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Les bonnes raisons pour choisir un voyage au Vietnam

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Les bonnes raisons pour choisir un voyage au Vietnam: Le pays Vietnam est devenue une des destinations les plus captivantes, sinon la plus captivante du Sud-Est asiatique. Il y a des raisons de se rendre au Vietnam pour passer les vacances au Vietnam.

1. La gastronomie vietnamienne est connue et reconnue pour l’harmonie de couleurs et de saveurs qu’elle propose, issues de ses différentes cultures. Outre l’incontournable pho (soupe de nouilles au bœuf ou au poulet), le banh bèo (brioche fourrée à la viande), le lâu (fondue vietnamienne), etc.

2. Le Vietnam, qui dispose d’une façade maritime de 3.200 km, est souvent décrit comme un pays «trois-en-un». On peut en effet y admirer différents paysages et climats que l’on soit au Nord (belles plages, circuit authentique montagnes et balade sur les rizières en terrasses), au Centre les sejours balneaires au Vietnam (plages de sable blanc, fermes horticoles à perte de vue) ou Sud les balade ou les croisieres au delta du Mekong (plaines inondées du delta du Mékong).

3. Les langues étrangères comme francais, anglais, italiens, espagnol, chinois, japonnais, ou ne sont pas un problème, et les touristes, en particulier les Anglophones, ou francophones peuvent trouver partout quelqu’un qui parle leur langue. Un avantage indéniable de decouvrir le pays à travers des agence de voyage locale au Vietnam, ou par des guides francophone locaux au Nord, au Centre et au Sud Vietnam.

4. Avec le musée de la guerre, la prison de Hoa Lo, le réseau de tunnels de Cu Chi et les multiples autres sites historiques que compte le pays, les touristes peuvent replonger dans le passé en revivant les batailles célèbres. Un excellent moyen d’en apprendre davantage sur la vie des Vietnamiens en temps de guerre et d’avoir un point de vue différent sur les conflits qui ont fait tant de mal au pays.

5. Les paysages au Vietnam sont merveilleux. Plusieurs sites vietnamiens ont été reconnus par l’UNESCO patrimoine mondial tels la baie d’HaLong à faire les croisieres sur la jonque Halong ou les croisiere Cat Ba, le parc national de Phong Nha – Ke Bàng, le vieux quartier de Hôi An ou encore le sanctuaire de My Son. De plus, plusieurs endroits viennent d’être découverts, comme la grotte Son Doong (Caverne de la montagne), répertoriée comme la plus vaste galerie souterraine du monde.

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6. La diversité culturelle est encore un point fort de Vietnam. En visitant de différentes régions du Nord au Sud, on peut savourer de nouvelles sensations concernant la culture régionale. Au Vietnam vivent 54 ethnies dont chacune possède ses propres croyances liées à leur culture et leur spiritualité. C’est pourquoi le Vietnam est considéré comme un pays ayant la culture la plus diverse de l’Asie du Sud–Est. Cela nous permets de rencontrer les gens locaux, les minorities partout dans le pays Vietnam, et passer bien circuit authentique, des circuit de randonnée ou trek dans ces regions de nord du Vietnam, comme Sapa, bac Ha, Lao Cai, Ha Giang, Cao Bang, Ba be, ou bien Mai Chau, Son La, Dien Bien Phu..

7. Vietnam est appelé «le pays accueillant» où situent des habitants ayant l’attitude amicale.

Les deux autres raisons restantes concernent la rationalité du coût du transport et de la restauration au Vietnam.

Selon ces statistiques, la Nouvelle Zélande est en tête de la liste. Les places suivantes appartiennent à la Norvège et la Suisse. Les trois représentants de la zone asiatique composent le Vietnam (6e rang), le Japon (8e rang) et l’Indonésie (10e rang).

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Le Tây Bac une identité culturelle à préserver

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Le Tây Bac une identité culturelle à préserver: En raison des répercussions de la mondialisation et de l’interférence des cultures, les traits culturels traditionnels des ethnies minoritaires de la région Tây Bac (Nord-Ouest) se perdent au fil du temps. Il faut agir, et vite, pour leur préservation et valorisation.

La région Tây Bac comporte 30 ethnies sœurs avec chacune sa culture originale avec ses chansons, danses folkloriques ou fêtes traditionnelles. Problème, ces traits culturels qui font leur identité se perdent peu à peu.

L’anthropologue Dô Thi Tac, présidente de l’Association de la culture et des arts de la province de Lai Châu, souligne que «si l’on ne trouve pas de solutions de préservation convenables, les valeurs culturelles traditionnelles des ethnies minoritaires du Tây Bac seront enfouies sous terre». Selon elle, plusieurs ethnies minoritaires ne portent plus leur costume traditionnel. Chez certaines, à l’exception des personnes âgées, tous s’habillent comme Monsieur Tout-le-monde.

En outre, les vieillards – qui connaissent bien la culture de leur ethnie – se font chaque jour moins nombreux tandis que les jeunes générations ne veulent pas étudier les valeurs culturelles et l’histoire de leur ethnie.

Les sirènes de la modernité

De plus, si les autorités locales privilégient le développement socioéconomique, rien n’est fait pour la préservation et la valorisation de l’identité culturelle des ethnies minoritaires locales.

Les jeunes, qui jouent un rôle décisif dans l’existence ou la disparition de la culture de chaque ethnie, préfèrent aujourd’hui les chansons, danses, ou vêtements modernes. En effet, dans un hameau de l’ethnie Mảng, province de Lai Châu, les jeunes filles âgées de 15 à 20 ans ne portent plus leur costume traditionnel, elles s’habillent «normalement» avec jupe, jeans, T-shirt… La beauté de ces traits culturels uniques se perd peu à peu tandis que certaines mœurs arriérées – qu’il serait bon, pour le coup, d’enterrer – perdurent, comme le mariage précoce.

Selon l’artiste Lo Van Soi, de l’ethnie Thai et domicilié dans la commune de Muong Cang, district de Than Uyên, province de Lai Châu, les fêtes comme Lông Tông (descentes aux champs), Xoè (danse xoè)… sont menacées d’extinction. Les jeunes ne connaissent plus les chansons et danses folkloriques de leur ethnie.

Trân Huu Son, directeur du Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Lào Cai, fait savoir que cette situation est avant tout imputable à la mondialisation. Avec le développement de l’économie de marché, les minorités ethniques n’ont plus besoin de cultiver les plantes leur fournissant ensuite du tissu. Il leur suffit simplement d’aller au marché pour s’approvisionner en matières premières et confectionner leurs vêtements.

En outre, les opérations de relogement pour les habitants des hameaux touchés par des glissements de terrain participent aussi, involontairement, à cette tombée progressive dans l’oubli. Dans leurs nouvelles résidences, les habitants n’ont plus d’espace commun pour leurs activités culturelles.

Un constat sans appel qui contraint les autorités locales à trouver dans les meilleurs délais des politiques convenables afin de préserver la culture de manière durable et efficace.

Le Tây Bac une identité culturelle à préserver

En réalisant la résolution du 5e plénum du Comité central du Parti communiste vietnamien (VIIIe mandat) intitulée «Édifier et développer une culture vietnamienne moderne et porteuse de l’identité nationale», les provinces de la région Tây Bac ont concentré leurs efforts sur la préservation de la culture traditionnelle des ethnies minoritaires. En effet, les fêtes des ethnies minoritaires ont été restaurées et sont désormais organisées chaque année. Les sujets et projets scientifiques au niveau provincial ou national sur la préservation de l’espace culturel pullulent.

Des politiques de préservation

D’après Pham Van Hùng, directeur du Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Diên Biên, la plupart des hameaux, groupes d’habitants de la province disposent maintenant d’une maison culturelle équipée d’un système de sonorisation au service des activités collectives. En outre, des troupes de chanteurs amateurs ont été créées dans chaque hameau.

Diên Biên organise régulièrement des fêtes culturelles et sportives entre les communes ou districts, lors desquelles les habitants peuvent étudier la culture de chaque ethnie par le biais de chansons folkloriques, de danses ou de jeux traditionnels…

À souligner aussi la Journée de la culture et des sports et du tourisme des provinces du Tây Bac, organisée tous les ans dans chaque province à tour de rôle. Il s’agit d’une occasion pour les artistes, acteurs, sportifs amateurs de montrer leurs talents et les caractères culturels originaux de leur ethnie devant les autres.

Selon le Comité de pilotage du Nord-Ouest, afin de poursuivre la réalisation de la résolution du 5e plénum du Comité central du Parti communiste vietnamien (VIIIe exercice) susmentionnée, les provinces du Nord-Ouest ont proposé une série de solutions. Il s’agit d’élever la prise de conscience des habitants sur la nécessité de préserver et de mettre en exergue les valeurs culturelles traditionnelles. En outre, les provinces de la région doivent accélérer la construction et le parachèvement des grands ouvrages culturels, faire en sorte d’améliorer la qualité des activités culturelles, encourager les organisations, particuliers et entreprises à investir dans les établissements culturels ou centres de loisirs.

Le chantier est par conséquent immense. Mais c’est seulement à ce prix qu’il sera (peut-être) possible de préserver les particularismes culturels des ethnies de la région Tây Bac, et plus largement du Vietnam, de l’appétit insatiable de la mondialisation qui tend à uniformiser nos sociétés. -VNA

Le marché de Chu de la province de Thai Nguyên

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Le marché de Chu de la province de Thai Nguyên: Dans le bourg de Cho Chu de la province de Thai Nguyên (Nord), on a construit un marché et un supermarché flambant neufs. Pourtant, à l’arrivée des 1er et 6e jours de chaque mois lunaire, les habitants continuent de se rassembler au pied du banian centenaire pour le marché traditionnel.

Situé au pied d’une chaîne de montagnes, Cho Chu est une petite vallée bordée par deux ruisseaux dans le district de Dinh Hoa (province de Thai Nguyên). Les personnes âgées racontent que la région est miraculeuse et pleine de spectacles charmants, c’est pourquoi elle est habitée depuis des siècles.

Vicissitudes du marché

Selon la légende, les restes des troupes de la révolte chinoise «Royaume céleste de la grande paix» (à leur tête Hong Xiuquan), en arrivant à Dinh Hoa en 1870, ont découvert une si belle vallée au pied des monts de roches calcaires qu’ils ont décidé de s’y installer. Peu de temps après, les Kinh (ethnie majoritaire du Vietnam) ont quitté leur plaine à l’approche des Français pour se rendre dans ce district montagneux. Reconnaissant qu’il s’agissait d’un lieu propice à leurs activités commerciales, ils se sont regroupés pour créer un petit marché.

En 1915, après la domination de Dinh Hoa, les Français ont transformé la région de Chu en bourg. Le marché de Chu se composait alors de trois rangées de kiosques, devant lesquels étaient installés une grande lanterne pour éclairer en soirée. Il s’agissait d’un symbole riche et élégant qui suscitait la jalousie des habitants des autres régions.

En suivant les indications des personnes âgées, nous arrivons sur le terrain où se trouvait l’ancien marché de Chu.

On devine encore la trace du plancher. À côté se trouve le vestige d’un ancien puits. Le lieu a minutieusement été choisi pour creuser ce puits qui permettait aux habitants du bourg de récupérer une eau limpide et fraîche. Ces derniers étaient particulièrement fiers de leurs tasses de thé infusé avec l’eau du puits.

Durant la guerre 1954-1975, les habitants ont été contraints de le boucher. Mais, certains croient toujours qu’une source d’eau s’écoule silencieusement en dessous.

Les branches du banian centenaire s’allongent jusqu’à couvrir la porte d’entrée du marché traditionnel. Les personnes âgées se souviennent que l’arbre était déjà présent quand les Kinh sont arrivés à Dinh Hoa entre 1890 et 1900.

Le banian est devenu un témoin historique de la région à l’époque de la colonisation française, suivie par l’époque révolutionnaire du pays. Le temps ne semble pas avoir d’emprise sur lui. Les habitants se rappellent pourtant que le banian centenaire montrait des signes de faiblesse en 1995. De nombreuses feuilles étaient tombées. Les habitants ont fait le culte aux génies en couvrant le sol. Heureusement, l’arbre a progressivement repris ses forces.

Le marché de Chu de la province de Thai Nguyên

Le marché de Chu a changé de propriétaire à plusieurs reprises. En 1949, il a fusionné avec la commune de Bao Cuong (district de Dinh Hoa). Puis, en 1954, il a fait partie de la commune de Phuc Chu de ce même district. Enfin, en 1958, il s’est officiellement inscrit dans le bourg de Cho Chu.

Échanges culturels

Selon le vieux Lê Nhâm, le marché de Chu se déroulait chaque 1er et 6e jours du mois lunaire. Auparavant, les ethniques minoritaires s’y rendaient pour goûter les plats typiquement Kinh et acheter des objets ou des tenues fabriqués par les Kinh. À l’inverse, les Kinh avaient l’habitude d’acheter des spécialités des autres ethnies. Le marché de Chu présentait alors des opportunités d’échanges culturels entre les Kinh du bourg et les ethnies minoritaires des villages et des régions voisines. On ne connaît pas exactement le nombre de couples qui se sont formés en se rencontrant sur le marché.

De nos jours, le bourg de Cho Chu dispose d’un marché tout nouveau et d’un supermarché moderne. Mais, à l’aube des 1er et 6e jours de chaque mois lunaire, les habitants ont gardé l’habitude de se rendre au pied du banian centenaire pour participer au marché de Chu. Lê Nhâm a rassemblé toutes les archives concernant le marché pour y consacrer un livre. Le temps passe mais les habitants savent que l’âme du marché traditionnel vit encore en eux.

Les contes égrillards du Vietnam

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Les contes égrillards du Vietnam: La plupart de nos contes égrillards populaires expriment la sagesse du peuple qui décoche ses flèches contre les travers d’autrui. Pour rire un brin. La gamme du rire «en vietnamien» est d’une grande richesse.

 

Les contes egrillards du Vietnam

L’essayiste Nguyên Tuân a trouvé 500 expressions pour désigner les nuances du rire. Il est allé jusqu’à affirmer – sans rire – que «le rire et l’humour sont facteur de survie du peuple vietnamien dont le pays est sans cesse aux prises avec les typhons, les crues, les sécheresses, les insectes. Face à cette nature impitoyable et aux incessantes agressions étrangères, dans les conditions d’une société féodale très dure, s’il n’existait ni fleurs en toutes saisons, ni rires homériques, notre peuple n’aurait pu prolonger son existence jusqu’à ce jour». Ce qui explique les profusions de contes égrillards du peuple.

L’humour et la critique 

Les contes égrillards s’attaquent à tout et à tous, surtout à ceux qui exploitent les humbles, aux sots, aux vantards, aux hypocrites. L’histoire du Trang Lon (Docteur Cochon), ignare et arriviste dont les vantardises étaient servies par la chance, dénonce l’ignorance et la cupidité des mandarines.

L’histoire du Trang Quynh (Docteur Quynh), l’homologue d’Eulenspiegel, va plus loin dans la critique politique et sociale, se moquant du pouvoir du roi Lê et du Seigneur Trinh. Remarquons qu’avec le peuple vietnamien, l’humour et le bon sens débouchent souvent sur l’optimisme. Dans chaque histoire, les drames individuels doivent en général s’effacer pour la survie de la communauté, l’individuel se fondant dans le collectif. Les contes égrillards sont d’une grande variété. En voici quelques-uns tirés dans le tas :

Le crabe, la femme et le bonze

Certaine femme aimait à manger en cachette… Un jour, revenant du marché avec des crabes de rizière dans son panier, elle cache le plus beau dans son corsage.
– Quel délice, pense-t-elle, de le manger, grillé à point !
Mais, hélas, devant la pagode, le crabe se dégage et lui pince le sein. Notre commère aussitôt de hurler et de se rouler sur le sol. Sur ce, un bonze qui passait voulut dégager l’animal. Il approche un peu trop les lèvres que le crabe perfide de sa pince libre attrape à son tour. Le bonze tordu de douleur tombe à côté de notre femme. Cependant, le mari attendait son épouse.
– Va donc au devant de ta mère, dit-il à son garçon. Lequel tout courant s’en va et revient.
– Oh ! père, devant la pagode notre mère allaite le bonze.
– Comment ? dit le mari en se précipitant.
Le crabe aussitôt dégagé laissa au bonze lèvres enflées et sein rouge à notre commère qui rentra penaude au logis…
– Bouddha vénéré ! s’écria le bonze. Jusqu’à ma mort, je m’interdis d’approcher mes lèvres d’une femme dont un crabe a pincé le sein !

Contes Vietnammiens

D’une poésie sur le crapaud

Trois rimeurs se croyaient vraiment des génies. Ils décidèrent d’aller à la pagode, chanter les plus beaux paysages. Mais l’inspiration leur manquant, ils firent apporter de l’alcool. Les premières rasades réveillèrent les muses. Et comme un crapaud, au coin du portail, venait de sauter, le premier des trois improvisa ces vers :
+Le crapaud de son trou
A sauté au-dehors+
Et le deuxième d’enchaîner :
+Le crapaud au-dehors
Reste assis maintenant+
Puis le dernier de compléter :
+Le crapaud reste assis
Avant qu’il ne ressaute ailleurs+.
Satisfaits de leur verve, ils se couvrent de fleurs. Puis soudain éclatant en larmes, l’un des rimeurs dit :
– Malheur à nous pour tant de génie ! Les anciens n’ont-ils pas enseigné que les grands poètes meurent jeunes ? Nous allons mourir. C’est certain.
Et tous de s’embrasser en sanglotant très fort. Puis appelant le gardien du temple, ils lui dirent :
– Achetez trois cercueils et vite.
Le gardien revient avec quatre.
– Pourquoi quatre ? dit le premier.
– Messieurs, à vous écouter, j’éprouvais une telle envie de rire que je crains pour moi aussi une mort proche. Aussi, me suis-je permis d’ajouter à vos trois cercueils, un quatrième.

Histoire de fantômes !

Le fils du roi des enfers était malade. Un messager fut envoyé sur terre pour chercher un bon médecin.
– Veillez, avant d’entrer dans la maison du guérisseur, à ce qu’il n’y ait qu’un seul fantôme sur le seuil. Ainsi parla le roi.
Sur terre, l’envoyé des enfers cherchait… mais vainement. Deux, trois quatre fantômes et plus se bousculaient à l’huis de chaque praticien. Découragé, le messager allait redescendre en enfer, quand il vit soudain un seul fantôme assis devant une porte. Il entra et ramena +l’oiseau rare+ à son maître.
Sa Majesté, satisfaite, posa néanmoins une question à ce disciple d’Esculape :
– Depuis combien d’années exerces-tu pour avoir acquis telle science ?
– Sire, répondit l’homme pour être franc, je n’exerce la profession que depuis ce matin seulement.

Un serviteur avisé

Un homme riche, chaque matin, prenait une tasse du meilleur alcool. Pour se préserver des voleurs, il engagea un serviteur dont la bêtise était, paraît-il, proverbiale. Un jour, sur le point de sortir, il l’appela :
– Veille avec soin sur le gigot pendu à la poutre et le chapon sur son perchoir. Quant à ces deux bouteilles, garde-toi d’y toucher, c’est de la +mort aux rats+.
Sur ce, il s’en va. Aussitôt, le serviteur descend le gigot, tue le chapon et mange à satiété, arrosant son festin des deux flacons d’alcool. Quand le maître rentre à la maison, notre homme étendu sur le sol s’est endormi.
– Où est donc le gigot, le chapon et l’alcool ?
– Maître, supplié l’autre. J’ai veillé, mais le chien et le chat profitant d’un instant d’inattention, ont dérobé le tout. Alors désespéré, craignant votre courroux, j’ai bu tout le poison. Hélas ! Je suis encore en vie !

Les marionnettes vietnam


Poisson de bois

Un homme riche mais avare devant l’éternel ne mangeait jamais que du riz sans condiments. Un poisson de bois était suspendu au-dessus même de la table. Notre avare recommandait à ses enfants de claquer la langue une fois, après chaque bouchée de riz, pour entretenir l’illusion de la saveur du poisson. Un jour, le benjamin, âgé de quatre ans, fit entendre plusieurs claquements après chaque bouchée de riz. L’aîné qui venait d’avoir ses six ans rapporta la chose à son père. Et l’avare indigné de dire :
– Qu’il mange donc salé et qu’il en meure !

De la souris au buffle

Le mandarin M. est une perle, une exception qui confirme la règle. Il est étranger à toutes sortes de prévarication. Au jour de sa retraite, la population du district qu’il a gouverné voudrait lui offrir un cadeau digne de son intégrité. Les délégués de la localité ne savent quel cadeau choisir. Ils sont assez intelligents pour venir en cachette consulter la femme de son Excellence. Après un moment de réflexion, la dame leur répond :
– Puisque vous voulez à tout prix offrir à mon époux quelque chose, je pense qu’un petit bibelot lui conviendrait.
– Quelle idée magnifique ! s’exclament les délégués. Pourrions-nous vous demander, Madame, sous quelle étoile est né Monsieur le Préfet ?
– Il est né l’année de la Souris. Mais pourquoi cette question ?
– Madame, c’est que nous avons l’intention de lui offrir, en argent, l’animal qui préside à sa naissance, un objet aussi gros que dans le réel.
Quelques jours après, on apporte une souris en argent à la femme du mandarin. Elle accepte le cadeau sans oser rien dire à son époux. Plusieurs années passent. La famille du Préfet retraité doit faire face à des jours difficiles. Sa femme doit tailler la souris d’argent en morceaux pour les vendre afin d’assurer les frais ménagers. Lorsque le mandarin sait d’où vient la souris en argent, il soupire et dit à sa femme :
– Vous auriez dû dire que j’étais né l’année du Buffle ! Pourquoi ne pas agir comme toute la gent mandarinale ?

Chasteté et intégrité

Un mandarin, comme n’importe quel membre de la gent mandarinale, a comme nom Liêm (Intégrité). Un jour, il vient à une maison de chanteuses-courtisanes.
L’une d’elles se présente sous le nom de Trinh tiêt (Chasteté). Notre auguste client ne peut s’empêcher de sourire. Et de lui demander :
– Y a-t-il encore parmi vous quelqu’une à laquelle le terme Chasteté convient ?
– La fille Chasteté lui répond :
– Que son Excellence me permette de dire la vérité. Si dans le mandarinat, il y a quelqu’un au nom d’Intégrité, il n’y a rien d’étranger que dans notre métier, quelqu’un s’appelle Chasteté.
Le Génie reconnaissant
Un commandant militaire, au dehors farouche, était en réalité un guerrier pitoyable. Ses balles n’avaient jamais pu atteindre la cible plantée dans son jardin. La guerre survint. Dès le premier engagement, ses troupes se dispersèrent, lui prenant la fuite à grandes enjambées. À moitié mort de peur et de fatigue, il vit brusquement apparaître un génie qui l’emmena dans son vol, à la grande surprise et déception de l’ennemi le poursuivant. Quand il fut hors de danger, le mandarin se prosterna devant le génie pour le remercier. Le génie lui dit, souriant :
– C’est à moi plutôt de vous remercier. Je suis le génie de la Cible et vous m’avez toujours épargné.

conte du vietnam

Les ailes de l’oie

Un avare reçut, certain jour, un ami.
– Vous venez rarement, dit-il. Mais, hélas, nous n’avons qu’un frugal repas à vous offrir. Nous sommes au regret et vous prions de bien vouloir nous excuser.
Ainsi paria notre avare dont le poulailler regorgeait de volailles dodues à point ! L’ami aussitôt de répondre :
– J’ai mon cheval. Nous n’avons qu’à l’abattre et aurons un festin.
Comment ferez-vous pour rentrer chez vous ? demanda l’hôte.
– Rien de plus facile ! Choisissez seulement parmi vos oies la plus solide. Je rentrerai volontiers à califourchon sur son dos.

Le son du monocorde
Un homme jouait fort mal du monocorde. Mais persuadé d’avoir du talent, il continuait de racler sur son instrument. Un jour, il vit sa voisine, une jeune veuve, toute en pleurs. L’homme crut que les larmes étaient causées par sa musique et son talent. Dès lors, toutes les nuits il se mit à jouer, espérant séduire notre belle. Quand il acquit la certitude que son art avait bien servi, semble-t-il, le destin, il l’aborda.
– Madame, quel chagrin vous ronge donc si fort. Je, me suis aperçu que vous pleuriez dès que je joue du monocorde. S’il en est ainsi, je suis prêt à tout abandonner.
– Monsieur, dit-elle, baissant les yeux, quand vous pincez votre instrument, je ne puis empêcher de penser à feu mon époux.
Notre musicien réjoui, demanda :
– Votre mari était sans doute un joueur des plus renommés ?
– Mais non, lui rétorqua la dame, il était cardeur de coton. Quand vous pincez le monocorde, je crois entendre son métier et c’est pourquoi, monsieur, je pleure !

Trois générations de toqués

Ils étaient trois : le grand-père, le père et le fils. Un jour, le vieux dit à l’enfant :
– Achète-moi pour une sapèque de sauce de soja et une de saumure.
Le petit prend l’argent, deux bols et court à la boutique. Mais il s’arrête et revient :
– Grand-père, quelle sapèque est pour la saumure et quelle sapèque pour le soja ?
– Mais voyons, n’importe laquelle.
Pourtant l’enfant rentre à nouveau :
– Grand-père, dans quel bol faut-il mettre la saumure, dans quel bol le soja ?
Excédé, le vieux prend le rotin et en corrige le gamin. Survient le père de l’enfant.
– Oser ainsi traiter mon fils, que n’en ferais-je autant avec le vôtre.
– Et de se donner à lui-même la bastonnade.
Le grand-père furieux s’écrie :
– Puisqu’il en est ainsi, je vais pendre ton père.
Il paraît que sans les voisins, il se serait bel et bien pendu à la poutre.

Un nouveau théâtre de marionnettes à Hanoi

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Un nouveau théâtre de marionnettes à Hanoi: Le théâtre Kim Môn, situé au 5, rue Ngo Gach, Hanoi, s’est transformé depuis peu en Centre de marionnettes pour enfants, sous la gestion du Théâtre de marionnettes de Thang Long. Ce centre s’est spécialisé dans la présentation de marionnettes aux enfants. Une bonne nouvelle pour les marionnettistes.

L' »Artiste Émérite » et directeur du Théâtre de marionnettes de Thang Long, Hoàng Tuân, explique que ce Centre de marionnettes reconnu permettra d’encourager l’esprit créateur des artistes. Objectif : satisfaire les besoins des spectateurs vietnamiens en général, et plus particulièrement des enfants.

Une exposition sur les marionnettes

théâtre de marionnettes Hanoi

«Avant nous devions louer un espace pour une dizaine de millions de dôngs afin de préparer le nouveau programme», confie Hoàng Tuân. Avant de souligner : «Nous mettrons tout en œuvre pour organiser régulièrement des programmes destinés aux enfants».

Dans ce nouvel espace, se tient une exposition permettant de retracer le développement des marionnettes au Vietnam en général et à Hanoi en particulier, durant différentes périodes, sans oublier une salle destinée aux activités extra-scolaires des élèves.

Ce mois-ci, le centre prévoit de présenter deux spectacles de marionnettes actuellement en préparation. Il y aura aussi un autre programme de variété avec marionnettes, chansons et autres danses. Le tout, à l’intention des enfants vietnamiens.

La préservation des valeurs traditionnelles

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La préservation des valeurs traditionnelles: La préservation et le développement des valeurs traditionnelles dans la société contemporaine est le thème d’un colloque international tenu les 14 et 15 mai dans la ville de Vinh, province de Nghê An (Centre).

Les chants folkloriques ví et dặm (petites chansons alternées entre garçons et filles) ont une place particulière dans la région de Nghê.

Organisé par l’Institut national de la culture et de l’art du Vietnam en coordination avec les Services de la culture, des sports et du tourisme des provinces de Nghê An et Hà Tinh, cet événement rentre dans le cadre des activités d’élaboration du dossier des chants folkloriques ví et dặm de Nghê Tinh, en vue d’une reconnaissance par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Donc, ce colloque met l’accent sur ces chants.

Ce colloque voit la participation d’experts du patrimoine, d’artistes, de représentants des provinces concernées et des gestionnaires culturels.

Les chants folkloriques ví et dặm

Les chants folkloriques ví et dặm (petites chansons alternées entre garçons et filles) ont une place particulière dans la région de Nghê. Avec plus de 40 airs différents, ils sont toujours omniprésents dans la vie quotidienne comme au travail, et ce depuis fort longtemps. Depuis longtemps, ils sont entrés dans le cœur des Vietnamiens. Ils reflètent l’âme des habitants des provinces de Nghê An et Hà Tinh qui sont riches de traditions patriotiques.

Ces chants alternés expriment la vision des paysans de Nghê An et Hà Tinh : le sens du réel et le parti pris de réalisme, l’insoumission devant les rigueurs de la nature, la joie et la passion de vivre, la confiance en soi et pour la vie, l’amour pour la terre natale et la patrie.

Le jeu traditionnel de tir à la corde candidat au patrimoine mondial de l’UNESCO

Ecrit par Guide francophone vietnam sur . Publié dans Nouvelles Actualité vietnam

Le jeu traditionnel de tir à la corde candidat au patrimoine mondial de l’UNESCO: Le Vietnam collabore avec plusieurs pays d’Asie pour présenter cette année un dossier sur le jeu traditionnel de tir à la corde en vue d’une reconnaissance par l’UNESCO en tant que patrimoine immatériel de l’humanité.

Le Département général des patrimoines culturels de la République de Corée a invité le Vietnam à participer à l’élaboration de ce dossier avec plusieurs autres pays d’Asie de l’Est. «C’est la première fois que nous collaborons avec d’autres pays dans l’établissement d’un dossier de patrimoine pour l’UNESCO. Il s’agit d’une belle occasion pour nous de renforcer son intégration à la région asiatique et d’acquérir des expériences des pays dans ce domaine», a affirmé un spécialiste du Comité national de l’UNESCO du Vietnam.

Selon Ngô Duc Thinh, membre du Conseil national des patrimoines culturels, au Vietnam, le tir à la corde se pratique largement au sein des ethnies Kinh, Thai, Tày, Nùng, Giay… et ce depuis très longtemps. Ce jeu est souvent pratiqué lors des fêtes traditionnelles de plusieurs pays de la région Asie-Pacifique. Considéré comme l’une des expressions de la culture agricole, il représente la solidarité au sein de la communauté. Il participe également à la conception de la vie, du monde, tout en exprimant le souhait de bénéficier de bonnes moissons ainsi que d’une vie prospère et heureuse.

Le jeu traditionnel de tir à la corde candidat au patrimoine mondial de l’UNESCO

Une fête séculaire

Au Vietnam, parmi les localités pratiquant ce jeu, le village de Huu Châp (province de Bac Ninh, Nord) est celui qui en a gardé toutes les caractéristiques, notamment en matière de rituels avant le jeu et de sélection des participants. «Selon les annales historiques du village, ce jeu existe depuis près de 400 ans», a affirmé Nguyên Van Son, chef du village. Les 70 tireurs sont sélectionnés parmi les jeunes. Le jour J, à demi nu et vêtus d’un pantalon de soie blanche, ils sont divisés en deux équipes, l’une à turbans bleus et l’autre rouges, orientées selon un axe est-ouest. «Selon les personnes âgées, si l’équipe de l’est gagne, le village aura un bonne moisson», a raconté M. Son.

Le dossier du tir à la corde sera présenté cette année à l’UNESCO pour un examen vers la fin de 2015. Le Vietnam espère avoir l’an prochain un nouveau patrimoine immatériel de l’humanité !