Articles marqués avec ‘circuit au nord’

Circuit au Vietnam vers les régions patrimoniales du Viêt Bac avec agence de voyage locale

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Circuit au Vietnam vers les régions patrimoniales du Viêt Bac avec agence de voyage locale: Le 6e programme touristique placé sous le thème « À travers les régions patrimoniales du Viêt Bac – Thai Nguyên 2014 » aura lieu du 14 au 20 novembre prochain dans la province de Thai Nguyên (Nord), avec la participation des six provinces du Viêt Bac que sont Cao Bang, Bac Kan, Lang Son, Thai Nguyên, Hà Giang et Tuyên Quang.

Cette information a été donnée par son comité d’organisation lors d’un point presse tenu le 28 octobre dernier au Comité populaire de la province de Thai Nguyên.

Dans le cadre de ce programme, de nombreuses activités culturelles et sportives auront lieu dont l’exposition photographique ayant pour thème « Les patrimoines culturels du Viêt Bac – un rendez-vous des voyageurs », une foire commerciale et du tourisme de Thai Nguyên, un défilé de costumes traditionnels des ethnies minoritaires, le colloque scientifique « Préservation et promotion des valeurs des patrimoines culturels lié au développement touristique de la région du Viêt Bac », des performances artistiques, des compétitions sportives… La cérémonie d’ouverture aura lieu le 18 novembre à 20h.

Organisé pour la première fois en 2009 dans la province de Hà Giang, cet évènement annuel est destiné à promouvoir la beauté des paysages et la vie spirituelle des populations de la région du Viêt Bac, à lancer des mesures de soutien de l’investissement pour un développement durable du tourisme régional, ainsi qu’à attirer davantage de touristes, d’investisseurs et de partenaires.

Les rizières en gradins de Hoàng Su Phi

Le tourisme de la région du Viêt Bac possède de grands potentiels de développement. Elle possède des paysages grandioses et pittoresques, des sites touristiques et monumentaux riches d’identité nationale. Elle est aussi détentrice d’un trésor de patrimoines culturels et révolutionnaires précieux pour le pays, lequel permet aux visiteurs de mieux découvrir les diverses étapes de la lutte contre les envahisseurs, pleine de difficultés mais combien héroïque, du peuple vietnamien.

Ce programme touristique « À travers les régions patrimoniales du Viêt Bac – Thai Nguyên » est une bonne occasion de promouvoir l’image de Thai Nguyên, d’approfondir la coopération dans le tourisme entre les 6 provinces de cette région, de créer de nouveaux produits touristiques typiques de chaque localité, de développer de nouveaux circuits touristiques, ainsi que de former des ressources humaines locales…

Tràng An Hoa Lu un nouveau site patrimoine mondial de l’UNESCO

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Tràng An Hoa Lu un nouveau site patrimoine mondial de l’UNESCO: Le complexe paysager de Tràng An, province de Ninh Binh (Nord), a été officiellement inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO lors de la 38e session du Comité du patrimoine mondial à Doha, au Qatar.

 Situé sur la rive méridionale du delta du fleuve Rouge, Tràng An est un spectaculaire paysage de pitons karstiques sillonné de vallées, pour certaines immergées, et encadré de falaises abruptes, presque verticales.

L’exploration de quelques-unes des grottes les plus en altitude qui ponctuent ce paysage a mis au jour des traces archéologiques d’une activité humaine remontant à 30.000 ans environ. Elles illustrent l’occupation de ce massif par des chasseurs cueilleurs et leur adaptation aux changements climatiques et environnementaux. Le site comprend aussi Hoa Lu, l’ancienne capitale du Viet Nam des Xe et XIe siècles, ainsi que plusieurs temples, pagodes et paysages de rizières, de villages et de lieux cultuels.

Tràng An, province de Ninh Binh (Nord), a été officiellement inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO

Le Vietnam posède désormais huit patrimoines culturels et naturels mondiaux que sont la baie de Ha Long, le sanctuaire de My Son, l’ancienne cité de Hôi An, le parc national de Phong Nha-Ke Bàng, la cité impériale de Thang Long-Hanoi, la citadelle de la dynastie Hô et le complexe de Tràng An.

La Liste du patrimoine mondial franchit le cap des 1.000 sites avec l’inscription du Delta de l’Okavango au Botswana en tant que site naturel par le Comité du patrimoine mondial qui a lieu du 15 au 25 juin à Doha (Qatar) sous la présidence de la Sheikha Al Mayassa Bint Hamad Bin Khalifa Al Thani.

Découverte des destinations pour voyage Vietnam

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Découverte des destinations pour voyage Vietnam: Dans la région Nord :

‣ la plupart des agences de voyage au Vietnam proposent de visiter les ethnies du Nord Vietnam, en se contentant de rassembler les touristes autour de sites convenus comme les marchés de Sapa, Bac Ha, Can Cau, au point de se demander s’il n’y a pas plus de touristes dans cette zone que de minorités ethniques. Il y a pourtant plein de petits marchés plus authentiques tels que Coc Ly, Lung Khau Nhin, Sin Cheng Cao Son, Muong Hum, Lung Phin…

Lorsqu’on demande aux agences d’aller visiter ces marchés, elles répondent que c’est loin, que la route n’est pas accessible, quand elles ne disent pas carrément que ce n’est pas intéressant.

destinations pour voyage Vietnam

Tous ces marchés sont dans un rayon de 70 km autour de Lao Cai. Les routes de montagnes font qu’il faut plus de temps pour y parvenir et qu’en saison de pluies, elles sont effectivement impraticables.

‣ Je conseille à ceux qui souhaitent visiter ces marchés authentiques, de prendre un séjour libre à Sapa et de passer par une agence ethnique sur place, afin de sortir des « clichés » des agences de Hanoi.

Dans la région de Hanoi :

‣ Il n’est pas indispensable de prendre une nuit sur une jonque pour voir la Baie d’Halong. Les excursions d’une journée sur la baie d’Halong découvrent autant de choses que deux jours passés sur une jonque, parce qu’il y a beaucoup de temps morts. Economie d’argent et de temps qui peut permettre d’allonger le programme d’une journée.

‣ à Sai Son, 30 km au sud ouest de Hanoi, un site peu couru, pourtant intéressant et très photogénique :

la pagode du Maître – Chua Thay. Même le village vaut le déplacement, avec ses maisons anciennes. Il a servi de décor au film Indochine. On y trouve une grotte où Ho Chi Minh s’est caché pour échapper aux Français en 1947.

‣A quelques kilomètres à l’ouest de Duong Lam, les guides proposent rarement de visiter 2 tombeaux de rois nés à Duong Lam, Phung Hung (761-802), roi de 791 à 799 et qui conduisit une révolte contre l’occupant chinois de la dynastie des Tang) et Ngo Quyen (897-944), roi de 939 à 944, un des plus célèbres rois du Vietnam puisque c’est lui qui vainquit les chinois à la fameuse bataille de la rivière Bach Dang (938) en faisant planter des pieux dans la rivière sur lesquels les jonques de l’envahisseur chinois se sont toutes empalées).

‣ A une trentaine de km de Hanoi, le village de Yen abrite une jolie pagode ancienne : la pagode Tay Phuong (Sung Phuc) souvent oubliée des copiés-collés des agences. Au printemps elle fait l’objet de festivités particulières pleines d’authenticité.

destinations a voyage Vietnam

‣ La majorité des agences mésestiment les villages d’artisans comme Bat Tràng, village de potiers où l’on peut s’initier à la poterie, Phu Vinh et sa vannerie, Dai Dông et ses broderies, Trach Xâ et ses tuniques, Son Dông et ses sculpteurs sur bois, Phunh Xa et ses métiers à tisser et tant d ‘autres, tous situés dans les environs proches de Hanoi.

Dans la région de Hue :

‣ à Hue, il y a des sites plus intéressants à voir que certains sites conventionnels, tels que le tombeau de Khai Dinh, le tombeau Minh Mang, souvent oubliés dans les copiés-collés.

‣ Plutôt que de se faire balader sur la rivière des Parfums, il est plus intéressant lorsqu’on est sur la route de la pagode Thiên Mu de voir la maison jardin de An Hien. Elle fait partie de ces anciennes maisons de notables typiques de la cour de Hué.

‣ à une trentaine de km de Hue, le village ancien de Phước Tích (Phuong Tich), village de potiers composé de temples familiaux et d’une trentaine de maisons bicentenaires pleines de charme. Peu de tours opérators le proposent dans leur programme. Ce qui risque de changer, le village venant d’être reconnu patrimoine de l’humanité par l’UNESCO.

Dans la région centre:

‣ à Hoi Anh, il est parfois difficile de s’y retrouver tant les guides diffèrent: en dehors des maisons particulières dont les noms ne varient pas, la plupart des temples et des pagodes portent des noms différents en fonction du guide ou du site consulté, par exemple: temple, maison commune ou assembly hall désignent un même site:

• le temple Phúc Kiến, 46 rue Tran Vu est aussi appelé Maison commune de la congrégation chinoise de Fujian ou Fukien

• le temple Quảng Đông (Hội quán Quảng Đôn) 176 rue Tran Phu  aussi appelé Maison commune de la congrégation chinoise de Canton

Voyage au Vietnam

• le temple Trieu Chau ou Hội Quán Triều Châu, 157 rue Nguyen Duy Hieu, aussi appelé Maison commune de la congrégation chinoise de Chaozhou

• le temple Hai Nan  10 rue Tran Phu est aussi appelé Maison commune de la congrégation chinoise de Hainan

• le temple Trung Hoa, ou Ngu Bang 64 rue Tran Phu est aussi appelé Maison commune  des cinq congrégations: Fujian, Canton, Hainan, Chaozhou, Hakka; ses bâtiments servaient d’école.

‣ voir Dalat et ses montagnes boisées, dont les agences disaient qu’il n’y a pas pas de différence avec les Alpes et qu’il n’y a pas grand chose à voir, en dehors de la cathédrale et de l’orphelinat. A Dalat il y a de très belles pagodes dont les guides parlent peu : les pagodes Linh Phuoc, Thien Vuong, Truc Lam, et une cascade un peu kitch: Cam Ly.

‣ Dans la région de Pleiku, Kountum, Bon Me thuot, Lac Lak, Đông Giang, Lâm Đồng on peut rencontrer de minorités moins « commercialisées « pour l’instant que celles de Sapa. Bien que les agences disent qu’il n’y a pas grand chose à voir dans cette région, elles commencent à vendre des ballades à dos d’éléphant, en pirogue, et des spectacles pour le « folklore » alors qu’il y a encore des villages authentiques à découvrir. Il faut insister pour rendre visite aux minorités Sedang, Co Tu , Ba Na K’Ho ou Koho  dont les moeurs et façons de vivre sont singulières et passionnantes. Ces ethnies s’ouvrent à peine au tourisme, il faut en profiter avant le grand rush qui deviendra inévitable dès que les agences auront réalisé qu’il y a de l’argent à faire dans ces villages.

‣ Sur la route de Dalat à Saigon, à 55 km de Dalat et à 7 km de la route nationale 10, on peut admirer les impressionnantes chutes d’eau de Pongour que l’on peut voir sur des posters vendus dans les grandes surfaces en France. Ici encore certaines agences disent que c’est loin, que cela fait faire un détour, certaines vont jusqu’à dire qu’il n’y a plus d’eau à cause d’un barrage hydroélectrique construit en amont. D’où la nécessité de vérifier, de s’informer, ne fut ce que pour sortir des kits prêts à vendre !

Dans le delta du Mékong : 

‣ la visite de Rạch Giá, ex bastion de la résistance nationaliste, peut l’emporter sur Soc Trang : moins touristique, plus authentique, il y a plus de choses originales à voir. La pagode Phat Lon (« Grand Bouddha ») construite au XVIIIe siècle par les Khmers (rue Quang Trung). Au 18 rue Nguyen Cong Tru, un temple est dédié à Nguyen Trung Truc, chef d’un mouvement de résistance contre la France à la fin du XIXe siècle. Au 14 de la rue Nguyen Du, la pagode de Ong Bac De a été fondée par la communauté chinoise, au XIXe siècle. Elle est dédiée à Ong Bac De, principale divinité taoïste, réincarnation de « l’Empereur de Jade ». Au nord de Rach Gia, environ à 12 km, près du village de Vong The, le site archéologique de Oc Eo (fouillé autour des années 40) montre les traces d’une ville commerciale de l’empire indianisé du Fou Nan en relation avec le monde romain, la Chine et l’Asie du Sud-Est.

Enfants Vietnam

‣ Il y a encore la région de Châu Đốc avec le village de Phu Tan, berçeau de Huỳnh Phú Sổ, fondateur du Bouddhisme social Hòa Hảo, qui avait deux fois plus d’adeptes que le Caodaisme, pratiquement inconnu des guides, et dont il est dangereux voir interdit de parler.

Moins opportuniste que les Caodaistes, il s’est fait assassiner en 1947 par le régime Diem avec le soutien des services de renseignements Français, qu’il voulait renvoyer chez eux. Il passait pour fou au yeux des colons qui tentèrent de l’enfermer faute de pouvoir le mettre en prison, ennemi du régime Vietminh parce que son approche se veut être humanitaire, communautaire, solidaire, mais aussi nationaliste. Un contre-pouvoir politico-militaro-religieux, parfois très violent, qui ne semble pas toujours compatible avec le Bouddhisme originel.

‣ Sa Dec, où a grandi Margueritte Yourcenar, regorge d’endroits sympathiques, de vieilles maisons coloniales (rue Tran Hung Dao aux numéros 6B1, au 12B et au 14B), les environs sont magnifiques.

‣ L’île de An Binh, très touristique mais souvent négligée dans les circuits, avec ses jardins, ses vergers et la possibilité de rencontrer réellement des habitants.

Le marché flottant de Phong Dien, même sans gilet de sauvetage.

‣ Et puis il y a tellement de choses à découvrir restées en suspend en dehors des copiés-collés des tours operators et des guides:

Il y a des milliers de petites choses simples du quotidien à découvrir comme: les méthodes de soins traditionnelles, les herbes médicinales et leurs infusions, (délicieuse petite chrysanthème jaune découverte grâce au chauffeur), le thé Ky Diêu tranquillisant du mont Ba Den, la multitude d’herbes aromatiques telles que le Rau răm – Polygonum odoratum – à la saveur si particulière, le sucre parfumé Đường thốt nốt issu des fruits du palmier Borassus – Thốt nốt ou Thốt lốt, le riz Nang Miên, la légende des trois sages – Luk – Fuk – Sau, de la grenouille à 3 pattes et le Feng Shui (phong thủy) Sino-Vietnamien dont tout le monde parle et que personne ne connait, le Tai Chi Chuan, le Qi Cong et tant d’autres choses que les guides ne connaissent pas toujours.

‣ Impression que trop de tourisme tue le tourisme, et qu’en même temps un tourisme de proximité reste à inventer dans ce pays, parce que cela ne fait pas partie du tourisme lucratif de masse. Un touriste est un touriste, il rapporte des devises de toute façon.

De nombreux projets hôteliers de luxe, de nombreux parcours de golf, des stations balnéaires luxueuses sont en cours de réalisation.

Découverte des destinations pour voyage Vietnam

Le Vietnam veut accueillir de plus en plus de touristes « haut de gamme », oubliant qu’une relation ne se traduit pas qu’en dollars, ce pays ne se résume pas à des pagodes, des tombeaux, des pitons calcaires, des chapeaux coniques, des nems ou des terrains de golf.

Le monde rural, la vie quotidienne, la multitude des différences ethniques et culturelles sont des trésors inexploités, ou mal exploités.

‣ Il serait intéressant que certaines agences se spécialisent dans un véritable tourisme de proximité moins conventionnel, plus humain, et surtout plus authentique, axé sur les richesses qui se cachent derrière les vitrines « tape à l’oeil ».

Ce qui n’est pas incompatible avec le fait de gagner de l’argent. Il ne s’agit pas de charity tourisme, mais de tourisme à visage humain, sans tomber dans les excès de mode de l’éco-tourisme, équitable, durable, solidaire qui ne veut plus rien dire parce que galvaudé et récupéré par le tourisme business.

Le vieux quartier Dông Van

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Le vieux quartier Dông Van: Perché à 1.000 m d’altitude, le vieux quartier du plateau karstique de Dông Van, dans la province montagneuse de Hà Giang (Nord), apparaît au milieu de la brume, lui donnant un côté mystérieux. Sa population est unique à bien des égards.

Le vieux quartier Dông VanLe vieux quartier de Dông Van est considéré comme un vestige architectural, historique et culturel. Beaucoup de ses visiteurs sont impressionnés par l’environnement et l’activité sociale, économique et culturelle de sa population, dont les caractéristiques ont été bien préservées au fil des générations.

Dông Van a une longue histoire où les ethnies H’mông, Hoa, Ráy, Tày, Nùng… vivent ensemble depuis longtemps. Ces groupes ethniques partagent en partie une même culture traditionnelle, et c’est peut-être la raison du nom de la ville : « Dông Van » signifie en effet « partage de culture ».

Une ancienne maison à Dông VanLe vieux quartier de Dông Van comprend une quarantaine de vieilles maisons, construites entre 1810 et 1820, la plupart des autres ayant été construites à partir de la fin du XIXe siècle, après que les colonialistes français ont pris le contrôle de la région et mis en place une administration locale.

Ces vieilles maisons sont très similaires sur le plan architectural, mais témoignent de subtiles caractéristiques propres selon la minorité ethnique. Elles ont un ou deux étages, avec un toit de tuiles Ying-Yang et des murs en terre séchée d’une épaisseur de 30-60 cm, donnant des conditions de vie stables à leurs habitants quelle que soit la saison…

Les bâtisses possèdent des structures aériennes en bois, du bois de fer qui résiste au temps comme aux intempéries. Le temps qui passe ne fait que buriner cesmaisons, lesquelles se fondent de plus en plus dans ce paysage mythique qu’est leplateau rocheux de Dông Van. Une tradition ancestrale s’est maintenue chez les habitants de ce vieux quartier de Dông Van, celle d’accrocher des lanternes aux pignons de leurs maisons.

marché de Dông VanLe marché de Dông Van est un lieu que l’on ne peut dédaigner en arrivant sur leplateau de Dông Van. Il a été construit en pierre de taille de 1925 à 1928, lui permettant aussi de traverser les décennies.

Les bruits de pas et les rires des jeunes hommes et jeunes filles sur le chemin du marché, les sons d’une flûte khèn, et des chants entendus de-ci de-là donnent une atmosphère de fête à tout le quartier. Le moment idéal pour visiter ce lieu.

Le vieux quartier de Dông Van à l’architecture unique et l’activité quotidienne des habitants des environs forment un tableau impressionniste.

L’église de Hanh Thông Tây

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

L’église de Hanh Thông Tây; Située au milieu d’une zone verdoyante, l’ancienne église de Hanh Thông Tây semble à l’écart de la vie trépidante du plus grand centre urbain du Vietnam.

L’église de Hanh Thông Tây est située au n ° 53/7 rue Quang Trung, quartier 11, district de Go Vâp, Hô Chi Minh-Ville. Contrairement à la plupart des églises du Vietnam conçues selon les styles gothique ou roman, cette église est d’architecture byzantine. Elle est peinte en blanc et gris ce qui lui donne une beauté austère et élégante. L’un des traits distinctifs de l’architecture byzantine est clairement visible à travers une tour ronde avec son dôme ressemblant à la moitié supérieure d’une sphère. Au-dessus du dôme se trouve une tour pyramidale pour laisser entrer la lumière. Les murs extérieurs sont décorés simplement avec des bords et reliefs et des modèles en plâtre. Le clocher abrite trois cloches de trois sons différents fondues en 1925 par Paccard, un célèbre fabricant de cloches d’Annecy. La partie inférieure du clocher a été construite avec de gros rochers.

L’église Hanh Thông Tây à Hô Chi Minh-Ville a été construite selon le style byzantin.

Une messe le dimanche.

L’église de Hanh Thông TâyUne mosaïque dépeignant Jésus qui donne ses dernières volontés à Marie et St Jean.
L'un des trois autels.L’un des trois autels.
L'église est caractérisée surtout par des dômes massifs de base carrée de mosaïques de verre.L’église est caractérisée surtout par des dômes massifs de base carrée de mosaïques de verre.
Statues dépeignant des scènes bibliques.Statues dépeignant des scènes bibliques.
La cour de l'église après la classe d'une école primaire.La cour de l’église après la classe d’une école primaire.

Comme les églises byzantines, l’église Hanh Thông Tây est ornée de mosaïques à l’intérieur. De l’extérieur, elle donne une certaine image d’austérité. L’église est caractérisée surtout par des dômes massifs à base carrée et des arcs et des flèches rondes, et beaucoup de mosaïques de verre. Les trois autels du chœur ont été sculptés dans du marbre jaune d’Italie, les murs et les plafonds sont ornés de nombreuses mosaïques, dont une sur Jésus qui donne ses dernières volontés à Marie et St Jean.

L’église fut construite de 1921 à 1924 par deux entrepreneurs : Baader et Lamorte (France). L’investisseur est Lê Phat An, oncle maternel de la reine Nam Phuong et fils de Le Phat Dat, l’un des plus célèbres propriétaires dans le Sud à cette époque. Lui et son épouse ont été enterrés à droite dans le chœur. Ils ont également placé deux statues en marbre devant leur tombe. Ces statues en tenue traditionnelle ont été conçues par deux célèbres architectes français : A.Contenay et P.Ducuing.

Aujourd’hui, l’église accueille chaque jour près de 6.000 fidèles de la paroisse de Hanh Thông Tây. Au fil des ans, elle est devenue un trésor patrimoniale du Sud

la nature sur l’île de Quan Lan

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

la nature sur l’île de Quan Lan; Située dans la baie de Bai Tu Long, l’île de Quan Lan figure parmi les sitestouristiques les plus fréquentés de la province de Quang Ninh (Nord).

Situé à 45 km au nord-ouest de la baie de Ha Long, dans le district insulaire de Vân Dôn, l’île de Quan Lan couvre une superficie de 11 km². Elle se trouvait sur une importante voie maritime reliant le Vietnam à la Chine, au Japon, à la Thaïlande et aux Philippines, c’est pour cette raison qu’elle abritait autrefois un port de commerce animé.

Le village de pêcheur de Quan LanL’ancien port n’existe plus. Il nous reste seulement des traces archéologiques. Les activités commerciales et de transport se sont déplacées vers les autres ports de la province. Cette île possède de nouveaux charmes que sont ses ressources naturelles et touristiques. Pour s’y rendre, il faut prendre un bateau au port de Bai Chay (4 heures de traversée) ou à celui de Cai Rông (une heure seulement).

En débarquant sur l’île, les touristes sont impressionnés par les plages, les plus belles du Nord paraît-il, entourées de pains de sucre couverts de végétation. Certaines sont exploitées pour la production de verre. Les plus belles sont Son Hào et Minh Châu.

La maison communale de Quan Lan,

L’île n’est pas très grande (20 km de long), ce qui permet d’en faire le tour à vélo. On croise des habitants qui travaillent dans les champs de cacahuètes et dans les rizières ou d’autres qui labourent avec les buffles. On se croirait à une autre époque.

Le plat local ici, c’est le poisson, forcément… Et aussi le bibi ou siponcle nu (Sipunculus nudus), un ver marin.

Pour aller à la plage de Minh Châu, aux eaux limpides, les touristes traversent un bois de trâm ou jamelonier (Sizygium cumini) de 14 ha, le plus grand du Vietnam selon les experts. Les personnes âgées estiment qu’il existe depuis 300 ans. Depuis longtemps, les habitants de la commune de Minh Châu le protègent.

La plage de Nhang Ria est le lieu idéal pour faire du camping. En outre, les touristes sont invités à participer à diverses activités dont la pêche ou l’exploration de grottes.

Des vestiges à découvrir

L’île de Quan Lan a été un ancien port de commerce animé, dénommé Vân Dôn. Ce qui explique qu’elle abrite encore des pagodes de grande envergure et de nombreux vestiges archéologiques. L’une des fiertés des habitants est la maisoncommunale (đình). Située au centre de l’île, elle est vieille de 300 ans. Son originalité est son plancher en bois, d’un style architectural rare et ancien au Vietnam. Elle est dédiée à des généraux de la dynastie de Trân qui ont eu de grands mérites pendant la guerre contre les Mongols au XIIIe siècle. Cette đình est l’une des deux plus anciennes de Quang Ninh et la seule datant du règne du roi Ly Anh Tông, qui a fondé le port de commerce de Vân Dôn en 1149.

Le tuk-tuk, le moyen de transport le plus utilisé par les touristesÀ côté d’elle trône la pagode de Quan Lan, baptisée Linh Quang Tu, dédiée à Bouddha et à la déesse Liêu Hanh. Elle conserve aussi la statue du vieux Hâu, qui a largement contribué à la construction de cette pagode.

L’île de Quan Lan arbore la beauté d’un village de pêche vietnamien traditionnel. Les habitants gagnent leur vie par la pêche bien sûr, du siponcle nu notamment, et la fabrication de nước mắm (saumure de poisson). Le développement dutourisme change progressivement sa physionomie. De nombreux restaurants et hôtels sont déjà présents, mais l’île n’est pas encore électrifiée. L’électricité provient de générateurs, ce qui explique que les prix des services sont bien plus élevés (de 2 à 3 fois) que sur le continent. Espérons seulement que le développement se fera de manière raisonnée, dans le respect des paysages, afin que l’île puisse garder son âme…

Tourisme Sa Pa

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Tourisme Sa Pa: Le bourg d’altitude de Sa Pa est devenue depuis deux décennies le site incontournable des touristes visitant le Nord du Vietnam. On y trouve même des dessins et inscriptions rupestres dont le sens mystérieux échappe encore aux chercheurs.

Sa Pa, le «Pays Bleu» à 350 km de Hanoi, à près de 2.000 mètres d’altitude, est situé dans un magnifique cirque de croupes verdoyantes parsemées de villages de minorités ethniques et de rizières en terrasses.

Paysage poétique à Sa PaIl y a plus d’un demi-siècle, l’écrivain Nguyên Thanh Long (1925-1991) a écrit unenouvelle assez célèbre intitulée Dans le silence de Sa Pa. Ce site était alors très peu fréquenté. Dans son œuvre, l’auteur chante la beauté d’âme d’un jeune technicien qui, seul dans la Station météo complètement isolé de Sa Pa, trouve un sens à la vie en se consacrant à une tâche obscure mais d’une grande importance pour son pays.

Ci-dessous est la traduction d’un extrait de cette nouvelle.

(Le car fait une halte au mont Yên Son, altitude 2.600 mètres. Deux voyageurs, un vieux peintre et une jeune fille ingénieur, découvrent avec admiration un météorologiste de vingt-sept ans qui vit en ermite mais aime son métier, les hommes et la nature).
«… La jeune fille, pousse un «oh» de stupéfaction. À quatre cents kilomètres de Hanoi, après deux jours de voyage, dans les nuages et la brume, à la hauteur d’un arc-en-ciel, il y a une véritable explosion de fleurs jaunes, violettes et rouges des pivoines, des dahlias, des belles-de-nuit… parmi des ruches d’abeilles. Et dire qu’au pied de la montagne, c’est l’été brûlant.

Rizières en gradins à Sa Pa.Ravie au point d’oublier toute réserve, l’invitée court vers le maître de la maisonqui lui offre un bouquet comme à une vieille amie. Elle accepte les fleurs aussi simplement.

– Laissez-moi, lui dit-il, en ajouter quelques-unes.
Après, libre à vous d’en cueillir autant que vous voudrez. Faites un énorme bouquet, videz mon jardin si vous le pouvez. Les plantes poussent ici sans difficultés. Pivoines, dahlias, belles-de-nuit, tournesols, que sais-je encore !
Mais comment pourrais-je marquer ce jour faste ?
Vous êtes mon deuxième convoi de visiteurs depuis le Têt. Mademoiselle vous êtes la première Hanoïenne à mettre les pieds chez moi depuis quatre ans.

Il a une manière émouvante et charmante d’exprimer tout haut ses pensées. Le bouquet contre sa poitrine, elle le regarde droit dans les yeux. Troublé par ce regard, il essuie une goutte de sueur sur son nez, sourit et demande d’une voix plus basse :
– Vous êtes membre des Jeunesses ?
– Ouis, répond-elle doucement.
– Alors laissons de côté la cueillette des fleurs, s’écrit-il comme s’il se réveillait d’un songe.

Vente d'articles de broderie à Sa Pa.

Vent, pluie, soleil et neige

Le chauffeur ne vous donne que trente minutes. Cinq minutes sont déjà passées. Laissez-moi vous mettre au courant de mon travail en quelques minutes. Il en reste vingt. Vous prendrez un peu de thé et me parlerez du bas pays. J’ai grande envie d’avoir des nouvelles. Mes occupations gravitent autour de ces appareils en plein air, que vous trouvez dans n’importe quelle station de météo. Cette chaîne de montagnes a une influence prépondérante sur la mousson du nord-est qui souffle sur le Nord de notre pays. Ma tâche consiste à mesurer le vent, la pluie, le soleil, les mouvements sismographiques, à sonder les nuages, à prévoir le temps qu’il va faire chaque jour. Voici mes instruments.

Ce baquet sert à mesurer la pluie : il suffit de verser l’eau de pluie dans un verre gradué pour avoir une estimation exacte. Voici un appareil pour enregistrer la lumière du soleil : les rayons pénètrent à travers ce verre, brûlent ce morceau de papier, la quantité de soleil est déterminée d’après le degré et la forme de la brûlure produite. Ceci est un thermographe, l’intervalle entre les dents de la roue permet de prévoir le vent. La nuit, quand il n’y a pas de nuages, je repère la direction du vent en observant les feuilles ou les étoiles. Je note celles qui manquent, et celles qui brillent. Là, en profondeur, se trouve le sismographe qui mesure les secousses de la croûte terrestre. J’enregistre les chiffres et les transmets à la «maison» par radio : à quatre heures, onze heures, sept heures du soir, une heure du matin, les heures de «pointe» comme nous disons. Le travail n’est pas bien compliqué, c’est l’exactitude qui compte. Mais c’est le boulot fait à une heure du matin qui est le plus dur. Il fait froid, parfois il neige.

Les touristes étrangers à Sa Pa.

Paysage nocturne

En pleine nuit, quand on est emmitouflé dans une couverture chaude, comme on en veut à la sonnerie du réveil ! La lampe-tempête éclaire mal. Au jardin, les tourbillons de neige et le silence nous assaillent tour à tour. Un silence terrible que le vent semble découper en morceaux. Les rafales, comme de grand coups de balais, renversent et éparpillent tout… Il y a parfois des moments de silence glacial et en même temps brûlant. Le travail fini, on rentre, mais il est difficile de s’endormir à nouveau. Le silence à cette heure agit comme du thé fort.

Le jeune homme s’est brusquement interrompu. Le peintre, lui, est un peu troublé. Est-ce de voir la jeune fille, gracieuse et timide au milieu des pivoines, s’arrêter de cueillir les fleurs pour serrer son bouquet contre sa poitrine en regardant fixement son interlocuteur ? Est-ce parce qu’il vient d’entendre les paroles de ce dernier, paroles qui traduisent un tempérament capable de l’inspirer au point de justifier son long voyage ?»