Ecriture alphabétique vietnamienne

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Ecriture alphabétique vietnamienne: Le Dong Kinh Nghia Thuc.

Au début du XXème siècle, période de bouleversements politiques et économiques, les Vietnamiens, épris de culture et au sens patriotique développé, éprouvent le besoin de développer l’usage d’un procédé de transcription, plus pratique et plus adapté que le chu «. Ce sera le  » Chu Quoc Ngu l’écriture de la langue nationale, transcription maintenant adoptée comme écriture nationale.

Ecriture les lettres

Ce courant a été lancé par un groupe de lettrés modernistes réunis au sein d’une association activiste luttant contre la colonisation et pour la modernisation de la société. C’est le §«ng kinh nghÜa thôc ou « École hanoïenne de la juste cause », créé en 1906 par le lettré réformiste Luong Van Can (1847-1927), rapidement interdit par l’autorité coloniale qui bannira les « cours clandestins » de plus de 5 personnes et condamnera les dirigeants, dont Luong, emprisonné plus tard à Poulo-Condor.

Le symbole de l’École hanoïenne de la juste cause : un jeune Vietnamien souriant portant le globe terrestre. (1907)

Une des formes d’actions préconisées par ce mouvement a été la diffusion du quèc ng÷ comme moyen d’instruction, de sensibilisation à la modernité et de prise de conscience de la valeur de la civilisation vietnamienne. Une chaîne de petites écoles est créée pour donner des cours de vulgarisation, complétés par des manuels et des ouvrages, dont un manuel de lecture littéraire dans lequel figurait une chanson vantant les mérites de l’apprentissage du quèc ng÷ tout autant que la valeur du patriotisme, le respect des femmes, les méfaits de l’alcoolisme. C’est un hymne en faveur de l’ouverture d’esprit mais aussi de la révolte contre l’oppression coloniale :

letters alphabets

Chanson pour inciter à apprendre le Quoc Ngu.

Fac-similé du texte manuscrit, paru dans les publications de l’École hanoïenne de la juste cause (1907).

Pour être un homme digne en ce monde,

il faut s’efforcer de promouvoir l’image du pays.

L’écriture romanisée de la langue nationale est l’essence du pays,

Il faut faire en sorte de la répandre dans la population,

Qu’il s’agisse des ouvrages occidentaux comme de ceux de la Chine,

Quelle que soit la langue d’origine, la langue nationale en donnera une traduction claire.

Paysans, artisans, depuis des lustres, ont des chemins tout tracés,

S’unir nous permettrait de plus facilement vaincre nos appréhensions,

Asie, Europe ensemble dans un même creuset,

Cela façonnera une nouvelle personnalité, celle d’un individu à part entière.

Pour une personne qui étudie, des milliers ont ainsi accès au savoir,

D’un esprit éduqué pourra naître des milliers d’actions bénéfiques,

Nous tenons nos droits entre nos mains,

Le chemin du progrès conduit à des jours prospères.

Le tintement de la cloche de l’indépendance interromp les discours,

Les pétards saluent le réveil des Mers du Sud.

Tableau des peintures lettres

Les publications de l’École hanoïenne de la juste cause sont diffusées à l’occasion des cours gratuits d’apprentissage du quèc ng÷ qui auront rapidement un grand succès car le principe pédagogique était de s’appuyer sur la connaissance de la langue orale, comme en témoignent les extraits du manuel présentant l’introduction à la pratique de la transcription.

A priori, le choix de la transcription romanisée comme support de propagation du mouvement nationaliste anticolonialiste peut paraître surprenant : cette écriture n’est-elle pas le symbole des étrangers qui voulaient faire du Vietnam le terrain privilégié de leur politique de « mission civilisatrice .

Le système du  » Quoc Ngu” a subi une longue évolution qui en fait, en ce début du XXème siècle, un excellent outil de vulgarisation des idées et des connaissances avec un avantage décisif sur le Nôm : son apprentissage est facile pour les locuteurs natifs, de même que son impression. De plus, les caractères chinois représentaient le poids de la tradition d’un confucianisme figé, détourné de ses idéaux originaux – « bâtir l’avenir en s’appuyant sur le passé » -, le choix de ces « lettrés patriotiques » de faire la révolution de l’écriture s’explique donc aisément. C’est une volonté qui sera confirmée en 1955 quand il s’agira de choisir la langue et l’écriture nationales du Vietnam.

Les vers chantant la vie

l’origine du Quoc Ngu

Le point de départ de cette transcription remonte au XVIIème siècle lorsque les missionnaires voulaient mettre au point leur méthode d’évangélisation des habitants de ce qui était, à l’époque, le Tieng Viet, divisé en deux principautés, celle des Trinh au Nord et celle des Nguyen au Sud.

La période de mise au point initiale du quèc ng÷ se situe entre 1620 et 1660. Elle est le fait principalement d’européens, pour la plupart portugais. Le premier missionnaire à avoir rédigé des mémoires sur la langue du Vietnam est le jésuite portugais Francisco de Pina, né en 1585 à Guarda, arrivé en Cochinchine en 1617 (il mourra des suites d’un accident de barque en baie de Da Nang, le 16 décembre 1625). Destiné à servir au Japon, il en avait appris la langue au Collège de Macao de 1611 à 1617 et avait été initié, de ce fait, à sa forme romanisée, le romaji. Dès son arrivée sur les côtes vietnamiennes, il étudie la langue et les problèmes de notation des sons, y compris les tons qui, en modulant systématiquement les aspects vocaliques, peuvent faire varier la signification des mots.

Son travail de linguiste est attesté par un courrier qu’il a fait parvenir à ses supérieurs de Macao, dans les années 1622 ou 1623 et qui figure, sous la forme d’une copie manuscrite datant du XVIIIème siècle, dans les archives portugaises du palais d’Ajuda de Lisbonne, dans la collection « Jesuitas na Asia ». Pina, parlant de la nécessité de former les futurs missionnaires à la langue vietnamienne, indique les travaux qu’il est en train de réaliser dans ce domaine, en particulier un traité de phonétique, un précis de grammaire et un recueil de textes. Il écrit : « En ce qui me concerne, j’ai rédigé un petit traité sur l’orthographe et les tons de la langue et je suis en train de composer une grammaire ». (voir, pour plus d’informations, le mémoire de DEA de Roland Jacques « L’oeuvre de quelques pionniers portugais dans le domaine de la linguistique vietnamienne jusqu’en 1650 », INALCO – novembre 1995). C’est à ce prêtre que reviendra l’honneur d’initier le jésuite Alexandre de Rhodes à la langue vietnamienne, l’homme considéré comme le « père » du Quoc Ngu

alexandre de rhodes missionnaire au vietnam

Alexandre de Rhodes

Né en Avignon en 1593, il débarque sur les côtes du centre du Vietnam en 1624.

Carte présentant la situation administrative et politique du Vietnam au temps d’Alexandre de Rhodes (1645)

Après plus de 20 ans passés en Cochinchine, au Tonkin et à Macao, A. de Rhodes retourne en Europe où il publie les premiers ouvrages occidentaux sur la langue vietnamienne. En 1651, son dictionnaire trilingue (vietnamien, latin et portugais) « Dictionnarium annamiticum, lusitanum et latinum » sort à Rome, accompagné d’un petit traité de grammaire « Linguæ Annamiticæ seu Tunchinensis brevis declaratio ».

Fac-similé de la page de garde du petit traité de grammaire d’Alexandre de Rhodes (Rome 1651)

Les travaux d’Alexandre de Rhodes sont complétés par un manuel de catéchisme « Cathechismus pro iis, qui volunt suscipere Baptismum, in octo dies divisus » publié à Rome en 1651, en présentation bilingue vietnamien-latin.

Fac-similé de la première page du catéchisme d’Alexandre de Rhodes (Rome 1651)

Les oeuvres d’Alexandre de Rhodes ont données une codification de la transcription du vietnamien parlé qui, pour la plus grande partie, reste valable dans l’écriture en utilisation en cette fin du XXème siècle.

Le système est bâti autour de l’utilisation des éléments de la prononciation du portugais et, pour une moindre part, de l’italien, avec une batterie de signes diacritiques pour représenter les 6 différents tons.

Fac-similé de deux entrées, avec la traduction en Quoc Ngu actuel, du dictionnaire d’Alexandre de Rhodes

Pendant plus de trois siècles, la transcription romanisée restera exclusivement en usage dans les milieux catholiques. Les missionnaires des Missions étrangères de Paris continueront à l’étudier et à le perfectionner en publiant des manuels, des grammaires et des dictionnaires.

Langue vietnamienne

Le Quoc Ngu au 20 eme siècle.

Avec la colonisation française qui suit les expéditions militaires de 1858, le monde administratif, les enseignants, les scientifiques s’intéressent à leur tour à cette écriture et à son génie, comme l’atteste M. Abels des Michels, premier professeur titulaire de la chaire d' »annamite » à Paris, dans son ouvrage « Dialogues cochinchinois », publié à Paris en 1871.

Reproduction de la couverture des « Dialogues cochinchinois » d’Abels des Michels (Paris 1871)

L’engouement des lettrés modernistes du Dong Kinh nghia Thuc de 1907 va être préparé par le travail d’un groupe de précurseurs vietnamiens, dont le plus célèbre est le savant polyglotte Pétrus Truonng Vinh Ký à qui l’on doit une des premières méthodes de vietnamien à l’usage des fonctionnaires français : « Cours d’annamite parlé (vulgaire) » Saigon, 1894.

PHUC LOC THO

Après l’élan donné par le mouvement de l’École hanoïenne de la juste cause, le succès du quèc ng÷ va être assuré par le développement du journalisme et de la littérature moderne en vietnamien, dont l’impression se fera quasi exclusivement en écriture romanisée. Le Quoc Ngu deviendra ainsi, malgré les obstacles d’une partie des autorités coloniales, le principal vecteur de la modernité et de l’affirmation du nationalisme militant.

Proverbes vietnamiens

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Proverbes vietnamiens et Citations vietnamiens:Les Vietnamiens ont réussi à conserver pendant au moins 4000 ans d’Histoire leurs proverbes, leur tradition orale. Ces proverbes sont souvent utilisés comme une expression populaire critique de la société et une description des difficultés des personnes, souvent des paysans puisque le Viet Nam fut avant tout un pays agricole.

Ecole Materne

Les Proverbes vietnamiens dans la culture du vietnam

    • L’homme crée la fortune, mais la fortune n’a jamais créé l’homme.
    • A vouloir gagner des éloges, on perd son souffle.
    • Les frères sont comme les membres d’un même corps, tandis que le conjoint n’est qu’un vêtement dont on peut se séparer.
    • L’homme est la fleur de la terre.
    • Le buffle laisse sa peau en mourant, l’homme mort laisse sa réputation.
    • Pense à celui qui a planté l’arbre dont tu manges les fruits.
    • A force de couler, l’eau finit par user la pierre.
    • A force de sortir la nuit, on finit par rencontrer les fantômes.
    • La critique est facile mais l’art est plus compliqué.
    • Les buffles qui arrivent en retard boivent de l’eau troublée.
    • Du bois solide vaut mieux que du bois peint.
    • Cent hommes habiles ne valent pas un homme expérimenté.
    • Bonne réputation vaut mieux que beaux habits.
    • Remède amer guérit, parole sincère blesse.
    • Avant de monter sur le dos du tigre, il faut savoir comment en descendre.
    • Le riche devient sourd et le puissant devient aveugle.
    • Le buffle attaché n’aime pas le buffle qui broute.
    • Ne te mêle pas d’aider l’éléphant à porter ses défenses.
    • Le coeur d’une femme est aussi fuyant qu’une goutte d’eau sur une feuille de lotus.
    • Il vaut mieux être le serviteur d’un homme intelligent que le ma?e d’un imbécile.
    • Il n’y a pas de situations désespérées; il n’y a que des hommes qui désespèrent des situations.
    • Pense à celui qui a planté l’arbre dont tu manges le fruit. (Ăn quả nhớ kẻ trồng cây).
    • Le varan est devant la proue du bateau. (Kỳ đà cản mũi).
    • Un bambou devenant vieux est difficile de le courber. (Tre già làm sao uốn)
    • Si on veut s’enrichir, il faut acheter les buffles femelles,
    • Si on veut s’endetter, il suffit d’élever les pigeons. ( Muốn lụn bại thì nuôi bồ câu).
    • La rivière a des bras, l’homme a des périodes. (Sông có khúc, người có lúc)

Apprentissage

Note de la rédaction : si vous avez d’autres proverbes n’hésitez pas à m’en envoyer.

Je remercie un visiteur pour les nouveaux proverbes qu’il m’a fourni et ses traductions en vietnamien.

La religion catholique au Vietnam

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La religion catholique au Vietnam: Contrairement à d’autres religions, le catholicisme achoppa énormément sur plusieurs difficultés au début de son implantation au Viêt-Nam (début du XVIème siècle). Cela a été dû en grande partie au refus des missionnaires d’admettre et d’intégrer le culte des ancêtres et les coutumes (polygamie, croyance aux esprits etc…) dans le catholicisme et à l’époque où le Viêt-Nam fut troublé par les guerres internes incessantes. La cathedrale de SaigonC’est la période où le Viêt-Nam connut le même sort et le même cas de figure que le Japon avec une dynastie légitime mise en tutelle par une famille de ministres héréditaires, ce qu’avait perçu le père Alexandre de Rhodes dans son livre « Histoire du Royaume du Tonquin ». Il y souligne que ce que nous avons dit du Chúa des Tonkinois a beaucoup de rapport avec ce que l’on raconte du Daishi des Japonais.

C’est pourquoi le catholicisme fut perçu, durant cette période, de façon variable par les deux familles gouvernantes, les Trịnh au Nord et les Nguyễn au Sud avec un conflit sempiternel prenant le roi en position d’otage. Il fut alternativement toléré, interdit voire persécuté. Malgré cela, le catholicisme commença à trouver un écho favorable auprès des déshérités et même auprès de la Cour royale en la personne d’Alexandre de Rhodes.

Alexandre de Rhodes

alexandre de Rhodes, un missionnaire au vietnamC’est un personnage hors du commun avec ses capacités linguistiques exceptionnelles. Il est né à Avignon en 1591 et issu d’une famille de commerçants probablement israélite. C’est celui qui fut choisi à cette époque pour devenir le chef et l’acteur essentiel des missions catholiques au Royaume du Tonquin. Il essaya de gagner la faveur des seigneurs par le biais de leur entourage et par les cadeaux offerts, en particulier les horloges et les livres de mathématiques. Il trouva ainsi un succès très net auprès du seigneur Trịnh Tráng au Nord du Viêt-Nam. Par contre, il fut chassé au Sud par le seigneur Sãi Vương bien qu’il réussît à convertir une parente de ce dernier, Marie-Madeleine par le baptême. Ulcéré par son échec contre le Sud, le seigneur Trinh Tráng en rendit les étrangers responsables, en particulier les missionnaires catholiques. Il finit par interdire sous peine de mort les conversions. L’infatigable missionnaire Alexandre de Rhodes fut chassé enfin en mai 1630 hors du Viêt-Nam tout en y laissant au moins 50.000 catholiques encadrés par des catéchistes vietnamiens et un héritage culturel dont aucun vietnamien ne peut pas se passer aujourd’hui. Son nom continue à être chéri dans notre mémoire collective car c’est grâce à lui qu’on est le seul pays de l’Extrême-Orient à avoir une écriture romanisée.

En s’inspirant des travaux de Ricci et de Diego de Pantoja sur la romanisation du chinois, il arriva à nous donner non seulement un système de notation linguistique basé sur les tonalités de la langue vietnamienne et complété pour la circonstance par un système d’accents utilisés en polonais, en hongrois et en portugais mais aussi un instrument d’affranchissement intellectuel et de diffusion culturelle inégalé en Extrême-Orient. Il fit paraître son dictionnaire vietnamien-latin-portugais en 1651. À cause de son expulsion hors du Viêt-Nam, son oeuvre ne fut pas achevée et fut reprise et complétée plus tard par Mgr Pigneaux de Béhaine et Mgr Taberd.

Le catholicisme vietnamien ne retrouva que son accalmie durant les troubles de Tây Sơn et connut son apogée lors de la réunification du pays sous la houlette de l’empereur Gia Long. Celui-ci était protégé et caché par Mgr Pigneau de Béhaine quand il était encore le jeune prince Nguyễn Ánh battu, traqué et poursuivi par les troupes des Tay Son dans le sud du delta du Mékong (Hà Tiên, Poulo Condor).

Par fidélité à la mémoire de celui qui lui avait donné de la nourriture et qui l’avait aidé à conquérir le trône avec ses mercenaires français, Gia Long, tout en respectant les missionnaires et leurs chrétiens a su adopter, durant son règne une attitude analogue à celle de l’empereur Kangxi des Qing en Chine (1661-1722 ) par un mélange de tolérance, d’intérêt et d’ouverture d’esprit bien qu’il favorisât le renouveau au confucianisme traditionnel. Sa mort (en 1820) fut suivie pendant quarante ans d’une élimination presque complète de l’influence européenne et d’une série de persécutions contre les catholiques sous le règne de Minh Mạng, Thiệu Trị et Tự Ðức.La cathedrale de Phat Diem

Malgré cela, le catholicisme vietnamien continua à se développer tant bien que mal et arriva à éviter à faire l’amalgame entre la religion et la France qui prétendit la défendre contre les athées en la personne de Nguyễn Trường Tộ. Celui-ci est né dans une famille catholique du Nghệ An (Nord Vietnam). En accompagnant l’évêque Gauthier dans son voyage en Europe, il eut l’occasion de suivre, à cette époque, les cours à la Sorbonne à Paris. Avec le regard d’un vietnamien patriote, catholique et intellectuel ayant eu la chance de voyager à l’étranger, il continuait à croire que le seul moyen de sauver le Viêt-Nam de la menace étrangère et de pérenniser l’indépendance de son pays, passerait primordialement par l’ouverture des frontières non seulement aux Français mais aussi aux Anglais et aux Hollandais et par un ensemble de projets de réforme politique , sociale et technologique dans le but de permettre au Viêt-Nam de sortir de son isolement , de se moderniser et d’être doté de meilleures technologies afin de faire face aux ambitions territoriales étrangères.

Son mémorandum ne fut pas retenu malheureusement par l’empereur Tự Ðức. Face à un groupe de mandarins confucianistes fortement structuré qui entourait l’empereur poète Tự Ðức, il fut obligé de se retirer quelques années plus tard dans sa ville natale et mourut en 1871 tout en emmenant avec lui la douleur et la tristesse d’un catholique patriote de voir sombrer son pays dans le chaos et dans la servitude. Tiraillé entre la foi et le patriotisme, Nguyễn Trường Tộ réussit à nous montrer par son comportement et sa conduite exemplaire qu’il est possible d’être à la fois un catholique fervent et un défenseur de l’indépendance nationale.

Malgré une longue période de relations conflictuelles avec la nation, le catholicisme vietnamien, taxé de connivence à tort et à travers avec les étrangers, sait montrer, tout au long de son existence, non seulement sa capacité de résistance, de résignation et d’adaptation mais aussi sa force, sa vitalité et sa participation active et constructive dont la nation a besoin dans les moments sombres de l’histoire du Viêt-Nam. Soucieux d’améliorer le sort des déshérités, le catholicisme vietnamien sait mener dans le passé comme dans le présent des actions humanitaires et charitables dignes de l’amour du Christ à travers ses écoles, ses orphelinats etc .

C’est ainsi qu’il réussît à pénétrer l’amalgame des trois religions (le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme) et qu’il finit par faire corps avec la spiritualité du Viêt-Nam. Le catholicisme est depuis longtemps la deuxième religion d’état. Avec 8 millions de catholiques, le Viêt-Nam devient le deuxième pays catholique d’Extrême-Orient après les Philippines.

Plat Vietnam Crevettes frites farcies

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Plat Vietnam Crevettes frites farcies: Les crevettes enroulées dans de la viande mélangée avec de la farine de blé, du maïs et des œufs, puis frites sont délicieuses, en plus d’être riches en protéines.Plat Vietnam Crevettes frites farciesPlat Vietnam Crevettes frites farcies

Ingrédients (pour 4 personnes) :

– 600g de crevettes
– 300g de viande de porc hachée
– 1 œuf de poule
– 500g de farine de blé
– 50g de farine de maïs
– Sel, sauce de soja, huile végétale, graines de sésame, ail, épices.Plat Vietnam Crevettes frites farciesPréparation:

1. Décortiquer les crevettes, les faire macérer dans des épices et de l’ail haché. Le hachis de porc sert de farce. Mélanger un œuf avec 100g d’eau, graines de sésame, farines de blé et de maïs.
2. Inciser les crevettes dans la longueur pour les farcir de viande.
3. Verser de l’huile dans une casserole, allumer la gazinière à grand feu, tremper les crevettes dans le bol de farine et les mettre à frire pendant deux ou trois minutes.Plat Vietnam Crevettes frites farciesPlacer l’appareil sur une assiette puis servir avec de la sauce de soja et des herbes aromatiques.

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Chapeau conique vietnam

Chapeau conique vietnam

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Chapeau conique vietnam:Le Vietnam sans son chapeau conique c’est la cité Londonienne sans son chapeau melon, le Mexique sans son sombrero, le Pays basque sans son beret. Bref, voilà presque un symbole patriotique: Le couvre-chef vational d’un pays de riz et d’eau. Un chef d’oeuvre de simplicité, d’efficacité, de légèreté et d’élégance!
Simple parce qu’il est fabriqué avec quelques feuilles de natanier séchées, ficelées entre elles sur une trame de cerceaux. Efficace parce qu’il protège à la fois du soleil et de la pluie (il est imperméable), d’où son succès dans toutes les rizières du pays! élegant, et ajoutons poétique, parce que certains chapeaux portent des poèmes dessinés en filigrane (mais ils sont plus chers à l’achat).

Chapeau conique vietnam
La fabrication des chapeaux coniques demande beaucoup de travail minutieux: Les arceaux de l’ossature doivent être polis à la main et les jointures invisibles. Les feuilles doivent être réparties régulièrement en forme de toit bien lisse, les coutures, régulières et les noeuds des fils absolument imperceptibles comme si tout le chapeau avait été confectionné avec un seul fil. Pendant la mise en place des feuilles, entre deux couches, l’ouvrirer peut mettre des décorations traditionnelles populaires, parfois quelques vers, cer ornements discret ne se voyant qu’en contre-jour. C’est la variété Non Bai Tho (chapeau conique avec poème). Parfois, le fabricant insère en plus au fond du cône du chapeau un petit miroir rond (pour les coquettes).
Au Vietnam, il y a de nombreux centres de fabrication de  chapeau conique. À Quang Binh, il y a du non Ba Don. Dans la province de Ha Tay, il y a le village célèbre du chapeau conique (village chuong). A hanoi, il y a “rue des chapeaux coniques” était spécialisé dans la vente de ces articles. Vous pouvez les chapeaux coniques les plus beaux à Hue.

Les symboles des animaux

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Les symboles des animaux: Vénération des animaux: Le type de la culture agricole favorisant l’aspect sentimental conduit le s Vietnamiens à vénérer des animaux pacifiques comme: Le cerf, le daim, le buffle, le crapaud……

Le cerf, le daim, le buffle, le crapaudParticulièrement, le type de culture basé sur le riz en terrain inondé lui a fait déifier des animaux des régions humides comme des oiseaux limicoles, des serpents, la tortue,des poissons et des crocodiles (qui figurent abondamment sur les tambours de bronze). Les penchants artistiques naturels de ce type de culture d’origine agricole ont même élevé ces animaux au rang de symboles en créant “Tiên”( immortelles) et “ Rông” (dragons), Phuong (phoenix). La légende dit que les Vietnamiens descendent de la famille Hong Bang, de la race des immortelles et des dragons.

Phuong phoenix

Le dragon porte en lui les deux caractères spécifiques fondamentaux de la pensée agricole, synthèse et souplesse: c’est la réunion du serpent et du crocodile qui s’envole dans les airs sans avoir besoin de l’ailes, crachant à la fois du feu et de l’eau. Dans l’image du Dragon se trouvent partout sur les tombeaux, les tombes, la cité royale, les temples et pagodes. De nombreux lieux géographiques du Vietnam ont “ dragon” dans leur appellation: La montagne Ham Rong (Mâchoire du dragon), l’ancienne capitale du Vietnam Thang Long (Dragon prenant son envol), Ha Long (Dragon descendant, le grand fleuve dans le sud Cuu Long (Neufs Dragons), Bach Long Vi (Queue du Dragon Blanc), Long Dien (champ du dragon), Long Mon (Porte du Dragon) etc.

La Vénération de la nature

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La Vénération de la nature: Le culte de la nature est l’étape obligatoire dans le processus d’évolution de l’humanité. Pour le Vietnamien et son pays, un peuple et une nation qui vivent de la riziculture en terrain inondé, la dépendance de la nature est d’autant plus profonde et plus étroite.

Le fait de dépendre simultanément de plusieurs éléments de la nature conduit au mode synthéthique de la pensée et au mode polythéiste. Les conséquences du caractère Yin de la culture d’origine agricole sont un comportement social basé sur le sentimental et la valorisation de la femme qui conduit à une situation de fait: Pléthore des déesses et génies féminins.
Tout d’abord, ce sont Ba Troi (la dame du Ciel), Ba Dat ( la Dame de la terre), Ba Nuoc ( la dame des Eaux), des déesses qui président aux phéomènes naturels. Au début, ce sont bien des déesses femmes. Ce n’est que plus tardivement que, par suite en partie d’une besoin d’équilibre entre le Yin et le Yang, on trouve Ong Troi (Monsieur le ciel). Ensuite, sous l’influence de la culture chinoise d’origine pastorale, on a en plus Ngoc Hoang (l’Empereur de Jade), Thô Công (le Génie du sol) et Ha Ba ( le génie des Eaux). Cependant, les” Dames” continuent d’exister parallèlement sous d’autres noms : la dame du Ciel devient Sait-mère des Neuf étages célestes) où Cuu Huyen Nu ( la dame noire des Neuf Cieux). A Huê, il y a Thiên Mu (la Dame céleste).
Dans de nombreuses régions, les Mères de la Terre et des Eaux subsistent encore sous forme de génies régionaux comme Ba chua Xu (la Reine de la Rivière), Ba Chua Bach ( la reine du Canal). Parfois ces trois divinités sont encore vénérées ensemble comme un trio des “ trois pouvoirs” sous la forme de Tam Phu ‘‘trois palais”: Le ciel, la Terre et les Eaux: Mau Thuong Thien (Saint-Mère du ciel), Mau Thuong Ngan ( Saint-Mère de Monts et de la forêt) et Mau Thoai – déformation du Mot Thuy (Saint-Mère des eaux).
Le coutume de vénérer le soleil est une croyance très répandue dans les régions agricoles comme le vietnam, les images du soleil sont présenté partout, avant le Roi est considéré comme le fils du Ciel.
Après le Ciel, le Terre et les Eaux, il y a les Dames des Nuages, de la pluie, du Tonnerre, de L’éclair)-des phénomènes naturels qui ont une grande importantce pour la vie du peuple de rizicultures en terrain inondé.

Les Vietnamiens vénèrent encore des phénomènes naturels généraux comme l’espace et le Temps. Le Dieu de l’Espace est représenté suivant les “ Cinq principes” ( le Génie des Cinq directions” qui préside aux quatre point cardinaux et le Centre. Les Dames génies du temps sont celles des douze signes zodiacaux du système duodécimal et forment le groupe des Douze Grands Dignitaires” qui président chacune un signe. Le temps étant l’élément essentiel de la vie éternelle, ces douze génies président aussi à la vie. Ce sont les douze génies de l’accouchement qui accueillent les nouveaux-nés.