Pa Chai Muong Nhe Dien Bien Phu

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Pa Chai Muong Nhe Dien Bien Phu: A Pa Chai, dans le district de Muong Nhe (province de Diên Biên, Nord), est le point le plus occidental du Vietnam. C’est là que les frontières du Vietnam, de la Chine et du Laos se rencontrent.

Situé à plus de 750 km de Hanoi, A Pa Chai culmine à 1.864 m, au sommet de la montagne Khoang La San. Une terre peuplée en majorité par les Hà Nhi, avec aussi d’autres ethnies minoritaires. En langue Hà Nhi, A Pa Chai signifie «large région plate».

Au départ de la ville de Diên Biên Phu, il y a plusieurs itinéraires pour se rendre à A Pa Chai. Le plus apprécié est : Muong Chà – Muong Nhe – Chung Chai – poste des gardes-frontière N°405 – Leng Su Sin – Ta Kho Khu – poste des gardes-frontière N°317 – A Pa Chai. Un trajet de 280 km.

En plus de l’équipement classique de voyage, n’oubliez pas d’emporter avec vous vos papiers d’identité (carte d’identité, passeport). Autrefois, il fallait un permis délivré par le commandement des gardes-frontières de Diên Biên. Les gardes-frontières du poste N°317 vous guideront, n’ayez crainte.

La distance à vol d’oiseau reliant ce poste à la borne zéro est de 5 km, mais vous devrez marcher plus de 15 km, par monts et par vaux. Comptez donc quatre heures de marche, l’aller. Sans compter qu’il faut revenir.Attention à ne pas surestimer ses capacités. Parmi les quatre «points extrêmes» du territoire national, A Pa Chai est le plus difficile à atteindre.

Un site emblématique

Une borne dite «zéro» y a été inaugurée le 27 juin 2005. En granite, elle  repose sur un socle hexagonal. Elle mesure 2 m de haut et ses trois faces sont ornées du nom et de l’emblème du pays vers lequel elles sont orientées. Les gardes-frontières viennent régulièrement pour la cérémonie de lever du drapeau national.

Découvrir ce lieu est le rêve de beaucoup de jeunes aventuriers vietnamiens. Ils sont heureux et fiers de se tenir à côté de cette fameuse borne en brandissant le drapeau du Vietnam. De nombreuses personnes plus âgées rêvent aussi de venir à ce célèbre point où convergent les frontières des trois pays.

La meilleure période pour visiter A Pa Chai est la saison sèche, entre septembre et avril. L’automne (septembre-novembre) est idéal car le temps est souvent ensoleillé et les températures très agréables. Temps dégagé quasi-assuré, idéal pour la photo souvenir. En hiver, prévoyez la petite laine et des vêtements de pluie (crachins en février-mars). Ne pas sous-estimer le risque de brumes (très) tenaces.

 Quelques conseils avant de partir pour le circuit à Dien Bien Phu.

Muong Nhe Dien Bien

* À quel moment ?

Comme dit plus haut, pendant la saison sèche, de septembre à avril. Au  2e mois lunaire, se tient une fête cultuelle dans les villages des Hà Nhi.

* Comment s’y rendre ?

En car : De Hanoi à Diên Biên en car-couchette au départ des stations de My Dinh ou Giap Bat. Durée: environ 14 heures.

Prix : au moins 350.000 dôngs/personne. Après, louer une moto (280 km, donc comptez deux jours).

En avion : De Hanoi à Diên Biên en une heure. Prix : plus de 2 millions de dôngs/personne. Après, louer une moto.

À moto : Au départ de Hanoi, prendre la nationale 6 et traverser Hoà Binh, Cao Phong (province de Hoà Binh), Môc Châu, Lai Châu, Thuân Châu, Tuân Giao (province de Son La). Ensuite suivre la nationale 279 vers la ville de Diên Biên Phu. Après, Muong Chà, Muong Nhe et, enfin, A Pa Chai. Au départ de Lào Cai, passer Sa Pa, les cols ô Quy Hô, Tam Duong et Phong Thô. Suivre la nationale 12 : Sin Hô, Muong Lay, Muong Chà, Muong Nhe et, enfin, A Pa Chai.

* Où dormir ?

Vous pouvez faire halte dans les hôtels de la ville de Diên Biên Phu, ou du district de Muong Nhe, au village de Sin Thâu (commune du même nom) ou au poste des gardes-frontière N°317. Le prix des chambres oscille entre 250.000 et 500.000 dôngs. Beaucoup moins cher au poste des gardes-frontières.

* Quels bagages ?  

Sac à dos contenant imperméable, boissons, vêtements (de chauds l’hiver).  Prévoir des chaussures de randonnée qui tiennent bien la cheville afin d’éviter une entorse qui serait très mal venue en ce coin reculé.

Les excursions touristiques le long du fleuve Rouge

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Les excursions touristiques le long du fleuve Rouge: Les agences de voyages francophones locales au Vietnam et à Hanoi mettent l’accent sur la diversification des produits touristiques liés au fleuve Rouge. Récemment, un nouveau circuit sur le thème «Le fleuve Rouge – les travées des ponts» a été lancé.

L’agence de voyage francophone Hanoi du Vietnam Dragon Travel, en coopération avec des localités situées le long du fleuve Rouge, vient d’inaugurer deux circuits. Le premier s’appelle «Le fleuve Rouge-les travées des ponts». Il permet de se familiariser avec l’histoire de la ville au travers de la visite des ponts Chuong Duong-Long Biên-Nhât Tân-Thang Long. Le deuxième s’intitule «Le fleuve Rouge-les chansons d’amour». Son but, faire découvrir les chansons d’amour associées à ce cours d’eau et les formes d’art uniques et typiques de la civilisation du delta du fleuve Rouge, notamment les chants populaires quan ho de Bac Ninh, châu van (chant des sorcières), ca tru (chant des courtisanes) et chèo (chant comique).

En outre, l’agence propose d’autres circuits dans cette région : «Retour à Hoa Lu», «Découverte du Phô Hiên d’autrefois et d’aujourd’hui» ainsi que «Visite des villages Viêt en bateau et en vélo». Ils sont consacrés à la découverte des villages de métier et des vestiges historiques dans les provinces de Bac Ninh, Hung Yên, Hà Nam, Nam Dinh, Ninh Binh et Hoà Binh.

Il y a près de cinq ans, le Service de la culture, des sports et du tourisme de Hanoi, en coopération avec la province de Hung Yên, a mené une enquête sur le circuit «Temples Dâm-Chu Dông Tu-village Bat Tràng». Il en ressort qu’il attire principalement des touristes domestiques durant la saison des fêtes printanières, après le Nouvel An lunaire, et en automne.

«Les visiteurs étrangers qui viennent pour la deuxième fois au Vietnam ont envie de voyager le long du fleuve Rouge et de visiter les villages qui le borde en vélo, commente un représentant de l’agence de voyage au Vietnam. Parallèlement, ils demandent des services plus professionnels et plus diversifiés».

Berges du fleuve encore sauvages

Les abords du fleuve Rouge recèlent un fort potentiel pour le développement de l’écotourisme et du tourisme patrimonial. On y trouve notamment le village de céramique de Bat Tràng, celui d’estampes de Dông Hô, le vieux village de Duong Lâm, les pagodes Phât Tich, Hoa Lâm, But Thap, le temple Mâu et le mausolée Kinh Duong Vuong. Cependant, les efforts dans l’exploitation de ce potentiel se heurtent à de nombreuses difficultés.

«Il n’existe pas d’excursions typiques de qualité le long du fleuve Rouge car les infrastructures sont mauvaises. Les quais et les ports restent très précaires, indiqueun directeur d’une agence de voyage locale francophone au vietnam, qui propose des circuits touristiques le long du fleuve Rouge depuis vingt ans. Seul le port de Chuong Duong Dô peut être utilisé. Et lors de la saison sèche, nous devons embarquer sur le quai de la pagode Bô Dê. Si le niveau d’eau est trop bas, dans le lit du fleuve».

Pont Paul Doumer Hanoi

Et d’ajouter : «La mauvaise gestion de la navigation a freiné le développement du tourisme. Notre agence propose depuis peu un circuit nocturne pour admirer le pont de Nhât Tân, illuminé. Toutefois, le soir, les péniches transportant du sable ne sont pas munies d’éclairage et circulent librement. Elles sont une menace réelle pour la sécurité des touristes».

Un représentant de l’Administration nationale du tourisme, relève que dans de nombreux pays étrangers, les croisières se développent grâce à l’urbanisation rapide des berges des cours d’eau. Or, les paysages aux abords du fleuve Rouge sont beaux, mais restent très sauvages. Les berges sont entourées de roseaux, de champs de bananiers et de maïs. En outre, les carrières de sable entraînent la pollution et la destruction du paysage sur plusieurs tronçons.

Le tourisme lié au fleuve Rouge accueille actuellement 20.000 touristes par an, dont 30% d’étrangers. «J’espère que le fleuve Rouge deviendra une destination incontournable de Hanoi. Cela passe par la diversification des activités, l’amélioration de la qualité des services et l’aide des autorités locales».

Le temple de Thánh Gióng Sóc Son destination incontournable de Hanoi

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Le temple de Thánh Gióng Sóc Son destination incontournable de Hanoi: Situé à une trentaine de kilomètres du centre de Hanoi, le temple de Sóc ou temple de Thánh Gióng Sóc Son, au pied du mont Sóc, est fréquenté par ceux qui veulent pratiquer leur foi et se relaxer dans un cadre bucolique. Il s’agit d’une des destinations préférées des Hanoïens.

Le temple de Sóc rend hommage au saint Gióng (Thánh Gióng), baptisé «Son Altesse Royale céleste de Phù Đông (Phù Đông Thiên Vuong)». Selon la légende, c’est à Sóc Son que le saint Gióng s’est envolé vers le ciel.

Plusieurs temples s’élèvent sur le site, les temples Ha (inférieur) où l’on pratique le culte du génie qui a autorisé le saint Gióng à choisir ce lieu pour s’envoler vers le ciel, Mâu (mère) où l’on honore la mère du saint Gióng, et Thuong (supérieur) où l’on rend le culte au saint Gióng et aux six généraux qui l’ont assisté lors de sa bataille contre les envahisseurs venus du Nord.

En outre, on vénère également Gióng au temple de Phù Đông (district de Gia Lâm, dans la banlieue de Hanoi), village où est né le saint.

La légende du Saint Giong ( Thanh Giong).

Tous les Vietnamiens connaissent la légende du saint Gióng, qui se transmet de générations en générations.

On dit que sous le règne du 6e roi Hùng (époque du premier État de la nation vietnamienne, le Van Lang des Lac Viêt, à partir du 1er millénaire av. J.-C.), une vieille femme du village de Gióng (ou Phù Đông, actuellement Gia Lâm, Hanoi) posa son pied dans l’énorme empreinte d’un pied divin et donna naissance à Gióng.

À trois ans, il ne parlait pas et restait couché. À cette époque, les envahisseurs venus du Nord ravageaient le pays. Un jour, un héraut royal traversa le village pour demander l’aide du peuple et, à peine les porte-voix se furent tus, l’enfant se leva et demanda d’aller combattre l’ennemi.

Il mangeait comme quatre et grandit rapidement. Il demanda au roi une armure, un casque et un cheval. Puis, il partit combattre l’ennemi avec fougue. Son fouet en fer brisé, il arracha des tiges de bambou et s’en servit comme arme. Une fois la guerre gagnée, il s’envola du mont Sóc vers le ciel, sur son cheval. Le roi lui donna alors le titre de Phù Đông Thiên Vuong.

Dans la croyance populaire vietnamienne, Thánh Gióng – Phù Đông Thiên Vuong est le plus important des quatre génies immortels.

À l’occasion du Millénaire de Thang Long – Hanoi en 2010, une statue monumentale représentant le saint Gióng a été installée, en mai, au sommet du mont Sóc (297 m d’altitude) dans la commune de Phù Linh, district de Sóc Son, en banlieue de Hanoi.

Une fête reconnue mondialement

Chaque année au printemps, les Vietnamiens honorent le héros mythique Thánh Gióng ainsi que les autres héros et génies qui ont défendu le pays contre les ennemis. Il est vénéré en tant que protecteur des moissons, de la paix dans le pays et de la prospérité de la famille.

Temple Soc ou Temple de Thanh Giong

Les fêtes de Gióng se déroulent annuellement au printemps, aux temples de Sóc (les 6e, 7e et 8e jours du 1er mois lunaire) et de Phù Đông (du 6e au 9e jour du 4e mois lunaire).

Les célébrations au temple de Sóc, d’où le saint Gióng est monté au ciel, incluent le rituel du bain de sa statue ainsi qu’une procession jusqu’au temple avec des fleurs de bambou qui servent d’offrandes.

Les spectateurs peuvent assister à la procession dite «de la fleur de bambou», qui s’inspire de la scène où Thánh Gióng arrache des tiges de bambous lors de la bataille.

À la fin de la procession, la fleur de bambou est lancée en direction des visiteurs, qui tentent de se l’approprier. La légende veut que cette fleur, considérée comme un symbole de la générosité du saint Gióng, apporte chance et bonheur à celui qui la possède.

«Pour organiser avec succès cette fête, le Centre de gestion du site touristique du temple de Sóc doit collaborer avec les services concernés ainsi qu’avec les villageois de Phù Linh», explique Pham Van Hiên, directeur adjoint dudit centre. Et d’ajouter que chaque événement est l’occasion de faire connaître le site aux touristes.

Le 16 novembre 2011 à Nairobi, au Kenya, les fêtes de Gióng des temples de Phù Ðông et de Sóc ont été officiellement reconnues en tant que patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Une fierté pour le peuple vietnamien.

Le vieux quartier de Hanoi l’âme de Hanoi

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Le Vieux quartier de Hanoi l’âme de Hanoi: Avec les nombreux lacs, le dédale des ruelles qui forme une partie de Hanoi marque l’identité paysagère de la capitale. À l’instar de l’homme, chaque impasse forge, à travers ses méandres, son propre destin.

Hanoi est émaillée de lacs, d’avenues ombragées et de jardins publics verdoyants. La capitale vietnamienne héberge de nombreux musées et lieux de culte. Elle est célèbre pour sa gastronomie, comme le nem et le pho, des spécialités aujourd’hui connues et reconnues dans le monde entier.

Une autre «spécialité» de la ville, souvent étrangère aux visiteurs : ses ruelles sous forme d’impasses, aux enchevêtrements parfois inextricables pour le néophyte.

Labyrinthe urbain Hanoi.

Hanoi abrite beaucoup de quartiers et de zones résidentielles constitués d’étroites ruelles sinueuses, que l’on peut rencontrer presque partout dans la ville. Nul ne saurait dire leur nombre exact.

Trouver une adresse ici ? Pas simple ! Surtout pour les maisons situées dans une ruelle interminable, elle-même se séparant en plusieurs embranchements formant autant de petites impasses. Une fois engagé dans une ruelle reliée directement à la rue principale, il faut s’engager dans une autre – de niveau 2 -, puis se frayer un chemin dans une autre petite impasse où se trouve la maison en question. De quoi mettre à l’épreuve même les caractères les plus patients.

Du charme à toutes les encablures

Si les rues, considérées comme le visage du centre urbain, proposent un festival de couleurs et une animation parfois étourdissante, ces ruelles foisonnent aussi de vie avec leurs marchands ambulants, leurs gargotes, leurs vendeurs de thé vert, leurs jeux. Ces activités forment en quelque sorte l’âme de la ville. Elles aident les citadins à se rapprocher, à créer des liens, renforçant le sentiment de «propriété communautaire».

Les ruelles foisonnent de vie avec leurs marchands ambulants, leurs vendeurs de thé vert, dont les activités forment en quelque sorte l’âme de la ville.

«Pour les gens qui vivent depuis longtemps à Hanoi, les ruelles sont une catégorie de zone résidentielle représentative de la capitale», souligne le poète Giang Nam. C’est ici, dans ce cadre au charme certain, que se perpétue le mode de vie traditionnel. Ces ruelles font entre 2 et 4 mètres de large dans l’immense majorité des cas, et peuvent cacher de larges maisons-jardins. «Beaucoup de bâtisses abritent encore des jardins avec des pamplemoussiers, des aréquiers, des bambous. Cela donne à leurs occupants un espace de vie beaucoup plus salubre que ceux des habitations ayant pignon sur rue, qui doivent essuyer toute la journée les gaz d’échappement», remarque l’architecte Pham Thanh Tùng.

Mme Suu, née en 1949, habite dans la ruelle 281, rue Truong Đinh, arrondissement de Hoàng Mai, depuis qu’elle s’est mariée, il y a une quarantaine d’années. Avant que l’urbanisation ne tisse sa toile, c’était ici un ancien village nommé Tuong Mai. Elle vit avec les familles de ses deux fils dans un espace de 400 m², dont 300 m² consacrés à une grande cour hébergeant différentes plantes : champaca, manguier, aréquier, bambou… «Ma maison a été restaurée à plusieurs reprises. Mais je garde toujours ce jardin créé par mes beaux-parents. Aujourd’hui, mes petits-enfants apprécient cet espace vert», confie Mme Suu.

Une identité qui se dévoile au compte-gouttes

Chaque impasse a son identité propre. La ruelle Tam Thuong est actuellement réputée comme adresse gastronomique des jeunes. Si la rue Ðinh Liêt, dans le Vieux quartier, n’est déjà pas bien large, elle donne sur une impasse qui l’est encore moins : Trung Yên. Un coin bien gardé par les connaisseurs. «Personne vivant dans le Vieux quartier ne peut être considéré comme véritable Hanoïen s’il n’a jamais pris de Pho Suong dans la ruelle Trung Yên», tonne le poète Giang Nam. Pho Suong est, comme son nom l’indique, un tout petit restaurant de pho, où le soleil ne pénètre jamais. Mais il est bondé du matin au soir. C’est certainement «le plus hanoïen des restaurants de pho de Hanoi», comme quelqu’un l’a si bien exprimé.

Vieux quartier Hanoi

À quelques pas de là, la ruelle numérotée 6 Ðinh Liêt. Une impasse si étroite qu’elle pourrait barrer l’accès à un sumotori ! Mais au bout, telle une oasis improbable, un superbe espace vert apparaît. Des aréquiers poussent très haut dans le ciel, à côté d’un vieux puits dans la cour. C’est l’unique villa-jardin à se tenir encore debout dans cette rue ancienne. Une bâtisse à deux étages d’architecture française, mais très vietnamienne dans son aménagement. Une association des plus harmonieuses.

Qui a pu percer tous les secrets que dissimulent les ruelles de la capitale ? Certainement personne. La ruelle Xóm Ha Hôi est romantique comme un poème d’automne. La ruelle Ðông Xuân (à côté du marché Ðông Xuân) suffirait à écrire quelques livres sur la gastronomie. De même pour la ruelle Phât Lôc. Sans compter moult autres impasses nommées, mais aussi anonymes. «Lors de mes promenades, je sens que Hanoi cache ses volets les plus intéressants dans ces ruelles sinueuses», partage le poète Giang Nam.

Hanoi ne s’apprivoise pas facilement. Il ne s’agit pas de mets précuisinés, encore moins de fast-food. Non, cela nécessite du temps, comme lorsqu’un chef étoilé procède au choix des meilleurs ingrédients. Le travail peut paraître fastidieux, mais au final, ô combien gratifiant. Hanoi l’authentique n’est pas contée dans les guides touristiques. Elle s’apprécie, se dévoile au fil de ses ruelles, que si l’on y met son cœur, son âme. Hanoi est belle, Hanoi est éternelle…

Visite les villages à la vallée Muong Hoa à SaPa

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Visite les villages à la vallée Muong Hoa à SaPa: A 10 km au Sud-Est de Sa Pa, Muong Hoa est une superbe vallée où les minorités ethniques cohabitent avec une nature sauvage. Pour les photographes professionnels comme pour les amateurs, c’est un site incontournable du Nord Vietnam.

Pour les amoureux de la photographie et de l’aventure, la moto est le véhicule idéal pour aller de Sapa à Muong Hoa. Vous ne pourrez pas vous tromper de chemin. Il n’y en a qu’un seul qui traverse, sur une dizaine de kilomètres, un col en hauteur.

La vallée de Muong Hoa se situe à mille mètres d’altitude. Ses 8 km2 traversent six communes au milieu de la chaîne montagneuse de Hoàng Liên. Ha A Toi vient de Sa Pa : « On est ici au milieu des nuages, des amas de nuages qui ressemblent à d’énormes pelotes de coton avec lesquelles on remplit nos couvertures. C’est magnifique en hiver, mais aussi en été quand le paysage vespéral semble sortir directement d’un conte ancien. À partir du moment où l’on aperçoit les villages, il faut encore compter plusieurs heures avant d’y accéder, la route étant extrêmement sinueuse. Depuis la route d’en haut, on a une vue panoramique sur les montagnes, les villages, les habitations, le champ de pierres anciennes et ses alentours ».

Muong Hoa abrite les plus belles rizières en terrasses de Sapa, lesquelles font partie du plus grand ensemble de rizières en terrasses du pays. Sur les flancs en pente douce de la vallée, ces rizières constituent une véritable œuvre d’art des habitants locaux.

Deux fois par an, depuis deux ans, Nguyên Trong Thanh et ses amis férus de photographie se donnent rendez-vous à Muong Hoa : «Notre moment préféré, c’est quand le riz murît, vers août ou septembre. Ici, les flancs des collines sont en pente douce, c’est pourquoi lorsque le riz murît, les rizières forment une mer dorée ondulante. Moi, je cherche toujours les angles où on peut voir à la fois le riz, la montagne et des rayons de soleil transperçant les nuages. Quoi de plus beau qu’une photo avec le jaune du riz et du soleil et le vert de la montagne ! Les rizières en terrasses sont aussi très belles lorsqu’elles sont irriguées».

Grande valeur du champ de pierres anciennes

Au milieu de la vallée de Muong Hoa, serpente le Suoi Hoa (le Ruisseau fleuri, en français). Sur 15 km, ses eaux limpides reflètent les rizières en pleine moisson. Muong Hoa abrite aussi un trésor archéologique inestimable. Dans la vallée, près de 200 blocs de pierre de tailles diverses se trouvent éparpillés dans les broussailles, les herbes, à côté du ruisseau ou en plein milieu de la rizière. Toutes ces pierres de grès sont gravées de signes et de dessins mythiques qu’aucun scientifique n’est parvenu jusqu’à maintenant à expliquer.

Vallee de Muong Hoa Sapa

Ce champ de pierres anciennes a été classé « vestige national ». Dao Thuy Nhung, une guide touristique, explique : «Les pierres sont éparpillées mais il y a deux endroits où elles se concentrent en grand nombre : à côté du village Pho des Mong en aval du ruisseau, où certains blocs atteignent 12 mètres de diamètre et entre les villages Hau Thào et Lao Chai, où l’on compte jusqu’à une bonne centaine de blocs de pierre gravées, chaque pierre étant gravée différemment».

Pour les autochtones, ce champ de pierres anciennes est une « bibliothèque céleste », le plus grand livre légué par leurs ancêtres. Après avoir contemplé les paysages naturels et ce champ de pierres mythiques, vous pouvez descendre un peu plus bas, traverser un petit pont suspendu pour visiter le hameau de Ta Van des Day. Vous pouvez aussi discuter avec les habitants pour essayer de voir leur différence avec les H’Mông, une autre ethnie de la contrée. Vous pouvez aussi passer une journée chez l’habitant. Entre le ciel et la terre, Muong Hoa est une vallée attachante qui mérite vraiment le détour

Maison d hotel chez habitant des Giays au village Ta Van Sapa

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Maison d hotel chez habitant des Giays au village Ta Van Sapa: Ta Van est une commune située à 20 km de Sa Pa (province de Lào Cai au Nord-Ouest). L’un de ses villages s’appelle Ta Van des Giay car il est peuplé par l’ethnie Giay. Ce village tranquille est une adresse prisée des touristes. Devant de nombreuses maisons, on trouve des enseignes rudimentaires sur lesquelles sont inscrits : La maison d’hotel. C’est la façon des autochtones de faire du tourisme.

Dans son village, Hoàng Muc a été le premier à proposer de loger les touristes chez lui. C’était il y a une vingtaine d’années, déjà. Un groupe de touristes étrangers était venu visiter son village et il était trop tard pour qu’ils repartent. Leur guide lui a alors demandé s’il pouvait les héberger. Hoàng Muc se souvient : «Ma famille habite ici depuis des générations. Les premiers touristes sont arrivés ici vers 1995-1996. Mais ce n’est qu’en 1997 qu’on a pour la première fois proposée l’hébergement. C’étaient des Danois. On n’avait rien à l’époque, ni drap, ni matelas, ni moustiquaire. Là où ils dormaient, on installait pêle-mêle du riz et du maïs».

N’empêche que depuis cette expérience avec les Danois, les villageois de Ta Van des Giay ont trouvé un moyen supplémentaire d’«arrondir leurs fins de mois». La maison d’hotel est un service apprécié par les touristes qui souhaitent manger et loger chez l’habitant pour s’immerger, l’espace d’un ou de quelques jours, dans la vie locale. Les visiteurs viennent pour la plupart de Grande-Bretagne, de France, d’Allemagne, de Suisse ou de Norvège. Avec l’aide de leur guide touristique, ces voyageurs peuvent parler avec le propriétaire, toujours très courtois et hospitalier.

Village Ta Van Sapa

Maja vient de Norvège. Elle se réjouit de son court séjour chez Hoàng Muc : «C’est un superbe circuit. J’adore ce paysage montagnard et ces rizières qu’on n’a pas chez nous. Dans ce village, j’ai vu beaucoup de produits artisanaux et les habits typiques des autochtones. Ils sont vraiment ouverts et hospitaliers».

Auparavant, les touristes étrangers ne passaient qu’une journée à visiter les villages autour de Sa Pa, puis ils rentraient dormir dans un hôtel à Sa Pa. Maintenant, beaucoup préfèrent loger chez l’habitant pour être plus près des autochtones. Et de la nature.

Le delta du Mékong cherche à stimuler le tourisme

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Le delta du Mékong cherche à stimuler le tourisme: Le delta du Mékong a accueilli en janvier 2,2 millions de touristes, dont 183.000 étrangers, atteignant 8,7% de son plan annuel et réalisant un chiffre d’affaires de plus de plus de 508 milliards de dôngs (24,2 millions de dollars), selon l’Association régionale du tourisme.

En 2015, la région s’attend à voir 25,4 millions de touristes dont 2,7 millions étrangers, soit une augmentation de 11,3% par rapport à l’année dernière. Pour atteindre cet objectif, les provinces du delta du Mékong vont coopérer pour améliorer leurs infrastructures touristiques comme la qualité de leurs services, diversifier leurs produits et établir des centres de promotion du tourisme. Elles vont également renforcer la présentation des spécialités locales de qualité comme fruits, confiseries, sucre de palme, « nuoc mam »…

Le secteur touristique régional se concentrera en outre sur la formation des ressources humaines et la présentation des festivals traditionnels des ethnies Kinh, Khmer, Cham…, ainsi que l’ouverture de zones et complexes touristiques de grand standing.

Delta du Mekong

Le delta du Mékong cherche par ailleurs à développer les circuits fluviaux, les excursions dans les villages artisanaux et l’éco-tourisme, à renforcer sa coopération avec les pays de la sub-région du Mékong afin d’étendre leur popularité sur le marché d’Asie du Sud-Est, ainsi qu’à la maintenir sur les marchés d’Asie du Nord-Est, d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord.

Dans l’immédiat, le Comité de pilotage du Nam Bô occidental va collaborer avec l’Administration nationale du tourisme et le Comité populaire de Cân Tho pour organiser, du 26 avril au 2 mai à Cân Tho, une Semaine du tourisme vert du delta du Mékong. Cet événement devrait attirer des représentants de ce secteur à l’échelle nationale et internationale, dont la Thaïlande, le Cambodge, le Myanmar et le Laos.