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Les cris des vendeurs ambulants de la rue à Hanoi

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Les cris des vendeurs ambulants de la rue à Hanoi animent en permanence les rues des villes du Vietnam, aujourd’hui encore. Cela constitue un enchantement pour les étrangers peu habitués à ce spectacle. Pour autant, la barrière linguistique rend difficile la compréhension ! Peu importe, l’onde sonore de tous ces « bruits » forme un délicieux halo propre à la rêverie qui alimente notre imaginaire exotique. Car, comme le rappelle l’auteur, il ne s’agit pas seulement d’une douce mélodie, mais aussi de saveurs, d’odeurs, de couleurs propre à exciter nos cinq sens !

des vendeurs ambulants de la rue à Hanoi

A la bibliothèque de l’EFEO de Paris, se trouve un bel ouvrage, -exemplaire unique, d’une vingtaine de planches recto verso intitulées « les marchands ambulants et les cris de la rue à Hanoi ». Ces planches ont été réalisés par les élèves de l’école des Beaux Arts de l’Indochine, avec F de Fénis, en 1929. D’un format 39*20cm, certaines de ces planches sont en couleur.

Certaines ont été réédités dans un ouvrage plus récent paru en 1980.

« Mieux encore : Que sera-ce tout cela si l’eau ne lui vient pas à la bouche en lisant, et si son goût et si son odorat ne sont pas en même sollicités ? Tels sont les grands principes que les auteurs de cet album ont eu présent à l’esprit en le composant »

« La pâtisserie annamite mérite mieux par sa variété qu’on s’y arrête plus que d’ordinaire.

Les cris de la rue, à Hanoi, sont, comme on pourra s’en convaincre, en majeure partie consacrés à la pâtisserie  »

« Puisse le lecteur se sentir agréablement chatouillé dans ses diverses papilles, cônes, bâtonnets, et autres stratagèmes sensorielles. Sa joie de vivre en augmentera d’autant. »

Au centre, la petite vendeuse de mures sauvages. A droite, gâteau de riz gluant (banh dây), gâteau au pâté de viande (banh gio)

Vendeurs chinois de sorbets; vendeur de banh côm, dans sa feuille de bananier (riz vert grillé et sucré fourré d’une pâte de haricots également sucré); vendeurs de soupe au bœuf (d’un coté du fléau, la soupe, de l’autre, les accessoires de services).

Vendeur chinois, au fléau ; raccommodeur de jarres, bols, faïence etc… ; acheteur de chiffons.. ; marché aux fleurs.

Entre 2 et3 heures du matin, les cris du videurs de tinettes ! Vendeur de petits pains, considérés comme des sucreries ; jeune garçon vendeur de thé, avec une soucoupe et une pipe primitive, pour 2 sapèques, une tasse et deux bouffées…

Gateau « à la graisse » ; soupe aux haricots verts ; banh quôn, gateau fait d’une feuille de pate de riz roulée renfermant un peu de viande de porc à la graisse et à l’oignon.

Vendeurs ambulants dans la rue

Vendeurs ambulants dans la rue ; marchand de bonbons à la graine de sésame ; riz gluant et saucisse de chien; Pain et paté au riz gluant,Canne à sucre, maïs grillé, châtaignes… ;

Sirop parfumé à la fleur de pamplemoussier dans lequel nagent des graines de lotus cuites ayant le goût de chataigniers; vendeurs de cannes à sucre;  Jeune garcon vendeur de canne à sucre ; acheteur de verres cassés ; vendeur de cacahouètes

Vendeurs de nem ; vendeurs de sucreries. Le petit crieur de journaux ; marchand de serviettes ; vendeur de pétrole : il ne dit rien, c’est sa sonnette qui parle pour lui !

La pagode Dao Xuyen

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La pagode Dao Xuyen: ( vrai nom : Thanh An Tu) est située dans le hameau de Dao Xuyen, commune de  Da Ton , district de Gia Lam. Les visiteurs peuvent traverser le fleuve rouge en empruntant le pont Chuong Duong pont et aller le long de la digue de la rivière Rouge NORD pour atteindre la pagode. La distance totale est d’environ 10 km.

La pagode Dao Xuyen

La pagode a été construite il ya environ 400 ans. Son architecture intérieure est dans la forme de l’idéogramme chinois Cong et à l’extérieur sous la forme de l’idéogramme chinois Quoc. Il a une statue d’Avalokitesvara aux mille yeux et les bras entreprise au cours du 16ème siècle. L’unicité de la statue réside dans le fait que le visage de la femme est généralement vietnamien. Les visiteurs peuvent également admirer une collection de statues de Bouddha datant des 18 ème et 19 ème  siècles.

Sous la dynastie des Mac, le confucianisme était encore une idéologie mais le bouddhisme n’était pas limité et a été  relancé. Des centaines de pagodes et stupas ont été restaurés et reconstruits. Cloches et de statues peintes ont été concentrées et qui restent des  héritages précieux pour aujourd’hui, tels que: statue de Guan Yin Bodhisattva avec des centaines de bras et  yeux à Hoi Ha pagode (province de Vinh Phuc) et Dao Xuyen (Hanoi); reliefs en pierre représentant des rois, reines et princesses de la dynastie des Mac qui ont contribué par l’argent pour construire des pagodes; chandeliers et encensoirs qui ont des incriptions indiquant les dates, les auteurs et les pagodes d’où ils appartiennent.

Palais résidenciel de la famille Vuong roi des H’Mông Ha Giang

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Palais résidenciel de la famille Vuong roi des H’Mông Ha Giang: Construite il y a un siècle, la résidence de la famille Vuong, ou celle du roi des Mèo (ou H’Mông), est devenue l’un des sites touristiques les plus originaux et typiques de la province montagneuse de Hà Giang.

Située à 131 km du chef-lieu de la province de Hà Giang (Nord) à une altitude de 1.600 m, la résidence de la famille Vuong se trouve dans la commune de Sà Phin du district de Dông Van.

Une construction ancienne

D’après les archives et les anciens de l’ethnie H’Mông de la commune de Sà Phin, il y a un siècle, la famille Vuong, conduite par Vuong Chinh Duc, contrôlait l’ensemble du plateau de Dông Van et se proclamait «roi des Mèo». Pour confirmer son pouvoir, il a construit un palais-forteresse qui a résisté au temps. Sa résidence est aujourd’hui un patrimoine culturel et historique de grande valeur.

La résidence de la famille Vuong

Pour cet ouvrage, Vuong Chinh Duc est allé en Chine afin de demander à un géomancien de choisir le bon site, qui s’est trouvé dans la vallée de Sà Phin – aujourd’hui commune de Sa Phin. Au coeur de cette vallée, se trouve une parcelle de terrain en forme de carapace de tortue, une configuration considérée comme le Génie de la tortue. Devant, deux montagnes en forme de plateau symbolisent une vie prospère. Derrière, une chaîne de montagnes ressemble à un mur en arc de cercle couvrant le site. Le géomancien a estimé que tous les descendants de la famille Vuong deviendraient riches s’il résidait en ce lieu.

Les travaux ont commencé en 1920. La plupart des artisans, originaires du Yunnan (Chine), et ceux de la localité, ont taillé pierres et bois. Le chantier a duré huit ans et coûté près de 150.000 pièces d’argent.

Une architecture unique et originale

Bien que l’ouvrage ne soit pas de très grande taille avec une superficie d’environ 1.200 m², son architecture est originale et unique. L’allée en pente douce qui conduit à l’entrée est dallée de grosses pierres carrées. La résidence est entourée par deux murailles sculptées. L’enceinte extérieure fait de 60 à 80 cm d’épaisseur et de 2,5 à 3 m de hauteur, l’enceinte intérieure est encore plus épaisse et plus solide. Toutes deux sont pourvues de créneaux. Une distance de 50 m les sépare, plantée de bambous.

La résidence se compose de trois maisons sur pilotis. La maison principale est orientée vers l’entrée, les deux autres maisons se faisant face, à angle droit avec la maison principale. Toutes trois sont en bois précieux, des planchers aux cloisons en passant par les colonnes.

La maison principale est longue de 46 m, large de 22 m et haute de plus de 10 m. Elle comprend quatre quartiers transversaux et six autres longitudinaux abritant 64 chambres. Les quartiers intérieurs sont divisés en pièces de différentes tailles, les grandes étant réservées au roi Vuong Chinh Duc, à ses trois femmes et à ses enfants. D’autres étaient pour ses serviteurs et ses gardiens.

Le palais de Vuong se fonde sur l’architecture chinoise de la dynastie des Qing mais avec des motifs ornementaux des H’Mông. Les matériaux sont le basalte, le bois sa mu (Cunninghamia), et le toit est couvert de tuiles yin-yang disposées harmonieusement. Toutes parties, qu’elles soient en pierre ou en bois, sont couvertes de sculptures de dragons, de phénix, de chauve-souris… symbolisant la prospérité et la longévité d’une famille de haut rang. Ainsi, sur les principales colonnes, du sol au plafond, on observe des sculptures de carapaces de tortues et d’écailles de dragon. Autour du pied des colonnes plus petites, ce sont des motifs de chauves-souris. Les extrémités du toit de la maison sont recourbées, comme les ailes d’un dragon.

La résidence de roi des H'Mong  Vuong

Patrimoines culturel au niveau national

La résidence de la famille Vuong est non seulement un ouvrage architectural original mais aussi une forteresse située au milieu du plateau calcaire de Dông Van, à l’époque de la domination de cette région par le roi des Mèo. Il s’agissait à n’en pas douter d’un régime de noblesse héréditaire qui existait déjà dans les zones où vivaient les ethnies minoritaires, et plus précisément des H’Mông du district de Dông Van.

En 1945, le Président Hô Chi Minh a envoyé une représentation Viêt Minh (*) pour accueillir le roi des Mèo Vuong Duc Chinh et le conduire à la capitale afin de traiter d’affaires d’État. À l’époque, Vuong Duc Chinh était âgé de 81 ans, aussi a-t-il confié cette mission à son fils Vuong Chi Sinh. Ce dernier a participé à nombre d’activités révolutionnaires, avant d’être député de l’Assemblée nationale lors des Ire et IIe législatures, puis président du Comité administratif du district de Dông Van. C’est en raison de ses contributions à la révolution que le Président Hô Chi Minh l’a appelé Vuong Chi Thành et lui a offert huit mots «Tân trung bao quôc, bât thu nô lê» (être fidèle avec le pays et ne pas supporter d’être esclave).

En 1993, la résidence de la famille Vuong a été classée patrimoine national. D’après Ly Thi Trung Kiên, vice-présidente du Comité populaire du district de Dông Van, ce vestige est bien préservé. Ces derniers temps, notamment depuis la reconnaissance en octobre 2010 du plateau calcaire de Dông Van en tant que parc géologique mondial par l’UNESCO, cette résidence accueille un grand nombre de touristes, notamment étrangers.

Le Bonheur de notre vie c’est quoi?

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Le Bonheur de notre vie c’est quoi?

« Vivre ne suffit pas, encore faut-il vivre heureux, nous dit Alice Germain dans sa belle préface du livre : La plus belle histoire du bonheur (1). L’existence n’a de sens et de saveur qui si elle devient le lieu et le temps du bonheur. Nous attendons de la vie le bonheur, jusqu’à parfois passer notre vie à l’attendre. »

Mais de quoi s’agit-il en fait ? Qu’est-ce qui fait le bonheur ? Chacun a sa propre réponse, que ce soit une idée précise ou un vague désir, mais il convient de se rappeler que les références dans lesquelles nous baignons ont beaucoup évolué au cours des âges.

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Pour trouver le bonheur, les philosophes ont très tôt été considérés comme des maîtres incontestés. Le but de la philosophie est de contribuer à la connaissance de l’homme et d’aider l’homme à se comprendre lui-même. « Connais-toi toi-même » nous dit Socrate, parce que connaître l’homme revient à lui proposer un bonheur à sa mesure, qui lui convienne et qu’il puisse atteindre par lui-même. Epicure, dont on a caricaturé la doctrine pour en faire un cri de ralliement de tous les jouisseurs de la Terre, préconisait une sorte de diététique des plaisirs, alors qu’à l’opposé les stoïciens prônent un bonheur dans la morale. Un autre courant de pensée nous affirme qu’être heureux consiste à nourrir les plus fortes passions et à assouvir tous ses désirs même les plus fous, mais d’aucuns diront que cette voie ne peut que nous entraîner dans un cercle vicieux, parce que désirer, c’est désirer toujours plus puisque le propre d’un désir assouvi, c’est qu’il n’exerce plus son pouvoir moteur. Nombreux sont ceux, parmi nous, « victimes » de la société de consommation qui peuvent se retrouver dans cette quête sans fin.

Alors qu’est-ce qu’être heureux ? Comment définir le bonheur quand on ne parvient pas à dire précisément ce que l’on désire ? Nous pouvons énumérer les petits bonheurs (regarder un beau paysage, voir ses amis, jouir de « la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules» (2)… Cela nous suffit-il ? Ce n’est qu’en faisant l’expérience du bonheur que nous pouvons dire ce qu’il est et toutes nos expériences heureuses sont aussi imprévisibles que particulières.

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La religion a, elle aussi, apporté sa pierre à l’édifice, en plaçant le bonheur au centre de ses préoccupations. Le christianisme a représenté le bonheur sous la forme d’un Jardin des Délices, d’un paradis dont la représentation même a évolué au cours des siècles et avec elle l’idée de confier la réalisation de son bonheur à sa seule foi. C’est ainsi que les hommes du XVIIIè siècle ont aspiré à une organisation politique du bonheur, d’un bonheur sur Terre, où chacun aurait les mêmes droits à être heureux, à penser et à s’exprimer librement. Le bonheur devint dès lors un art de vivre, fait de la joie de parler, d’échanger, de découvrir, de polémiquer et ainsi naquit la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Le bonheur a donc une histoire : il n’a pas toujours été considéré comme le but de l’existence, ni comme un idéal de vie.

Qu’en est-il aujourd’hui ? De nos jours, le bonheur n’est plus ni une promesse, ni une idée politique, il est devenu un droit et même un devoir. Nous sommes entrés dans l’ère de la nécessité du bonheur, dans un besoin d’ « euphorie perpétuelle » (3). Mais tout le paradoxe de nos temps modernes est d’inventer un bonheur « intérieur », fait de bien-être et d’équilibre, et de proposer par ailleurs toujours plus de bonheurs à consommer, de produits supposés rendre heureux. L’être et l’avoir, intimement mêlés. Sérieux défi !

Mais nous ? Comment pouvons nous espérer être heureux ? Faut-il courir après la réussite ? Ou profiter de la vie avant qu’elle ne nous échappe ? Comment se réaliser ? Existe-t-il des moyens infaillibles pour être heureux ? Le bonheur dépendrait-il d’avantage de la chance que de la discipline personnelle ? Dans son étymologie, le terme signifie avant tout la « bonne heure », le bon moment. Le bonheur consisterait-il tout simplement à prendre du « bon temps » ? A saisir ce que la chance nous donne, ce que la « marée nous apporte » ?

C’est certes une piste tentante, d’autant plus que nous sommes conscients que le bonheur n’est pas certain, qu’il ne dure jamais bien longtemps. Nous faisons bien souvent l’expérience de son contraire : la mort, la fin d’une relation, la perte d’un ami, l’échec d’un projet. Nous comprenons donc qu’attendre le bonheur de l’extérieur, c’est vivre dans la crainte de le voir nous échapper, se détruire par accident ou revers de fortune.

Mais finalement comment pourrait-on être heureux, quand on sait qu’on va mourir et qu’on perdra tout ce et ceux qui nous sont chers ? Parce que c’est ce qui est tragique dans notre condition d’être « pensant », nous savons que nous allons mourir, nous savons que toute chose a donc une fin. Mais en fait, la mort n’empêche d’être heureux que ceux qui espèrent le bonheur pour l’au-delà. Pour ceux qui au contraire vivent le bonheur comme ouverture à une joie possible ou réelle, mais actuelle, la mort ne devrait plus faire problème. Il s’agirait alors d’aimer la vie telle qu’elle est, c’est-à-dire éphémère. Si nous pensons à la mort lucidement, la vie, dans sa brièveté même, n’en devient que plus précieuse, chaque moment a un prix irremplaçable et cela devrait nous pousser à être heureux sans attendre ! Sans attendre d’avoir ce que nous convoitons ou espérons, sans attendre de régler certains problèmes, sans attendre tout court parce qu’un vrai bonheur, même imparfait comme tous les bonheurs le sont, vaut mieux qu’un bonheur idéal, rêvé, qui n’est qu’un mythe jamais atteint…

Cessons de rêver la sagesse, cessons de rêver le bonheur ! Le bonheur n’est pas le but du chemin, il est le chemin même ! Chemin cahotant, approximatif, parfois difficile, mais entrecoupé de belles plages de douceur. « Le bonheur n’est pas un repos, nous affirme le philosophe André Comte-Sponville (1), c’est un effort qui réussit, un échec qui se surmonte », une expérience qui enrichit. « C’est dire qu’il n’y a pas de bonheur sans courage, poursuit-il, et c’est ce qui donne raison aux stoïciens. Mais il n’y en a encore moins sans plaisir, c’est ce qui donne raison à Epicure, ni sans amour, c’est ce qui donne raison à Socrate (…) ». Et le philosophe de conclure son livre par cette phrase « Le bonheur, n’est ni dans l’être, ni dans l’avoir, il est dans l’action, dans le plaisir et dans l’amour. »

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Alors, le bonheur est-il dans le pré ? C’est-à-dire à portée de main ? Ou comme le dit la chanson : « Le bonheur est toujours pour demain » ?

Mais c’est quoi le bonheur finalement ? Une félicité, qui résulterait de la satisfaction de tous nos désirs ? Idéal de l’imagination, mais non de la raison. Ou alors une conception plus relative : on est plus ou moins heureux, dès lors qu’on n’est pas malheureux, chaque fois que la joie nous paraît proche, facile, fréquente ? C’est le bonheur au sens ordinaire du terme.

Et si le bonheur était un état d’esprit ? Le bonheur du sage, qui est le bonheur actuel, vécu en vérité, ici et maintenant. Certes, nous ne sommes pas des sages, mais nous avons des moments de sagesse. Cela équivaut-il à se défaire de tous ses désirs ? Surtout pas ! Mais il est possible de penser et de vivre le désir autrement. Il ne s’agit pas de supprimer ses désirs mais de les transformer, de passer du désir de ce qui manque au désir de ce qui est. Désirer ce qui n’est pas, c’est espérer, désirer ce qui est, c’est aimer.

Il s’agit donc peut-être d’espérer un peu moins et d’aimer un peu plus.

Références :

(1) André Comte-Sponville, Jean Delumeau, Arlette Farge, La plus belle histoire du Bonheur, Editions du Seuil, 2004

2) Philippe Delerm, La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, Editions L’Arpenteur.

3) Pascal Bruckner, L’euphorie perpétuelle, essais sur le devoir de bonheur, Editions Grasset.

Le théâtre de marionnettes sur l’eau a Hanoi

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Hanoi ( Capitale de Hanoi)

Le théâtre de marionnettes sur l’eau a Hanoi: Les marionnettes sur l’eau a Hanoi: Les “rối nước” (marionnettes sur l’eau) sont une forme d’art originale apparue au Vietnam au Xe siècle. Le spectacle prend place sur une mare derrière un rideau en bambou peint, avec des marionnettes actionnées par des mécanismes complexes de perches et de fils. La musique est principalement constituée de percussions.

Temple des marionnettes sur l’eau

Les marionnettes sur l’eau ont vu le jour sous la dynastie des Ly (1010-1225). C’est un art qui est particulier au Vietnam. Beaucoup d’animation autour de l’étang du village. Paysans, artisans, petits commerçants, hommes, femmes, vieillards et enfants s’y sont donnés rendez-vous.

Cet endroit, d’habitude très calme, est aujourd’hui rempli de sons de tambours, de gongs et de quelques instruments de musique populaire : vièle à deux cordes, flûte traversière en bambou.

Un décor rouge, une eau verte ; des musiciens, des chanteurs, des conteurs ; des pétards et de la fumée; dragons et princesses, paysans et pécheurs, moment de la vie des champs, des hommes et des animaux, légendes !  Toutes ces historiettes jouées par des marionnettes sans fils apparents, racontées par les conteurs, accompagnées par la musique et les chants .

marionnettes sur l’eau a Hanoi

Le théâtre de marionnettes sur l’eau est une très ancienne tradition vietnamienne ; les spectacles se donnaient tant à la cour du roi que sur le lac des villages. Malgré des périodes difficiles, le Vietnam a su garder et retrouver cette belle partie de sa culture.

Website du théâtre: www.thanglongwaterpuppet.org

Adresse: 57b Đinh Tiên Hoàng, Hoàn Kiếm  Hanoï (à côté du lac Hoan Kiem)

Histoire de Hanoi

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Hanoi ( Capitale de Hanoi)

Histoire de Hanoi: L’histoire de Hanoi est une histoire touffue et mouvementée à travers beaucoup de dynasties .

A sa montée au trône en 1010, le roi Ly Thai Tô avait ordonné le transfert de la capitale depuis Hoa Lu, ouvrant une histoire millénaire de Hanoi.

Selon la légende, à son arrivée à la citadelle, le roi aurait vu un dragon prenant son essor. La citadelle de Dai La fut renommée Thang Long (le dragon prenant son envol)

Les rois prédécesseurs An Duong Vuong, deux Soeurs Trung, Ly Nam Dê et Ngô Quyên avaient choisi la zone de l’actuelle Hanoi pour installer la capitale vietnamienne.

Thang Long sous la dynastie des Ly (1010-1225)

En 1010, après son accession au trône, Ly Công Uân, qui régna sous le nom de Ly Thai Tô, déplaça la capitale de Hoa Lu (à 120 km au Sud de Ha Noi), considérée comme trop petite, à Dai La et décida de renommer la citadelle de Dai La en Thang Long . Avec ses “théories sur le développement” et sa vision nationale, Ly Công Uân choisit le terrain le plus favorable du pays pour construire un centre politique, socioéconomique et culturel.

Temple de la littérature à Hanoi

Thang Long sous la dynastie des Ly Sous la dynastie des Ly, la citadelle de Thang Long comprit trois murailles concentriques. La muraille extérieure fut baptisée “Dai La”, et celle de médiane “Hoang Thanh”, derrière laquelle se trouvaient le palais royal et le siège de la Cour. L’un des aspects caractéristiques de l’ancienne capitale fut de profiter au maximum des conditions naturelles et de créer une harmonie architecturale. Ses ouvrages étaient constitués d’un ensemble architectural de style modeste et adapté au climat du Vietnam.

En 1070, les Ly créèrent le Temple de la Littérature, puis l’Ecole du prince héritier, transformée par la suite en Quoc Tu Giam, la première université nationale.

De suite après la récuparation de l’indépendance, les Ly posèrent les bases de l’oeuvre culturelle et éducative, créant une éducation universitaire et plusieurs secteurs scientifiques, ouvrant ainsi l’ère de la civilisation de Dai Viet (Grand Viet). Thang Long se développait pour devenir le plus grand centre politique, économique et culturel du pays.

Thang Long sous la dynastie des Tran (1226-1400)

La dynastie des Tran mit fin au chaos, rétabli l’ordre politique comme social, et conserva Thang Long comme capitale du pays. Fortement endommagée par les luttes entre factions royales et politiques de la fin de la dynastie des Ly, la dynastie Tran restaura l’étendue de ses ouvrages majeurs et de la capitale. En 1253, le Quoc Tu Giam fut rétabli de même que l’Institut national des études fut créé. La dynastie des Trân instaura les écoles des arts martiaux

Les études de philosophie confucianiste se développaient. La science militaire constituait sous le règne des Tran un facteur de la culture de Dai Viet, créant l’esprit courageux de l’époque des Tran.

Grâce à un développement rapide de ses rues, de ses marchés, et de villages d’artisanat aux alentours, Thang Long connut une plus forte densité démographique pour devenir une grande capitale. Sous les Tran, la capitale Thang Long était une ville ouverte. De nombreux commerçants étrangers y sont arrivés pour faire des affaires, y compris des chinois, des musulmans, des javanais…

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Thang Long sous les dynasties des Lê, Mac et Lê Trung Hung (1428-1788)

La dynastie des Tran régna pendant 175 ans avant de perdre le pouvoir au profit du mandarin Ho Quy Ly. En 1397, Ho Quy Ly changea le nom de la capitale en Dong Do (capitale de l’Est) et édifia une autre dans la province de Thanh Hoa (à 150 km au Sud de Hanoi) appelée Tay Do (capitale de l’Ouest). Ainsi, durant les dix dernières années de la dynastie des Tran, le pays eût deux capitales, Dong Do et Tay Do.

En 1400, Ho Quy Ly prit définitivement le pouvoir pour régner en tant qu’empereur pendant sept années avant d’être détrôné et exilé en Chine avec son fils par les Ming chinois. Ainsi, après près de 500 ans d’indépendance, le pays s’est retrouvé vassal du Nord sous le règne des Ho.

En 1418, après neuf ans de lutte, les troupes de Lam Son réussirent à libérer les régions du Sud au Nord. Le Loi se proclama roi en 1428. Il s’installa de nouveau à Dong Do. Ce dernier prit le nom de Dong Kinh en 1430.

A l’extérieur de la citadelle royale, de nouveaux ouvrages architecturaux apparurent. L’architecture de l’époque des Lê fut un modèle d’harmonie. Les rues commerciales animées se développèrent, spécialisées en artisanats : tissage dans les villages Nghi Tam et de Thuy Chuong, papeterie à Yen Thai, étoffe teinte en pourpre à Hang Dao, peintures à Hang Trong…

En 1428, Lê Loi fit construire les locaux de Quoc Tu Giam. Le concours mandarinal y fut ouvert en 1442. Les lauréats furent honorés avec des rites tels que l’appel du nom en l’accrochant sur une liste d’or, la remise du bonnet et du manteau de mandarin.

Le Dai Viet sous la dynastie du roi Lê Thanh Tong (1460-1497) fut l’apogée d’un pays féodal indépendant. Cependant les dissensions au sein du régime des Le de la première période (Lê So) dès le début du 16e siècle constituèrent la cause du renversement du roi Lê par Mac Dang Dung (1572). En 1588, les Mac mobilisèrent trois fois la population dans le but de consolider les fortifications de la citadelle. Mais, au bout de quatre ans, sous prétexte d’être partisans du régime Lê, les hommes du seigneur des Trinh occupèrent la capitale et reprirent le nom de Thang Long. Mais si le roi Lê régna dans l’ancienne citadelle royale, les palais des seigneurs Trinh furent construits à l’extérieur, dans la partie ouest du lac de l’Epée restituée.

Malgré les changements politiques sous les périodes, Thang Long resta toujours le centre commercial le plus animé du pays. La population de Thang Long ne cessa de croître et des maisons à deux étages apparurent. C’est aussi la période où un grand nombre d’ouvrages architecturaux, notamment religieux, furent construits. En 1831, sous le règne du roi Minh Mang, Thang Long fut nommée Hanoi.

Thang Long – Hanoi sous le règne des Tay Son (1788-1802)

Fin 1788, la capitale et le pays Dai Viet durent faire face à l’agression des Qing. A partir de Phu Xuan (Hue), le roi Quang Trung diriga les forces Tay Son pour s’avancer vers le Nord et libérer Thang Long. Après sa victoire, le roiPagode Kim Lien sous la dynastie Tay Son Quang Trung fixa la capitale à Hue.

Le roi Quang Trung ordonna de rassembler des cadavres des Qing pour les enterrer et de réparer la pagode Boc pour recevoir leur baptême bouddhique. Il promulgua l’Ordonnance d’encouragement agricole incitant les gens à retourner dans leur pays d’origine pour défricher les terrains incultes et restaurer la production. Il édicta l’Ordonnance d’encouragement des études poussant les localités à ouvrir des écoles.  Bien qu’elle soit courte, l’histoire du règne Tay Son laissa des traces marquantes dans les pages de l’histoire de Hanoi.

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Thang Long – Hanoi sous la dynastie des Nguyen et sous la domination française (1802-1945)

Profitant de la mort du roi Quang Trung (1792), un seigneur du Sud, Nguyen Anh, diriga ses forces à partir du Sud pour occuper Phu Xuan (1801) et Thang Long (1802), avant de se proclamer empereur. La capitale impériale des Nguyen fut Phu Xuan. Thang Long fut appelée Bac Thanh. En 1831, le roi Minh Mang (2e roi des Nguyen) établit la province de Hanoi dont le chef-lieu était le palais de Hoai Duc (ancienne citadelle Thang Long), Thang Long fut nommée Hanoi. Quoc Tu Giam (Université nationale) fut déplacée à Hue.

A la fin du 19e siècle, devant les actes d’agression des colonialistes français, de concert avec le peuple de tout le pays, Hanoi se souleva contre les envahisseurs. Sous la direction du généralissime Nguyen Tri Phuong et de son successeur, le gouverneur de Hanoi, Hoang Dieu, les Hanoïens luttèrent vaillamment contre les attaques des forces françaises. Cependant, la Cour des Nguyen, lâche, signa le Traité de paix (1883) reconnaissant la domination des Français dans tout le pays. Hanoi devint “protectorat” relevant du Bac Ky (Nord), placé sous la direction d’un résident supérieur français.

Thang Long sous la dynastie de Nguyen La politique d’exploitation coloniale de grande envergure des Français changea la physionomie de Hanoi du début du 20e siècle. Les infrastructures de base furent construites, dont réseaux de communication routier et ferroviaire, avec parmi eux le pont Doumer au-dessus du fleuve Rouge. L’ancienne citadelle fut détruite laissant la place aux zones militaires et offices publics.

Parallèlement à la création de rues, d’autres ouvrages de style européen furent construits, tels que le Palais du gouverneur, le Palais du résident supérieur, la Banque de l’Indochine, le Grand Théâtre, la Cathédrale Saint Joseph, la Poste, l’Ecole française d’Extrême-Orient, la gare de Hanoi…

Malgré les répressions barbares des colonialistes français, le mouvement de lutte du peuple hanoïen, particulièrement après la naissance du Parti communiste du Vietnam (février 1930), ne cessa jamais. Le 19 août 1945, des dizaines de milliers de Hanoïens de la ville intra-muros et de la banlieue déferlèrent dans les rues pour conquérir le pouvoir.

Hanoi à l’époque d’Hô Chi Minh

Le 2 septembre 1945, à la place Ba Dinh, Hanoi, le Président Hô Chi Minh proclama la déclaration d’indépendance, marquant la naissance de la République démocratique du Vietnam. En 1946, lors de sa première session, l’Assemblée nationale fit de Hanoi la capitale du Vietnam.

Un peu plus d’une année suivante, les Hanoïens furent confrontés au retour des colonialistes français. Le minuit du 19 décembre 1946, les forces armées et la population de Hanoi faisaient feu pour commencer la résistance nationale.

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Après huit ans de longue lutte, le 10 octobre 1954, Hanoi fut libérée. Après sa libération, Hanoi commença son processus de restauration et d’édification de l’économie. La physionomie de la ville changeait de jour en jour.

Au milieu de l’année 1966, les impérialistes américains élargirent leur agression vers le Nord et bombardèrent la capitale. En mars 1968, les impérialistes américains furent obligés de déclarer la fin des bombardements dans le Nord au-dessus du 20e parallèle.

Hanoi actuellement Le 2 septembre 1969, le Président Hô Chi Minh décéda. Le 9 septembre 1969, plus de 100 000 cadres et habitants de la capitale et de nombreux amis étrangers se réunirent à la place Ba Dinh pour rendre hommage au leader éminent du pays.

En avril 1972, la capitale devint, encore une fois, la cible des bombardements aériens américains. Les forces armées et les habitants détruisirent un grand nombre d’appareils ennemis, et cet épisode est resté célèbre sous le nom de “Diên Biên Phu aérien”.

Le 30 avril 1975, la campagne Hô Chi Minh se termina avec succès, libérant totalement le Sud Vietnam et réunifiant le pays.

En avril 1976, l’Assemblée nationale décida de prendre Hanoi comme la capitale de la République socialiste du Vietnam.

Tout au long de 1000 ans d’histoire de Hanoi, Thang Long – Hanoi était toujours un centre politique, économique et culturel du pays.

Monuments histoiriques à découvrir en ville Hanoi

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Hanoi ( Capitale de Hanoi)

Monuments histoiriques à découvrir en ville Hanoi: Près du centre de la capitale , il y a beaucoup des sites à visiter . Vous pouvez faire un tour à moto ou bien à vélo pour profiter de l’ancienne beauté de cette ville millénaire .

Temple de la littérature  

Temple de la littérature à Hanoi

Construit en 1070 , le Temple de la Littérature a été connu comme la première université du Vietnam . On compte aujourd’hui 82 stèles honorant les lauréats des concours de recrutement à la fonction publique , qui se sont déroulés à la capitale entre 1442 et 1779, soit 82 promotions.

  • Horaire d’ouverture : 08h00-17h00 (du novembre au mars) ; 07h30-18h00 (d’avril au octobre), exclus le dimanche.
  • Adresse : 58 Rue Quoc Tu Giam, district Dong Da, Hanoi
  • Prix de billet : environ 25.000VND/billet (tarif 2013)

Opéra de Hanoi

Opéra de Hanoi - l’un des monuments architecturaux coloniaux

L’Opéra de Hanoi est l’un des monuments architecturaux coloniaux encore bien conservé jusqu’à nos jours . Construit en 1911 par l’inspiration de l’architecture de l’Opera de Paris , il est aujourd’hui le plus grand théâtre de la capitale .

  • Adresse : 1 Rue Trang Tien , Chuong Duong , district Hoan Kiem , Hanoi

Maison Centrale – prison de Hoa Lo

Maison centrale - prison de Hoa Lo

Construite en 1896 par les Français , depuis 1945 , elle est appartenue à l’état vietnamien . Pendant la guerre d’invasion de la militaire américaine au Vietnam cette prison fut utilisée pour emprisonner les pilotes américains . En disposant une grande valeur historique et culturelle , la Maison centrale est devenue un endroit incontournable de visite à Hanoi .

  • Horaire d’ouverture : 08h00-16h30 (du mardi au dimanche)
  • Entrée: 5.000 VNĐ (tarif 2013)

Lac Hoan Kiem et Temple de Ngoc Son

Le lac Hoan Kiem – première image que le mot Hanoi évoque chez les hanoiens habitant loin du pays

Le lac Hoan Kiem , appelé le lac de l’épée restituée , est sans doute la première image que le mot Hanoi évoque chez les Hanoiens habitant loin du pays et la première source d’inspiration des romantiques .

Adresse : rue Dinh Tien Hoang , district Hoan Kiem , Hanoi

Horaire d’ouverture : 08h00-17h00

Prix de billet : 20.000VND/billet , gratuit pour les enfants moins de 15 ans . (tarif 2013)

Environs d’Hanoi

Ancien village de Duong Lam: Situé à 50 kilometres à l’Ouest de Hanoi , ce village a été reconnu patrimoine national en 2006 .

Pour aller à l’ancien village de Duong Lam , vous pouvez prendre le moto ou le bus ( du centre ville à Son Tay ) , et puis vous allez en moto taxi ou taxi pour rentrer au village .

Prix de billet : 20.000-25.000 VND/personne (tarif 2013)

Village de soie Van Phuc: Situé à une quinzaine de kilomètres du centre de Hanoi , le village de Van Phuc est le fameux village de soie depuis plus d’un millénaire .

Depuis environ 10 ans , ce village est une destination de prédilection des voyageurs , surtout des étrangers .

Village de Bat Trang: Se trouvant à une vingtaine de kilomètres à l’est de Hanoi , le village de porterie Bat Trang existe depuis plus de 500 ans . Les produits de Bat Trang sont exportés dans tout l’Asie .

La visite de Bat Trang permet aux voyageurs de comprendre le processus de production des objets de porterie et aussi d’assister à toutes les étapes de fabrication .