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La cascade de Khe Van Quang Ninh

La cascade de Khe Van Quang Ninh

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

La cascade de Khe Van Quang Ninh: Cachée dans une forêt près de la frontière de la province de Quang Ninh, Khe Van est une des plus belles chutes d’eau de la région Nord-Est. Découverte de ce site touristique.

La chute d’eau de Khe Van est à environ 100 km de la ville de Ha Long et à 12 km du bourg de Binh Liêu. Les visiteurs peuvent s’y rendre à moto ou en car. La route serpente entre forêts et montagnes. Au loin, des maisons de l’ethnie Tày. Dans cette scène bucolique, les visiteurs ont l’impression de partir en voyage à la découverte de la beauté naturelle et de l’identité humaine d’une région frontalière.

Un futur site d’écotourisme: La chute d’eau fait environ 100 m de haut. À la saison des pluies, l’eau est abondante, et ses trois niveaux rugissent dans la forêt. Chaque niveau fait porter un regard différent sur la cascade de Khe Van. Au premier, ce sont de grandes eaux descendant de falaises pour former une vasque, à l’eau bleu clair, avec en fond l’écran blanc de la cascade. Les fleurs sur les falaises rendent la scène plus belle et plus poétique. À droite de la vasque, un complexe de formations rocheuses abruptes, angulaires, rend encore plus spectaculaire le paysage de Khe Van. Le deuxième niveau comprend deux petites chutes d’eau.

La cascade de Khe Van Quang Ninh

La cascade de Khe Van Quang Ninh

Au troisième, il y a de gros rochers au pied de la cascade avec, en particulier, un énorme rocher en son centre, comme un éléphant prosterné.

Khe Van est un lieu de rencontre des garçons et filles de l’ethnie San Chi. Le 3e mois du calendrier lunaire, les San Chi y organisent une fête traditionnelle qui attire non seulement des hommes et des femmes de cette ethnie, mais aussi d’autres des environs.

Le Comité populaire du district de Binh Liêu a élaboré un projet pour faire de Khe Van un site touristique écologique attrayant et incontournable de la province de Quang Ninh.

Source CVN

Voyage au Vietnam autrement

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Voyage au Vietnam autrement: Les nouvelles formes de tourisme liées étroitement au contact avec les autochtones et la nature se développent au Vietnam, avec la participation des habitants locaux. Une source de revenu pour ceux-ci et pour les touristes, une découverte authentique et inoubliable du pays.

À Kon Tum (hauts plateaux du Centre), on propose aux touristes de vivre des expériences avec l’ethnie Ba Na : porter une hotte sur le dos et accompagner le propriétaire aux champs le matin, aller brûler des roseaux au flanc de la montagne l’après-midi, dormir dans la maison sur pilotis, chanter des airs folkloriques le soir, entre autres réjouissances… Le touriste n’est plus un simple contemplateur, il devient aussi un acteur de la vie locale. Ses relations avec les autochtones en sont transformées.

Voyage au Vietnam autrement

Moins sauvage que le Tây Nguyên, la province de Quang Nam (Centre) a aussi de belles expériences de vie avec les habitants à offrir. À Hôi An, il suffit de payer 25 dollars pour vivre durant une journée la vie trépidante d’un maraîcher du village de Trà Quê, d’un pêcheur du village de Thanh Nam ou d’un fabricant de lanternes. Quant aux pêcheurs du delta du Mékong, ils se bousculent pour accompagner les touristes à la pêche, les faire participer à la vidange d’une mare. Car ces Monsieurs et Mesdames Tây (Occidentaux) adorent se retrousser les manches ou les bas de pantalons, bêcher, cueillir des légumes, fendre du bois, porter de l’eau avec une palanche, pied nus dans la terre s’il le faut ! Ce sera sûrement la plus belle expérience de leur voyage au Vietnam. En tout cas, la plus mémorable, bien plus que la visite d’une pagode.

Des circuits diversifiés

Ces dernières années, ce tour «Un jour dans la peau d’un agriculteur» a connu un bel essor dans la province de Quang Nam puis, comme une tâche d’huile, s’est répandu dans plusieurs autres localités du pays. Souvent, l’hôte et les «convives» travaillent ensemble et s’apprennent des choses mutuellement. «Les horticulteurs sont très sympas. Ici, j’ai passé de moments inoubliables et savouré le calme d’un village rural», a confié un touriste australien.

Quant aux habitants locaux, ils apprennent l’anglais pour pouvoir communiquer avec des voyageurs. La famille de Lô A Muc, au village de Ta Van Giay à Sa Pa (dans la province de Lào Cai, Nord), en est un exemple. Le temps où sa famille vivait de l’agriculture, et où ses trois enfants n’étaient pas scolarisés, est révolu. Elle vit désormais du homestay (accueil chez l’habitant local). Le homestay connaît un bel essor à Lào Cai, Mai Châu (à Hoà Binh), Hôi An, My Son (à Quang Nam). Véritable découverte de le intérieur d’un pays, le homestay a de riches potentiels au Vietnam.

Des atouts sous-exploités

Voyage au Vietnam pas cher

Le pays recèle de nombreuses forêts par exemple à Bach Ma, Cat Tiên, Cuc Phuong… idéales pour des découvertes de la faune et de la flore. Pourtant, seuls sept voyagistes proposent des tours spécialisés dans ce domaine. Le pays a aussi d’innombrables belles plages pour le tourisme maritime, mais tout est encore sommaire. La découverte des fonds sous-marins n’est proposée que dans de rares endroits.

Les besoins des touristes changent toujours, aussi les opérateurs doivent-ils élaborer de nouveaux programmes, itinéraires, de qualité. On va à la plage pour bronzer, se baigner, contempler la mer mais beaucoup de gens souhaitent aussi être actif. Pour ne pas bronzer idiot.

Bon nombre d’experts ont suggéré de mettre l’accent sur le kayak, le tourisme-conférence, le trekking, la découverte de la forêt Cat Tiên, de la grotte de Phong Nha-Ke Bàng, le parachutisme ascensionnel, le tourisme thérapeutique.

L’ethnie Hà Lang avec les habits en écorce

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

L’ethnie Hà Lang avec les habits en écorce: Jadis, l’ethnie minoritaire Hà Lang s’habillait en écorce d’arbre. De nos jours, cette tradition s’est perdue, mais cette communauté garde encore en parfait état 12 vêtements très anciens.

l’ethnie Hà Lang

Les Hà Lang sont une ethnie minoritaire de la cordillère de Truong Son, que l’on trouve surtout dans le village de Dak On, commune de Dak Long, district de Dak Glei, province de Kon Tum (hauts plateaux du Centre). Autrefois, cette ethnie vivait en forêt, loin du monde civilisé. Ces conditions l’ont obligé à tirer de son environnement tous les produits nécessaires à la vie quotidienne, vêtements compris.

«Pendant des centaines d’années, les Hà Lang ont tressé l’écorce pour se faire des vêtements. Ces habits solides nous ont aidé à nous protéger de la pluie, du vent et aussi des coups lors des combats contre les ennemis», explique A Xen, patriarche du village de Dak On.

Ce groupe ethnique ne porte plus ces habits mais les conserve comme des biens précieux. Actuellement, 12 pièces sont préservées au sein de la communauté qui les considère comme un trésor, un héritage ancestral. Chose surprenante, plusieurs d’entre elles ont été fabriquées il y a des siècles mais demeurent néanmoins en excellent état.

Trois à cinq mois de tissage

Les habits en écorce de l’ethnie Hà Lang

Le patriarche A Xen donne des explications détaillées sur les techniques de fabrication. L’écorce provient d’un vieux jaquier sauvage (que les Hà Lang appellent Ko Pong). Les hommes vont loin en forêt pour chercher un arbre ne donnant pas de fruit, ayant un tronc d’un diamètre de 20-30 cm. L’arbre est coupé en morceaux longs de 1 à 2 m puis écorcé. L’écorce est laissée macérée deux mois dans l’eau. Ensuite, elle est battue, séchée à l’ombre puis séparée en fibres. Les Hà Lang utilisent ensuite le La Plâh, une sorte de liane sauvage, pour produire le fil. Si la recherche du bois et le traitement des matières premières sont l’affaire des hommes, le dernier maillon, c’est-à-dire tressage et tissage, est dévolu aux femmes. Ces bonnes tisserandes, équipée d’une aiguille de bois, donneront la forme à l’habit. Le travail peut durer trois à cinq mois, et chaque pièce peut peser 2 kg.

 Vêtements de fête

Les habits de l’ethnie Hà LangParlant de cet héritage ancestral, A Xen ne cache pas sa fierté. «Maintenant, les Hà Lang ne portent plus ces habits comme vêtements dans le quotidien. Ils les sortent uniquement aux grandes occasions comme la fête de la bonne moisson, la cérémonie de culte des buffles, des représentations artistiques de gongs ou des cérémonies d’inauguration de la maison commune», dit-il, les mains ouvrant légèrement le sac contenant ces 12 vêtements «sacrés».

Les Hà Lang ne peuvent plus en fabriquer de nouveaux, en raison de la difficulté pour se procurer les matières premières. Prenant un vieux vêtement dans ses mains, A Xen confie tristement : «Notre village compte une centaine de familles avec 515 personnes, mais personne ne peut tisser ce vêtement. Il y a un an, le vieillard Y Dia a été en forêt pour chercher les arbres Ko Pong et La Plâh mais après trois mois, il est revenu dépité. Il n’en avait trouvé aucun ! »

Outre la rareté des matières premières, l’autre problème est que les Hà Lang ont plus ou moins oublié les techniques de fabrication. Les jeunes ne s’intéressent guère à cette tradition, et préfèrent porter des T-shirt colorés. Y Dia, l’un des meilleurs tisserands, vient de décéder. «Ce savoir-faire va disparaître, et nous en sommes bien tristes», soupire A Xen. Les Hà Lang souhaitent préserver à tout prix ces 12 derniers vêtements. Ils ont refusé à maintes reprises des propositions alléchantes de collectionneurs d’antiquités venus de loin pour les acheter. Pas question de vendre son âme…