilités écologiques, sociales et culturelles. Ils sont d’ailleurs plus spécialisés dans les circuits des montagnes du nord, autour de Sapa.

Nous avons choisi une formule « 3 jours Baie d’Along et Bai Tu Long », avec une nuit sur le bateau dans la Baie d’Ha Long et une nuit chez l’habitant sur l’île de Van Don dans la baie de Bai Tu Long.

L’organisation de l’excursion et de la croisière

Même si l’agence de voyage que nous avons choisie sortait du lot par rapport aux autres, qu’elle était alternative et plus humaine, l’organisation laissait à désirer…

Nous sommes partis d’Hanoï en mini-bus et avons parcouru plus de 3h de route. A mi-chemin l’arrêt inopiné dans un immense magasin de souvenirs, ne nous laisse pas indifférent… Le côté vache à lait, touriste = dollars = achat, nous agace un peu mais je peux comprendre, ils veulent faire profiter tout le monde, cet endroit est désertique, la population ne doit pas trop voir les retombées financières du tourisme dans ce coin perdu…

Arrivés à Ha Long, qui en passant ne ressemble à rien, il y a un énorme port et quelques hôtels en bord de route, nos 2 guides nous expliquent que nous ne pouvons pas partir en croisière car il y a une tempête qui arrive et que les bateaux ont interdiction de prendre la mer !

STUPÉFACTION ! Ebahis, nous demandons aux guides pourquoi ils n’ont pas consulté la météo avant de partir d’Hanoï et éviter ainsi un trajet inutile d’une journée aller/retour ! Les filles nous répondent que la météo change très vite à Ha Long, que nous ne pouvons pas prendre le bateau le jour même, qu’il y a deux possibilités : retourner à Hanoï ou rester dormir dans l’un des hôtels du bord de route pour pouvoir peut-être prendre le bateau le lendemain…

Alors là je peux vous dire qu’on était tout déconfit, après cette mauvaise nouvelle, nous allons à un restaurant de touristes où la bouffe est vraiment pas terrible du tout, encore une chose qui ne me plaît pas du tout dans ces circuits organisés par les agences de voyages : ils vous emmènent dans des endroits où il y a tous les touristes et où la bouffe est 10 fois moins bonne que la cuisine de rue !

Croisière à la Baie d’Halong

Bref, pendant le repas, le couple d’allemands qui venait aussi faire la croisière bouillonne de colère. Nous on se dit qu’on n’ira pas dormir à l’hôtel tout pourri ! On paye pour une nuit en bateau sur la Baie d’Ha Long et ils veulent nous faire dormir à l’hôtel tout pourri du bord de route d’Ha Long ! Même si ils nous remboursaient la différence, nous ne voulions pas de plan B, en plus ce n’était même pas sûr que nous pouvions partir le lendemain…

Mais nous étions dégoûtés d’avoir fait tout ce chemin pour finalement ne pas voir la Baie d’Ha Long ! Car nous n’aurions pas pu y retourner puisque nous avions prévu d’aller ensuite à Sapa, dans les montagnes du nord.

Finalement, les guides reviennent nous voir au milieu du repas et nous disent que nous pouvons partir en mer ! Nous étions soulagés et ravis et à aucun moment, j’ai pensé que cela pouvait être dangereux pour nos vies ! 1h avant on nous annonçait une tempête et puis après tout allait bien, les bateaux pouvaient prendre la mer !

Donc après avoir perdu beaucoup de temps, fait la queue pour embarquer sur le bateau, nous sommes finalement partis en mer ! Nous avons quitté ce parking de bateaux à moteurs à Ha Long qui démontre le flot immense de touristes qui doit se déverser chaque jour…

Contrairement aux autres agences qui louent les bateaux, nous avons pris le bateau de l’agence de voyage locale.

Pen notre guide, petit bout de chou de 1m40, une femme enfant de 19 ans, on lui en donne 14 seulement, a une petite voix d’enfant fluette, les yeux rieurs et une énergie débordante. Malgré son anglais et son accent approximatifs, elle arrive à communiquer avec toutes les nationalités.

Nous sommes moins de 10 personnes et ça c’est très agréable, une croisière intimiste avec un autre couple français et deux couples allemands.

Le bateau à moteur avance très lentement et nous mettons pas mal de temps à nous rapprocher des pains de sucre, l’heure est tardive, la lumière baisse déjà…

Nous faisons un premier arrêt pour faire un tour en kayak et aller voir une crique. Un petit passage entre l’eau et la roche sous le pain de sucre permet à des kayaks seulement de découvrir cet endroit secret. La vue est très belle mais nous repartons rapidement vers le bateau car la nuit est en train de tomber… Nous nous apercevons que l’effort est considérable et nous ramons vraiment (dans les deux sens du terme !), nous comprenons pourquoi quand nous voyons que le kayak est en train de prendre l’eau, mes chaussures sont trempées et je presse l’homme de donner des coups de pagaie encore plus forts car je n’ai pas envie de couler et devoir nager jusqu’au bateau !

Encore une fois, est-ce le hasard ou la malchance qui a décidé que nous aurions le kayak percé…? 😉

La météo grisâtre

Même si j’avais déjà lu que la Baie d’Ha Long est souvent brumeuse et que le ciel n’est pas souvent bleu, j’ai trouvé qu’avec le ciel gris, le temps bruineux, les pains de sucre ne se détachaient pas bien de l’eau, le tableau était moins joli et contrasté et la lumière assez faible. Selon moi, la météo et le soleil déterminent aussi beaucoup l’avis que l’on peut avoir sur une destination touristique. Mais bon on ne peut pas décider de la pluie et du beau temps !

De toute façon, la saison (décembre) ne devait pas être idyllique pour visiter le nord à cette période, il ne faisait pas super chaud et beau.

Une attraction très touristique et polluante

Le fait que la Baie d’Ha Long soit si touristique et que le système soit rôdé comme un parc d’attractions ne m’ont pas du tout plu, je n’aime pas beaucoup ce type de tourisme mais là j’étais au Vietnam et je voulais vraiment voir la Baie d’Ha Long ! Et encore que nous avons voyagé avec une agence de tourisme responsable, je n’imagine pas ce que cela aurait été avec une des nombreuses agences de Hanoï, où on voyage avec plus de 20 ou 40 personnes sur le bateau !

Même le village flottant de pêcheurs que nous sommes allés voir, c’était intéressant de voir ces maisons sur l’eau et leur mode de vie, mais cela faisait un peu intrusif. Je ne sais pas si les touristes viennent beaucoup les voir (nous étions les seuls), mais ça doit être énervant à force, d’être observés comme des animaux de cirque, mais j’imagine qu’ils reçoivent une contribution en échange, puisque ce sont deux femmes du village qui sont venues nous chercher en barque pour nous faire faire le tour du proprio.

Le port d’Ha Long abrite des centaines de bateaux à moteur, il n’est pas rare d’en croiser sur la Baie. Je me dis que la pollution engendrée par tous ces bateaux et celle des touristes qui doivent jeter des ordures, n’aide pas du tout à préserver un site exceptionnel comme celui là…

D’ailleurs quand on a fait du kayak, on voit l’eau huileuse à la surface, à cause de tous ces bateaux…

La désillusion autour du mythe devenu un gros business

Au final toutes ces raisons ont fait que le rêve et l’illusion féériques de découvrir la Baie d’Ha Long, se sont transformés en désillusion et m’ont plutôt mis face à une réalité beaucoup moins idéaliste et enchanteresse…

C’est un combiné de facteurs qui m’ont déçue, sans parler de l’imaginaire qui m’avait poussé à imaginer des pains de sucre assez approchés, créant des dédales labyrinthiques, donnant sur des petites criques, des coins paradisiaques avec des plages de rêve. Je m’imaginais un cocon plus mystérieux, après je suis consciente que la baie est immense et que nous n’avons aperçu qu’une infime partie… Je pense que c’est frustrant de ne voir que les coins où tout le monde va alors que la baie est si immense ! Finalement on ne s’éloigne pas beaucoup de Ha Long et on reste dans les coins où tout le monde va, même si on a pas été trop collé par d’autres bateaux. Mais l’escapade dans la Baie d’Along dure à peine une demi-journée et une nuit, le temps de sortir du port et d’y revenir est assez long…

Croisière en Baie d’Halong

Et puis tout ce business autour d’une merveille de la nature, à des prix vraiment pas justifiés, surtout quand on connaît le coût de la vie au Vietnam, en plus de la pollution qu’il génère  ne me donnent pas du tout envie de dire aux gens : allez-y c’est super !

Si c’était à refaire, je ne le referai sûrement pas, et si je pouvais vous conseiller je vous dirai d’aller plutôt faire un tour à la Baie de Bai Tu Long, nettement moins touristique, ce que nous avons fait après notre croisière dans la Baie d’Ha Long.

Je regrettais de ne pas avoir vu la « Baie d’Ha Long terrestre », Ninh Binh située plus au sud, mais peut-être était-ce le même cirque touristique…

J’espère que le gouvernement vietnamien prendra conscience de l’importance de la protection de l’environnement et pas seulement à la Baie d’Ha Long mais dans tout le Vietnam, des montagnes du nord à l’île de Phu Quoc au sud, les déchets et la pollution sont partout…

Et j’espère aussi que les touristes changeront les choses car c’est eux qui font tourner toutes ces agences et ces tour operator, en choisissant des agences de tourisme responsables.

La légende de la Baie d’Ha Long

Et puis parce-que j’ai envie de finir sur une note positive, je vous raconte la légende de la Baie d’Ha Long pour ceux et celles qui ne la connaissent pas.

Orthographié Along en français et Hạ Long en vietnamien, qui signifie « descente du dragon ». En effet, la légende raconte que le paysage exceptionnel de cette baie est dû au dragon, être merveilleux et bénéfique au Viêt Nam, qui serait descendu dans la mer pour domestiquer les courants marins. Se débattant, il aurait ainsi entaillé la montagne avec sa queue. Et comme le niveau de l’eau serait monté, seuls les sommets les plus élevés auraient émergé.

J’ai aussi trouvé une autre version. Selon une légende, la baie aurait été habitée par un dragon. Envoyée par l’Empereur de jade, afin d’aider les Viets à combattre des envahisseurs, cette étrange créature aurait craché des milliers de perles, qui, une fois dans la mer, se seraient transformées en îles. Lorsque les bateaux ennemis arrivèrent, leur coques se fracassèrent contre ces roches abruptes. Une fois la victoire acquise, le dragon élit domicile dans la baie. Les noms des sites et des paysages se réfèrent d’ailleurs à cette histoire : Ha Long (le lieu où le dragon descend), Bái Tu Long (les petits dragons se prosternent devant leur mère), Long Vi (la queue du dragon).

Le plaisir de boire du café Vietnamien

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Le plaisir de boire du café Vietnamien: Au Vietnam, boire un café est un petit plaisir des citadins. On en trouve de tous types, pour tous les goûts. Le «café-trottoir» a récemment fait son apparition dans la capitale.

À Hanoi, les cafés sont légion. Dans la rue Ly Thuong Kiêt par exemple, rien qu’entre le jardin Tao Dàn et la rue Bà Triêu (soit 500 m), on en compte déjà une trentaine. La petite rue Hàng Hành (littéralement «rue des Ciboules», dans le Vieux quartier) est surnommée aujourd’hui la «rue des cafés», vu le nombre d’établissements de tous styles et de tous standings. Les rues autour du lac Nam Dông voient les cafés pousser comme des champignons. Une centaine et plus dont beaucoup occupent le trottoir ou le bord du lac. Les fameux «cafés-trottoir»…

Comme son nom l’indique, le «café de luxe» offre une ambiance feutrée, avec une belle musique de fond, des sofas. Le café standard, lui, est marqué aussi par un cadre agréable mais sans ostentation. Il est souvent équipé de Wifi, d’une télévision grand écran pour voir des matchs de foot, des spectacles…

Sur un bout de trottoir

Le «café-trottoir», comme son nom l’indique aussi, est établi sur le trottoir. Les chaises sont inexistantes, il s’agit juste de minuscules tabourets en plastique. Gros séants s’abstenir… Malgré leur côté spartiate, ces cafés-trottoirs font le plein. Leur attractivité tient peut-être à l’ambiance unique. On se retrouve presque au coude à coude avec ses voisins, et cela facilite les contacts. On peut même parler de «culture du café-trottoir». Le petit matin, de nombreux clients lisent le journal à côté d’une tasse de café, avant de partir au travail. Il semble qu’une grande partie des Hanoïens, toute catégories sociales confondues, soient devenue «accro» au café.

«Allez, on va au café ?». Ce n’est pas une question mais une invitation très habituelle chez les Hanoïens. Au Vietnam, le café est d’abord un lieu de rendez-vous. C’est autour d’une tasse de café que l’on discute affaires, que l’on rencontre des amis, que l’on se fait ses confidences. Si en Europe, on n’hésite pas à boire un petit noir en solo, ici, c’est très rarement un plaisir solitaire.

L’une des particularités des cafés vietnamiens par rapport à leurs homologues d’Europe, c’est la recherche, plus ou moins bien réussie, de l’originalité. Souvent, ils sont aménagés selon un thème bien précis, selon la passion du propriétaire. Par exemple, il y a le «café-oiseaux» pour les amateurs d’oiseaux en cage, le «café-chats» pour les amoureux de ces félins (le café est remplie de vrais chats !), le «café-livres» pour ceux qui aiment bouquiner, le «café-musique Trinh» pour les fans du feu compositeur Trinh Công Son, le «café-dragons sud-américains» pour les amateurs de reptiles, le «café-motos anciennes» pour les férus de vieux deux-roues, etc… Chacun son charme, chacun son ambiance. Le goût du breuvage, lui aussi, est très typé.

Le plaisir de boire du café Vietnamien

Cafés très stylés

Le «café-oiseaux» mérite le détour. Il est situé au bord du lac de Thiên Quang. La première chose qui attire l’attention des passants, ce sont les gazouillements des oiseaux, en majorité des Zostérops. Des dizaines de cages sont suspendues le long de barres installées à cet effet. Dessous, les éleveurs devisent. N’imaginez pas qu’ils parlent de tout et n’importe quoi. Non, ils parlent d’oiseaux, du chant de celui-ci, du prix de celui-là, de leurs techniques d’élevage…Ce lieu est d’abord le point de rendez-vous des amateurs d’oiseaux d’agrément. Mais bien sûr tout le monde peut s’installer pour jouir du spectacle !

Aucun recensement n’est fait jusqu’ici sur les cafés à Hanoi. Foody.vn, un site web présentant les adresses de lieux de restauration dans le pays, en a dénombré plus de 3.400 dans les quartiers intra-muros de la capitale. Un nombre certainement plusieurs fois supérieur si tous les cafés-trottoirs étaient pris en compte. Cette «floraison» des cafés à Hanoi entraîne une concurrence acharnée. «Pour attirer et fidéliser les clients, outre un beau décor et une ambiance agréable, c’est la qualité du café qui prime», confie Mme Hai, propriétaire d’un café rue Hô Dac Di. Pour elle, chaque café propose un breuvage au goût spécifique. «L’important, c’est de connaitre le goût de chaque client», ajoute-t-elle. Son échoppe propose aussi jus de fruits, thé instantané, glace ou encore restauration rapide.

Ne croyez surtout pas que les cafés-trottoirs ne proposent qu’un «jus de chaussette». Au contraire, c’est peut-être là que le café est le meilleur. Essayez !

Les marchands de sable du marché de Bà Hoa

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Les marchands de sable du marché de Bà Hoa: À Hô Chi Minh-Ville, le marché de Bà Hoa est moins connu que ceux de Bà Chiêu, Bà Hom, Bà Diêm. Mais, pour les habitants originaires de la région Quang, c’est une vraie caverne d’Ali Baba.

Le marché de Mme Hoa (Bà Hoa) se situe dans le 11e quartier de l’arrondissement de Tân Binh (Hô Chi Minh-Ville). Il se distingue par ses spécialités de la région Quang (qui regroupe les provinces de Quang Nam et Quang Ngai, au Centre), dont… du sable.

En 1960, Mme Hoa, domiciliée au carrefour Bay Hiên, arrondissement de Tân Binh, achète le droit d’exploitation d’une parcelle de terrain déserte pour construire des kiosques à louer. À l’époque, la plupart des habitants originaires de la région Quang sont concentrés autour de ce carrefour. Et leurs kiosques se mettent à vendre des marchandises caractéristiques de cette région. Au fil des années, le marché de Bà Hoa draine un nombre croissant d’habitants du Centre. Après la réunification nationale en 1975, il change de nom et devient «le marché du 11e quartier». Mais les habitants locaux continuent de l’appeler par son ancien nom, Bà Hoa.

Au marché de Bà Hoa, un habitant de Quang Nam, ou de Quang Ngai peut trouver n’importe quel plat de sa région d’origine : duong tan (sucre de canne cuit et divisé en pièces ovales de 3 centimètres de longueur et de moins d’un centimètre d’épaisseur), patates coupées en fils et séchées, keo guong (à base de sucre jaune en poudre, malt, sésame et cacahouète), toutes sortes de gâteaux à base de riz (banh tet, banh u, banh in, banh nâm, banh bèo), de mam ou salaison, dont mam cà (salaison de morelles de fruits ronds et petits), mam cai (salaison de poissons). Les habitants de Quang Nam, de Quang Ngai résidant à Hô Chi Minh-Ville se sentent ici comme chez eux.

Une des spécialités du marché, c’est le sable. Nguyên Thi Loi, une vendeuse, raconte : «Je suis née dans le district littoral de Nui Thành, province de Quang Nam. Puis j’ai suivi mes parents à Hô Chi Minh-Ville. Depuis longtemps, mes parents utilisent du sable de mon district natal pour remplir le brûle-parfum de l’autel des ancêtres. C’est aussi l’habitude de nombreuses familles originaires de Quang Nam».

Marché de Bà Hoa

Toujours selon cette femme, le sable est récolté dans l’estuaire de Truong Giang, une petite rivière de la province de Quang Nam. Elle ajoute que pour transporter un gros sac de Quang Nam à Hô Chi Minh-Ville en train, c’est assez coûteux. Les bénéfices à la revente ne sont guère élevés. Mais, les vendeurs du marché continuent d’en importer parce qu’ils considèrent cela comme une obligation vis-à-vis de toutes ces familles «déracinées». «Le sable symbole la terre natale, c’est une partie de ses ancêtres», confie Mme Loi.

Mme Tâm, une autre vendeuse, vit à Hô Chi Minh-Ville depuis 50 ans. «Quand je vivais dans ma province natale, le sable était omniprésent. Rien ne poussait dessus, alors on le regardait un peu avec antipathie. Mais quand je suis arrivé à Hô Chi Minh-Ville, le sable m’a manqué. C’est pourquoi, à chaque fois que je remonte dans le Centre, je rapporte un petit sac pour remplir le brule-parfum», partage-t-elle.

Bien que limité, le marché de Bà Hoa attire beaucoup des visiteurs, non seulement originaire du Centre mais aussi de tous les coins de Hô Chi Minh-Ville, voire des provinces voisines. Ce lieu contribue à enrichir la diversité culturelle de la mégapole du Sud.