Village Le Mat avec les temples et les maisons communales du Vietnam

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Village Le Mat avec les temples et les maisons communales du Vietnam: On est habitué à dire : Cầu Nam, Chùa Bắc, Ðình Ðoài pour rappeler la célèbrité des trois régions spécifiques de l’architecture traditionnelle vietnamienne. Ðình Ðoài insinue ainsi la région Ðoài (Hà Ðông, Sơn Tây) où figure un grand nombre de đinh réputés. (Tây Ðằng, Mông Phụ , Chu Quyến etc…). C’est dans cette région proche de la montagne et des forêts qu’on trouve du bois précieux, résistant et dur indispensable à la construction des đình.

Origine du mot Ðỉnh

Le mot đình vient de l’idéogramme chinois ting. Malgré cela, le đình dans l’architecture vietnamienne ne correspond pas à la description du ting des Chinois. Ceux-ci l’employaient au cours du temps pour désigner un pavillon isolé pour goûter les joies culturelles (thưởng ngoạn văn hóa), une maison de repos (đình trạm) pour un voyageur ou pour un mandarin en mission ou un temple pour le culte du génie des remparts à l’époque des Han.

Au XVIIIème siècle, on recensa à peu près 11.800 villages au Vietnam. Cela veut dire qu’il y a autant de maisons communales (ou đình) que de villages.

Village Le Mat

 Comme les Vietnamiens ont l’habitude de dire : l’eau qu’on boit rappelle la source (Uống nước nhớ nguồn), il y a toujours en eux une reconnaissance, une gratitude envers ceux qui leur ont rendu service ou envers leur pays. C’est pourquoi rien n’est surprenant de voir un grand nombre de personnages historiques ( héros nationaux et locaux) ou légendaires (Génie de la Montagne Tan Viên par exemple) et de bienfaiteurs faisant partie des génies tutélaires des đình. Ceux qui ont accompli des actions d’éclat ne sont pas non plus oubliés. De plus, parmi ces génies tutélaires, il y a aussi les enfants, les mendiants et les voleurs. Ceux-ci moururent de mort violente et à une heure sacrée (ou giờ thiên), ce qui leur confère des pouvoirs surnaturels pour protéger les villageois contre tous les maux et tous les malheurs.

Grâce à ces dieux communaux, le village retrouve non seulement la tranquillité et la prospérité mais aussi la règle, la justice et la morale.

Ils sont en quelque sorte la personnification de cette autorité suprême qui puise toute sa force dans le village lui-même.

En fonction de leur rôle plus ou moins bien rempli, ils peuvent recevoir des brevets royaux (sắc phong) qui leur accordent les grades de « génie du rang supérieur (ou Thượng đẳng thần) » ou de « génie du rang moyen (ou Trung đẳng thần) » ou du « génie du rang inférieur ( Hạ đằng thần) ».

Cette institution permet au roi de rétrograder ceux d’entre eux ne réussissant pas à remplir leur mission en créant le désordre au village ou en laissant périr les villageois. Ces brevets royaux qui étaient gardés avec soin et jalousie dans le Hậu Cung (ou palais intérieur) étaient la fierté indescriptible de tout le village. Si ce dernier n’a pas son génie tutélaire, il est obligé d’emprunter le génie tutélaire d’un autre village ou de le remplacer par le génie du sol (thổ thần). Au cas où les villages sont unis par un culte commun au même génie tutélaire, ils doivent s’arranger de manière que le jour de fête soit fixé à une date convenue dans chaque village et que tout le monde puisse y participer par l’envoi d’une délégation lors de la procession.

Contrairement aux temples construits et entretenus aux frais de l’état, les maisons communales sont aux frais des villages car il s’agit bien d’un culte local. Les richesses trouvées dans la décoration des đình et leurs dimensions dépendent à la fois de l’aisance financière et de la générosité des villageois.

On trouve dans chaque village des parcelles de terre appelées rizières des rites (ou tế điền) ou rizières des génies (ruộng thần từ) dont l’exploitation sert à entretenir le đình et dont la superficie peut atteindre plusieurs dizaines de mẩu (ou 0,36 ha) dans certains villages d’avant 1945.

C’est aux autorités hiérarchiques locales la responsabilité d’administrer le đình ainsi que le village comme « une petite cour ». Les règles, les moeurs et les traditions sont appliquées avec sévérité et elles sont plus respectées que l’autorité du roi. Les femmes ne sont pas admises dans le đình. C’est pourquoi on a l’habitude de dire en vietnamien « Phép vua thua lệ làng » (L’autorité du roi cède à la coutume du village ).

Festival  de Lê Mât

Chaque année, le Festival de Lê Mât a lieu le 23e jour du 3e mois lunaire. Il est possible d’y voir des jeux populaires, des activités artistiques locales, des danses populaires traditionnelles. Le temps pour vous de visiter le fameux village aux serpents et de vivre une aventure culinaire unique, tout en prenant part à la fête !

On peut dire qu’il est en quelque sorte la mairie d’une ville d’aujourd’hui. Mais il est mieux considéré que cette dernière car il est le lien affectif de toute la communauté du village car à travers lui, le Vietnamien peut retrouver non seulement ses racines mais aussi les aspirations et la somme des souvenirs communs du village où il est né et il a grandi. Son attachement profond à son village, en particulier à son đình ne trahit pas l’expression de ses sentiments qu’on a l’habitude de trouver dans les chansons populaires suivantes:

Qua đình ngả nón trông đình

Ðình bao nhiêu gói thương mình bấy nhiêu….

En passant devant la maison communale, j’incline mon chapeau conique pour la regarder

Autant elle a de tuiles, autant je t’aime ….

ou bien

Trúc xinh trúc mọc đầu đình

Em xinh em đứng một mình cũng xinh

……………………………

Bao giờ rau diếp làm đình

Gỗ lim ăn ghém thì mình lấy ta ….

Le joli bambou-ivoire pousse à l’entrée de la maison communale

Tu es jolie, ma mie, jolie même si tu te tiens toute seule.

……………………………………

Chaque fois que le đình pourrait être érigé à partir des laitues et que le bois « lim » pourrait être comestible, nous pourrions nous marier …

L’image du đình est ancrée intimement dans le coeur des Vietnamiens.

Le đình est le symbole de leur identité.

Le đình est le symbole de leur identité.

Déjà, au XIIème siècle, sous la dynastie des Lý, parut un édit stipulant que sur tout le territoire vietnamien, chaque village doit construire son propre đình.

Celui-ci suivit les Vietnamiens au cours de leur marche vers le Sud du XIème au XVIIIème siècle. D’abord il s’implanta dans le Centre du Vietnam en passant par les provinces Thanh Hóa et Nghệ An sous la dynastie des Lê, puis par les provinces Thuận Hóa et Quảng Nam sous les Mạc et enfin dans le delta du Mékong à la pointe de Cà Mau avec les seigneurs des Nguyễn. Sa construction évolua pour s’adapter non seulement au nouveau climat, aux nouvelles terres acquises et aux nouveaux matériaux disponibles trouvés sur place mais aussi aux traditions et aux moeurs locaux tout au long de son parcours sur des milliers de kilomètres durant les 4 siècles d’expansion.

Hormis les Hauts Plateaux, berceau de la culture ancestrale des minorités ethniques, le đình réussit à se distinguer dans la diversité avec un style et une architecture propre à chaque district et à chaque région. Construit quelques siècles plus tôt, le đình du Nord reste la référence pour la plupart des Vietnamiens car il est retenu non pas pour son caractère esthétique mais plutôt pour son caractère original.

Il est le symbole authentique de la vie rurale des Vietnamiens au fil des siècles.

C’est lui qui a été érigé le premier par la culture villageoise vietnamienne dans le delta du Fleuve Rouge. Le đình du Nord n’est pas seulement un assemblage de colonnes, d’arbalétriers et de toutes sortes d’éléments soudés par des mortaises et des tenons reposant sur des bases en pierre mais c’est aussi une armature en bois sur laquelle s’appuie la toiture qui la consolide de son propre poids.

Une des caractéristiques de la maison communale vietnamienne c’est le rôle des colonnes qui servent de soutien à la toiture. Son profil est très imposant grâce à ces colonnes principales volumineuses. C’est le cas du đình Yên Đông détruit par un incendie (Quảng Ninh) et dont les colonnes principales atteignent 105 cm de diamètre. Cette impression est illustrée souvent par l’expression qu’on a l’habitude de dire en vietnamien: to như cột đình ( colossal comme la colonne du đình ). C’est ce qu’on trouve dans le fameux « Ðình Bảng » avec ses 60 colonnes en bois de fer (gỗ lim) et sa grande toiture terminée par les angles rebroussés en forme des pétales de lotus.

Outre les cérémonies fixées dans l’année en l’honneur du génie tutélaire, les villageois accordent une grande importance aux anniversaires de sa naissance et de sa mort. Mais il y a aussi d’autres sacrifices occasionnels provoqués souvent par un mariage, une nomination, une promotion ou une noce d’or ou d’argent (khao lão).

Cela permet de donner lieu à des ripailles dans le village et permet de fêter en grande pompe le culte au génie tutélaire. Celui-ci peut-être un homme ou une femme. Il est facile de l’identifier au moment de la procession. Pour le génie-homme, il y a toujours la présence d’un cheval en bois laqué de rouge (ngựa hồng) ou de blanc ( ngựa bạch) de grandeur naturelle et monté sur un rectangle de bois muni de roulettes. Celui -ci est richement caparaçonné et il est censé de porter l’âme du génie.

Au cas où le génie est une femme, ce cheval est remplacé par la palanquin de chanvre rouge (võng đào) suspendu au fléau aux bouts sculptés en tête de dragon et reposant sur deux chevalets formés de trois bâtons croisés.

Pendant la durée de la fête, on sacrifie au génie tutélaire avec solennité en promenant son char ( kiệu) accompagné par un grand nombre d’objets de culte, d’armes de parade, de dais (tán) et d’oriflammes (cờ) , du đình au nghè (son lieu de résidence) (1) ou du village à un autre village allié au cas où ceux-ci sont unis par le culte du même génie et en organisant des divertissements multiples: combats de coqs, de buffles et d’oiseaux, jeux d’échecs aux pions humains, luttes à main plate etc…

C’est à travers le đình (ou maison communale) qu’on s’aperçoit que la vie villageoise s’introduit intimement dans l’art de décoration.

Celui-ci tente de se libérer non seulement des modèles conventionnels classiques rencontrés jusqu’alors mais aussi du carcan confucianiste qu’a connu le Vietnam dans le système féodal.

C’est ce qu’on voit dans les sculptures sur bois qui parsèment tous les espaces libres rencontrés à l’intérieur du đình ( de la charpente de la toiture jusqu’aux colonnes). Tous les défauts de la construction ont été cachés avec adresse grâce à cette technique d’embellissement. Dans chaque pièce sculptée, le motif que ce soit un animal, un personnage, une fleur etc… est unique et ne se retrouve nulle part même s’il s’agit du même thème. Par contre, on découvre dans ces sculptures la coexistence à travers des siècles de deux cultures, l’une nationale et savante et l’autre populaire.

On trouve non seulement dans la première tous les motifs relatifs aux quatre animaux hiératiques (Rồng, Lân, ,Rùa, Phượng) ( Dragon, Licorne, Tortue, Phénix) aux quatre plantes nobles, aux fées, aux animaux (tigres, éléphants etc ..) mais aussi la fantaisie, l’imagination, l’innovation de la part du paysan-sculpteur malgré son obéissance stricte aux normes fixées.

Dans les sculptures populaires, le maître artisan qui est avant tout un paysan, se laisse guider par ses inspirations personnelles, ses émotions sincères, ses frustrations, sa spontanéité et ses sentiments dans la réalisation de son oeuvre avec réalisme et humour. Il réussit à échapper à la censure des moeurs par une habilité peu commune en procédant à la description des scènes grivoises dans son oeuvre: une jeune fille se baignant nue dans la mare aux lotus ou assise décolletée sur une tête de dragon (đình Phụ Lão, Bắc Giang) , un jeune homme pelotant le corps d’une femme sous le regard complice d’un compère (đình Hưng Lộc), un mandarin dérangeant un fille qui est en train de se baigner et qui est obligée de recourir à la feuille de lotus pour cacher son corps ( đình Ðệ Tam Ðông, Nam Ðịnh) etc ….Il ose dénoncer les malversations des mandarins corrompus. C’est ce qu’on voit dans la pièce sculptée du đình Liên Hiệp. Ce sont les interdits et les tracasseries rencontrées tous les jours dans la société confucéenne vietnamienne. Tout ce qui est trouvé dans cette sculpture populaire reflète en grande partie la liberté d’expression de l’artiste ainsi que les aspirations communes et la vie sociale du village.

Le paradoxe est visible car le đình est à la fois le gardien de l’ordre confucéen qui s’était solidement implanté dans l’infrastructure familiale et sociale vietnamienne et le lieu où le paysan pouvait retrouver sa liberté d’expression et dénoncer le carcan confucéen. Avec ses sculptures et son architecture, le đình constitue un trésor inestimable pour le peuple vietnamien.

On a l’habitude de dire en vietnamien: làng nước ( Village Nation ) car la nation vietnamienne s’est formée au fil des siècles par l’essaimage des villages dont le đình est à la fois le centre spirituel et administratif, social et culturel. Dès lors, le đình est non seulement l’âme du village mais aussi celle de la nation vietnamienne.

Nouveau jardin japonais à Hô Chi Minh-Ville

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Nouveau jardin japonais à Hô Chi Minh-Ville: Tùng Son Thach Hoa Viên, un jardin culturel du Japon, situé dans la commune de Xuân Thoi Dông, district de Hoc Môn, Hô Chi Minh-Ville, est une destination originale qui promet d’attirer de nombreux Saïgonnais et touristes. Ce parc culturel vient d’être inauguré.

Situé dans la commune de Xuân Thoi Dông, district de Hoc Môn et à 20 km du centre de Hô Chi Minh-Ville, Tùng Son Thach Hoa Viên est un parc culturel de 2 hectares.

Il a été conçu harmonieusement selon les codes du style japonais avec plus de 4.000 tonnes de roches, des centaines de vieux bonsaïs et un grand étang peuplé de 200 grosses carpes Koi – des poissons d’ornement.

Cérémonie d’inauguration du Rin Rin Park, le 2 mars dans la commune de Xuân Thoi Dông, district de Hoc Môn, Hô Chi Minh-Ville.

jardin japonais à Hô Chi Minh-Ville

Tout a été importé du Japon par Ngô Chanh, un Vietnamien résidant au Japon et l’instigateur de ce projet : «J’ai vécu au Japon plus de 31 ans. De retour chez moi, je voulais offrir à notre pays un cadeau original de mon séjour là-bas : ce parc culturel à la japonaise. Nous en sommes fiers, d’autant qu’il a pu être inauguré à la date prévue».

Ce dernier estime que le Rin Rin Park permettra aux touristes d’arpenter et de faire des photos dans un espace vert très romantique tel que l’on en trouve au pays du Soleil-Levant avec ce décor caractéristique.

Les visiteurs auront également l’occasion de goûter quelques-unes des spécialités culinaires du Japon (bœuf de Kobe, crème Ohini, etc.). Quinze stands – au style japonais bien sûr – seront dressés pour acheter des gourmandises (sucrées ou salées) ainsi que des souvenirs caractéristiques du Japon.

«La mise en service de Tùng Son Thach Hoa Viên contribue à diversifier les produits touristiques de Hô Chi Minh-Ville. Les touristes auront l’occasion de découvrir l’art d’un jardin culturel caractéristique des Japonais, la gastronomie ainsi que les fêtes originales des Japonais au cœur de Hô Chi Minh-Ville. En outre, Tùng Son Thach Hoa Viên contribuera également à renforcer les échanges culturels entre nos deux pays», souligne La Quôc Khanh, vice-directeur du Service municipal de la culture, des sports et du tourisme.

Un grand étang peuplé de 200 grosses carpes Koi, des poissons d’ornement.

Selon Ngô Chanh, le Rin Rin Park sera donc le théâtre de nombreuses activités d’échanges culturels entre le Vietnam et le Japon, et notamment un rendez-vous des Japonais qui vivent et travaillent au Vietnam. Ces derniers pourront prendre part aux fêtes traditionnelles du Japon comme les matsuri.

«Le Rin Rin Park organisera chaque semaine des concours populaires du Vietnam et du Japon répondant à la demande des visiteurs, avec des combats de coqs, des démonstrations de Sumotori, ou encore des expositions de bonsaïs», affirme Ngô Chanh.

De plus, l’Association vietnamienne des animaux et des plantes d’agrément a choisi cet endroit pour l’organisation de la Fête internationale du même nom en 2015, l’espace s’y prêtant particulièrement bien.

Lors de la cérémonie d’inauguration, la vice-présidente du Comité populaire municipal Nguyên Thi Hông a apprécié les efforts déployés par Ngô Chanh dans la conception de ce parc, un lieu original qui contribue à diversifier les produits touristiques de Hô Chi Minh-Ville.

Nguyên Thi Hông a aussi demandé aux dirigeants locaux de Hoc Môn de continuer à soutenir ce projet, mais aussi à la compagnie de Tùng Vinh, son maître d’ouvrage, d’employer en priorité des travailleurs locaux pour le bon fonctionnement du parc. La compagnie est aussi invitée à participer aux activités sociales : soutien aux bourses d’études, à la construction de «maisons du cœur»… dans le district de Hoc Môn.

Les plus beaux cols à visiter au Vietnam

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Les plus beaux cols à visiter au Vietnam: Ma Pi Lèng, Ma Phuc, Ma Quynh et Cô Ma ont comme point commun de comporter le mot Ma (cheval en vietnamien) dans leur nom. Une bonne idée de découverte en cette Année du Cheval !

Sinueux Ma Phuc

Ma Pi Lèng signifie «l’arête du nez du cheval». Ce col relie Mèo Vac à Dông Van, les deux communes les plus reculées de la province montagneuse de Hà Giang (Nord). Long de 20 km et culminant à 1.500m, il a été construit dans les années 1960 du XXe siècle par des ouvriers H’Mông et Dao. Les travaux durèrent 11 mois. Du sommet, la rivière Nho Quê est semblable à un filet très mince. Une stèle a été établie en mémoire des ouvriers morts lors de la construction de la route Hanh Phuc (route du bonheur), qui franchit ce col. Ma Pi Lèng est devenu un but d’excursion pour de nombreux routards à moto.

Grandiose Ma Pi Lèng

On décrit le nom Ma Phuc ainsi : «Au bord de la nationale 4A traversée par la province septentrionale de Cao Bang (Nord), on trouve deux blocs de roches calcaires, dressés verticalement comme deux chevaux qui se prosternent». Ce col culmine à 620 m d’altitude. Sept virages. Un modeste col donc, mais avec une vue époustouflante quand même. D’un côté, des monts qui se succèdent. De l’autre, des champs de sarrasin, violet au printemps.

Le col Cô Ma, long de plus de 4 km, se situe près du mont Dai Lanh, sur la nationale 1A au niveau du district de Van Ninh (province de Khanh Hoà, Centre). Cô Ma signifie «cou du cheval». Au pied, une belle station balnéaire encore intacte attend les touristes.

Le col n’est pas trop long mais assez impressionnant. D’un côté la montagne, de l’autre la mer. Un tunnel est en cours de construction.

Ma Quynh (coude du cheval)

Ma Quynh (coude du cheval) est un court col. Sis à 45 km du nord-ouest de la ville de Cao Bang (province du même nom, Nord), il marque l’entrée du district de Thông Nông. Il mesure de 4,5 km de long et culmine à 525 m. Des maisons sur pilotis des H’Mông et Tày sont accrochés aux pentes, parmi les champs des maïs et rizières en gradins.

Les recherches sur Hoàng Sa et Truong Sa

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Les recherches sur Hoàng Sa et Truong Sa: L’Institut océanographique de Nha Trang, province de Khanh Hoà (Centre), conserve systématiquement les ouvrages et résultats de recherches scientifiques en mer du Vietnam, qui se concentrent sur les eaux maritimes des archipels de Hoàng Sa (Paracel) et Truong Sa (Spratly).

Cet institut a été fondé en 1922 sous la gestion directe des Français et ce jusqu’en 1952. Il relève actuellement du réseau d’instituts de recherche du Centre national des sciences naturelles et des technologies.

Exposition sur les ressources maritimes et insulaires de Hoàng Sa et Truong Sa.

Les tâches essentielles de l’institut consistent à mener des recherches sur les ressources naturelles, la biodiversité, les écosystèmes et les phénomènes particuliers de la mer ; de proposer des mesures de protection de l’environnement et de la souveraineté nationale en mer ; des formations d’océanographes, etc.

Les recherches sur Hoàng Sa et Truong Sa

Le choix de Nha Trang pour construire l’Institut océanographique montre que ce lieu occupe une position stratégique vers la Mer Orientale visant à exploiter les ressources naturelles et protéger la souveraineté nationale en mer. Au cours de ces 90 dernières années, l’institut a joué un rôle important dans les recherches océanographiques, sur les ressources naturelles et les écosystèmes marins en Mer Orientale, et notamment celles sur les régions maritimes de Hoàng Sa et Truong Sa, qui toutes ont contribué à affirmer la souveraineté du Vietnam sur ces deux archipels.

Avec la participation du navire océanographique De Lanessan spécialisé dans la recherche sur Hoàng Sa et Truong Sa au début du XXe siècle, cet institut a élargi le rayon de recherches et de collecte des informations dans la région du Sud (le golfe de Siam en 1925), du Nord (le golfe du Bac Bô-Tonkin en 1925) et dans les archipels (Hoàng Sa en 1926 et Truong Sa en 1927). Puis, plusieurs recherches ont été organisées avec la participation de nombreux navires. Pour Hoàng Sa et Truong Sa, sept recherches ont été menées entre 1925 et 1953. Ces navires ont fait des études océanographiques, géologiques et biologiques. En particulier, le premier navire De Lanessan – spécialisé dans la recherche en mer du Vietnam – a réalisé quatre missions autour des deux archipels de Hoàng Sa et Truong Sa en 1925, 1926, 1931 et 1935.

Salle d’exposition des ressources maritimes

Après 1975, l’institut a joué un rôle important dans la recherche maritime au niveau des régions côtières Thuân Hai-Minh Hai, Phu-Khanh et de l’archipel de Truong Sa. Il a notamment organisé le programme «Recherche scientifique en mer et océanographie Vietnam – Philippines sur la Mer Orientale». Ce programme visait à renforcer les relations entre les dirigeants des deux pays et améliorer la compréhension sur l’environnement naturel marin et les intérêts de la Mer Orientale, notamment dans la zone de l’archipel de Truong Sa. De 1996 à 2007, quatre recherches ont été diligentées avec la participation de cadres scientifiques, diplomatiques et militaires des deux pays.

L’Institut océanographique de Nha Trang possède un musée d’espèces marines comprenant plus de 10.000 échantillons. Chaque année, ce musée accueille des milliers de visiteurs dont des chercheurs, élèves et étudiants.

En 2011, cet institut a inauguré la salle d’exposition des ressources maritimes et insulaires de deux archipels de Hoàng Sa et Truong Sa. Cette salle d’exposition est destinée à présenter les recherches et la gestion de la mer, des îles ainsi que les ressources riches et variées dont disposent ces deux archipels. Les visiteurs peuvent aussi contempler la carte du district insulaire de Truong Sa qui a été créée à partir de grains de café de la ville de Buôn Ma Thuôt. Avec ses 18 m², cette carte pèse 600 kg. En outre, les visiteurs peuvent également admirer une riche gamme d’échantillons géologiques et biologiques de ces deux archipels, outre un secteur entièrement consacré aux espèces végétales et animales vivantes. Sans oublier des milliers d’échantillons géologiques et d’espèces typiques, ainsi que des documents anciens et royaux sur Hoàng Sa et Truong Sa.

Cette salle expose également bon nombre de documents historiques, magazines, photos, cartes de recherche et de détermination de la souveraineté et de gestion du Vietnam sur ces deux archipels au cours de différentes périodes de l’histoire. Il s’agit de livres et de textes royaux datant de la dynastie des Nguyên, d’images de navires de la flotte de Hoàng Sa remontant aux XVIIe et XVIIIe siècles, de cartes topographiques de la Mer Orientale. On y trouve aussi des images du quotidien des habitants sur ces deux archipels d’hier et d’aujourd’hui, ainsi que d’ouvrages comme stèles de souveraineté, phares, stations météorologiques construits sur les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa au début du siècle dernier. Cette salle d’exposition permet à la jeune génération de mieux connaître ces deux archipels du pays, l’objectif étant de réveiller la fibre patriotique qui sommeille en eux.

Au cours de ces 90 dernières années, l’institut a contribué à affirmer la souveraineté maritime et insulaire du Vietnam vis-à-vis des archipels de Truong Sa et Hoàng Sa.

La Fête du pays natal Vietnam au rendez-vous de la culture

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La Fête du pays natal Vietnam au rendez-vous de la culture: Le village de Binh Quoi organisera les 21, 22 et 23 février, de 16h00 à 21h00, dans la zone touristique de Van Thanh, à Hô Chi Minh-Ville, le festival «La Fête de mon pays natal» 2014. Un événement culturel et un rendez-vous avec la gastronomie qui est très apprécié.

La Fête du pays natal Vietnam

«La Fête de mon pays natal» 2014 mettra à l’honneur un certain nombre de mets sélectionnés, du Nord au Sud en passant par le Centre, le Nord-Ouest, les hauts plateaux du Centre mais aussi de certaines provinces et villes spécifiques comme Gia Lai, Bên Tre, Dông Thap, Cân Tho. Des spectacles artistiques seront aussi à l’affiche présentant le quan ho (chant alterné du Nord), les musiques folkloriques de Huê et du Centre, la musique du Chăm Pa-ra-nưng de Ninh Thuận, la danse des perches, le don ca tai tu (chant des amateurs du Sud)… On pourra voir aussi des reconstitutions de marchés ruraux du Nord, du Centre, du Sud et de foires du Nord-Ouest.

À quoi s’ajouteront une fête des costumes traditionnels des ethnies, la présentation de métiers artisanaux, de jeux traditionnels… Une manière originale de montrer la culture vietnamienne dans toute sa diversité. Le point d’orgue de ce festival sera la reconstitution des activités d’un village de pêcheurs.

Ces dernières années, la zone touristique de Van Thanh est devenue un lieu d’organisation de nombreux programmes culturels et gastronomiques, comme «La Fête de mon pays natal» (depuis 2006), «Le Festival de la poterie du Sud», «La Gastronomie de Thăng Long dans le cœur du Sud», «Le Festival du vin», «Les bons plats des pays», «Le Festival de la bière allemande Oktoberfest»…

Visite le marché Viêng province Nam Dinh

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Visite le marché Viêng province Nam Dinh: Au Vietnam, il existe un marché où l’on se rend à l’occasion du Nouvel an lunaire pour solliciter la chance et le bonheur. C’est le marché Viêng, qui est situé dans la province de Nam Dinh, au Nord.

Ce marché se tient une seule fois par an du 7e jour avant minuit jusque dans la matinée du 8e jour du premier mois lunaire. Sur ce marché spécial, les ventes et les achats ne sont pas ce qu’il y a de plus important. On y va surtout pour satisfaire ses besoins spirituels.

Le Marche Vieng

Après le Têt traditionnel, de nombreux Vietnamiens venant de tout le pays et des touristes affluent ici. En fait, à Nam Dinh, il y a deux marchés Viêng. L’un est situé dans le district de Vu Ban et l’autre dans le district de Nam Truc. D’après les anciens, au début, il s’agissait d’un espace improvisé, un lieu de rendez-vous pour les jeunes hommes et les jeunes filles des villages alentour. Aujourd’hui, ce lieu est devenu une institution. Les visiteurs s’y rendent pour acheter un objet, n’importe lequel, car celui-ci sera considéré – et c’est là l’essentiel – comme un gage de bonheur pour l’année qui débute.

Nguyên Tiên Dung, qui habite le district de Nam Truc nous confie : « On vient ici pour solliciter la chance. C’est pourquoi, on ne s’intéresse pas au prix des produits. Il n’y a donc aucun marchandage. Ici, on vend des produits ou des ustensiles agricoles. Parfois, les paysans échangent entre eux des produits sans regarder leur valeur. Des légumes peuvent s’échanger contre une pioche ou une pelle. »

Faire des offrandes et solliciter le bonheur

Selon la légende, de 23h00 à 01h00, peut se dérouler le rendez-vous entre les morts et les vivants. C’est pourquoi, on va au marché Viêng avant minuit. Comme le marché Viêng du district de Vu Ban se trouve juste à côté du temple dédié à la Déesse Mère Liêu Hanh, de nombreuses personnes s’y rendent pour faire des offrandes et solliciter le bonheur. Nguyên Thi An, une visiteuse : « Selon la croyance populaire vietnamienne, la Déesse Mère Liêu Hanh est l’une des quatre immortels. C’est elle qui a fondé ce marché. On y vient pour prier et demander la chance et le bonheur pour sa famille mais aussi la paix et la prospérité pour le pays. »

Situé à 25 km de ce marché, celui du district de Nam Truc est plus grand. Les produits qui y sont vendus sont toujours les mêmes, il s’agit pour l’essentiel de semences et autres produits agricoles, mais on y trouve aussi des plantes, des fleurs et des arbres fruitiers. Les outils agricoles ne sont pas en reste et il est facile de trouver des charrues, pioches ou paniers.

Si vous êtes collectionneur d’objets anciens, ce marché est aussi idéal pour chiner des chandelles et des brûle-parfum en bronze, des céramiques et même des gongs. Selon Nguyên Công Hoàng, un habitué, certains vont au marché non pas pour vendre leurs collections mais simplement pour les présenter au public.

Quand vous êtes au marché, vous devez absolument déguster sa spécialité : la viande de bœuf grillée. Les locaux racontent que jadis, les paysans y vendaient les buffles et les bœufs et qu’à la fin du marché, ils les abattaient et les cuisinaient pour les visiteurs. Aujourd’hui, cette spécialité culinaire est très prisée. Les gens croient que le rouge de la viande de bœuf leur apportera la chance.

Qu’il fasse beau ou pas, il y a toujours foule les jours de marché. Le plus incroyable, c’est qu’on ne rentre jamais chez soi les mains vides. Parfois les gens s’y rendent juste pour acheter une branche en bourgeons espérant qu’elle chassera la malchance de l’année écoulée, et leur apportera le bonheur, la paix et la prospérité pour l’année à venir.

Palais résidenciel de la famille Vuong roi des H’Mông Ha Giang

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Palais résidenciel de la famille Vuong roi des H’Mông Ha Giang: Construite il y a un siècle, la résidence de la famille Vuong, ou celle du roi des Mèo (ou H’Mông), est devenue l’un des sites touristiques les plus originaux et typiques de la province montagneuse de Hà Giang.

Située à 131 km du chef-lieu de la province de Hà Giang (Nord) à une altitude de 1.600 m, la résidence de la famille Vuong se trouve dans la commune de Sà Phin du district de Dông Van.

Une construction ancienne

D’après les archives et les anciens de l’ethnie H’Mông de la commune de Sà Phin, il y a un siècle, la famille Vuong, conduite par Vuong Chinh Duc, contrôlait l’ensemble du plateau de Dông Van et se proclamait «roi des Mèo». Pour confirmer son pouvoir, il a construit un palais-forteresse qui a résisté au temps. Sa résidence est aujourd’hui un patrimoine culturel et historique de grande valeur.

La résidence de la famille Vuong

Pour cet ouvrage, Vuong Chinh Duc est allé en Chine afin de demander à un géomancien de choisir le bon site, qui s’est trouvé dans la vallée de Sà Phin – aujourd’hui commune de Sa Phin. Au coeur de cette vallée, se trouve une parcelle de terrain en forme de carapace de tortue, une configuration considérée comme le Génie de la tortue. Devant, deux montagnes en forme de plateau symbolisent une vie prospère. Derrière, une chaîne de montagnes ressemble à un mur en arc de cercle couvrant le site. Le géomancien a estimé que tous les descendants de la famille Vuong deviendraient riches s’il résidait en ce lieu.

Les travaux ont commencé en 1920. La plupart des artisans, originaires du Yunnan (Chine), et ceux de la localité, ont taillé pierres et bois. Le chantier a duré huit ans et coûté près de 150.000 pièces d’argent.

Une architecture unique et originale

Bien que l’ouvrage ne soit pas de très grande taille avec une superficie d’environ 1.200 m², son architecture est originale et unique. L’allée en pente douce qui conduit à l’entrée est dallée de grosses pierres carrées. La résidence est entourée par deux murailles sculptées. L’enceinte extérieure fait de 60 à 80 cm d’épaisseur et de 2,5 à 3 m de hauteur, l’enceinte intérieure est encore plus épaisse et plus solide. Toutes deux sont pourvues de créneaux. Une distance de 50 m les sépare, plantée de bambous.

La résidence se compose de trois maisons sur pilotis. La maison principale est orientée vers l’entrée, les deux autres maisons se faisant face, à angle droit avec la maison principale. Toutes trois sont en bois précieux, des planchers aux cloisons en passant par les colonnes.

La maison principale est longue de 46 m, large de 22 m et haute de plus de 10 m. Elle comprend quatre quartiers transversaux et six autres longitudinaux abritant 64 chambres. Les quartiers intérieurs sont divisés en pièces de différentes tailles, les grandes étant réservées au roi Vuong Chinh Duc, à ses trois femmes et à ses enfants. D’autres étaient pour ses serviteurs et ses gardiens.

Le palais de Vuong se fonde sur l’architecture chinoise de la dynastie des Qing mais avec des motifs ornementaux des H’Mông. Les matériaux sont le basalte, le bois sa mu (Cunninghamia), et le toit est couvert de tuiles yin-yang disposées harmonieusement. Toutes parties, qu’elles soient en pierre ou en bois, sont couvertes de sculptures de dragons, de phénix, de chauve-souris… symbolisant la prospérité et la longévité d’une famille de haut rang. Ainsi, sur les principales colonnes, du sol au plafond, on observe des sculptures de carapaces de tortues et d’écailles de dragon. Autour du pied des colonnes plus petites, ce sont des motifs de chauves-souris. Les extrémités du toit de la maison sont recourbées, comme les ailes d’un dragon.

La résidence de roi des H'Mong  Vuong

Patrimoines culturel au niveau national

La résidence de la famille Vuong est non seulement un ouvrage architectural original mais aussi une forteresse située au milieu du plateau calcaire de Dông Van, à l’époque de la domination de cette région par le roi des Mèo. Il s’agissait à n’en pas douter d’un régime de noblesse héréditaire qui existait déjà dans les zones où vivaient les ethnies minoritaires, et plus précisément des H’Mông du district de Dông Van.

En 1945, le Président Hô Chi Minh a envoyé une représentation Viêt Minh (*) pour accueillir le roi des Mèo Vuong Duc Chinh et le conduire à la capitale afin de traiter d’affaires d’État. À l’époque, Vuong Duc Chinh était âgé de 81 ans, aussi a-t-il confié cette mission à son fils Vuong Chi Sinh. Ce dernier a participé à nombre d’activités révolutionnaires, avant d’être député de l’Assemblée nationale lors des Ire et IIe législatures, puis président du Comité administratif du district de Dông Van. C’est en raison de ses contributions à la révolution que le Président Hô Chi Minh l’a appelé Vuong Chi Thành et lui a offert huit mots «Tân trung bao quôc, bât thu nô lê» (être fidèle avec le pays et ne pas supporter d’être esclave).

En 1993, la résidence de la famille Vuong a été classée patrimoine national. D’après Ly Thi Trung Kiên, vice-présidente du Comité populaire du district de Dông Van, ce vestige est bien préservé. Ces derniers temps, notamment depuis la reconnaissance en octobre 2010 du plateau calcaire de Dông Van en tant que parc géologique mondial par l’UNESCO, cette résidence accueille un grand nombre de touristes, notamment étrangers.