Têt des Thai de Muong Lo à Yên Bai

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Têt des Thai de Muong Lo à Yên Bai: Muong Lo est situé dans une immense vallée dans la province montagneuse de Yên Bai (Nord). En y allant au printemps, le visiteur peut contempler la beauté mystérieuse de la fleur blanche ban, mais aussi goûter au riz gluant aux cinq couleurs et accueillir le Têt Nguyên Dan avec les Thai noirs.

Muong Lo est le deuxième grenier à riz du Nord-Ouest et la «capitale» des Thai qui composent près de 50% de la population locale. Pour les érudits, le nom de Muong Lo évoque les gens d’une terre à l’identité particulière, riche des cultures uniques des minorités ethniques des zones montagneuses du Nord.

Preparation le Nouvel An Vietnam

L’adage du Nord-Ouest «Nhât Thanh, nhì Lò, tam Than, tứ Tấc» énumère les quatre greniers de la région: Muong Thanh (à Diên Biên Phu), Muong Lo (à Yên Bai), Than Uyên (à Lai Châu), Muong Tâc (à Son La).

Muong Lo n’est pas seulement connu pour son agriculture, il l’est aussi pour sa culture ancienne et originale. La culture des Thai s’exprime plus particulièrement au Nouvel An lunaire.

Têt des Thai noirs

Ici, le riz gluant aux cinq couleurs (xôi ngu sac en vietnamien) est le plat qui ne fait jamais défaut. Convergence de valeurs traditionnelles comme modernes, il répond au concept du Yin et du Yang.

Pour le préparer, il faut prendre du riz gluant de Tu Lê (Tan La en Thai), une variété à la fois aromatique et souple, le plus célèbre de la vallée de Muong Lo. L’eau pour faire la cuisson à la vapeur se doit obligatoirement d’être du ruisseau de Muong Lo.

Le riz gluant aux cinq couleurs

Les Thai préparent deux types de banh chung traditionnel au Vietnam, le gâteau carré de riz gluant farci de viande de porc et de haricots verts poivrés. Enveloppé dans des feuilles de dzong (Phrynium placentarium), l’un est blanc et l’autre noir, grâce à l’utilisation de cendre de paille. Le banh chung, dont le goût provient essentiellement des feuilles de maranta, est essentiel pour les offrandes aux ancêtres la veille puis les premiers jours du Têt.

Le moment essentiel, c’est l’invitation des ancêtres à fêter le Têt avec leurs descendants, le soir du 30e jour du 12e mois lunaire. C’est le chaman qui pratique les rites. Il prend la chemise de chacun des membres de la famille en serrant leur épaule puis leur bras, avant de prendre un bâtonnet de bois brûlant pour aller au bout du village afin d’inviter les défunts, invitation qu’il renouvelle au pied de l’escalier de la maison sur pilotis.

À propos d’invitation, cette fois-ci, elle est plus que jamais un rite de courtoisie. Lorsqu’un hôte arrive, le maître de maison l’accueille solennellement à l’échelle : après avoir échangé quelques mots d’usage, la boisson coule à flots, alors que les plats sont en revanche frugaux. Ces libations durent parfois jusqu’à minuit, agrémentées de chants et danses aux sons de la flûte khèn.

Par ailleurs, on ne balaye pas le premier jour de l’année car ce serait refouler la chance, raison pour laquelle le ménage est fait avant le Réveillon.

Têt dans le hameau Cai

Lorsque le brouillard couvre Muong Lo et ses routes, on entend les rires et discussions dans le petit hameau Cai, une atmosphère typique du Têt ici.

Celui-ci est le moment le plus important de toute l’année pour les Thai et, dès le 29e jour du 12e mois lunaire, toutes les familles tuent des porcs dès l’aube pour préparer les mets.

Préparation des offrandes pour les divinités

Hoàng Van Hào, un habitant, confie que cette année, sa famille a tué un cochon de 70 kilos et préparé plus de 100 banh chung car ils ont eu une bonne récolte et un bon nombre de poulets et de porcs. Il espère que la Nouvelle Année à venir sera plus prospère encore.

Le soir du 30e jour du dernier mois lunaine, le repas du Réveillon réunit toute la famille. On boit de l’alcool, puis le chef de famille fait des offrandes aux génies du foyer et, surtout, aux ancêtres : viandes cuites, banh chung, brocatelles et taels d’argent, respectueusement placés sur l’autel. Et si l’on a des gongs, on en joue afin de bénéficier d’une année où la chance sera au rendez-vous.

À minuit, ils se réunissent autour d’un plateau pour boire le premier bol d’alcool de l’année et se souhaiter leurs vœux.

Le jour de l’An, ils vont souhaiter une bonne année à leurs proches, leurs voisins et à toutes les familles du village. Le Têt des Thai dure jusqu’au 10e jour du 1er mois lunaire, avec de nombreuses fêtes printanières.

Dix années de préservation du patrimoine mondial de My Son Hoi An Quang Nam

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Dix années de préservation du patrimoine mondial de My Son Hoi An Quang Nam: C’est en 2003 que fut lancé le projet de préservation du sanctuaire de My Son, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999. Dix ans après, l’heure est au bilan. Un exercice auquel s’est livré le 16 décembre le Bureau de l’UNESCO au Vietnam, en partenariat avec la province de Quang Nam (Centre).

La conférence-bilan a été co-présidée par Katherine Muller Martin, représentante en chef du Bureau de l’organisme onusien au Vietnam, et Huynh Khánh Toàn, vice-président du Comité populaire provincial de Quang Nam.

Ce projet, fruit de la coopération tripartite Vietnam-Italie-UNESCO, concerne surtout la restauration des «Tours G» du vestige de My Son, situé dans la province centrale de Quang Nam. Elle a été réalisée en trois phases, 2003-2005, 2008-2010 et 2011-2013, pour un coût total de plus de 1,6 million de dollars, financé par une aide non remboursable du gouvernement italien.

Dix années de préservation du patrimoine mondial de My Son Hoi An Quang Nam: C’est en 2003 que fut lancé le projet de préservation du sanctuaire de My Son,

Des avancées significatives en dix ans

Au bout de cette décennie consacrée à la préservation, le bilan est jugé positif compte tenu de ses encourageants résultats, avec, notamment, la réfection complète des Tours G, la découverte de plus de 1.500 objets lors des travaux, outre leur nomenclature afin de les présenter. Le résultat le plus probant est sans doute la remise à niveau du personnel affecté à ces vestiges. Une cinquantaine d’ouvriers locaux ont été formés sur l’entretien des vestiges afin de les préserver et, parallèlement, une équipe restreinte a été constituée pour gérer le site.

Les tours G ont rouvert leurs portes en juin 2013 après dix années de restauration. Les touristes ont désormais l’occasion de mieux comprendre ce trésor inestimable de l’humanité, a souligné Katherine Muller Martin lors de la conférence-bilan.

Par ailleurs, les représentants de l’UNESCO et des spécialistes ont recommandé à Quang Nam de sauvegarder les sites, de procéder à de fréquents travaux d’entretien afin de maintenir ces vestiges dans des conditions optimales.

Les représentations du cheval sur les anciennes céramiques vietnamiennes

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Les représentations du cheval sur les anciennes céramiques vietnamiennes: Les céramiques vietnamiennes anciennes sont très variées, non seulement par leur forme et leur couleur, mais encore par leurs motifs ornementaux. De nos jours, ces objets d’art sont très prisés par les riches collectionneurs, et sont également exportés à l’étranger.

Parmi les céramiques en couleur datant du XVe siècle retrouvées récemment lors de fouilles sous-marines près de l’île de Cù Lao Chàm (Hôi An, province de Quang Nam, Centre), beaucoup étaient décorées de peintures d’animaux. C’est le cheval qui apparaît le plus souvent, sur des «Kendi», sortes de cruches aux décors et formes souvent zoomorphes. Sur ces jarres, le cheval est représenté dans différentes positions, galopant, volant jusqu’au ciel, ou monté par des mandarins.

Les céramiques à motif de cheval sont considérées comme des objets très précieux et d’une grande beauté. Au XVe siècle, ces céramiques étaient déjà très appréciées car en plus de leur fonction décorative, elles représentaient un animal noble incarnant des valeurs spirituelles.

Les représentations du cheval

Le cheval – Mã en chinois, Uma en japonais, Asu (c’est à dire rapide) en sanskrit – est un coureur remarquable et une monture aux multiples usages. On l’utilise pour faire la guerre, chasser, voyager, mais aussi dans la production agricole.

Le cheval est un animal sacré

Traditionnellement, le cheval rapide et vif symbolise un principe mâle et représente le feu. Sa vitesse le rend comparable au soleil qui suit sa course. Il est donc également un symbole solaire. Dans certaines régions, le cheval est un animal sacré, associé au culte du Soleil.

Ce culte existe aussi en Europe et en Asie. Les grecs par exemple décrivaient Pégase comme un cheval ailé. On retrouve des peintures de chevaux ailés sur les céramiques vietnamiennes anciennes. Ces créatures s’apparentent aux animaux mythiques des cultures indienne ou chinoise.

En Asie du Sud-Est, certains courants de l’Islam rendent un culte au cheval. Les communautés musulmanes asiatiques recherchaient donc les céramiques vietnamiennes décorées de chevaux. Aux XIVe et XVe siècles, elles les utilisaient dans la vie quotidienne et au cours des cérémonies religieuses. À cette époque, seuls les plus riches pouvaient acheter ces céramiques qu’ils léguaient ensuite à leur descendance. Au cours des cérémonies, on choisissait les céramiques qui présentaient des symboles et motifs en lien avec les ancêtres et la spiritualité.

En Orient et en Occident, le cheval incarne la noblesse et la sagesse. En Chine, il symbolise la réussite aux examens. Au Vietnam, sous le règne de la dynastie des Lê So (1428-1527), le roi récompensait les lauréats du concours royal organisé au Temple de la Littérature, en leur permettant de retourner chez eux montés sur un cheval, afin de faire un retour glorieux au village natal. Ce thème est aussi reproduit sur certaines céramiques vietnamiennes.

Le cheval tenait une place importante dans la vie des vietnamiens à cette époque. Sensible, rapide et intelligent, il est un compagnon de route et un «ami» cordial. Le cheval divinisé et devenu un animal sacré présent dans la vie culturelle, spirituelle et artistique du Vietnam, ainsi que de plusieurs autres pays.

Une tasse de thé au Vietnam s’il-vous-plaît

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Une tasse de thé au Vietnam s’il-vous-plaît: Ni maniérée comme celle des Japonais, ni compliquée comme celle des Chinois, la cérémonie du thé vietnamienne est simple et extrêmement relaxante. Déguster une petite tasse de thé par un beau jour de printemps permet de s’unir à la nature et de se livrer à l’introspection.

«Premièrement, de l’eau.

Deuxièmement, du thé.

Troisièmement, le procédé de préparation.

Et quatrièmement, la tasse».

Voilà les éléments de base indispensables pour une vraie cérémonie de thé à la vietnamienne. Lors des jours du Têt, les personnes âgées de Hanoi adorent méditer autour d’une tasse bien chaude préparée de façon traditionnelle. D’autant plus s’il s’agit de thé au lotus.

Une tasse de thé au Vietnam

Spécialité au parfum du Ciel et de la Terre

D’après, le «maître de cérémonie» Hoàng Anh Suong, le thé au lotus incarne l’art de vivre à la Hanoïenne. Il comporte plusieurs étapes de préparation très précises. En premier lieu, le choix du thé : le meilleur est le Tuyêt Shan, de la province septentrionale de Hà Giang, planté depuis plusieurs centaines d’années sur les flancs de montagnes entre 800 m et 1.300 m d’altitude, noyés la majeure partie de l’année dans la brume. Les cultivateurs doivent récolter les meilleures pousses, avec des feuilles ni trop jeunes, ni trop vieilles. Elles sont ensuite lavées avant d’être mises dans une grande marmite à fond percé de trous.

Servir le thé, c’est tout un art.

Après avoir été séché, le thé est conservé dans des jarres recouvertes de feuilles de bananiers séchées, ce pendant trois ou quatre ans. Cela permet d’atténuer l’âpreté du thé tout en conservant sa spécificité. Viennent ensuite les étapes d’aromatisation et de séchage, qui tiennent de l’art au vu de la délicatesse et du savoir-faire qu’elles exigent.

Pour aromatiser un kilo de thé, il faut compter de 1.000 à 1.200 fleurs de lotus. On alterne une fine couche d’étamines avec une fine couche de feuilles de thé. On recouvre le tout de papier perméable, fait d’écorce de rhamnoneuron. La durée d’imprégnation dépend du degré d’humidité des étamines, mais dure en moyenne de 18 à 24 heures. Puis, on tamise le thé pour le séparer des étamines. Pour obtenir un thé de qualité optimale, le cultivateur doit appliquer ce procéder une 2e, une 3e, une 4e, voire une 5e fois.

Un rituel immuable

Pour les Vietnamiens, déguster du thé est un véritable rituel, encore plus à l’occasion du Têt, à la faveur de l’ambiance printanière. Le « maître de cérémonie » doit d’abord faire bouillir de l’eau (de l’eau de pluie le plus souvent), choisir une belle théière, des tasses assorties, du thé de qualité, et procéder à la préparation.

Au fil des années, la cérémonie de thé vietnamien a connu des transformations. Néanmoins, quelle que soit l’époque, cet art de vivre conserve toujours la même philosophie sobre et profonde. On déguste le thé parce qu’il procure des sensations agréables, un sentiment de légèreté…

Une tasse de thé au Vietnam s’il-vous-plaît

À l’origine, le thé était consommé comme un médicament avant de devenir une boisson usuelle. Pour l’heure, le fait d’en déguster tient toujours de la cérémonie, du rituel distingué.

Si les Occidentaux, notamment les Britanniques, considèrent le thé comme un fil conducteur des rencontres, des conversations, les Orientaux, en particulier les Asiatiques en perçoivent sa dégustation comme un moment spécial de la vie, cérémonial donc. Si le thé en est l’élément central, ce rituel renvoie délicatement à une sensation de bien-être et de beauté éthérée, le tout dans le plus grand respect de son prochain. Un constat encore plus perceptible dans les lieux sacrés comme les pagodes, où le thé est utilisé pour les pratiques et les séances de méditation des fidèles.

Pour savourer pleinement ce breuvage, autant prendre ce qui se fait de mieux au Vietnam, à savoir le Tuyêt Shan, cité précédemment. Ce thé limpide, aux reflets verts-dorés, laisse de prime abord un goût âpre avant de relâcher tous ses arômes.

La couleur du thé vietnamien, son bouquet léger – nature ou aromatisé aux fleurs de ngâu (aglala), de môc (osmanthus), de jasmin et de lotus pour davantage de raffinement – nous évoque le Vietnam dans ce qu’il a de meilleur à offrir avec ses forêts, la mer, sa nature généreuse et luxuriante. Si son âpreté et sa légère amertume évoquent le labeur et l’assiduité des cultivateurs, son arrière-goût délicieux nous renvoie à l’âme fidèle du peuple vietnamien. Tout cela dans une simple tasse de thé… Savourez, s’il vous plaît !

Carpe au caramel un plat qui fait la fierté d’un village de Dai Hoàng

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Carpe au caramel un plat qui fait la fierté d’un village de Dai Hoàng: Le village de Dai Hoàng, aujourd’hui Nhân Hâu, province de Hà Nam (Nord), est connu depuis longtemps pour son plat traditionnel : la carpe noire caramélisée. Le petit délice des rois d’autrefois.

Malgré le froid vif, l’atmosphère du Têt traditionnel règne au village de Nhân Hâu, district de Ly Nhân, province de Hà Nam. Tout le monde prépare le plat qui a fait la renommée du village : la carpe noire caramélisée.

Carpe au caramel d’un village de Dai Hoàng

Selon Trân Duc Huy, secrétaire du Comité du Parti de la commune de Nhân Hâu, chaque année, à l’occasion du Têt, les clients viennent en masse pour cette fameuse carpe caramélisée. Les jours précédant le Têt, le village est animé par les préparatifs de ce plat traditionnel. Les marmites en terre s’amoncellent dans les cuisines, les feux crépitent, des arômes flottent dans les rues. L’ambiance est à la fête si l’on en croit les rires qui s’échappent des maisons.

«Nous vivons dans une cuvette ici, on élève peu les porcs et poulets, par contre les étangs ce n’est pas ce qui manque. La carpe caramélisée de Dai Hoàng est très connue. Son goût est unique, essayez vous verrez !», lance M. Huy.

Auparavant, pour faire ce plat, les habitants de Nhân Hâu utilisaient de la sauce à base de crabes de rizières, unique en son genre. Ces crabes étaient légions autrefois. Chaque année, aux 9e et 10e mois lunaires, tous les foyers de Nhân Hâu préparaient une jarre de sauce de crabes.

«La carpe noire à la sauce aux crabes de rizière a conquis plusieurs rois de différentes dynasties», se félicite M. Huy. Et d’ajouter que la recette est originaire de la dynastie des Trân (1225-1400). Réservée au départ aux souverains, elle s’est ensuite popularisée.

Une fête de la cuisson

Dans la famille de Trân Thi Nga, tout le monde est mobilisé pour la préparation de la carpe caramélisée. Dans la cour s’entassent des tas de bois pour la cuisson. Poissons, marmites en terre cuite… tout est prêt.

«Dans quelques jours, je vais faire une grande quantité de carpes pour le Têt», fait savoir Mme Nga. À chaque fin d’année, les gens de Nhân Hâu vident leurs étangs pour récupérer les poissons. Ensuite, il les cuisent dans une sauce composée de nuoc mam (sauce de poisson), sucre, gingembre, citron et d’épices. La composition de la sauce est secrète, car c’est elle qui donne au poisson son goût si particulier.

un plat Carpe au caramel d’un village de Dai Hoàng

Selon un habitant du village, si ses grands-parents utilisaient la sauce de soja pour cuire les poissons, aujourd’hui les gens préfèrent le nuoc mam.

Autre détail qui donne au poisson caramélisé de Dai Hoàng sa particularité, c’est l’utilisation de marmites en terre cuite qui doivent provenir de la province de Nghê An (Centre).

Avant de mettre du poisson dans la marmite, les gens y mettent de l’eau et la font bouillir, ce qui la durcit et la stérilise. Durant la cuisson, il faut ajouter du jus de citron afin que le poisson ne se dessèche pas. La cuisson dure de 15 à 20 heures à feu doux. Les gens utilisent du bois de longanier, qui donne au poisson une peau jaune foncé, une chair ferme, savoureuse et des arêtes moles.

Ce plat traditionnel de Dai Hoàng n’est pas vendu à grande échelle. Si cela vous tente, sachez qu’il faut réserver directement auprès du producteur. Chaque marmite se vend de 700.000 à 1.000.000 dôngs. Mais quel délice !

Le Centre et ses marchés du Têt

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Le Centre et ses marchés du Têt; Au Nouvel An lunaire, dans les provinces du Centre Vietnam, les gens ne sauraient se passer d’une visite au marché du Têt. Ces marchés spéciaux sont organisés dans les temples, près des rivières ou à la croisée des chemins.

On se rend aux marchés du Têt afin de s’attirer santé, bonheur, prospérité et bonne fortune, de participer aux jeux traditionnels, et bien sûr d’acheter et vendre des marchandises.

Le marché de la maison communale de Bich La

Le Centre et ses marchés du Têt

Depuis 1526, le marché a lieu de minuit à l’aube du troisième jour de la Nouvelle Année lunaire à la maison communale de Bich La, district de Triêu Phong, province de Quang Tri (Centre). Selon la légende, une Tortue d’or vivrait dans le lac devant la maison communale. Elle apparaîtrait régulièrement dans la matinée du troisième jour de la Nouvelle Année pour apporter de la chance et une bonne récolte aux villageois. Une année, elle ne se serait pas montrée. Les eaux du lac se seraient alors troublées, les catastrophes naturelles ravageant ensuite les villages et détruisant la récolte…

C’est pourquoi, à l’occasion du Nouvel An, les habitants organisent une fête pour réveiller la Tortue d’or. C’est ainsi que le marché du Têt à la maison communale de Bich La a vu le jour. Les visiteurs peuvent y acheter des produits agricoles (poissons, légumes, feuilles de bétel, noix d’arec, viandes et spécialités locales) à des prix très bas. Les agriculteurs aiment y acheter des pousses de soja en vue de prier pour que leurs travaux soient récompensés. Tandis que les personnes âgées optent pour des plantes symbole de longévité, les jeunes cherchent sel et gingembre afin de prier pour trouver l’amour et le bonheur. En outre, on y organise des jeux traditionnels (échecs chinois, lutte à la corde…), des critiques de poèmes, des séances d’écriture de calligraphies ainsi que des concours de chant.

Le marché de Gia Lac

Gia Lac signifie littéralement «plus de plaisir». Le marché a été établi sous la dynastie des Minh Mang (1820-1841) par Nguyên Phuoc Binh, un enfant du roi Gia Long (1802-1820). Il se trouve à environ 3 km du pont Tràng Tiên la ville de Huê, aux portes du village de Nam Phô. Il se tient la majeure partie du temps pendant les trois premières journées du Nouvel An lunaire. Initialement, c’était l’endroit où les proches du roi échangeaient biens et jouets des enfants. Puis, peu à peu, les gens autour du village y ont afflué pour acheter et vendre des marchandises et inventer des jeux folkloriques. Le marché de Gia Lac est une forme de foire du printemps. Il est de plus en plus animé.

Au marché de Gia Lac, on trouve de tout : des jouets populaires pour les enfants tels qu’oiseaux, poissons, fruits… aux objets fabriqués en tapioca coloré en passant par des tirelires cochons, des coqs en terre cuite, et bien d’autres encore. Ici, les visiteurs peuvent causer de la pluie et du beau temps en dégustant des spécialités locales, faites à partir de viande de porc, de bœuf, mais aussi de poisson et de crevettes… Mais la vedette du marché est sans conteste le rôti de bœuf.

Lors de cette foire du printemps, plusieurs jeux traditionnels sont organisés comme bài choi, bai ghe, ho gia gao (formes d’art populaire et de jeux folkloriques du Centre).

Vendeurs et acheteurs en costumes traditionnels se comportent poliment, sans prononcer un mot plus haut que l’autre. Le marché de Gia Lac se perpétue depuis maintenant deux siècles, avec un succès qui ne se dément pas. Après trois journées, il est l’heure de démonter les stands. Tout ce petit monde se dit au revoir et se promet de s’y retrouver l’année prochaine.

Le Centre et ses marchés de Têt

Le marché de l’amour Go Truong Uc

Le marché de l’amour Go Truong Uc a lieu le premier jour du premier mois lunaire au pied de la montagne Truong Uc, près du district de Tuy Phuoc, à 8 km de la ville de Quy Nhon, province de Binh Dinh. Selon la tradition orale, c’est ici que les troupes de Tây Son ont établi leur camp. Pour s’amuser durant le Têt traditionnel, les soldats organisaient des jeux folkloriques. C’était aussi un moment privilégié, puisque leur épouse ou petite amie pouvaient leur rendre visite entre deux campagnes. Les habitants locaux profitaient de cette occasion pour vendre des fruits et légumes, des spécialités locales, créant peu à peu un véritable marché, le bien nommé marché de l’amour Go Truong Uc.

En place depuis déjà près de 300 ans, il est aujourd’hui placé au rang de coutume traditionnelle de la province de Binh Dinh. Les visiteurs s’y rendent non seulement pour acheter et vendre des marchandises, mais aussi prier pour trouver l’amour, se souhaiter le meilleur et bonne fortune pour la Nouvelle Année. Moult festivités ont lieu ici, tels que spectacles de musique, démonstrations d’arts martiaux et jeux folkloriques. C’est aussi cela, le Têt au Centre du Vietnam.

Le lac de Nui Côc ou lac du mont Coc

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Le lac de Nui Côc ou lac du mont Coc: Situé dans la province de Thai Nguyên, district de Dai Tu, le lac de Nui Côc est bien connu pour la beauté de ses paysages et est un lieu de prédilection pour toux ceux qui ne disposent que de vacances de courte durée.

Le lac de Nui Côc (ou lac du mont Coc), d’une superficie de 25 km², est un lac artificiel construit de 1993 à 1994 et comprenant sept barrages, dont un principal long de 480 m.

En partant du centre-ville, nous traversons la commune de Tan Cung réputée pour ses collines verdoyantes de théiers et nous voilà arrivés au complexe touristique du lac Nui Coc. Depuis longtemps, ce site de 19.000 ha attire nombre de touristes pour la beauté de ses paysages liés à une belle histoire d’amour.

Le lac de Nui Côc ou lac du mont Coc

La voici : Jadis un jeune et pauvre bûcheron nommé Coc dû quitter son village pour aller au loin chercher du travail. Il s’arrêta dans une région arrosée par les rivières Cong et Gam et y loua ses services à un seigneur. Ce dernier avait une fille aussi belle que talentueuse. Coc jouait de la flûte et ses sons ont fait vibrer le coeur de la jeune Cong. Mis au courant des faits, le seigneur enferma sa fille et chassa Coc. Le jeune homme rentra chez lui et attendit sa bien aimée longtemps, si longtemps qu’il se transforma en une montagne. Des mois durant, la jeune fille pleura et ses larmes coulèrent en une longue rivière ».

La promenade sur le lac nous a procuré une grand plaisir au fur et à mesure que le bateau glissait sur les flots, des îlots de terre surgissaient, tous très beau, d’une beauté primitive; des montagnes profilaient au loin leur silhouette, des plantes, des arbres penchés sur le bord du lac, se miraient dans ses eaux. Un lieu calme, enchanteur, qui nous a fait ressentir plus profondément l’immensité du ciel et de la terre.

Après une heure de « croisière », nous sommes revenus sur la terre ferme pour visiter le parc des attractions. L’élément central de l’endroit réside dans la « pagode sacrée du Torrent d’Or », un ensemble architectural conçu suivant la « loi de la Causalité » Les bas-reliefs de la pagode nous ont fortement impressionnés tant par leur contenu qui exprime cette philosophie que par leurs formes qui révèlent l’art de la sculpture porté à un haut niveau. L’ensemble des constructions repose au pied d’une statue colossale de Cakayamuni. De loin, cette statue, inscrite dans le Guinness du Vietnam, domine les alentours par sa hauteur de 45 m et la largeur de son piédestal de 37 m.

Selon cette loi, tout être humain qui a accompli de bons actes dans sa vie antérieure et celle actuelle aura une vie future heureuse ; et vice-versa.

Au printemps, des fidèles de tout le pays y affluent pour leur pèlerinage. Après un tour au zoo des animaux sauvages, à la grotte de l’Amour légendaire des Trois Pins, à celle du Monde des Contes et des Ténèbres bien connue pour son labyrinthe, ses personnages sculptés dans la roche, nous achevons notre visite au Théâtre de la musique aquatique.

Ce théâtre, d’une superficie d’un hectare, est considéré comme le plus moderne en son genre au Vietnam avec un plan d’eau d’où jaillissent 40 jets hauts de 40 m. Au fur et à mesure que la musique se fait entendre, ils fusent dans l’air et évoluent entre 100 figures différentes.