Le festival gastronomique « La terre du Sud » 2013

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Le festival gastronomique « La terre du Sud » 2013 : se tiendra du 16 au 19 mai au Parc culturel de Dam Sen avec une centaine de stands de 60 entreprises, restaurateurs et hôteliers.Top-dac-san-viet-namOrganisé sous les auspices du Service municipal de la Culture, des Sports et du Tourisme en collaboration avec le Bureau du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme à Hô Chi Minh-Ville, l’Association du Tourisme de Hô Chi Minh-Ville et la Compagnie des Services touristiques de Phu Tho, cet événement annuel est un des événements touristiques majeurs à Hô Chi Minh-Ville cette année.Top-dac-san

Il s’agit d’une occasion pour les entreprises de ce secteur de présenter au public leurs produits et les spécialités de nombreuses villes et provinces du pays. Il offrira aussi de belles opportunités de signer des accords de coopération et de développement dans le domaine du tourisme entre Hô Chi Minh-Ville et d’autres villes et provinces du pays.

Selon La Quôc Khanh, vice-directeur du Service municipal de la culture, des sports et du tourisme, le Festival gastronomique « La terre du Sud » 2013 est un grand événement gastronomique et touristique. Son objectif est de montrer la gastronomie vietnamienne en général, et plus spécifiquement celle du Sud aux touristes vietnamiens comme étrangers.Top-dac

Il s’accompagnera de démonstrations de Don Ca Tai Tu (chant des amateurs du Sud), de Hat Boi et de gongs des Hauts Plateaux du Centre, de jeux populaires…

Patrimoine culturel vietnamien sur la civilisation du fleuve Rouge

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Patrimoine culturel vietnamien sur la civilisation du fleuve Rouge:Fete de Hanoi Nous devons faire en sorte que la société comprenne mieux les valeurs du chant văn, des cérémonies de possession d’esprit ainsi que des temples dédiés à la sainte-mère. Les chamans sont invités à échanger leurs expériences et les scientifiques à approfondir leurs recherches sur le culte de la sainte-mère et sur ses rites, en mettant en lumière aussi bien les aspects positifs que les aspects négatifs.Il faut diversifier les formes d’instruction sur les patrimoines auprès des élèves. HaNoi fleurLes visites ne suffisent pas, il faut que les élèves puissent avoir, à l’école, des informations sur les patrimoines. Nous devons également penser à l’organisation d’activités artistiques comme des pièces de théâtre, par exemple, pour motiver les élèves.

Vietnam les Valeurs culturelles vietnamiennes aujourd’hui

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Vietnam les Valeurs culturelles vietnamiennes aujourd’hui: Le pays Vietnam se renouvelle en intégrant de plus en plus profondément le tissu mondial. Ce processus a des impacts considérables sur la culture nationale. Où en sont les changements de valeurs dans la culture vietnamienne? Que faire pour préserver et valoriser sa richesse? Voilà les deux grandes questions sur lesquelles plusieurs hommes de culture se sont penchés.

Nhac treLes valeurs culturelles s’accumulent et évoluent au fil du temps. Les interférences avec d’autres cultures ont enrichi la culture nationale en y apportant de nouvelles valeurs. « Nous devons faire preuve de persévérance dans la protection, l’héritage et l’enrichissement des traditions culturelles tout en intégrant activement la communauté internationale, affirmele professeur Ngo Duc Thinh, grand spécialiste du folklore. Ce sont deux choses indispensables et indissociables. Si nous réussissons ce double travail, le Vietnam préservera son identité tout en se modernisant. Sinon, soit notre culture s’affaiblira, soit nous perdrons nos traditions. Intégration active rime avec choix multiples. Sans être actif, nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs. »

Guide francophone au vietnam

Tout au long de son histoire mouvementée, le Vietnam a toujours sû préserver son identité face aux importations massives de cultures exotiques. Mais plus le pays s’ouvrira, plus ce sera difficile. « Le plus important, c’est de créer sa propre force, autrement dit un contingent de créateurs littéraires et artistiques qui soient bien imprégnés des traditions nationales, estime le critique Ngo Thao. Ces traditions mêlées aux connaissances et aux valeurs culturelles mondiales donneront des produits nouveaux qui garderont quand même le cachet de l’âme, de l’intelligence et de l’esprit de la nation vietnamienne. »

La danseLes jeunes sont les plus réceptifs aux nouveautés culturelles. Ce qu’ils pensent de la culture est très important aux yeux des chercheurs. Selon le professeur Ngo Duc Thinh, « l’avenir de la culture est aux mains des jeunes. Toutes les recommandations que nous faisons en la matière doivent en tenir compte. Il faut bien expliquer aux jeunes pourquoi nous devons protéger les patrimoines, les traditions, pourquoi nous devons intégrer la communauté internationale. Une fois qu’ils en seront pleinement conscients et que nous leur donnerons les moyens nécessaires pour réaliser ce travail, ils passeront alors maîtres dans le processus de préservation et d’intégration. Toutes mes réflexions se résument en cette devise: persévérer dans la préservation et la valorisation des traditions, intégrer activement la culture mondiale.

Jeunes volontiers

Quant à Ho Anh Tuan, vice-ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme, il estime qu’il est primordial pour chaque pays de préserver et de valoriser sa culture, ses différences, son identité. Les valeurs traditionnelles qui résistent aux temps constituent le fondement de la culture moderne, affirme-t-il.

Les belles fleurs bauhinies de Diên Biên

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Les belles fleurs bauhinies de Diên Biên: Chaque année, au deuxième mois lunaire, quand le soleil perce à travers la brume, les bauhinies (Hoa Ban) refleurissent dans tout le Nord-Ouest, signalant le printemps. Le spectacle qu’offre la nature dans les vallées montagneuses à cette époque est éblouissant.

Le 5 février du calendrier lunaire de chaque année, la fête des «Hoa Ban» bat son plein à Diên Biên. Les Thai, une des ethnies minoritaires peuplant la région, pratiquent pour l’occasion quelques rites pour s’attirer les faveurs des génies des forêts et des grottes. Ils rendent un culte également à d’obscurs fantômes montagnards ou des fleuves afin d’obtenir d’eux un climat clément, de bonnes récoltes ainsi que la paix pour leurs villages. On y célèbre aussi l’amour, un amour immortel d’un garçon nommé Khum et d’une jeune fille nommée Ban, héros de la légende des Hoa Ban, ces fleurs typiques de la région.Base militaire dien bien phu

C’est en ce moment que vous pouvez admirer ces fameuses Hoa Ban. Elles sont omniprésentes, s’étendent à perte de vue lorsque vous visitez les principaux lieux touristiques de la ville de Diên Biên comme le cimetière des héros morts pour la Patrie, la colline A1, la casemate du général Christian de Castries, etc. Mais c’est peut-être encore plus intéressant de les voir dans la vallée de Muong Phăng, à 30 km de la ville de Muong Thanh. Les Hoa Ban ont fleuri de partout. C’est un spectacle inouï surtout pour ces touristes venant de la mégapole du Sud.

Autre aspect incroyable, le sens de l’hospitalité des habitants de la région. À commencer par celui des femmes des minorités ethniques tenant leurs enfants à bout de bras ou encore de ces femmes devant leur métier à tisser. Une gentillesse qui forge aussi des souvenirs plein la tête à tous les voyageurs de passage dans cette région.

Dien Bien Phu

Pour les touristes, outre le besoin de contempler des paysages somptueux, la découverte de la culture autochtone, et surtout de la culture gastronomique reste un objectif prioritaire. Des villages culturels et touristiques ont ainsi été mis sur pied comme ceux de Ten, Mên, Him Lam II, Phiêng Lơi. Bâtis et fonctionnant comme une entreprise, ils génèrent emplois et revenus pour les habitants du cru. On est en effet très attiré par tout ce qui est fait des mains mêmes des ethnies locales, qu’il s’agisse de la gastronomie ou du domaine artistique et/ou artisanal.

Visitons un peu le village culturel et touristique Ten. C’est le modèle parfait du tourisme communautaire rattaché à la vie des ethnies de la province de Diên Biên. La maison sur pilotis des Thai est un lieu d’accueil idéal, surtout lorsque c’est une fille ou une dame portant la tenue traditionnelle Thai et un turban Piêu sur la tête qui vous sert de guide. Dans la maison sur pilotis, où se trouvent des tables de six couverts, un menu concocté spécialement pour vous vous attend. Ces plats sont cuisinés avec les produits locaux bien évidemment, comme les poissons pêchés dans le ruisseau voisin, la viande de porc, les légumes verts provenant du jardin ou cueillis dans la forêt. On utilise même nos fameuses Hoa Ban dans certains plats.

 danse des Thais

 Si vous aimez les alcools forts, essayez l’alcool de maïs, devenu la boisson des touristes. La façon de boire de l’alcool de maïs à la mode Thai semble assez différente des autres ethnies du Nord-Ouest. On le déguste dans des pichets en bois, voire même dans du bambou tranché. Si dans d’autres régions du pays, après avoir bien bu, on se serre les mains très chaleureusement, ici avec les Thai, on s’embrasse. Et, l’ivresse aidant, on n’arrête plus de s’embrasser!

Enfin, il serait impardonnable de manquer les danses et chants populaires des filles Thai. Les danses xoè et sap passionnent toujours de très nombreux touristes. Mais il est temps déjà de se dire au revoir et de participer à la danse collective mêlant touristes et habitants locaux. On quitte souvent cette région avec regret, en se promettant d’y retourner dès que possible !

Ninh Binh et ses sites touristiques

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Ninh Binh et ses sites touristiques : La province de Ninh Binh, qui promet une découverte riche de vestiges historiques et de merveilles naturelles, vient d’organiser une conférence de déploiement de son programme de promotion du tourisme. Elle encourage les agences de voyage à baisser le prix des services afin d’attirer davantage de touristes.phat-diem-cathedral

La conférence a réuni fin mai les autorités du Service de la culture, des sports et du tourisme et de celui de l’industrie et du commerce de la province de Ninh Binh, et de nombreux représentants des hôtels, des restaurants et des agences de voyage.

Dans son programme, Ninh Binh cible l’objectif d’accueillir cette année 4 millions de touristes dont 800.000 touristes étrangers pour un chiffre d’affaires de 850 milliards de dôngs, a fait savoir le Centre d’information et de promotion du tourisme de Ninh Binh.Hoa Lu

Il comprend également des mesures d’incitation des voyagistes, hôtels, restaurants, sites touristiques et des zones de loisirs à diminuer de 10% à 50% leurs tarifs surtout en basse saison afin d’attirer davantage de touristes et de faire du tourisme un fer de lance de l’économie locale, contribuant à développer l’économie provinciale, a-t-il encore indiqué.

Complexe écologique et touristique de Tràng An, province de Ninh Binh.

L’an dernier, la province a attiré plus de 3,7 millions de visiteurs, soit une croissance annuelle de 14,1%. En 2011, elle a accueilli 3,6 millions de touristes, dont 2,9 millions de Vietnamiens, soit 3,6 fois plus qu’en 2005, générant un chiffre d’affaires de 700 milliards de dôngs.Trang An

Avec ses riches ressources naturelles, ses paysages originaux et ses nombreux sites historiques et culturels, Ninh Binh est l’un des trois grands centres touristiques du Nord. Reconnaissant l’importance de son tourisme, les autorités locales ont déjà entrepris avec succès son développement pendant la période 2006-2011.tamcoc

Des infrastructures spécifiques ont été construites, et plusieurs sites créés ou aménagés tels les zones touristiques de Tràng An, de Bai Dinh, de Tam Côc-Bich Dông, le complexe touristique, historique et culturelle de l’ancienne capitale de Hoa Lu, le lac Dông Chuong, ou encore le marais Vân Long.BaiDinh

Le ministère de la Culture, des Sport et du Tourisme et le Comité populaire de la province de Ninh Binh (Nord) ont décidé récemment de verser plus de sept milliards de dôngs pour présenter sur CNN le complexe d’écotourisme de Tràng An, candidat au patrimoine mondial de l’humanité.

La gastronomie vietnamienne dans la vie quoitidienne.

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La gastronomie vietnamienne dans la vie quoitidienne:La gastronomie est un trait original du Vietnam. C’est pourquoi il est impératif de valoriser cette culture gastronomique, dans la double optique d’attirer les touristes et de promouvoir l’image du Vietnam.Dac san hanoi

La gastronomie est l’un des points forts du Vietnam pour attirer les touristes étrangers. Dans ce contexte, il est temps que le Vietnam soit déterminé à devenir un label de la «cuisine du monde», une idée soutenue par Philip Kotler, professeur et conseiller marketing de renommée internationale.

Les touristes étrangers, c’est bien connu, raffolent de la cuisine vietnamienne. Les mets vietnamiens figurent d’ailleurs dans la liste des meilleurs plats du monde et de l’Asie sur le site web spécialisé dans le tourisme, lonelyplanet.com. Ce site répertorie également les classes d’apprentissage de cuisine de Hôi An dans son top 10 en la matière. Les restaurants et festivals gastronomiques du Vietnam à l’étranger attirent de plus en plus de monde, et le nombre de touristes étrangers venant au Vietnam pour apprendre à cuisiner augmente. Le restaurant Câu Do, dans la ville de Hôi An, province de Quang Nam (Centre), a ouvert des classes spécialisées pour les habitants mais aussi et surtout pour les touristes, aujourd’hui très demandeurs. Quelques-uns s’y inscrivent même pour ouvrir ensuite un restaurant vietnamien. C’est dire ! Le bun cha est un des plats préférés à Hanoi.le pho hanoi

À la recherche des meilleures spécialités

Depuis le début de l’année, l’organisation des records du Vietnam a diligenté plusieurs enquêtes pour rechercher les meilleures spécialités du pays, promouvoir ainsi la qualité de la cuisine vietnamienne et les proposer à l’organisation des records d’Asie, mais aussi à l’organisation mondiale Guinness (Guinness World Records).

À la fin du mois d’août, douze spécialités vietnamiennes ont été validées par l’organisation des records d’Asie : le pho de Hanoi, le bun cha de Hanoi (hachis de porc grillé au vermicelle), le bun thang de Hanoi (bouillon au vermicelle servi chaud), le banh da cua (galette soufflée de crabe) de Hai Phong , le com chay (gratin de riz) de Ninh Binh, le miên luon (vermicelle à l’anguille des marais) de Nghê An, le bun bo (vermicelle au boeuf sauté façon Huê) de Huê, le mi Quang (soupe de Tourane), le pho sec de Gia Lai…

Dans l’avenir, cinq autres spécialités seront présentées à l’organisation des records d’Asie, une fois que l’organisation des records du Vietnam aura fourni suffisamment de documents et images. Il s’agit du cha ca La Vong (poisson frit mangé avec la pâte de crevette) de Hanoi, du bun ca rô dông (vermicelles de riz aux anabas) de Hai Duong (Nord), du cha muc (hachis de seiche) de Ha Long, du banh canh (soupe de nouilles) de Trang Bàng (province de Quang Nam, Centre) et du gâteau cong de Soc Trang (delta du Mékong).Nem Vietnam

Plusieurs pays ont réussi à valoriser leur image par le biais de la gastronomie. Par exemple, l’Italie est connue pour ses spaghettis et pizzas, la Thaïlande pour sa fondue, la France pour sa baguette et ses fromages… Les restaurants de Chine (Chinese Foods), de Thaïlande (Thai Foods), de Japon (Japanese Foods), d’Italie (Italia Foods), de France (France Foods)… sont présents dans le monde entier. Et, de fait, la culture de ces pays est mondialement connue.

Pour faire connaître l’art culinaire vietnamien

Les ambassades du Vietnam à l’étranger ont souvent présenté les plats vietnamiens comme le nem et le pho auprès des amis internationaux. Le Vietnam fascine les touristes non seulement pour ses sites pittoresques, mais aussi pour son art culinaire. Nombreux sont les touristes étrangers qui qualifient le Vietnam de «paradis de la gastronomie». Cependant, le pays doit présenter davantage sa cuisine à l’étranger et chercher à protéger ses spécialités culinaires.

De nombreux ingrédients et épices utilisés dans la préparation sont très bons sur le plan nutritionnel et pour la santé. La sauce est de même un facteur essentiel, indispensable aux plats vietnamiens. C’est bien sûr le nuoc mam ou la sauce de soja, mais il y en a beaucoup d’autres. La gastronomie vietnamienne est actuellement présentée dans les médias étrangers. Le pho et le goi cuôn ont été établis dans le top 50 des meilleurs plats du monde par la chaîne américaine CNN.dac-san-xoi-ha-noi

En effet, les spécialités vietnamiennes ont contribué à valoriser l’image du pays auprès des amis internationaux. Elles contribuent à préserver l’identité nationale, les us et coutumes que peut revendiquer avec fierté le peuple vietnamien.

Le cha muc (hachis de seiche) de Ha Long

Pourtant, ces dernières années, peu d’événements gastronomiques de taille régionale et internationale ont été organisés dans l’optique d’attirer les visiteurs, de présenter l’image du Vietnam et de son peuple aux amis du monde entier. La gastronomie a désormais sa place dans les programmes de promotion touristique. Il est temps d’élaborer des stratégies, d’édifier un label national pour faire connaître au monde entier la gastronomie vietnamienne, à l’heure de l’intégration internationale du pays et de la mondialisation en général.

Le culte de la Déesse-Mère au Vietnam

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Le culte de la Déesse-Mère au Vietnam: Le rituel du médium est simplement connu comme une forme de performance basée sur l’utilisation de la musique avec des paroles raffinés ainsi que des rites solennels et des danses. Ce rituel est censé aider les gens à communiquer avec les divinités par l’intermédiaire des chamans.khu_danh
À l’occasion de la préparation d’un dossier à soumettre à l’UNESCO pour la reconnaissance du chant Châu van comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la revue Vietnam Illustré de l’Agence vietnamienne d’information a rencontré le professeur Ngô Duc Thinh, un expert de premier plan du culte de la Déesse-Mère pour mieux comprendre le rituel Hâu dông (médiumnité), une croyance ancestrale encore pratiquée par nombre de Vietnamiens.

Reporter: Le rituel Hâu dông (médiumnité), qui relève du culte de la Déesse-Mère, intéresse beaucoup le public, surtout depuis qu’un dossier a été soumis à l’UNESCO par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, pour sa reconnaissance comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. En tant que chercheur qui a consacré presque toute sa vie à l’étude de ce culte, pourriez-vous nous présenter les traits caractéristiques de cette croyance populaire purement vietnamienne ?

Le Professeur Ngô Duc Thinh: Le culte de la Déesse-Mère dispose de quatre points fondamentaux. Tout d’abord, elle considère la nature comme la Mère.

Deuxièmement, elle apporte aux gens qui vivent dans ce monde trois choses : bonheur, prospérité et longévité. Ce sont des vœux éternels et intemporels de l’homme. Ce culte ne s’intéresse pas à la vie de l’homme après la mort, mais à la vie de l’homme dans le présent avec ses trois souhaits : santé, richesse et belle carrière. C’est la raison pour laquelle cette religion est toujours importante dans la vie moderne car elle exprime les souhaits objectifs de l’homme.Guide francophone hanoi

Troisièmement, elle reflète clairement le patriotisme. Ceci est illustré par le fait que près de 50 génies sont adorés dans le culte de la Déesse-Mère, dont des célébrités historiques comme Trân Hung Dao adoré en tant que Génie Trân.

Quatrièmement, ce culte est une croyance multi-culturelle, qui n’existe que dans la nation vietnamienne. De ces 50 génies, plus de dix sont de minorités ethniques, ce qui montre que dès ses origines, le peuple vietnamien oeuvrait à l’intégration culturelle. Le culte de la Déesse-Mère est équitable pour tout le monde, indépendamment de l’origine ethnique.

Reporter: D’où vous vient cet intérêt pour le culte de la Déesse-Mère ?

Le Professeur Ngô Duc Thinh: Ma terre natale est à Nam Dinh où il y a beaucoup de pagodes, de temples et de sanctuaires. Quand j’étais jeune, j’avais l’habitude d’aller dans les pagodes pour regarder les spectacles de chant et de danse en transe des femmes âgées et recevoir un cadeau de leur part. Le cadeau était seulement une série de cinq jujubes, beaucoup moins que les dons aujourd’hui. Quand j’ai grandi, je me suis posé la question: «Pourquoi le rituel du médium existe toujours bien qu’il a été interdit par l’État pendant une certaine période ? ». Le travail que je fais maintenant est de trouver une réponse à cette question. Pour un chercheur culturel comme moi, une telle question ne peut prendre toute une vie pour trouver une réponse. À mon avis, il y a toujours une raison pour la naissance d’une chose et il est impossible d’interdire les besoins.

Reporter: À votre avis, que faut-il faire pour préserver et promouvoir les valeurs culturelles les plus élevées de cette religion?
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Professeur Ngô Duc Thinh: La question fondamentale qu’il faut se poser est d’où ce culte vient-il. Il vient du peuple. Par conséquent, un principe très important dans la préservation et la conservation du patrimoine culturel national est que la préservation doit s’appuyer sur la communauté.
Selon des données à affiner, le pays compte plus de 7.000 temples et sanctuaires, à l’exclusion des sanctuaires privés. Je me souviens encore que lors d’un séminaire international sur le culte de la Déesse-Mère, une personne de la Commission nationale vietnamienne pour l’UNESCO a déclaré: «L’interdiction de ce rituel a été une honte pour le patrimoine culturel national du Vietnam».
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«Ayant consacré toute ma vie au culte de la Déesse-Mère, je suis confiant car je pense que ce rite perdurera car il est profondément ancré dans le cœur des Vietnamiens », a-t-il conclu.

Le Professeur Ngô Duc Thinh est né en 1944. Il a été directeur de l’Institut vietnamien de recherche culturelle. Maintenant, il est directeur du Centre Vietnam pour la recherche et la conservation de la culture et des croyances ( http://daomauvietnam.com ), membre du Conseil national du patrimoine culturel et vice-président du Conseil du folklore asiatique.