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Ecriture alphabétique vietnamienne

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Culture et tradition

Ecriture alphabétique vietnamienne: Le Dong Kinh Nghia Thuc.

Au début du XXème siècle, période de bouleversements politiques et économiques, les Vietnamiens, épris de culture et au sens patriotique développé, éprouvent le besoin de développer l’usage d’un procédé de transcription, plus pratique et plus adapté que le chu «. Ce sera le  » Chu Quoc Ngu l’écriture de la langue nationale, transcription maintenant adoptée comme écriture nationale.

Ecriture les lettres

Ce courant a été lancé par un groupe de lettrés modernistes réunis au sein d’une association activiste luttant contre la colonisation et pour la modernisation de la société. C’est le §«ng kinh nghÜa thôc ou « École hanoïenne de la juste cause », créé en 1906 par le lettré réformiste Luong Van Can (1847-1927), rapidement interdit par l’autorité coloniale qui bannira les « cours clandestins » de plus de 5 personnes et condamnera les dirigeants, dont Luong, emprisonné plus tard à Poulo-Condor.

Le symbole de l’École hanoïenne de la juste cause : un jeune Vietnamien souriant portant le globe terrestre. (1907)

Une des formes d’actions préconisées par ce mouvement a été la diffusion du quèc ng÷ comme moyen d’instruction, de sensibilisation à la modernité et de prise de conscience de la valeur de la civilisation vietnamienne. Une chaîne de petites écoles est créée pour donner des cours de vulgarisation, complétés par des manuels et des ouvrages, dont un manuel de lecture littéraire dans lequel figurait une chanson vantant les mérites de l’apprentissage du quèc ng÷ tout autant que la valeur du patriotisme, le respect des femmes, les méfaits de l’alcoolisme. C’est un hymne en faveur de l’ouverture d’esprit mais aussi de la révolte contre l’oppression coloniale :

letters alphabets

Chanson pour inciter à apprendre le Quoc Ngu.

Fac-similé du texte manuscrit, paru dans les publications de l’École hanoïenne de la juste cause (1907).

Pour être un homme digne en ce monde,

il faut s’efforcer de promouvoir l’image du pays.

L’écriture romanisée de la langue nationale est l’essence du pays,

Il faut faire en sorte de la répandre dans la population,

Qu’il s’agisse des ouvrages occidentaux comme de ceux de la Chine,

Quelle que soit la langue d’origine, la langue nationale en donnera une traduction claire.

Paysans, artisans, depuis des lustres, ont des chemins tout tracés,

S’unir nous permettrait de plus facilement vaincre nos appréhensions,

Asie, Europe ensemble dans un même creuset,

Cela façonnera une nouvelle personnalité, celle d’un individu à part entière.

Pour une personne qui étudie, des milliers ont ainsi accès au savoir,

D’un esprit éduqué pourra naître des milliers d’actions bénéfiques,

Nous tenons nos droits entre nos mains,

Le chemin du progrès conduit à des jours prospères.

Le tintement de la cloche de l’indépendance interromp les discours,

Les pétards saluent le réveil des Mers du Sud.

Tableau des peintures lettres

Les publications de l’École hanoïenne de la juste cause sont diffusées à l’occasion des cours gratuits d’apprentissage du quèc ng÷ qui auront rapidement un grand succès car le principe pédagogique était de s’appuyer sur la connaissance de la langue orale, comme en témoignent les extraits du manuel présentant l’introduction à la pratique de la transcription.

A priori, le choix de la transcription romanisée comme support de propagation du mouvement nationaliste anticolonialiste peut paraître surprenant : cette écriture n’est-elle pas le symbole des étrangers qui voulaient faire du Vietnam le terrain privilégié de leur politique de « mission civilisatrice .

Le système du  » Quoc Ngu” a subi une longue évolution qui en fait, en ce début du XXème siècle, un excellent outil de vulgarisation des idées et des connaissances avec un avantage décisif sur le Nôm : son apprentissage est facile pour les locuteurs natifs, de même que son impression. De plus, les caractères chinois représentaient le poids de la tradition d’un confucianisme figé, détourné de ses idéaux originaux – « bâtir l’avenir en s’appuyant sur le passé » -, le choix de ces « lettrés patriotiques » de faire la révolution de l’écriture s’explique donc aisément. C’est une volonté qui sera confirmée en 1955 quand il s’agira de choisir la langue et l’écriture nationales du Vietnam.

Les vers chantant la vie

l’origine du Quoc Ngu

Le point de départ de cette transcription remonte au XVIIème siècle lorsque les missionnaires voulaient mettre au point leur méthode d’évangélisation des habitants de ce qui était, à l’époque, le Tieng Viet, divisé en deux principautés, celle des Trinh au Nord et celle des Nguyen au Sud.

La période de mise au point initiale du quèc ng÷ se situe entre 1620 et 1660. Elle est le fait principalement d’européens, pour la plupart portugais. Le premier missionnaire à avoir rédigé des mémoires sur la langue du Vietnam est le jésuite portugais Francisco de Pina, né en 1585 à Guarda, arrivé en Cochinchine en 1617 (il mourra des suites d’un accident de barque en baie de Da Nang, le 16 décembre 1625). Destiné à servir au Japon, il en avait appris la langue au Collège de Macao de 1611 à 1617 et avait été initié, de ce fait, à sa forme romanisée, le romaji. Dès son arrivée sur les côtes vietnamiennes, il étudie la langue et les problèmes de notation des sons, y compris les tons qui, en modulant systématiquement les aspects vocaliques, peuvent faire varier la signification des mots.

Son travail de linguiste est attesté par un courrier qu’il a fait parvenir à ses supérieurs de Macao, dans les années 1622 ou 1623 et qui figure, sous la forme d’une copie manuscrite datant du XVIIIème siècle, dans les archives portugaises du palais d’Ajuda de Lisbonne, dans la collection « Jesuitas na Asia ». Pina, parlant de la nécessité de former les futurs missionnaires à la langue vietnamienne, indique les travaux qu’il est en train de réaliser dans ce domaine, en particulier un traité de phonétique, un précis de grammaire et un recueil de textes. Il écrit : « En ce qui me concerne, j’ai rédigé un petit traité sur l’orthographe et les tons de la langue et je suis en train de composer une grammaire ». (voir, pour plus d’informations, le mémoire de DEA de Roland Jacques « L’oeuvre de quelques pionniers portugais dans le domaine de la linguistique vietnamienne jusqu’en 1650 », INALCO – novembre 1995). C’est à ce prêtre que reviendra l’honneur d’initier le jésuite Alexandre de Rhodes à la langue vietnamienne, l’homme considéré comme le « père » du Quoc Ngu

alexandre de rhodes missionnaire au vietnam

Alexandre de Rhodes

Né en Avignon en 1593, il débarque sur les côtes du centre du Vietnam en 1624.

Carte présentant la situation administrative et politique du Vietnam au temps d’Alexandre de Rhodes (1645)

Après plus de 20 ans passés en Cochinchine, au Tonkin et à Macao, A. de Rhodes retourne en Europe où il publie les premiers ouvrages occidentaux sur la langue vietnamienne. En 1651, son dictionnaire trilingue (vietnamien, latin et portugais) « Dictionnarium annamiticum, lusitanum et latinum » sort à Rome, accompagné d’un petit traité de grammaire « Linguæ Annamiticæ seu Tunchinensis brevis declaratio ».

Fac-similé de la page de garde du petit traité de grammaire d’Alexandre de Rhodes (Rome 1651)

Les travaux d’Alexandre de Rhodes sont complétés par un manuel de catéchisme « Cathechismus pro iis, qui volunt suscipere Baptismum, in octo dies divisus » publié à Rome en 1651, en présentation bilingue vietnamien-latin.

Fac-similé de la première page du catéchisme d’Alexandre de Rhodes (Rome 1651)

Les oeuvres d’Alexandre de Rhodes ont données une codification de la transcription du vietnamien parlé qui, pour la plus grande partie, reste valable dans l’écriture en utilisation en cette fin du XXème siècle.

Le système est bâti autour de l’utilisation des éléments de la prononciation du portugais et, pour une moindre part, de l’italien, avec une batterie de signes diacritiques pour représenter les 6 différents tons.

Fac-similé de deux entrées, avec la traduction en Quoc Ngu actuel, du dictionnaire d’Alexandre de Rhodes

Pendant plus de trois siècles, la transcription romanisée restera exclusivement en usage dans les milieux catholiques. Les missionnaires des Missions étrangères de Paris continueront à l’étudier et à le perfectionner en publiant des manuels, des grammaires et des dictionnaires.

Langue vietnamienne

Le Quoc Ngu au 20 eme siècle.

Avec la colonisation française qui suit les expéditions militaires de 1858, le monde administratif, les enseignants, les scientifiques s’intéressent à leur tour à cette écriture et à son génie, comme l’atteste M. Abels des Michels, premier professeur titulaire de la chaire d' »annamite » à Paris, dans son ouvrage « Dialogues cochinchinois », publié à Paris en 1871.

Reproduction de la couverture des « Dialogues cochinchinois » d’Abels des Michels (Paris 1871)

L’engouement des lettrés modernistes du Dong Kinh nghia Thuc de 1907 va être préparé par le travail d’un groupe de précurseurs vietnamiens, dont le plus célèbre est le savant polyglotte Pétrus Truonng Vinh Ký à qui l’on doit une des premières méthodes de vietnamien à l’usage des fonctionnaires français : « Cours d’annamite parlé (vulgaire) » Saigon, 1894.

PHUC LOC THO

Après l’élan donné par le mouvement de l’École hanoïenne de la juste cause, le succès du quèc ng÷ va être assuré par le développement du journalisme et de la littérature moderne en vietnamien, dont l’impression se fera quasi exclusivement en écriture romanisée. Le Quoc Ngu deviendra ainsi, malgré les obstacles d’une partie des autorités coloniales, le principal vecteur de la modernité et de l’affirmation du nationalisme militant.

Visite la pagode Van Niên à Hanoi

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Visite la pagode Van Niên à Hanoi: L’ancienne pagode Van Niên est située sur la route Lac Long Quân à l’ouest du lac de l’Ouest à Hanoi. Cette pagode millénaire est l’une des plus célèbres dans l’ancienne capitale de Thang Long.

Selon les registres historiques, elle a été construite dans la 2e année du règne de Thuân Thiên sous la dynastie des Ly, un an après que le roi Ly Thai Tô a transféré la capitale de Hoa Lu à Thang Long. Autrefois, la pagode était appelée Van Tuê et située à Quan La, aujourd’hui village de Vê Hô, quartier de Xuân La, district de Tây Hô.

Visite la pagode Van Niên à Hanoi

Le livre intitulé « Thang Long Cô Tich Khao» dit que : «Dans la 5e année de Ly Thuân Thiên (1014), le très vénérable Huu Nhai, patriarche de la Shangha bouddhiste du Vietnam, a demandé au roi d’établir une plate-forme dans la pagode et d’organiser des rites pour ceux qui voulaient suivre la religion bouddhiste. Le roi publia un édit pour matérialiser la suggestion du moine ». Ce fait montre que la pagode a été construite probablement avant la dynastie des Ly, car à ce moment-là, il fut le lieu de prédilection pour de nombreux vénérables et moines.

La pagode a un porche à 5 travées et un sanctuaire à 3 travées formant le caractère chinois ( 丁 ). Comme d’autres pagodes dans le Nord, elle a trois statues de Bouddha – du passé, présent et futur – placés dans la position la plus élevée, suivies par le Bouddha Amitabha et la déesse de la Miséricorde. À l’extérieur, il y a une statue de Bouddha nouveau-né. Sur le toit de la pagode, il y a trois lettres « Van Niên Tu » qui signifie «la pagode existera à jamais».

Bien que la pagode ait connu plusieurs restaurations, elle conserve encore des caractéristiques et des objets qui ont une grande valeur historique et artistique, comme le mur de la salle principale construit avec un genre typique de brique vô de la dynastie des Ly. Elle dispose également d’un ensemble de 46 statues rondes, dont 26 statues de Bouddha, 20 statues de déesses mères et patriarches, deux cloches de bronze moulées sous le règne de la dynastie des Nguyên, 11 ordonnances de génie et de nombreux autres objets de culte. Notamment, sur la cloche de la dynastie Gia Long (1802-1820) a été gravée une chronique qui informe que la pagode Van Niên est un vestige et une belle place à l’ouest de la capitale impériale de Thang Long. Bien que la pagode ne soit pas grande, sa présence au bord du lac de l’Ouest lui donne un aspect spacieux. Les premier et quinzième jours de chaque mois lunaire, les gens vont souvent à la pagode pour prier pour la paix, la santé et le bonheur.

Visite la pagode Van Niên Hanoi

Avec ses grandes valeurs en termes d’histoire et de culture, la pagode a été classée vestige historique et culturel national en 1996 par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme. Au fil des années, les autorités et les habitants du district de Tây Hô, et le maître Thich Minh Tuê, le gérant de la pagode, n’ont pas épargné leurs efforts pour préserver la beauté antique de ce monument.

Province Quang Ngai avec découverte une bombe

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Province Quang Ngai avec découverte une bombe: L’équipe d’infanterie du Centre de déminage Truong Son, relevant de la Compagnie générale de construction Truong Son, a découvert et transféré en toute sécurité le 2 juillet une bombe de 230 kg environ.

Cette bombe, d’un diamètre de 0,35 m et d’une longueur de 1,45 mètre, date de la guerre de destruction du Nord du Vietnam menée par les impérialistes américains il y a 45 ans. Cette munition a été découverte à environ 50 m d’une maison située dans le district de Son Duong de la province de Quang Ngai (Centre).

Sa Huynh Quang NgaiProvince Quang Ngai avec découverte une bombe

Quảng Ngãi est une province de la région de la côte centrale du Sud du Viêt Nam:
Des traces de l’âge du fer découvertes à Sa Huỳnh, dans le district de Đức Phổ, ont donné son nom à la culture de Sa Huỳnh, florissante de -1000 à 200 de notre ère. La province a ensuite fait partie du Champa, dont elle a gardé peu de monuments2. Elle a été intégrée au Viêt Nam en 1471, en même temps que l’actuelle province de Bình Định.
Durant la Guerre du Viêt Nam, la province de Quảng Ngãi se trouvait sur le territoire de la République du Viêt Nam (Sud-Vietnam), mais le Front national de libération du Sud Viêt Nam (Việt Cộng) y était très actif. Elle a été le cadre de plusieurs atrocités : massacre de Dien Nien-Phuoc Binh et de Binh Hoa en octobre et décembre 1966 (tous deux par des troupes sud-coréennes), massacre de Mỹ Lai par des troupes américaines en mars 1968. Đặng Thùy Trâm tenait son dispensaire clandestin dans ce territoire, y a écrit son journal, et y est morte.

Touriste venu au Vietnam traite le paludisme

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Touriste venu au Vietnam traite le paludisme: Pourquoi se faire du mauvais sang ?

Quand un touriste choisit de venir visiter le Vietnam, une de ses premières questions est souvent : «Doit-on prendre un traitement contre le paludisme ?». La crainte qu’inspire le moustique est à la hauteur de sa réputation. Pourtant, pas de quoi en faire une histoire ! Quoique…

Medicament

Selon le dictionnaire, le moustique est un petit insecte ailé dont la femelle pique la peau pour aspirer le sang. Selon les hommes, c’est une «saleté de petite bête qui fait mal quand elle pique, et transmet plein de maladies, pas agréables du tout». Et, n’en déplaise aux fervents défenseurs du féminisme, ce sont les femelles de l’espèce qui harcèlent les humains, alors que les mâles se contentent de jouer leur rôle de reproducteur auprès de leurs compagnes vampires. Et le pire, c’est que ces mégères n’éprouvent aucun sentiment de solidarité vis-à-vis de la gent féminine en général.

Hommes ou femmes, peu importe. Elles piquent, sans discrimination ! Et à chaque fois que ma fille en fait la cruelle expérience, je ne peux m’empêcher de lui conter la terrifique mais véridique histoire du moustique que le Vietnam, dans sa sagesse populaire ancestrale, a inventé pour expliquer l’acharnement avec lequel les moustiques… femelles s’acharnent sur les humains.

Sac a coucher

Du sang froid…

Il était une fois, deux époux qui s’aimaient le plus tendrement du monde. Hélas ! Peu de temps après leur mariage, la jeune femme mourut subitement. Son mari connut une douleur sans bornes, au point de vouloir se suicider. Mais pour que le conte puisse se poursuivre, il était évident que malgré de multiples tentatives, il ne put y arriver.

Or, le jour des funérailles, un sorcier lui indiqua le moyen de faire revivre sa bien-aimée. Il suffisait d’embrasser trois fois par jour la défunte, et au bout de deux mois elle ressusciterait. Je ne sais pas si le sorcier s’était fait payer pour cette information, mais si tel a été le cas, le pauvre mari s’était fait avoir.

En effet, n’est pas Blanche-Neige ou la Belle au bois dormant qui veut, et malgré les bisous répétés du mari, le cadavre continuait à rester ce qu’il était. Alors que le mari dépité commençait à se faire mal voir des voisins (N’oubliez pas que la pauvre femme était morte depuis près de deux mois et qu’elle n’était toujours pas enterrée ! Vous sentez ce que je veux dire ?), il décida de s’installer, avec son épouse défunte, au bord de la rivière…

cochons vietnamiens

Assis sur la rive, il vit arriver un vieillard à la barbe blanche, qui lui dit : «Verse trois gouttes de ton sang dans la bouche de ta femme et elle revivra !». Aussitôt dit, aussitôt fait, et la morte redevint aussitôt la belle et tendre femme qu’il avait connue. Joie, exaltation, remerciements, c’était la fête. Mais le vieillard calma le jeu en disant à la femme : «Éprouvez-vous de l’amour pour ce jeune homme qui vous a prêté trois gouttes de sang pour votre résurrection ?». Pensez bien que la femme jura plutôt deux fois qu’une qu’elle n’aimait que lui ! Sur ce, le vieillard ajouta : «Trois gouttes de sang, c’est peu de choses. Si un jour vous ne l’aimez plus, vous n’aurez qu’à lui rendre !». Et il disparut dans la brume matinale. Parce que dans les contes, la brume c’est bien pratique pour que les héros ou les magiciens disparaissent.

De toute façon, les amoureux s’en souciaient comme de leur première chemise, et tout au bonheur de se retrouver, décidèrent de regagner leur maison, histoire de se refaire une deuxième nuit de noce.

animaux vietnamiens

… ou du sang neuf !

En cours de route, ils croisèrent un riche et jeune marchand, qui tomba sous le charme du premier regard que lui a lancé la nouvelle ressuscitée. Foudroyé d’amour et de désir, le marchand décida de suivre les deux époux jusqu’à leur maison. Alors que ceux-ci auraient bien voulu être seuls, le marchand insista pour leur montrer de belles étoffes de soie, des bijoux en jade et en argent, des objets précieux…

La jeune femme, durant son séjour chez les morts, n’avait pas oublié la beauté de toutes ces choses, et demanda à son mari d’offrir à manger au marchand, tandis qu’elle ouvrait une à une les malles que les serviteurs apportaient. Pendant le repas, le marchand, séducteur transi, versa discrètement du somnifère dans le verre du mari, amoureux tout autant transi. Bientôt, ce dernier sombra dans un profond sommeil. Pendant que le mari était dans les bras de Morphée, la jeune femme tomba dans ceux du marchand et partit avec lui sur sa jonque.

Une peau trop dure pour un moustique, mais qui supporte bien un autre «moustique».

À son réveil, le mari apprit l’histoire par des voisins… bien intentionnés ! Aussitôt, il se précipita vers la rivière et sauta dans une barque. Poussé par l’énergie du désespoir, il rama, rama, et réussît à rejoindre la jonque. Il hurla à sa femme : «Saute ! Je ne peux vivre sans toi ! Je te rendrai heureuse !» (Ils disent tous ça). Elle répondit : «Rentre chéri ! Je suis ingrate à ton égard. Pardonne-moi !», comme si l’excuse était suffisante.

Aussitôt, miraculeusement, le vieillard réapparut et dit à la femme : «Rend à ton mari les trois gouttes de sang qu’il t’a donné, puisque tu ne l’aimes plus !». Aussitôt dit, aussitôt fait, comme je l’ai dit plus haut ! Mais aussitôt, morte de nouveau ! Le riche marchand eût beau dépenser sa fortune pour la faire revivre… Impossible. Finalement, désespéré, il jeta son corps à la mer. Or, au moment d’être engloutie dans les flots, par je ne sais quel tour de magie, la jeune morte se transforma en moustique. Et depuis, elle va de-ci de-là, piquant les gens pour récupérer ses trois gouttes de sang, et qu’importe que vous fussiez homme ou femme ! Il faut dire qu’un cerveau de moustique ne doit pas faire la différence…

Les habits en écorce de l’ethnie Hà Lang

Comme quoi des démangeaisons intimes peuvent produire bien des démangeaisons cutanées! Maintenant, je suis certain que lorsque vous verrez des moustiques au Vietnam, vous ne les considèrerez pas de la même façon. Mais sortez couverts malgré tout !

Meilleurs musées vietnamiens

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Meilleurs musées vietnamiens: Le musée des vestiges de guerre de Ho Chi Minh-Ville figure à la 5e place du Top 25 des meilleurs musées en Asie choisis par TripAdvisor – le plus grand site de voyage au monde.

Musee d'ethnographie HanoiMusee d’ethnographie Hanoi – Meilleurs musées vietnamiens

Dans cette liste restreinte, le Vietnam compte donc le musée des vestiges de guerre de Ho Chi Minh-Ville, mais aussi le musée d’ethnographique (6e) et le musée des femmes du Vietnam (11e).

Le mausolée de Qin Shi Huangdi (Chine) arrive en tête de ce classement, suivi du musée de la Cité interdite (Chine), du musée de Tuol Sleng (Cambodge), et du musée du Mémorial de la Paix de Hiroshima (Japon).

Selon Mme Huynh Ngoc Van, directrice du musée des vestiges de guerre de Ho Chi Minh-Ville, l’année précédente, l’établissement historique a accueilli 707.000 voyageurs, dont 70% de l’étranger.

Musee Ho Chi MinhMusee Ho Chi Minh – Meilleurs musées vietnamiens

Outre ses expositions d’objets vivantes et originales, si ce musée rencontre autant de succès – auprès du public étranger notamment -, c’est surtout parce qu’il abrite des témoignages historiques qui font revivre une époque héroïque du pays, a-t-elle ajouté.

Hanoi attire les touristes

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Hanoi attire les touristes: Le Service de la culture, des sports et du tourisme de Hanoi a affirmé le 27 juin qu’il accélèrera l’amélioration de son environnement du tourisme afin d’attirer davantage de visiteurs lors d’une conférence sur la mise en œuvre des tâches d’ici à la fin de l’année.

Vietnam airline

En juillet prochain, ce service inaugurera le centre d’assistance aux touristes afin de résoudre les cas d’escroquerie, de racolage et de vol de biens, mais aussi pour leur fournir toutes les informations nécessaires.

Il renforcera également le contrôle des pensions et petits hôtels, ainsi que des voyagistes implantés dans l’ancien quartier afin de remédier aux cas de tromperie des touristes.

Lors de cette conférence, le chef adjoint de l’Administration nationale du tourisme du Vietnam, Nguyên Manh Cuong, a remis à ce service le certificat reconnaissant Hanoi en tant que l’une des 25 destinations préférées des internautes du site TripAdvisor.

La fete a Van Mieu

Depuis le début de cette année, Hanoi, un des hauts lieux du tourisme national, a attiré 8,33 millions de touristes, soit une croissance de 9% en glissement annuel, dont 1,03 million d’étrangers (+ 15%).

Les touristes d’Australie, de République de Corée, du Japon, des États-Unis et de France sont les plus nombreux, ce qui montre que la capitale est devenue une destination attrayante pour les étrangers.

En 2013, Hanoi prévoit d’accueillir 15,5 millions de visiteurs dont 2,25 millions d’étrangers. En 2012, avec 2,1 millions de visiteurs étrangers, elle a réalisé sa meilleure année touristique de son histoire.

Selon le plan de développement du tourisme de Hanoi à l’horizon de 2020 et sa vision pour 2030, ce secteur doit devenir un secteur important de l’économie locale.

Circuit en cyclopousse

La capitale table sur 16,7 millions de touristes, dont 14,2 millions de Vietnamiens en 2015, 21,1 millions en 2020, et 31,3 millions en 2030. Le chiffre d’affaires de ce secteur devrait s’élever respectivement à 2,1, 3,8 et 8,9 milliards de dollars.

La découverte du fleuve Dak Bla

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

La découverte du fleuve Dak Bla: Une promenade en pirogue sur le fleuve Dak Bla vous fera oublier la chaleur de l’été et les soucis de la vie quotidienne.

Le fleuve Dak Bla traverse la ville de Kon Tum

Alors que beaucoup d’autres fleuves des Hauts Plateaux prenant leur source dans les montagnes de Truong Son et se jettent dans la Mer Orientale, ce fleuve de 100 km s’écoule vers l’Ouest de la Cordillère de Truong Son. Il conflue avec le Pô Kô au Nord à la ville de Kon Tum pour devenir le grandiose fleuve Sê San. C’est la raison pour laquelle Dak Bla est aussi appelé « le fleuve à contre-courant ».

Les enfants se baignent dans le fleuve Dak Bla

Les touristes ont l’opportunité de voyager dans des pirogues de l’ethnie Bahnar en découvrant la beauté du fleuve, des paysages sauvages ainsi que la vie quotidienne de ces montagnards. De plus, ils peuvent goûter de l’alcool à siroter avec un chalumeau de bambou (« ruou cân »), admirer la danse traditionnelle « xoang », écouter le bruit mystérieux des gongs, visiter le pont suspendu le plus long et le plus beau des Hauts Plateaux (celui de Kon Klor)…

Pont de Dak Bla.

Actuellement, la découverte du fleuve Dak Bla est l’attraction principale des tours-opérateurs locaux pour attirer les touristes, surtout les étrangers. Dans l’avenir, nul doute qu’il deviendra le site touristique le plus fréquenté de la région, et de la ville de Kon Tum en particulier.

Jeunes filles Bahnar au bord du fleuve